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le flux menftruel, ce qui prouva que la femelle étoit en chaleur.

Le 10 de Février, ces animaux s'accouplèrent, & on en prit note; après trois mois de portée, la femelle a mis bas un petit très-bien conformé, mais qui bientôt est devenu la victime de la jaloufie de fes frères aînés. Ceux-ci fâchés des foins de leur mère pour le nouveau né, l'ont arraché de deffus fon dos, & l'ont jeté ou laiffé toinber par terre, où il s'eft tué. M. le Marquis de Néelie Fa fait mettre dans un bocal rempli d'efprit-de-vin, tel qu'il eft actuellement fous les yeux de l'Académie.

Dans le premier de Juin, le père & la mère fe font accouplés de nouveau; il y a lieu de croire qu'à l'expiration des trois mois, temps de leur portée, la femelle mettra bas pour la troisième fois.

Le Marquis de Néelle a remarqué que ces animaux font fujets à l'épilepfie *

Il fuit de ces expériences, 1°. que la chaleur artificielle peut fuppléer dans les pays froids à celle des climats chauds pour la génération des animaux, & cela n'étonnera pas tout homme capable de réflexions qui a été forcé de voyager par le grand froid; il s'eft certainement apperçu que les defirs amoureux ne naiffent pas au milieu des glaçons.

2°. Qu'on pourra à l'avenir appliquer utilement

* Les ouiftitis fur lefquels M. le Marquis de Néelle a fait fes obfervations, ont toujours été enfermés dans un lieu chaud où l'air n'a peut-être pas été renouvelé affez exactement. Les émanations de ces animaux font fi abondantes, qu'elles communiquent à l'atmosphère du cabinet qu'ils habitent, une odeur prefque infoutenable; il pourroit bien fe faire que cette odeur fût la cause de la maladie à laquelle ils font fujets.

ce principe à la multiplication des animaux étrangers qu'on jugera être utiles dans nos climats.

3. Qu'on peut actuellement déterminer dans l'Hiftoire des Quiftitis, l'époque de leurs amours, la durée de leur portée, les circonftances de leur naiffance, & donner une idée de leurs mœurs.

Je pense que cela mérite l'attention des Naturaliftes, & que les Savans & les Amateurs d'Histoire Naturelle doivent favoir gré à M. le Marquis de Néelle des foins qu'il a pris, des dépenfes qu'il a faites & qu'il fait chaque jour pour multiplier & varier des expériences dans un genre auffi interressant

que nouveau.

GRAVURE.

CARTE de l'Ile de la Grenade,

divifée par fes Quartiers, avec les Ports & Montagnes, d'après celle levée par ordre du Gouverneur Scott. A Paris, chez Lattré, Graveur ordinaire du Roi, de Monseigneur le Duc d'Orléans & de la Ville, rue S. Jacques, la porte-cochère vis-à-vis celle de la Parcheminerie. Prix, 1 liv. 4 fols.

ANNONCES LITTÉRAIRES.

E

LOGE de Voltaire, Poëme qui a concouru pour le prix de l'Académie Françoife par M. Naugaret. A Paris, chez Gueffier, Imprimeur-Libraire, rue de la Harpe.

Éloge de Voltaire, par M. Gazon fils. A Paris chez Lefclapart & Elprit, Libraires, au Palais Royal. Voltaire, Ode qui a concouru pour le même prix,

par M. Geoffroy. A Paris, chez Valade, Imprimeur. Libraire, rue des Noyers.

Détail de la prife de la Dominique, pour fervir de fuite à la Carte de cette Ifle & des adjacentes, par les Haffenfratz. A Paris, chez Mérigot, Libraire, quai des Auguftins; & Vigeon, Marchand de Cartes géographiques, rue Dauphine.

Effai fur la valeur intrinféque des fonds, par M. Maffabiau. AParis, chez Vente, Libraire, rue de la Montagne Sainte-Geneviève. Vol. in-12. Prix, 2 liv.

ERRATA. Fortin, Ingénieur, demeure chez le Marchand Bourfier, rue & près le Cloître S. Honoré, vis-à-vis le Café Militaire.

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J.

129

Réponse de l'Auteur de l'Extrait du Dithyrambe, 133 Second Mémoire, contenant la fuite des Expériences de M. le Marquis de Néelle, fur la multiplication des animaux étrangers,

111 Gravure,

124 Annonces Littéraires,

APPROBATIO N.

141

143 ib.

A lu, par ordre de Mgr le Garde des Sceaux, le Mercure de France, pour le Samedi 16 Octobre. Je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impression. A Paris, ce 15 Octobre 1779. DE SANCY.

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AMADEMOISELLE DE.

Vous êtes jeune, il faut aimer:

Mais, belle & charmante Sylvie,

Tout le bonheur de notre vie

Dépend du premier feu qui vient nous animer.
Votre efprit eft aimable; & jamais à votre âge
On n'a fait voir tant de beauté

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Unie à tant de fens & de fagacité.
Sachez mettre à profit un firare avantage. no
Fuyez comme un mortel poifon
L'encens de tous ces petits Maîtres,
***Dont l'ignorance & le faux ton
Font les derniers de tous les êtres.
Ollob. •1779.

Sam. 23

G

Ils ont tous le cœur corrompu,
Méchant, infenfible, infidèle,

Et ne vous trouveront fi belle, Qu'autant que vous voudrez oublier la vertu. de l'expérience;

Il ne vous manque rien que

Mais vous montrez tant de raison

Qu'auprès de vous une leçon
Fera l'effet de vingt ans de science.

Confultez toujours votre cœur ;
Qu'il foit à jamais votre oracle,

Et, dût-il à vos vœux oppofer quelque obstacle,
N'y laiffez point entrer l'erreur.

Fuyez, fur-tout fuyez ces femmes que l'on blâme.
Plufieurs ont de l'efprit, beaucoup ont des appas;
Mais parmi les plaifirs, l'intrigue & le fracas,
Toutes ont perverti leur ame.

Ne marchez donc point fur leurs pas.
Soyez ingénue & modefte,

Ne cherchez point trop à briller,

On vous appercevra de reste

Si-tôt

que vous aurez l'air de vous oublier,

N'ambitionnez point de jouer un grand rôle.
S'il vous venoit, prenez-le fans orgueil..

Vous pourrez le remplir très-bien fur ma parole;
Mais ne le cherchez pas, car c'est-là qu'est l'écueil.
Ferme dans votre caractère,

Ne trahiffez jamais l'aimable Vérité,

On cefferoit de la trouver auftère,

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