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moiselle Moneel, mais parfaitement soutenu par A. Nourrit. — 4° Kondo pour le hautbois de M. Brod. Ce hautbois est aussi celui de tous ceux qui l'entendent, parce qu'il est toute âme. — 5o Air de la Sposa fedele, encore chanté par Mille Blasis, qui ne paraissait pas s'en soucier; en cela elle était d'accord avec le public, qui l'en aurait volontiers dispensée. -6° Air varié de M. Debériot. Ce deuxième air varié n'a pas fait moins de plaisir que toutes les fois qu'il l'a exécuté, et fera toujours grande sensation, à cause de la résonnance du violon, dont la quatrieme est montée d'uu ton, ce qui ajoute encore plus de sonorité à son excellent instrument. ( Ce procédé a été renouvelé des anciens par le célebre Paganini et autres contem porains. Nous sommes trop partisans du calent réel de M. Debériot, pour ne pas lui dire qu'il a bien moins de force et de sons que l'an dernier, et aussi que généralement on lui désirerait à son âge un peu plus de sensibilité et de variété dans le style, enfin de ce feu sacre qui est si rare; du reste, il a tout; mais ce n'est qu'ainsi qu'il prouvera le génie de l'exécution; il faut aussi savoir dissimuler l'étude. N'étant plus écolier, il doit s'exprimer en maitre, afin d'occuper le premier rang, où il doit se placer bientôt - Le fragment de symphonie n'était sur l'affiche que pour faire lever les banquettes.

Foule aussi au concert de l'Odéon : du reste en talent de premiere ligne et vraiment digne de remarque, il n'y avait, puisqu'on ́entend Mme Schutz tous les jours, que la flùte de M. Tulou, dont la répntation est europée.ine et si bien méritee, que ce serait faire tort au jugement de vos abonnés que d'entrer dans aucun détail. Il suffira de dire ici, et pour mémoire, que ce virtuose a exécuté trois fois, et des Morceaux dignes de sa composition et de son exécution, n'étant comparable qu'à lui seul pour le sentiment. Il s'est encore surpassé.

S. A. R. MADAME, duchesse de Berri, a honoré ce convert de sa présence, et a souvent applaudi, avant de se rendre à la 2o partie de celui de MM. Labarre et Dcbériot.

Votre etc.

Un de vos abonnés.

NOUVELLE retraite espagnole, suivie d'une savoyarde, etc., pour la guitare seule, composées par M. B. Pastou-4 f. 50 c. V. le N° 5458 de 18.5. On peut regarder la guitare comme le premier auxiliaire du chant, et comme le plus ancien instrument de musique, depuis l'invention de la voix humaine. Elle appartient également à tous les temps et à tous les pays. C'est toujours elle que nous voyous sous des noms différens, et sous des formes variées dans les mains d'Isis et de Melpomene, d'Orphée, d'Anacreon, etc. Le théorbe, la mandoline, ne sont, l'un qu'une très-grande, l'autre qu'une tres-pelite guitare. La lyre, cet instrument cornu, comme on le voit partout, quelquefois meine biscornu entre de certaines mains, n'est la guitare poétique. Ce sont autant d'enfans d'une mème famille dont la guitare proprement dite est la mère commune.

que

Ou ne sait trop a qui adjuger l'invention de la guitare. Entre les dieux est-ce l'antique Isis, que nous voyons partout un sistre ou une guitare à la main? est-ce Jupiter qui a voulu, si nous en croyons Horace, en join. dre une à la brillante voix de sa fille Melpomene? l'histoire parle de trois célebres virtuoses sur l'instrument en question, dont chacun a passé pour l'avoir inventé: Orphée, Linus et Amphi n. On ne sait rien de positif sur Linus, mais les deux autres paraissent avoir fait ce qu'on peut appeler des prodiges. L'ua a su entrainer à sa suite les aniinaux des forêts, l'autre a bâti uae grande ville, tous les deux au son de leur guitare; et il faut convenir que c'est tirer un grand parti de l'instrument. D'apres ces faits, en les supposant bien constatés, il parait que l'avantage est du côté d'Am

phion, car c'est le seul qu'on sache qui ait fait danser des pierres, au lieu que le miracle d'Orphée s'est réduit à faire danser des ours, ce qui n'est pas absolument sans exemple. Mais à présent, s'il fallait se décider entre l'Amphion grec et un certain Amphion français, appelé vulgairement M Pastou, nous en sommes fâchés pour le fondateur de Thèbes; il n'aurait que l'accessit, parce que nous avons entendu M. Pastou. Nous ne pouvons juger Amphion que sur la périlleuse parole des poètes, au lieu que nous jugeons M. Pastou sur celle de sa guitare; et certainement le véritable Amphion est celui qui nous enchante, comme le véritable amphytrion celui chez qui l'on dine. La guitare a dans son histoire des époques tres-glorieuses; deux grands monarques, François Ier et Louis XIV, lui ont fait l'honneur d'en jouer; mais quoiqu'ils aient été sûrement bien applaudis, nous n'oserions pas répondre qu'ils en jouassent avec autant de goût que M. Pastou

La guitare est d'autant plus aimable qu'elle est moins ambitieuse: elle semble respecter les autres instrumens dans les concerts, et se taire devant eux; son moment est-il arrivé, elle fait oublier (au moins dans les mains de M. Castro) tout ce qui l'a précédé. Se trouve-t-elle entre des mains moins savantes, ce qui est aisé à supposer, elle plait moins sans doute, mais elle plait encore et du moins elle n'ennuye pas. Les plus petits appartemens lui conviennent de préférence; elle n'y fait jamais plus de bruit qu'on ne lui en demande, et joue avec la voix la moins forte, le rôle d'une amie modeste, toujours attentive à faire briller son amie, sans prétendre à détourner sur soi l'attention; et où trouve-t-on de ces amies-là? Etes-vous seule? Elle vous entretient de ce qui vous occupe, elle a des tons brillans pour votre joie, elle en a de mélancoliques pour votre chagrin, elle se met en quelque sorte à l'unisson de vos nerfs, en accord avec votre pensée.

Notre Amphion ne se borne pas à jouer de la guitare, il compose aussi bien qu'il joue, et sa Nouvelle retraite espagnole prouve que la tête vaut la main. Espérons que nous verrons de temps en temps de nouveaux morceaux de sa façon, ajustés avec le goût qui caractérise celui qu'il vient de composer, à la physionomie de la guitare.

LYON. La réputation de M Romagnesi est européenne; sa musique est constamment gracieuse, spirituelle et chantante. Il n'est pas une musicienne qui ne sache par cœur l'Angelus, romance qui a eu le plus grand succès. Je ne sais plus ce que je veux, refrain applicable à tous les jeunes amoureux. Ces airs acquièrent un nouveau mérite dans la bouche du compositeur, et il faudrait être un caillou de l'espèce la plus dure pour résister à leur charme. M. Romagnesi sait moduler ses moyens avec un goût exquis; il phrase ses paroles de manière à ce que l'on ne perde pas une syllabe; et c'est un talent fort rare.

M. Baudiot, premier violoncelle de la chapelle du Roi, a exécuté plusieurs morceaux de sa composition, dans lesquels il a obtenu de nombreux applaudissemens. Il attaque la note avec une hardiesse et une précision plus que remarquables; c'est surtout dans une fantaisie de sa composition, qu'il a excité le plus grand enthousiasme. Il est impossible de faire rendre au violoncelle des sons plus gracieux que ceux que M. Baudiot en sait tirer.

Ces deux artistes ont justifié l'attente du public, quand on fait autant de plaisir que MM. Romagnesi et Baudiot, on devrait en faire plus longtemps, et ne pas se borner à ne donner que trois concerts dans une ville où l'on sait apprécier le talent des artistes aussi distingués que ces deux vir

tuoses

No I. III ANNEE.

LIBRAIRIE.

THÉOLOGIE, LIVRES DE PIÉTÉ.

1. Le Livre de Job, traduit en vers français, avec le texte de la Vulgate en regard, suivi de notes explicatives, ainsi que des variantes tirées des plus célèbres interprètes de la Bible et de quelques poésies françaises du traducteur déjà imprimées, mais revues et corrigées avec soin par M. Levavasseur; dédié et présenté au Roi In-8°. Imp. de Cosson. — Paris, DELAUNAY et DENTU; Palais-Royal, galerie de bois. — 5 fr.

Cet ouvrage, qui manquait à la littérature, sera recherché par les amateurs de la belle poésie. Le style en est élégant et pur; plusieurs journaux en ont déjà fait l'éloge; on se convaincra en le lisant que cet éloge est mérité.

2. Esprit de St.-J.-Chrysostôme, de St.-Grégoire de Nazianze et de St.-Bazile, etc., par J. Planche ( en grec. ) In-8o. Imp. de Smith. Paris, GIDE fils, r. St.-Marc-Feydeau, 20. — 1 fr. 50 c.

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3. Petites Heures royales. In-32. Imp. de J. Didot aîné. LEFUEL, r St.-Jacques, 54. — 2 fr. 50 c. en veau; 3 fr. en maroquin.

LIVRES DE MORALE ET D'ÉDUCATION

4. Almanach de M. de Montyon, contenant le récit des actes de vertu, couronnés par l'Académie française. In-18. Imprimerie de P. Renouard, - Paris, J. RENOUARD, r. de Tournon, 6.- 50 c. et 40 fr. le cent.

5. Léonard et Gertrude, trad. de l'allem. de Pestalozzi, par Mme la baronne de Guimps. In-12. Imp. de Paschoud à Genève. PASCHOUD, r. de Seine Saint-Germain, 48.- 3 fr.

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6. Plutarque de la jeunesse, ou Abrégé des vies des hommes illustres de ce célèbre écrivain, etc., par de Propiac. 5e édit, 2 vol. fig. In-12. Imp. de Chaignieau fils. Paris, GÉRARD, г. Poupée, 11. 6 fr. 7. Le Nouveau Télémaque, ou Aventures curieuses du jeune Henry. In-4° oblong, avec pl. Imp. d'Engelmann. Texte, imp. de Chassaignon. - Paris, CASTEL DE COURVAL, r. de Savoie, 6.15 fr.

JURISPRUDENCE.

8. Tableau des avocats du parlement de Paris, depuis 1302 jusqu'en 1790. In-8° Imp. de Mme veuve Ballard. Paris, Mme VEUVE JANET, au Palais de Justice, galerie de la Cour d'appel.

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50 c.

9. Manual del Abogado americano, por D. J. E. de O. 2 vol. in-12. Imp. de P. Renouard. - Paris, J. RENOUARD, г. de Tournon, 6.

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10. De la Peine de mort, et du système pénal dans ses rapports avec la morale et la politique, par J.-B. Salaville. In 8°. Imp. de Mme HUZARD, à Paris, r. de l'Eperon, 7.-2 fr.

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11. Traité médico-chirurgical de l'inflammation, par J. Thomson, trad. de l'angl., avec des notes, par F. G. Boisseau et A. J.-L. Jourdan,

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Paris, J.-B. Bailliêre, r. de l'Ecole de Méde

12 Hygiène des collèges et des Maisons d'éducation, par Ch. Pavet de Courteille, doct. med. In-8° Imp. de Gueffier. COMP., rue de l'Ecole de Médecine.-3 fr. 50 c.

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SCIENCES ET ARTS.

14. Essai sur l'homme., etc., par L. Alletz. In-8°. Imp. de LEclere, à Paris, quai des Augustins, 35.—

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16. De la Liberté de la presse dans la monarchie représentative, par Charles His. in-8°. Imp. de Dondey-Dupré. — Paris, les libraires du Palais-Royal. -1 fr. 50 c.

17. Exercices de mathématiques, par M. Augustin Louis Cauchy. 12° livraison. In-4°. Imp. de Béthune. Paris, DEBURE frères, r. Serpente, 7. fr. 50 c.

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18. Monographie du cacao, ou Manuel de l'amateur de chocolat, par A. Gallais, ex pharmacien. In-8°. Imp. de Lachevardière. Paris, chez DEBAUVE ET GALLAIS, fabricant du Roi, rue des Sts-Pères, 26.— 4 fr.

19. Bibliothèque industrielle : Métallurgie pratique, ou Exposition détaillée des divers procédés employés pour obtenir les métaux utiles; précédée de l'essai et de la préparation des minerais, par MM. D*** et L***. In-12. Imp. de Cosson. Paris, MALHER ET COMP, passage

Dauphine. 4 fr. 50 c.

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20. Le livre de poste de 1837, ou Départ de Paris des courriers de la poste aux lettres, par A. F. Lecousturier l'ainé. In-8°. Imp. de Moreau. Paris, L'AUTEUR, r. des Marais St-Martin, 48 — a fr.

21. Almanach des bâtimens pour l'an 1827, divisé en 5 parties, par F. M. Garnier. In-13. Imp. de Lottin de Saint-Germain. Paris, AU BUREAU, r. de la Mortellerie, 15, et quai de la Greve, 80.- GARNIER, éditeur, boulevard St-Autoine, 17.

22. Itinéraire historique, biographique _et_topographique de la callée d'Enghien - Montmorency, e c., par L. V. Flamand-Grétry. T. Jer, In-8°. Imp. de Bethune.-Paris, l'AUTEUR, à l'Ermitage-Montmorency. -BETHUNE, г. Palatine, 5.-9 fr.

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PELLES-LETTRES.

23. Le livre de Job, traduit en vers français, par M. B. Levavasseur, V. Librairie No 1.

24. Yajn'adattabada, ou la Mort d'Yajnadalta, épisode extrait du Ramayanana, poeme épique sanscrit, donné avec le texte gravé, une analyse grammaticale très-détaillée, une traduction française et des notes. Par A. L. Chezy. In-4°. Imp. de Firmin Didot. — Paris, DONDEX-Dupré, r. Richelieu, 67.

15. Les Etrennes du troubadour, recucil de poésies diverses adressées au Roi et à son auguste famille, par Augustin André, du département de Vaucluse. In-8°. Imp. de BETHUNE, à Paris, r. Palatine, 5. — 2 fr. 50.

26. Pésies par Jean Polonius. In-8°. Imp. de Fournier. — Paris, Aimé ANDRÉ, quai des Augustins, 59.—3 fr.

27. Sept Messéniennes nouvelles par M. Casimir Delavigne, de l'Académie française. In-3o. Imp. de Pinard. - Paris, LADVOCAT, PalaisRoyal, galerie de bois. — 3 fr.

Ces nouvelles Messénicunes sont accompagnées de notes extrêmement curieuses. Les détails qu'on y trouve dounent en quelque sorte l'itinéraire du voyage poétique de M. Casimir Delavigne ; à ce vol. est joint un chant romain, arrangé avec accompagnement de harpe ou piano, par G. Rossini.

28. Répertoire du Théatre-Français, etc. (2 vol. in-8°. ) 26• livraison. Imp de Fournier. Paris, A. DUPONT ET COMP., г. Vivienne, 16.

Chaque liv. a fr.

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Ce vol. se composera de 80 livraisons.

30. Souvenirs de la Grèce pendant la campagne de 1825, etc., par H. Lauvergne. 2e édit. In-8°. Imp de Cabuchet. GASTEL, boulev. Bonne-Nouvelle, 35.—4 fr.

Paris, AVRIL DE

31. Ballades allemandes, tirées de Bürger, Roerneret, Rosegarten, et publiées par F. Flocon. In-18. Imp. d'A. HENRY, à Paris, r. Gitle-Cœur, 8.- 4 fr.

HISTOIRE.

32. Vie des grands capitaines de l'antiquité, de Cornelius-Népos, trad. nouvelle, etc. ge édit rev. In-12. lump. de DELALAIN, à Paris, r. des Mathurins St-Jacques, 5. — 3 fr.

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(Voyez le no. 4721 de 1826. )

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