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SÉANCE DU 10 MAI 1880.

PRÉSIDENCE DE M. BERNARD, VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ.

Quatorze membres sont présents.

Le procès-verbal de la précédente séance est lu et la rédaction en est adoptée.

La Société a reçu en don les publications suivantes :

Bulletin de la Société départementale d'archéologie et de statistique de la Drôme; 1880, 53me livraison, volume in-8°;

Antiquités et monuments du département de l'Aisne, par Edouard Fleury; 3 partie, Paris, 1879, in-4°.

Annales de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire; t. I, 1857; XI, 1867; XVIII, 1874.

Séance publique de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne; Châlons, in-8°, 1841, 1813, 1815, 1846, 1817, 1848, 1849, 1851, 1855.

Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne; 1857, 1858, 1859, 1861, 2 partie, 1868, 1869, 1870, 1872, 1876-77, 1877-1878.

Notice biographique sur le ricomte de Jessaint, ancien préfet du département de la Marne, par M. Sellier, président de la société; Chalons, in-8°, 1851.

Œuvres chirurgicales et médicales du docteur G. Guillon père; Paris, Baillière et fils, 1879, in-8°.

I.

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- M. COLLET décrit le télémètre Azémar; il en fait la théorie et en explique l'emploi.

Ce télémètre est à parallaxe constante. Il se compose simplement de trois miroirs A, B, C, invariablement liés entre eux et dont les intersections sont parallèles. Deux de ces miroirs, B et C, dont l'angle est très peu inférieur à 180°, sont environ à 45° du miroir A. En plaçant verticalement les arêtes communes des miroirs et orientant convenablement l'instrument, on obtient deux images du but dont on cherche la distance. Ces images sont

produites par double réflexion des rayons lumineux, la première, sur les miroirs B et A, la deuxième, sur les miroirs C et A.

Or, il est facile de prouver que les angles que font les rayons visuels allant au but et à chacune des images ne dépendent que des angles des miroirs entre eux, et non de l'orientation de l'instrument. Ces angles étant chacun le double de l'angle des deux miroirs concourant à la formation de l'image considérée. Par suite, la distance angulaire des deux images est invariable et égale au double de la différence des angles des miroirs B et C, avec le miroir A.

Si alors, dans la direction de l'image qui est la plus voisine du but, on choisit un repère éloigné, en s'avançant dans sa direction on pourra amener à son tour la dernière image dans la direction de ce repère. Alors le chemin parcouru étant vu du but sous un angle égal à celui des deux images, et l'angle que fait la direction de ce chemin avec le rayon allant au but étant constant, le chemin parcouru sera dans un rapport constant avec la distance cherchée, soit 1/50, d'où il sera facile d'obtenir cette distance.

Ce petit instrument fournit ainsi des résultats dont l'approximation est comparable à celle du télémètre Gautier et du télomètre Goulier; mais il a sur tous l'avantage de son extrême simplicité.

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II. M. RAMBAUD fait un exposé des assurances gouvernementales.

Cette communication n'a pas trait au projet dit des assurances par l'Etat, consistant à lui conférer, à titre de privilège ou d'industrie concurrente, la réparation, moyennant primes, des dommages réels, dégâts agricoles ou sinistres d'incendie. L'étude de M. Rambaud, partant des lois existantes se limite à l'assurance des risques personnels et s'étend d'ailleurs aux propositions pendantes pour son développement. On peut la comprendre, à titre facultatif, dès lors, ou obligatoire ou comme assurance gratuite. Ce qu'il appelle les assurances personnelles facultatives, ce sont celles offertes par les trois caisses que gère celle des Dépôts et consignations, établies par les lois du 13 juin 1850 et du 11 juillet 1868.

M. Rambaud présente un exposé du fonctionnement de ces caisses, le résumé de leurs opérations et les conclusions à tirer, au point de vue, soit économique, soit financier des résultats produits.

Il désigne sous le nom d'assurance personnelle obligatoire la constitution de pensions de retraite, au moyen des retenues opérées par diverses administrations sur les gages ou traitements et le projet Martin Nadaud, que la Chambre vient de prendre en considération. Le projet Talandier est présenté sous le nom d'assurance gratuite. M. Rambaud expose entin les bases de l'opération viagère, dans ces deux propositions législatives tendant à constituer un régime universel de dotations ou pensions et les objections qu'elles soulèvent, tant dans la science que dans l'esprit populaire.

La séance est levée à neuf heures.

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Le procès-verbal de la précédente séance est lu et la rédaction. en est adoptée.

La Société a reçu en don les publications suivantes :

Journal des savants; avril 1880.

Bulletin de la Société linnéenne de Normandie; 3a série, 3o vol., année 1878-1879.

Revue savoisienne; 21o année, no 4, 30 avril 1880.

M. le docteur Dufour, membre correspondant de la Société, a adressé un mémoire manuscrit sur le mouvement du personnel des malades de l'asile de Saint-Robert, durant les années 1878 et 18:9. Ce travail, extrait d'un compte-rendu officiel adressé à M. le préfet de l'Isère fait suite au mémoire publié sur le même sujet dans le dernier bulletin de la Société.

MM. Collet et Raoult présentent, pour être membre titulaire de la Société, M. Augustin Blanchet, manufacturier à Rives. Le vote sur cette candidature est renvoyé à la prochaine séance.

I.-M. COLLET résume les travaux dont a été l'objet le problème de la propagation des ondes à la surface d'un liquide au repos, et dont le niveau naturel a été initialement altéré dans une portion de sa surface dont les points ont été animés en outre de vitesses déterminées.

Ce problème a été abordé par Newton. Lagrange l'a résolu dans sa mécanique analytique pour le cas d'une très faible profondeur du liquide. Les ondes ont alors un mouvement uniforme; mais cette loi ne peut s'étendre, comme l'a fait Lagrange, au cas d'une profondeur quelconque.

La question a été reprise en 1815 simultanément par Cauchy et Poisson. Ils démontrent l'un et l'autre que dans le cas d'une profondeur indéfinie, le mouvement de propagation est uniformément accéléré.

Mais ils n'arrivent à ce résultat qu'en négligeant des quantités fonctions du temps dont l'influence peut devenir sensible dans la suite; et en étudiant l'influence de ces quantités ils arrivent à cette conséquence que le mouvement devient uniforme après un temps suffisamment long.

Or, l'analyse qui conduit à ce résultat est inexacte; et en reprenant les calculs sans négliger aucune des quantités entrant dans les formules, ce qui est possible, on trouve que le mouvement se rapproche de plus en plus d'un mouvement uniformément accéléré dont il s'écarte de moins en moins, à mesure que le temps augmente. Ces écarts dépendent d'ailleurs des circonstances initiales du mouvement.

II. M. RAOULT fait ensuite une communication sur le point de congélation des mélanges alcooliques.

Le point de congélation des mélanges d'alcool et d'eau est d'autant plus bas que la proportion d'alcool y est plus forte. Pour les mélanges qui renferment moins de 10 d'alcool pour 100 d'eau, en poids, l'abaissement au-dessous de 0° du point de congélation est de 0,377 par gramme d'alcool ajouté à 100 d'eau; ces dissolutions renferment l'alcool à l'état anhydre. Pour les mélanges contenant de 24 à 51 d'alcool pour 100 d'eau, l'abaissement par gramme d'alcool est de 0,528; l'alcool y existe à l'état de bihydrate, de la formule C4H6O2 + 2 H 0.

Le point de congélation des liqueurs fermentées telles que le

cidre, la bière, le vin, est toujours inférieur à celui de simples mélanges d'alcool et d'eau de même titre.

Au moyen des tableaux dressés par l'auteur, on pourrait juger du titre d'un mélange alcoolique, d'après son point de congélation.

La séance est levée à neuf heures un quart.

Le Président,

C. LORY.

Le Secrétaire,

E. PILOT DE THOREY.

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