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rurgie, MM. Sue pere & fils, Didier fils & Deleury, Maîtres en Chirurgie.

L'objet de ce Concours étoit la pratique de la ferrure, & des opérations que toutes les maladies exigent qu'on fafle fur le Cheval, & la théorie des maladies externes.

A cette Séance furent préfens plusieurs Maîtres Maréchaux de Paris, & plufieurs Elèves établis en ladite Ville, qui firent publiquement leur rapport fur l'objet de la ferrure.

» L'on paffa enfuite à la pratique des opérations (1) qui furent faites indiftinctement par chaque Elève, felon le choix & l'indication du Miniftre & des Affif. tans, & ces Elèves furent auffi entendus fur la théo1ie des maladies externes.

» MM. les Médecins & Chirurgiens qui affistèrent à ce Concours en qualité de Juges, parurent defirez qu'on accordât à chacun defdits Elèves une mar que diftinctive des talens qu'ils avoient montrés ce qui faifoit fix Prix ou Médailles, & fix Chaînes d'or ou Acceffit.

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» Nonobftant la coutume qui eft de n'accorder qu'une Médaille entre cinq Elèves concourans, le Miniftre confentit fur cette invitation & auff pour honorer le premier Concours qui fe tenoir depuis la mort de notre Maître & Inftituteur, dont la Veuve apprit alors par les complimens & applau diffemens de l'Ecole, le traitement que la générofité du Roi lui réservoit ainfi qu'à fon enfant.

Les fix Médailles ou Prix furent accordés, favoir

(1) Opérations faites & ordonnées au hafard, celles du crapaud, de l'Empième, du javard, de la taille, du paffage des fétons, de la caftration, de la pharingotomie, de la fcyme, de la ponction de la veffie, bronchotomie, de la ponction de l'eftomach, & de l'hyovertébrotomie,

pour la ferrure aux fieurs Lauthier, Cholet & Mougin, & pour les opérations aux fieurs Languenard, Noyes & Maillard, & les fix Acceffit ou Chaînes d'or aux fieurs Oitholi, Siman, Peroche, Sécrétain, Ponti & Marteau «.

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Après cinquante ans d'expérience & de fuccès, M. Daran vient de publier la compofition du véritable & unique remède pour guérir les difficultés d'uriner, remède qui avoit fait fi long-tems l'objet des recherches de tous les maîtres de l'art, & que perfonne jufqu'à lui n'avoit pu découvrir. La réputation que lui acquit bien-tôt, dans toute l'Europe, une invention fi précieufe à l'humanité, produifit l'effet ordinaire des découvertes utiles ou glorieufes, il y eut des perfonnes affez peu délicates en France, en Angleterre, en Italie & en Allemagne, pour chercher à perfuader au public crédule, que M. Daran n'étoit pas le feul poffeffeur du remède dont il faifoit ufage; que d'autres le poffédoient ainfi que lui; & l'on alla jufqu'à publier les compofitions imaginaires, qu'on donna pour le fpécifique véritable nouvellement découvert. C'eft furtout ce que n'a pas rougi de fe permettre un auteur célèbre, dans un Traité des Tumeurs, Tom. II. Pag. 387, publié en 1759. Sa célébrité en médecine en avoit tellement impofé, que d'après lui, M.. Vandermonde, Médecin, & auteur du Journal de Médecine, l'annonça avec auffi peu de vérité dans fes cahiers, pages 556, 557 & 558, qui furent depuis copiés dans plufieurs ouvrages de Maladies Vénériennes. Aujourd'hui que le véritable auteur de la découverte donne lui-même, gratuitement, fa compofition au Public, il eft aifé de fe convaincre de la fauffeté de ces allégations ; il ne faut pour cela, que comparer les recettes imaginaires, imprimées dans tous ces ouvrages avec la vraie compofition du remède, telle qu'elle fe trouve dans le

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livre que vient de publier M. Daran, & qui a pour titre Compofition du Remède de M. Daran, Ecuyer, Confeiller, Chirurgien ordinaire du Roi, & Maî tre en Chirurgie de Paris; Remède qu'il a pratiqué avec fuccès depuis cinquante ans, pour la guérifon des difficultés d'uriner, & des caufes qui les produifent, publié par lui-même; précédé d'une Préface, où l'on expofe les raifons qui ont fait différer jufqu'à préfent cette publication, & les motifs qui engagent aujourd'hui à la rendre publique ; fuivi d'un Difcours fur la théorie des Maladies de l'Urètre, des preuves qui conftatent l'efficacité du remède qui les guérit, & des moyens de faire connoître le mal, même aux perfonnes qui en font attaquées; prix, 40 fols broché, & so fols relié ; à Paris, chez Didot, quai des Auguftins, chez Caillau, rue Saint-Sevérin, & Méquignon, ruc des Cordeliers; avec Approbation & Privilége du Roi. 1779, in-12 «.

La Chambre du Confeil & de Police de la Ville & Commune de Dijon, a rendu le 25 du mois dernier, une Ordonnance pour prévenir la contagion de la petite vérole; l'expérience a fait connoître que pour diminuer le nombre des victimes de cette maladie, il faut la fequeftrer, & empêcher les perfonnes qui en ont été attaquées, foit naturellement, foit par inoculation, de fortir & d'avoir communication avec les autres avant qu'il fe foit écoulé 40 jours, à compter de celui de l'éruption. Nous cirerons le préambule de cette Loi.

Sur ce qui a été remontré à la Chambre par le Syndic, que plufieurs perfonnes de cette Ville furent attaquées de la petite vérole pendant le cours

de l'année dernière; mais que cette année un bien plus grand nombre de tout âge, de tout fexe & de toute condition, a éprouvé cette cruelle & contagieufe maladie, & l'éprouve encore tous les jours; que ce qu'il y a eu de plus malheureux, c'eft qu'elle eft devenue de plus en plus mauvaise dans le mois d'Août, puifque plufieurs perfonnes ont fuccombé à la violence du mal, fans que tous les fecours de la Médecine aient pu les garantir, ce qui commençoit à répandre la terreur & l'ef froi, & à jetter les Habitans dans la confterna tion. Il y a deux ans cette maladie fit les plus grands ravages en Franche-Comté, par le défaut de précautions prifes dans l'inoculation. Les Habitans du Canton de Berne en Suiffe, qui en font voifins, font parvenus à s'en garantir par les mefures qu'ils ont prises pour intercepter toute communication. A leur exemple, les Officiers de la Sénéchauffée de Lyon, & les Officiers de Police de Saint-Omer, ont fait des Règlemens qui indiquent les mêmes mefures. Ces faits font atteftés par le fieur Durande Médecin en cette Ville, dans un Avis par lui inféré dans la fixieme Feuille hebdomadaire de Bourgogne, à la date du 10 Février 1778, & dans un Mémoire manufcrit que le Syndic a entre les mains ; dans lefquels Ouvrages ce Médecin, auffi bon Patriote & ami de l'humanité, qu'il eft diftingué par les talens & fes connoiffances, en démontrant, d'après les plus grands Maîtres qu'il cite, que la petite vérole ne vient que par communication, fait efpérer qu'en obfervant avec exactitude les précautions qu'il indique, on parviendra à fe garantir pour toujours de cette maladie, comme on s'eft préfervé de la peste qui a caufé autrefois de fi grands maux, finguliè rement dans cette Ville. Si les mesures prifes dans le Canton de Berne, pour empêcher la communication de la petite vérole, ont réuffi à l'en préser

ver, pourquoi n'efpéreroit-on pas un égal fuccès des mêmes mefures à Dijon, auffi bien qu'à Lyon & à Saint-Omer ? Et fi le Règleinent qu'il convient faire à cet égard, paroît dur dans le commencement à quelques perfonnes, elles ne tarderont pas à y applaudir, lorfqu'elles auront vu les heureux effets que l'exécution du Règlement aura procurés. Le Syndic croiroit manquer à fon devoir, fi, dans une affaire d'une auffi grande importance, il ne s'empreffoit d'exciter la Chambre à feconder des vues auffi favorables à l'humanité, en formant un Règlement dont l'exécution lui donnera la douce fatisfaction d'avoir contribué, autant qu'il a été en elle, à conferver la fanté & même la vie à un trèsgrand nombre d'Habitans de cette Ville: pourquoi le Syndic ayant invité & requis la Chambre de délibérer préfentement.

La matière mise en délibération; vu ledit Requifitoire, l'Avis & le Mémoire du fieur Durande, Médecin, les Règlemens faits à Lyon & à SaintOmer; enfemble l'Avis du Collège de Médecine de cette Ville, fur ce confulté par la Chambre, &c.

Le 21 Août dernier, vers les 10 heures du matin, le feu prit à Vire en Normandie, & fit des progrès fi rapides par un vent violent de S. O., qu'en peu d'heures les flammes fe communiquèrent à prefque tous les quartiers, ce qui, en divifant trop les fecours, les rendit moins efficaces. Deux femmes périrent dans les flammes, & ce ne fut pas fans peine qu'on parvint à fauver plufieurs enfans attaqués de la petite vérole. L'incendie répandu par-tout fut heureusement arrêté près d'un hopital rempli de foldats malades. Plus de 200 maifons furent réduites en cendres; 300 familles compofant

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