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de la beauté est ramené à la bonté par la raison, et si la beauté reprend sur lui son empire, c'est qu'il la trouve unie à la beauté, car

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M. Pfefinger accompagne ces jolies paroles d'une musique gracieuse, qui ne peut manquer de plaire à nos amateurs.

13. Les Rossignols, paroles de Béranger, musique de P. Endrès, accomp. de guitare, par Meignen. 75 c.

Les Poissons, chansonnette, musique et accomp. de guitare, par Meignen. fr 50 c.

Les seize ans, chansonnette, paroles de M. J. Blondeau de Commercy, musique de Endres, accomp. de guitare, par Meignen. — 75 c. Paris, COLLINET, place du Louvre, 4.

VARIÉTÉS.

La musique, disent quelques hommes qui aiment mieux la juger que la sentir, est assujétie à tous les caprices de la mode; ses adorateurs ne se montrent constans, qu'autant qu'elle leur ménage elle-même le moyen de lui être infidèles: ils veulent qu'elle leur offre chaque jour une physionomie nouvelle, des traits, des formes, un esprit, un ton, un caractère qu'ils n'aient point encore aperçus; la musique, ajoutent-ils, est comme la fleur qui ne brille qu'un jour, comme la beauté dont le règne est de quelques années; et là-dessus ils citent dans leur ordre chronologique toutes les révolutions qui ont agité son empire.

Il est vrai que le goût en fait de musique a éprouvé et doit éprouver encore de fréquentes variations; mais n'est-il ainsi mobile, inconstant et capricieux que pour la musique seule? Les arts du dessin, qui cependant ont un type constant, immuable en modèles qui ne changent point, ont bien aussi subi quelques revolutions: n'est-on pas revenu de Raphaël à Boucher, pour revenir de Boucher à David? La sculpture a-t-elle eu un style inaltérable et des formes constamment déterminées, quoiqu'il existat des modèles dignes d'en servir éternellement? L'architecture, qui ne peut varier dans ses principes, n'a-t-elle pas fréquemment varié dans tout ce qui tient à la composition, surtout à l'ornement? La littérature, les sciences elles-mêmes, sont-elles exemptes de ce tribut à l'inconstance humaine? Dans des temps différens, des principes opposés n'ont-ils pas été démontrés comme d'incontestables vérités? Chaque demi-siècle ne comptet-il pas un homme qui, faisant oublier et son prédécesseur et sa doctrine, règne sur la science qu'il cultive, sur l'art qu'il professe? La musique ne peut être exempte de ce désavantage attaché à tout ce qui charme l'imagination ou les sens de l'homme; je conviendrai même qu'elle y est sujette plus que tout autre art, mais elle n'y est pas sujette seule comme on le prétend; je justifierais au reste volontiers ses accusateurs; jamais elle n'a été un plaisir pour eux: il ne lui doivent rien; et s'ils sont injustes, du moins ils ne sont pas ingrats; ils pourraient cependant être conséquens, et de leurs idées sur la mobilité du goût musical, tirer ce raisonnement

en faveur de la musique, qu'il faut qu'elle ait en soi un charme bien puissant, bien irresistible, puisque, prenant toutes les formes, variant suivant les temps et les lieux, elle a changé de moyens et non d'effet, de ressoris et non de puissance; que toujours différente, elle a su toujours plaire, et que son empire, le plus sujet, si l'on veut, aux vicissitudes, est cependant le plus universel et le plus constamment affermi.

Et n'est-ce donc pas un succès assez justifié par le temps que celui d'une foule de compositions de leur nature éphémères et fugitives, que nos pères ont applaudies et que nous aimons encore à retrouver? Après tout, l'immortalité n'est pas le domaine d'un opéra; c'est bien assez qu'il y en ait quelques-uns qui, nés trente ans avant nous, se conservent plus jeunes, plus frais et plus aimables, que tels nés d'hier seulement.

Il est, quoiqu'on en dise, des musiciens qui ont été respectés du temps, et ne paraissent pas devoir de sitôt en ressentir les injures. Parmi nous, nous citons avec reconnaissance les Gluck, les Sacchini, les Piccini, les Monsigny, les Grétry, tous Français par leurs ouvrages et naturalisés par leurs succès. L'Italie compte et honore encore, après les fondateurs de son école, ceux qui ont fait au théâtre une application heureuse des principes purs reçus dans les conservatoires. Apès le nom de Pergolèze, se présentent ceux d'Anfossi, de Sarti, de Guglielmi; à côté d'eux a brillé Paisiello, qui malheureusement d'a été infidèle qu'une fois à la scène italienne pour la scène française ; mais nous lui avons rendu justice en lui faisant de nombreux emprunts. Cimarosa et Mozart ne commandent pas qu'on soit ingrat envers Paisiello. Les amateurs ont toujours entendu sa Molinara avec le plus grand plaisir.

Ainsi l'opéra italien se naturalise de jour en jour parmi nous Les exclusifs ont tort; on croirait qu'ils n'ont qu'une oreille; cependant l'Italie et l'Allemagne en veulent chacune une, sans compter la France, où plus d'un ouvrage les satisfait toutes deux, et de plus satisfait l'esprit avec elles. Ecoute, écoute! on ne saurait trop le redire à quelques dilettanti passionnés et prévenus, qui ne connaissent qu'une contrée, une musique, et pour ainsi dire un auteur! Si la sage maxime il ne faut pas juger sans entendre, trouve quelque part une juste application, on conviendra que c'est en fait d'opéra. E. D. M.

La Dame Blanche, opéra-comique en trois actes; paroles de M. Scribe; musique de M. Boïeldieu; partition réduite pour le piano; proposée par souscription.

La représentation de la Dame Blanche marque une des époques les plus brillantes de l'Opéra-Comique français. Le succès de ce bel opéra est européen. Les Allemands, les Italiens, les Anglais, l'ont déjà traduit pour enrichir leurs théâtres. Le succès de ce nouveau chef-d'œuvre de M. Boieldieu ne s'est démenti nulle part; et cette musique mélodieuse, spirituelle et dramatique a conservé tous ses charmes en passant du théâtre dans les salons. Les amateurs se contentaient autrefois de faire l'acquisition d'une romance, d'un air, d'un duo remarquable, et c'est à quelques morceaux favoris que se bornaient leur répertoire. Aujourd'hui la musique a pris un plus grand essor; le nombre de ceux qui cultivent cet art enchanteur s'est augmenté dans des proportions immenses. Les talens de société ont acquis plus d'élégance et de solidité; il faut donc occuper cette réunion de dilettanti, donner à chacun le moyen de brillet dans tous les rangs. Les quatuors, les quiniettes, les finales, les chœurs,

succèdent maintenant aux airs, aux duos, et l'on peut ainsi varier unc soirée musicale, en passant des solos aux masses harmonieuses des morceaux d'ensemble. On aime à posséder un opéra tout entier, puisque l'occasion d'exécuter les morceaux les plus compliqués se présente souvent. Les nombreuses demandes qui ont été adressées à ce sujet à MM. Janet et Cotelle les ont décidés à publier une édition de la partition de la Dame Blanche, réduite au piano.

Cette partition paraitra incessamment; elle contiendra à peu près 30g planches, et sera imprimée sur très-beau papier. Le prix sera de 24 fr. net, sans remise.

On souscrit à Paris, chez JANET et COTELLE, marchands de musique du Roi, r. Saint Honoré, 125, et r. de Richelieu, 92.

Otello et Mme Schutz permettent au parterre de l'Odéon d'attendre patiemment les nouveautés qu'on lui prépare. Rossini en fera encore les frais. M. Castil-Blaze vient d'ajuster avec un goût exquis (1) sur les paroles de Pourceaugnac, les morceaux les plus saillans du Turco in Italia, de la Pietra di Paragone, d'Ermione, de la Cerenentola. Borné par l'espace, nous regrettons de ne pouvoir analyser ici le finale du second acte. (Quintetto de la Cerenentola. Signor una parola.) La musique et le mouvement de la scène sont tellement d'accord, qu'ils semblent faits l'un pour l'autre. M. Castil-Blaze ne jette pas au hasard des hémistiches sous les notes. Il ne se serait jamais rendu coupable de la profanation commise par les arrangeurs de la Dona del Lago.

(1) La partition sera mise en vente le 10 de ce mois.

M.

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N° 3. — III ANNÉE.

LIBRAIRIE.

THÉOLOGIE, LIVRES DE PIÉTÉ.

64. Caton cristiano y Catecismo de la doctrina cristiana para el uso de las escuelas de los estados americanos. In-18. Imp. de David.— Paris, LIBRERIA AMERICANA, r. du Temple, 69.

LIVRES DE MORALE ET D'ÉDUCATION.

65. Cartilla y Doctrina cristiana, para el uso de las escuelas de los estados americanos. In-16. Imp. de David.- Paris, LIBRERIA AMERICANA, callé del Temple, 69.

66. La moral en accion, etc.; traducida del frances por Cecilio de Corpas. 2 vol. in- 18, fig. Imp. de P. Renouard. - Paris, MASSON, r. d'Erfurth, 3.-10 fr.

JURISPRUDENCE.

67. Collection des lois, décrets, ordonnances, etc., de 1788 à 1824 inclusivement, par ordre chronologique; publiée sur les éditions officielles, par J. B. Duvergier. Tom. 1. In-8°. Iap. de Guyot.- Paris, LES EDITEURS, r. Mignon-Saint-André des-Arts, 2.-6 fr. le vol.

68. Manuel des justices de paix, etc.; nouvelle édition, revue, etc.; par M. Julhe de Foulan. In-8°. Imp. de Gaultier-Laguionie.—Paris, R. NEUVE-DES-BONS-ENFANS, 5.-10 fr.

69. Causes politiques et célèbres du 19e siècle, 4e livr. Procès de SaintRejant, Carbon et autres (Machine infernale). Imp. de Coniam.-Paris, LANGLOIS fils et Comp., r. d'Aujou-Dauphine, 13.—Chaque livr. 1 fr. Pour les non souscripteurs, 1 fr. 25 c.

Les éditeurs publieront également, méme format et même exécution, les Causes criminelles du 19e siècle.

MÉDECINE, CHIRURGIE, ETC.

70. Mémoire sur l'hyponarthécie ou sur le traitement des fractures par la planchette, avec une nouvelle manière de la suspendre et d'y assujétir les membres, etc.; par Mathias Mayor. In-8°. Imp. de Gueffier. - Paris, BÉCHET jeune, place de l'Ecole-de-Médecine, 4 a fr. 50 c.

71. Mémoire sur un nouveau mode de traitement pour la guérison des dartres; par le docteur Belliol fils. In-8°. 2e édit. Imp. de David. Paris, L'AUTEUR, r. Sainte-Anne, 5. — BÉCHET jeune, place de l'Ecole-deMédecine, 4. - 2 fr.

72. Almanach médical pour l'année 1827, 4e année. In-12. Imp. de FARCY, à Paris, r. de la Tabletterie, 9. — 2 fr. 50 c.

SCIENCES ET ARTS.

73. Effets de l'enseignement populaire, de la lecture, de l'écriture, etc.; appliqués aux arts, sur les prospérités de la France; par le baron Ch, Du

pm In-8°. Imp. de Fain. - Paris, BACHELIER, quai des Augustins -fr.

55.

74. Manuel de l'herboriste, etc.; par J. M. M: Rédarès. In-18. Imp de Decourchant. Paris, EMLER, r. Guénégaud, a3. — 3 fr.

75. Manuel des préposés de brigades des douanes de France; par Chauvassaignes. 2° partie. In-8". Imp. de Fain.-Paris, BAUDOUIN frères, r. de Vaugirard, 17. — 3 fr.

Ce Manuel est divisé en quatre parties, chaque partie est de 3 fr. En souscrivant à l'ouvrage entier; 10 fr.

76. Annuaire statistique et administratif du département de l'Oise et du diocèse de Beauvais; publié par ordre de M. le préfet. 2° année. 1827; In-8°. Imp. de Moisand, à Beauvais. — Paris, LECOINTE et DUREY, quai des Augustins, 49.

77. Instruction théorique et applications de la règle logarithmique, ou à calculs; par J. F. Artur. In-8° avec pl. Imp. de Boucher. Paris, L'AUTEUR, г. St.-Jacques, 56.

BELLES-LETTRES.

58. Doctrine et devoirs de la religion musulmane, tirés textuellement du Coran, etc., trad. de l'arabe, par M. Garcin de Tassy. In-18. Imp. de DONDEY-DUPRÉ, à Paris, r. Richelieu, 47 bis.

79. Leçons de littérature prononcées à l'école normale; par J. F. Laharpe. In-32. Imp. de Balzac. Paris, BAUDOUIN frères, r. de Vaugi

rard, 17.

80. OEuvres complètes de G. Legouvé. T. 2o; poèmes. In-8° fig. Imp. de J. Didot aîné. - Paris, L. JANET, r. Saint-Jacques, 59. — Chaque vol. 8 fr.

--

6 fr.

81. OEuvres complètes de Buffon; ge édit. tom. 9 avec pl. In-8° Imp. de Firmin-Didot. Paris, VERDIERE, quai des Augustins. - Les pl. color. 8 fr.

Et les planches, 3 fr.

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82. OEuvres complètes de Voltaire 3e édit. Tom. 11o. In-8° Imp de Rignoux. Paris, BAUDOUIN frères, r. de Vaugirard, 17.- Chaque vol.

3 fr. 50 c.

83. OEuvres complètes de Voltaire. 4e édit. T. 11. In-8°. Imp. de Rignoux. Paris, BAUDOUIN frères, r. de Vaugirard, 17. — Chaque vol.

3 fr. 50 c.

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34. Poetarum græcorum Sylloge. T. 24, Aristophanes, curante Io. Fr. Boissonnade. T. 4. In-32, Imp. de J. Didot l'aîné. — Paris, LE

FEVRE.

85. Fables de Lafontaine avec de nouvelles gravures exécutées en relief. a vol. in-18. Imp. de Carez, à Toul. - Paris, CAREZ, r. de Seine,

31.- 3 fr.

86. Le Cimetière du P. Lachaise, poèine, par le chevalier A. P. In-8°. Imp. de Decourchant. Paris, GARNIER, libraire, r. de Valois, Palais

Royal, 1.-1 fr. 25.

87. Lutéciennes, par Gustave M.... In-8°. Imp. de Carpentier-Mericourt. Paris, chez Tous les marchands de nouveautés.

88. Corrigé des fautes de français, de prononciation et d'ortographe, qui échappent encore après de bonnes études, en une seule leçon; par A.-J.-F. Saty. Ouvrage rédigé d'après l'Académie et les meilleurs grammairiens, et instructif pour toutes les personnes jalouses de parler et

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