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sion, no 117,182, qui approuve l'emploi d'une somme de 4,000 francs, mise à la disposition de la Commission, sur l'exercice 1844; l'autre, daté du 4 septembre, même année, 3 division, no 117,271, qui donne quitus d'une somme de 2,000 francs sur l'exercice 1845.

Consultée par le département de l'intérieur sur la question de savoir si, en publiant la correspondance diplomatique que M. le docteur Coremans a été chargé de réunir, il couvient de choisir le format in-8° ou in-4°, la Commission se prononce pour ce dernier, attendu que cette correspondance doit faire suite à la collection des chroniques belges, aux papiers de Simancas, aux mémoires de l'Académie, etc., pour lesquels on a adopté le format in-4°, qui semble, en effet, le mieux convenir aux recueils des corps savants.

La Commission paye un juste tribut de regrets à la mémoire de l'un de ses membres qu'une mort prématurée et fatale vient de lui enlever. M. J.-F. Willems avait fait partie du premier comité historique institué par le Gouvernement des Pays-Bas. Membre de la nouvelle Commission, dès sa naissance, il n'a cessé de lui prêter le concours le plus actif et le plus éclairé. Profondément versé dans l'histoire du pays et dans la philologie flamande, il a laissé une lacune difficile à remplir, et, par son caractère et ses qualités morales, il a légué à ses collègues les souvenirs les plus honorables.

CORRESPONDANCE, COMMUNICATIONS.

M. le chanoine de Ram annonce que M. Bormans, professeur à l'université de Liége, a trouvé chez les PP. Récollets à St-Trond, attaché à la couverture d'un volume d'Alexandre de Hales, un fragment de 200 vers flamands, ayant appartenu à un roman du cycle de Charlemagne et dans lequel Roland, Olyvier, etc. jouent un rôle. Parmi les noms des guerriers païens ou saxons, on remarque ceux de Guidekint (Witekint), leur roi, et de son fils Fledric; la ville de Bacham y est aussi nommée. L'écriture est du XIIIe siècle.

M. Bormans sera invité à communiquer ce fragment.

M. le chanoine De Ram dépose la suite des lettres de Clusius, dont l'impression est ordonnée.

M. le docteur Baur, archiviste d'état et de la maison du grand-duc de Hesse, Secrétaire de la société historique de ce pays, en envoyant à la Commission deux volumes des mémoires de cette société, adressés par erreur à l'Académie, demande que l'on complète la collection du bulletin belge dont elle possède une partie.

Il sera fait droit, autant que possible, à cette réclamation.

M. le docteur Jaëk, bibliothécaire du roi de Bavière à Bamberg, adresse à la Bibliothèque royale, par l'entremise de la Commission, les ouvrages suivants :

Statistik des Kanigreichs Bayern, von Dr MICHAEL JAEK (frère du bibliothécaire), 3er Aug. Nürnb., 1833, in-8°.

Uebersicht der Justiz-Organisationen, von demselben. Bamberg, 1846, in-8°.

Bericht über das Bestehen und Wirken des histor. Vereins zu Bamberg. Part. 2-8, 1838-1845.

Et pour l'Académie, l'édition du poëme du Rennez, in-4°.

La société de l'histoire de France fait parvenir le no 1 de son bulletin (septembre-octobre 1846.)

La société des antiquaires de Picardie, les nos 2 et 3 du sien, pour 1846.

- La société historique de la Franconie inférieure et d'Aschaffenburg, la 1r partie du tome IX de ses Archiv. Dépôt à la bibliothèque royale.

-M. le Ministre de l'intérieur fait cadeau à chacun des membres de la Commission d'un exemplaire du troisième volume de la Correspondance de Charles-Quint, publiée M. le docteur Lanz de Giessen.

par

ÉPHÉMÉRIDES BELGES DE 1814,

(FÉVRIER-JUILLET)

D'après les archives du Gouvernement provisoire de cette époque; par le docteur COREMANS, chargé par le Gouvernement de travaux d'histoire, etc..

DIEU, LIBERTÉ, PAIX ET PATRIE!

(Derniers mots du discours prononcé par le Dr Mann, sur la Place-Royale à Bruxelles, le 4 avril 1814.)

Une catastrophe, que celle de Waterloo même n'égala point, avait mis fin à la domination française en Allemagne.

En vain cherchait-on à cacher aux Belges cet arrêt de la Providence; en vain le Bulletin poussait-il l'audace jusqu'à vouloir transformer en une espèce de victoire cet horrible désastre de Leipzig; la bataille des Peuples, comme les Allemands nomment à bon droit cette lutte de trois longs jours, s'était terminée le 18 octobre 1813, par une défaite qui compromit gravement l'avenir de la dynastie de l'empereur des Français.

Les détails de cette sanglante bataille rappelaient à l'imagination des peuples teutoniques les anciennes traditions des combats entre Rome et la Germanie. Et, malgré la censure la plus sévère, malgré les efforts d'une police qui croyait pouvoir diriger en maîtresse absolue l'opinion publique d'un grand empire, les échos de l'allégresse des

Allemands retentissaient en Belgique d'une manière inquiétante pour les autorités françaises.

La Belgique, toutefois, se voilait en signe de deuil, car des Belges s'étaient trouvés dans les rangs des deux armées en présence; encore une fois, des frères s'étaient entretués de part et d'autre avec la conviction de remplir leur devoir!

Nous ne voulons pas répéter ici ce qui a été dit pour ou contre Napoléon. Nous nous bornerons à appliquer au héros du XIXe siècle, ce que dit Arrien, dans les dernières lignes de son histoire des expéditions d'Alexandre, ce Napoléon grec :

<< Si l'on veut blâmer la confiance qu'avait cet homme en soi-même, qu'on veuille du moins réfléchir à quel degré de bonheur il s'éleva, et qu'on n'oublie pas combien nous sommes petits, à quelles choses insignifiantes nous consacrons notre vie, choses que nous ne parvenons pas même à accomplir avec l'ordre désirable; car ce que je prétends, c'est qu'il n'y avait pas de peuple, pas de ville, peut-être pas d'homme auxquels le nom d'Alexandre ne fût parvenu! et je prétends aussi que cet homme, à qui nul autre n'est comparable, n'était pas né sans prédestination divine. »

Néanmoins, la rigide impartialité qui nous guidera toujours, lorsque notre plume retrace les grands événements de l'histoire, nous oblige à reconnaître un fait indubitable, à savoir que partout les populations étaient fatiguées des sacrifices que la domination de Napoléon leur imposait sans cesse, et que le désir de la voir se terminer bientôt prédominait sur tous les points de l'Empire français.

En Belgique surtout, une espèce de résistance passive s'opposait généralement à l'exécution des décrets impé

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