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plus de 1500 habitans, fe font trouvées fans afyle & fans autres reffources que les bontés de M. Efmangard, Intendant de la Province, de M. Parfourru, curé de la Ville, de M. de Moftreux, Subdélégué, & de plufieurs Eccléfiaftiques qui fe font donnés tous les mouvemens & tous les foins pour procurer des retraites à tant d'infortunés, & leur préfenter des moyens de fubfifter, en leur fourniffant des inftrumens pour travailler. Le feu avoit tellement pénétré dans les fondemens des maifons incendiées, que plus d'un mois après, on a eu à redouter les effets de fa fermentation qui fubfiftoit encore, & menaçoit le quartier qui en avoit été garanti. Les perfonnes pieufes, qui dans ces défaftres ne reffentent point une pitié ftérile, font priées d'adreffer leurs bienfaits à M. Parfourru, Curé de Vire en Baffe-Normandie.

Thomas-Ferdinand-Adelphe Deftoquoy de Schalemberg, Prêtre, ancien Aumônier de Madame Commandeur des Ordres royaux, militaires & hofpitaliers de NotreDame-de-Mont-Carmel & de St-Lazare de Jérufalem, Promoteur général de la Chambre Souveraine des Décimes du Clergé de France, Abbé Commendataire de l'Abbaye royale de St-Jean de Falaise, Ordre des Prémontrés, Diocèfe de Séez, eft décédé au Château de Filles Camps, près Amiens en Picardie, le 7 de ce mois, âgé de 62 ans.

Arrêt du Confeil d'Etat du Roi, du 12 Septembre 1779. S. M. perfuadée que le bon choix des Dépu

tés du Commerce importoit infiniment à l'objet de fon Inftitution, & s'étant fait rendre compte des divers ufages obfervés dans leur élection, a voulu qu'en adoptant à cet égard le parti qui feroit jugé le plus convenable, il fut en même tems rendu général; & comme la permiflion accordée aux Chambres de Commerce d'avoir des Députés à la fuite du Confeil, n'avoit pas eu pour but feulement de procurer aux principales Villes commerçantes du Royaume un appui de leurs droits & de leurs intérêts, mais qu'on avoit défiré de trouver dans une réunion de Négocians diftingués, des lumières & des avis utiles, fur toutes les queftions générales du Commerce; S. M. a cru qu'en confervant aux Chambres de Commerce la principale influence dans l'élection de leurs Députés, il convenoit cependant d'y faire concourir les Commiffaires & Députés du Commerce, afin que de cette manière les Perfonnes propres à ces places fuffent examinées fous différens rapports; & qu'en rendant les moyens de faveur encore plus difficiles, le mérite & la bonne renommée devinffent la principale recommandation".

De BRUXELLES, le 26 Octobre.

LES lettres de Lisbonne, da 14 Septembre dernier, éclairciffent l'affaire qui avoit fait défendre la fortie du Chatham, vaiffeau Anglois de so canons.

Un Matelot de ce vaiffeau, Bostonien de naisfance, âgé de 15 ans, avoit deferté & embrassé la Religion Catholique; le Capitaine Vilham Allen envoya à terre 2 Officiers & 22 Matelots pour l'enlever; au moment où ceux-ci exécutoient leur commiffion, un Adjudant Portuguais, fuivi de quelques domeftiques du Duc de Cadaval, furvint & remit le prifonnier en liberté. La Reine

informée de la violation faite à fon droit de territoire, ordonna qu'on ne permît point la fortie du port au Chatham. M. Robert Walpole, à qui cet ordre fut fignifié, en lui témoignant la surprise de la Cour de ce que le Commandant Anglois n'avoit donné ni même offert aucune fatisfaction à ce sujet, & à qui l'on faifit cette occafion de repréfenter les infultes réitérées dont les Offi. ciers Anglois s'étoient rendus coupables dans difféférens ports du Royaume, & les extorfions que plufieurs navires Portuguais avoient effuyées, ne répondit que par des récriminations qui ne juftifient rien; enfin l'affaire s'eft arrangée; le Capitaine Allen a fait quelques fatisfactions dont on a bien voulu fe contenter; les défenfes faites à fon égard ont été levées, & le Marin Bostonien a eu ordre de quitter Lisbonne en trois jours, & le Royaume en 15.

Selon d'autres lettres, la Reine, de l'avis du Tribunal de Defembargo de Paco, a rendu, le 3 du mois dernier, un Décret relatif à l'affaire de l'ancien Miniftre, Marquis de Pombal, avec MM. Francifco- Jofé de Caldaira, & Soares Galhardo de Mendanha. Les Mémoires qui avoient paru de part & d'autre étoient très-vifs.

La Reine s'étant fait rendre compte de ces écrits a déclaré dans fon Décret, » que les accufations des Demandeurs font d'autant plus répréhenfibles qu'elles ne faifoient abfolument rien à l'affaire ; que les moyens dont le Marquis de Pombal s'étoit fervi en réponse, avoient été également dictés par la paffion & tendoient non-feulement à rendre fufpectes plufieurs perfonnes de différent rang & condition, mais auffi à bleffer la mémoire du feu Roi. En conféquence S. M. ordonne que toutes les pièces du procès foient apportées au Désembargo ;

que le Tribunal rende aux Parties celles qui regar dent l'objet en litige, fauf à elles d'inftruire le procès de nouveau, conformément aux Loix & aux Ordonnances; que toutes les autres foient fupprimées & portées à la Secrétairerie d'Etat, avec injonction à ceux qui ont des copies de les remettre au fufdit Tribunal; que les Mémoires des deux Parties, tant les originaux que les copies qui en ont été faites, foient brûlées en préfence du Juge & de deux Secrétaires qui en drefferont l'acte ; enfin que l'Avocat des Demandeurs & du Défendeur, qui ont figné les Mémoires, tiennent prifon auffi long-tems qu'il plaira à S. M. «.

Selon les lettres de Hollande, l'Ambaffadeur Britannique à la Haye, préfenta, le 8 de ce mois, le Mémoire fuivant aux EtatsGénéraux.

H. & P. S. Le fouffigné Ambaffadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire du Roi de la Grande-Bretagne a l'honneur de communiquer à V. H. P., qu'il eft entré ces jours paffés à la rade de Texel, deux vailfeaux du Roi, nommés le Sérapis & la Comteffe de Scarborough, qui ont été attaqués & pris par force par un nommé Paul Jones, fujet du Roi, qui, felon les Traités & les Loix de la Guerre, tombe dans la claffe des Rébelles & des Pirates. Le fouffigné eft forcé par conféquent d'avoir recours à V. H. P. pour demander leurs ordres immédiars, pour faire arrêter au Texel le Sérapis & la Comteffe de Scarborough avec les Officiers & Matelots, qui compofoient leurs Equipages; & fur-tout il recommande à l'humanité de V. H. P. de permettre que les bleffés aient permiffion de venir à terre, pour que le fouffigné en puifle faire prendre foin aux frais du Roi fon Maître.

Le même jour, ajoutent nos lettres, le Commodore Américain arriva à la Haye,

accompagné d'un feul domeftique; il n'y refta que jufqu'au lendemain qu'il repartit pour Amfterdam, d'où il alla rejoindre fon efcadre au Texel. On ne parle point de l'effet du mémoire de l'Ambaffadeur Anglois; on dit que 8 vaiffeaux de fa Nation, croisent à ୨ lieues de la côte de Hollande pour intercepter Paul Jones à fa fortie.

» Les Anglois ne ceffent de fe plaindre, ajoutent ces lettres du Commandant du Black-Prince; ces plaintes prouvent combien cet Armateur eft heureux; ils font mettre dans plufieurs de nos gazettes, fur lesquelles ils ont quelque influence, une longue lifte d'injures & de délits commis même contre les navires de la République ; on peut leur répondre que ces faits ne font pas démontrés, & que malheureufement ceux qui prouvent les injuftices de leurs corfaires contre tous les pavillons neutres, ne font que trop prouvés. Le Capitaine Jacob Weer, du navire l'Adriana, a fait dernièrement une dépofition à laquelle on ne changera pas un mot «<,

» Le 6 Septembre, dit-il, je fus joint par le corfaire Anglois le Watti, armé de 24 canons. Après avoir arboré pavillon François à mon approche & l'avoir affuré d'un coup de canon, il envoya à mon bord un canot monté de 14 hommes. A peine l'Officier qui commandoit ce détachement fut à bord de mon vaiffeau, qu'il coupa la duiffe de mon pavillon; & fe déclarant Anglois, il m'ordonna de ine rendre avec mes connoiffemens à bord du Watti, & me contraignit de force à le fuivre. En arrivant fur le vaiffeau Anglois, le Capitaine m'interrogea. d'une manière outrageante je lui répondis conformément à la vérité, en lui obfervant qu'aucun traité ne m'interdifoit la liberté de prendre une cargaifon dans un Port de France pour un autre

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