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IIme BULLETIN.

Séance du 13 mai 1846.

Présents: MM. Le baron DE GERLACHE, président.
Le baron DE REIFFENBERG, secrétaire.

GACHARD, trésorier.

Le chanoine DE RAM.

Le chanoine DE SMET.
Et WILLEMS.

AFFAIRES INTÉRIEURES ET CORRESPONDANCE.

Il est donné lecture de plusieurs dépêches ministérielles auxquelles il est répondu séance tenante.

On s'occupe spécialement de l'article 1er de l'arrêté royal du 1er décembre 1845, relatif à la correspondance de la Commission, et il est résolu qu'on remontrera au Gouvernement les inconvénients et les difficultés qui en résultent.

COMMUNICATIONS.

M. Gachard dépose sur le bureau la Relation des troubles de Gand, sous Charles-Quint, dont il est l'éditeur et dont l'impression vient d'être achevée.

M. le duc de Caraman ayant bien voulu lui ouvrir ses archives et lui permettre d'y prendre copie d'une trentaine de lettres qui ont été insérées à la suite de la Relation des troubles de Gand, il propose que la Commission l'autorise à offrir à M. de Caraman un exemplaire de cet ouvrage. Cette proposition est vivement applaudie.

M. Gachard présente à la commission les cinquante premières feuilles du premier volume de la Correspondance de Philippe II, qu'il a extraite des archives de Simancas. Ce volume, qui paraîtra prochainement, contiendra : 1o le rapport de M. Gachard au Ministre de l'intérieur sur la mission dont il a été chargé ; 2o une notice historique et descriptive des archives de Simancas; 3° les inventaires. des Papiers de Flandre, qui sont conservés dans ces archives; 4° le précis de la correspondance de Philippe II, depuis 1558 jusqu'au départ de la duchesse de Parme, à la fin de décembre 1567.

Le deuxième volume contiendra la suite de ce précis jusqu'à la prise d'Anvers en 1585, époque où les recherches de M. Gachard se sont arrêtées.

Avec le troisième volume, commencera la collection des lettres qu'il a jugées trop importantes pour n'en pas donner le texte même.

M. Gachard informe la Commission qu'un littérateur hollandais, M. Bakhuyzen Van den Brink, s'est rendu à Vienne, où, avec l'appui de son Gouvernement, il a obtenu l'autorisation de copier, dans les archives impériales, la correspondance française des gouverneurs généraux des Pays-Bas, qui se conservait, avant 1794, dans les archives de Bruxelles. Il en a profité pour transcrire la correspondance de Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme, avec Philippe II, et quelques lettres du duc d'Albe.

M. Bakhuyzen, qui se trouve en ce moment à Bruxelles, et qui y complète ses recherches dans nos archives, se propose de publier la correspondance dont il a rassemblé les éléments. Cette publication, combinée avec celle de la correspondance secrète de Philippe II, tirée des archives de Simancas, répandra les plus vives lumières sur les troubles du XVIe siècle, et permettra d'écrire enfin une histoire complète et exacte de cette grande époque.

L'heure avancée oblige de renvoyer la fin de la séance à un autre jour.

Séance du 15 mai, continuation de la précédente. Présents Les mêmes, à l'exception de M. le baron DE GERLACHE, retenu à la Cour de cassation.

M. Willems, invité à s'expliquer sur le troisième volume des Brabantsche Yesten, dit qu'il restera fidèle au plan qu'il avait d'abord adopté, et qu'il continuera d'extraire du recueil d'A Thymo les chartes et diplômes qui auront rapport à son sujet.

M. le baron de Reiffenberg lit le rapport suivant :

<< Dans sa dernière séance, la Commission a exprimé le désir de savoir quels sont les matériaux qui entreront dans le volume qui paraîtra incessamment et qui, bien que le septième du recueil, sera le troisième, dans l'ordre de publication, des Monuments pour servir à l'histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg.

» Je m'empresse d'optempérer à ce désir, quoique j'aie déjà eu l'honneur, à plusieurs reprises, d'entretenir la Commission de ce sujet, notamment dans les séances du 4 novembre 1837, du 10 février, du 7 avril, du 7 juillet et du 3 novembre 1838, du 6 août 1842, du 5 septembre 1843, et que le plan général de la collection soit exposé dans la préface du premier volume.

» D'après ce plan, qui a paru obtenir votre approbation, il y a quelques années, le recueil dont je suis l'éditeur sera divisé en quatre parties: 1o diplômes; 2° légendes historico-poétiques; 3° chroniques proprement dites; 4o mêlanges. Le volume dont j'ai à vous parler, appartient spécialement à la troisième division.

» Voici les matériaux dont il se composera, et l'ordre dans lequel ils seront disposés.

» 1° Chronique en vers de Gilles de Chin. Ce poëme dont l'auteur, Gautier de Tournay, se nomme lui-même à la fin, est antérieur à la version en prose publiée par la Société des bibliophiles du Hainant, et qui n'en est qu'une paraphrase. Gilles de Chin était un personnage véritable; il appartenait à la maison de Berlaimont et fit le voyage d'outre-mer. Giselbert, chancelier du comte de Hainaut Baudouin V, lequel a laissé une chronique précieuse publiée par le marquis du Chasteler et reproduite par les éditeurs des Historiens de la France, raconte, comme notre

TOME XII.

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poëme, qu'il tua en Afrique un lion énorme, auquel, par la suite, la légende populaire substitua un dragon: événement qui, ainsi travesti et rehaussé d'une teinte de merveilleux, est encore célébré à Mons, chaque année. Dans la séance du 4 novembre 1837, j'ai été autorisé à faire prendre une copie de ce morceau curieux sur le manuscrit de l'Arsenal à Paris, le seul qui soit connu.

» 2° Annales minores, c'est-à-dire de petites annales qui n'occuperont que quatre ou cinq pages, au plus, mais qui, malgré leur concision, sont importantes par leur antiquité pour fixer la chronologie de certains événements. Elles sont tirées de manuscrits des abbayes de Stavelot et de St-Maximin de Trèves.

» 3o Annales Aquicinenses. Aubert le Mire, à la fin de son édition de Sigebert de Gembloux, a publié un Auctarium aquicinetinum, c'est-à-dire un extrait de la chronique de l'abbaye d'Anchin. Or, le manuscrit n° 5440 de la Bibliothèque royale de Paris, copié sur un ancien manuscrit de l'abbaye de St-Pierre de Gand, contient celle chronique en entier, de l'an 1145 à l'an 1288. Je me suis contenté de transcrire les passages assez nombreux omis par Le Mire, et de relever les variantes qui existent entre son texte et le manuscrit.

» 4° Cantatorium sancti Huberti. Il est inutile d'insister sur le mérite de cet ancien monument, que M. Ozeray, dans son Histoire de Bouillon, a souvent consulté. Les bénédictins Martène et Durand et les Bollandistes l'ont déjà fait connaître, mais il importait de le donner avec une exactitude rigoureuse. Nous avons trouvé pour cela beaucoup de facilités dans l'obligeance de M. le major Geoffroy, qui possède l'original et qui l'a mis à notre disposition avec un empressement dont nous ne saurions trop le remer

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