Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

chandelles des six à la livre, consument chacune par heure 1 Le terme moyen des heures de veillée étant de quatre heures ulte par jour une consommation de....

Le nombre des veillées dans le cours de l'année est de deux cent huit, ce qui forme un total de.....

pied cube de gaz. par soirée, il en ré

2400 p.d cubes.

499200 p.d cubes.

.... On obtient ces produits au moyen de deux cornues de fonte, qui se relaient et qui peuvent contenir chacune 300 livres de charbon de terre. L'une marche et donne du gaz pendant qu'on recharge l'autre. Le gaz traverse d'abord deux appareils, l'un pour le laver, l'autre pour l'épurer; il se rend de là dans les gazomètres et est distribué aux lampes par des conduits de fonte joints les uns aux autres par un ciment ferrugineux, et portant à chaque ouverture un robinet que l'on tourne pour donner un libre cours au gaz de chaque lampe, lorsqu'on veut l'allumer. Un robinet général est aussi adapté au gros tuyau par lequel le gaz sort du gazomètre, afin que le chef, en le tournant, puisse arrêter tout-à-coup et par-tout la distribution du gaz. La quantité de charbon de terre employée par an, tant à la calcination qu'à l'échauffement des cornues, est de 150000 livres, au prix de 20 francs le mille, ce qui forme un total de....... 3000f Intérêt du capital de 25000 francs à 6 p. o/o.... Entretien de l'appareil à 4 p. oo.....

208 journées d'ouvriers à 2 fr. so centimes...

1500.
1000.

520.

[blocks in formation]

6000 livres pesant de goudron, à 30 fr. le quintal....... 1800f 2000 litres de liqueur ammoniacale, à 2 sous le litre............ 200. 50000 livres pesant de coak, à 26 fr. le mille.....

PRODUIT TOTal.

Donc 400 becs brûlant chacun durant quatre heures par soirée pendant 208 jours coûtent.....

1300.

[ocr errors][merged small]
[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Ce qui fait, pour chaque lampe, un peu plus de 2 de centime par heure, our exactement, en fraction décimale, 0,8173 d'un centime. Or, par la moyenne d'un grand nombre d'expériences, on sait qu'une lampe d'une clarté égale à trois chandelles des six, entretenue avec de l'huile, coûte, pour le combustible seul, I sou ou 5 centimes pour deux heures, c'est-à-dire, trois fois autant que l'éclairage par le gaz; et les bénéfices augmenteroient encore dans une application plus en grand, parce que les frais d'établissement de gazomètres et de combustible n'augmentent pas à beaucoup près dans une proportion aussi rapide que les volumes de gaz produits.

Voici l'indication de quelques ouvrages français où l'on peut puiser des renseignemens sur l'origine et les progrès de l'éclairage par le gaz : Annales des arts et manufactures, tomes XIV, page 91; XXVIII, p. 225; XXXIII, p. 66; XLI, p. 53; XLVIII, p. 225. Journal de la Société d'encouragement, 1812, p. 273; 1815, p. 194 et 210. Journal de physique. En anglais, on peut lire le Journal de l'Institution royale, n.oo 1 et 3.

DE LA LITHOGRAPHIE, ou Extrait d'un Rapport fait à l'Académie royale des beaux-arts, par une Commission spéciale, sur un recueil de dessins lithographiés par M. Engelmann.

ON s'est toujours étonné que les anciens, ayant fait une multitude de travaux gravés en creux ou en relief, sur le bois, sur les métaux et les pierres dures, et ayant nécessairement tiré des empreintes de tous les objets ainsi gravés, n'aient trouvé ni l'imprimerie ni la gravure en taille-douce. Cela est peut-être moins étonnant qu'on ne pense, s'il est vrai que la nécessité soit la cause première de presque toutes les inventions. Les anciens avoient beaucoup moins à lire que les modernes, et, toute proportion gardée, ils écrivoient et lisoient beaucoup moins. Le genre de vie, les occupations politiques, les exercices publics, les jeux et les spectacles, tenoient les hommes presque toujours hors de leurs maisons. Il n'y avoit pas non plus entre toutes les parties du monde ancien les mêmes communications de commerce, de goût et de connoissances, qui existent aujourd'hui. Les moyens de multiplier les écrits par la copie manuscrite suffisoient à tous les besoins.

L'état de choses étoit déjà fort différent en Europe lors du renouvellement des arts et des sciences. A mesure que le zèle des savans reproduisoit les écrits des anciens, ce n'étoit plus seulement quelques hommes instruits, c'étoient toutes les nations civilisées qui vouloient prendre leur part de ces découvertes. Déjà les études civiles et religieuses avoient prodigieusement multiplié les livres et les lecteurs. Un moyen économique de copier devoit naître du besoin extraordinaire qu'on avoit de copistes; et la cherté de ceux-ci augmentant de plus en plus, la nécessité fit trouver, c'est-à-dire, fit observer ce qui jusqu'alors avoit échappé, à l'observation.

Dès que les livres se furent multipliés par le moyen de l'imprimerie, ce fut aussi une nécessité de multiplier les images qui n'entroient autrefois dans les livres que par les procédés lents et dispendieux de la

peinture et du dessin manuel: alors Mazzo Finiguerra, graveur à Niello, transporta à cette multiplication devenue nécessaire le moyen qu'il employoit pour se procurer les empreintes de son travail; moyen que le besoin n'avoit pas encore fait appliquer à la délinéation pour les livres. De là naquit la gravure dite en taille-douce.

J'ai toujours pensé que les anciens avoient mis en œuvre quelque procédé semblable, à Rome sur-tout, quand le goût des amateurs eut fait naître le besoin de multiplier les images dans les bibliothèques, et les portraits de famille dans les recueils qu'on en formoit. Atticus avoit déjà fait une assez grande collection de portraits en volume, edito de his volumine, forsque Varron porta le recueil iconographique de ses hommes illustres jusqu'au nombre de sept cents. Mais croirons-nous que ce qu'on appela l'invention de Varron, inventum Varronis, invention que Pline exalte avec les termes les plus hyperboliques, se soit bornée à recueillir des portraits dessinés ou coloriés! Cependant nous voyons qu'Atticus l'avoit fait avant lui. Or l'augmentation du nombre n'est point une invention. Dira-t-on qu'elle consista en cela que Varron, au lieu d'un recueil réduit à un seul exemplaire, reproduisit le sien en plusieurs, multipliant ses images, et les répétant par des copies ! Ce n'est pas encore là une invention; car de tout temps, et en tout genre d'arts, on avoit multiplié les ouvrages en les copiant. Seroit-ce d'une méthode aussi vulgaire que Pline auroit dit, Inventor muneris etiam diis invidiosi, « invention dont les » dieux mêmes seroient jaloux, qui fait triompher les grands hommes » de la mort et du temps, et non-seulement leur donne l'immortalité, » mais, disséminant par-tout leurs images, fait jouir le monde entier de » leur présence, dans les recueils qui les renferment? » Quando immortalitatem non solùm dedit, verùm etiam in omnes terras misit, ut præsentes esse ubique et clau di possent. (Plin. lib. xxxv, cap. 2.) Assurément l'idée d'envoyer des volumes en divers pays ne pouvoit pas non plus constituer une invention.

Il est donc très-probable que quelque moyen de multiplier les images dessinées ou coloriées avoit été le fond de la découverte de Varron; et ce procédé, qui pouvoit être fort différent de la gravure en taille-douce, ne nous sera pas parvenu. Qui sauroit dire, en effet, combien il peut y avoir d'équivalens de la gravure, et qui auroit deviné que la lithographie, qui n'est autre chose qu'un dessin estampé, remplaceroit le dessin gravé! Les Égyptiens eurent des pratiques en ce genre dont on n'use plus. Le passage célèbre de Pétrone, soit qu'on lise Egyptiorum, soit qu'on substitue à ce mot celui d'Ectyporum, renferme l'idée d'un procédé abrégé de peinture. Combien y en a-t-il à découvrir! Le besoin

seul, à mesure qu'il se fera sentir, dévoilera de nouveaux moyens de multiplier les ouvrages.

Il paroît qu'il n'entra ni dans le goût ni dans les mœurs des anciens de donner aux productions de feurs arts un débit aussi commercial, et qui en rendit l'usage aussi familier, aussi domestique, que nous le faisons aujourd'hui. Dans les mœurs actuelles, la multiplication économique des inventions de la peinture et du dessin offre au luxe et à la jouissance de chacun, des ressources de tout genre. Chaque maison, chaque chambre, si l'on peut dire, est aujourd'hui une collection plus ou moins grande de dessins gravés : la quantité d'ouvrages imprimés qui exigent des planches, est innombrable. De là résulte cet effet réciproque, que l'accroissement du débit provoque le besoin, et que le besoin sollicite de plus en plus les moyens de multiplication et d'économie. Ainsi doivent naître de nouveaux procédés.

Ainsi est née la lithographie, remplacement économique de la gravure, et dont on use depuis plusieurs années en Allemagne, où il fut inventé, et dans plus d'un pays de l'Europe, où il s'est déjà propagé.

La lithographie n'est point de la gravure, en tant que ce dernier mot indique des traits entaillés en creux. Ce procédé ne rivalise avec celui du graveur que par la propriété de multiplier indéfiniment le même dessin. S'il ne paroît pas destiné à pouvoir jamais lutter contre l'ouvrage en taille-douce pour le charme et l'harmonie des tailles, pour la dégradation et les nuances du clair-obscur, il a aussi sur elle l'avantage de n'être point la copie d'un dessin, mais d'être le dessin même, d'être l'ouvrage original du dessinateur répété autant de fois qu'on tire d'épreuves. Il est probable que l'économie de la matière et de la main-d'oeuvre lui donnera, dans beaucoup d'entreprises commerciales, la supériorité sur la gravure en taille-douce.

Aloys' Sennefelder, médiocre chanteur du théâtre de Munich, fut le premier qui observa la propriété qu'ont les pierres calcaires de retenir des traits tracés par une encre grasse, et de les transmettre dans toute leur pureté au papier appliqué par une forte pression sur leur superficie. Il reconnut, en outre, qu'on pouvoit répéter le même effet en humectant la pierre, et en chargeant les mêmes traits d'une nouvelle dose de noir d'impression. Il obtint en 1800 du Roi de Bavière un privilége exclusif pour l'exercice de son procédé pendant l'espace de treize années; et, de concert avec M. le baron d'Arétin, il forma à Munich un établissement lithographique où l'on grave encore de la musique et des recueils de modèles de différens genres.

Quelque temps après, Munich vit se former successivement plusieurs

ateliers lithographiques, où l'on multiplia les modèles qu'on donne aux élèves de l'école gratuite dirigée par M. Mitterer, auquel on est, dit-on, redevable de la gravure au crayon sur pierre. Mais bientôt MM. Manlich et d'Arétin formèrent un nouvel établissement consacré spécialement à accélérer les progrès de cet art; et de là sortit la belle collection des copies des dessins de grands maîtres, qui ornent le cabinet du Roi de Bavière.

M. le comte de Lasteyrie, ayant reconnu les avantages de ce procédé, fit plusieurs voyages à Munich, et essaya de former à Paris un établissement lithographique : il a même composé un traité dans lequel il donne tous les détails de cet art. Mais cet ouvrage et les essais de M. le comte de Lasteyrie n'ont point été rendus publics.

Il faut lire et suivre, dans le rapport de l'Académie des beaux-arts, les détails historiques de cette invention en Allemagne, invention qui a fait jusqu'ici très-peu de prosélytes en France. Les artistes n'auroient peutpas encore conçu l'idée qu'ils doivent s'en former, si M. Engelmann de Mulhausen, qui avoit déjà formé un atelier lithographique à une des extrémités de la France, n'avoit surmonté toutes les difficultés pour en faire jouir la capitale.

être

On ne sauroit donner une description pleine et entière de tous les détails du procédé lithographique, parce qu'on fait encore un mystère de quelques-unis des moyens d'exécution; mais l'idée générale de l'invention est susceptible d'ètre définie en peu de mots, et entendue de tout le monde.

Voici sur quoi repose ce procédé, et en quoi il diffère des autres genres de gravure.

Les effets produits par une trace faite sur la pierre avec un corps gras ou résineux, sont les résultats fort simples d'affinités dont on n'avoit pas encore remarqué les applications.

1.° Il est de fait qu'un trait tracé avec un crayon ou une encre grasse sur la pierre y adhère si fortement, que, pour l'enlever, il faut employer des moyens mécaniques.

2.° Toutes les parties de la pierre non recouvertes d'une couche grasse reçoivent, conservent et absorbent l'eau.

3. Si l'on passe sur cette pierre ainsi préparée une couche de matière grasse et colorée, elle ne s'attachera qu'aux traits formés par l'encre grasse, tandis qu'elle sera repoussée par les parties mouillées.

En un mot, le procédé lithographique dépend de ce que la pierre imbibée d'eau refuse l'encre, et de ce que cette même pierre graissée repousse l'eau et happe l'encre. Ainsi, en appliquant et pressant une

« VorigeDoorgaan »