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Tre et 20 livr. Paris, PAUL, galerie de l'Odéon, 14. Il y aura 6 livr. Chaque livr. a fr. nets.

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Nous avons déjà annoncé ce recueil dans le No 37. Voici la tre et la 2e livr. qui viennent d'être publiées; la 3e ne tardera pas à l'être. Nous recommandons de nouveau cet ouvrage à tous ceux qui veulent introduire la musique et le chant dans l'éducation primaire. Ils y trouveront, outre les idées morales qui se gravent plus facilement dans la tête au moyen du rithme, les qualités qui distinguent la musique de M. LAFASGE, un chant presque toujours agréable, et des parties assez travaillées pour qu'aucune ne soit sacrifiée à l'autre. Aussi, c'est par l'ensemble des voix que l'on peut seulement obtenir tout l'effet que ces eantiques doivent produire; nous en avous pu juger par nous-mêmes, en assistant à la classe de chant dirigée par l'auteur (chez M. Demolette, chef d'institution, barrière de Fontainebleau); nous n'avons pas entendu sans plaisir tous ces enfans s'acquitter avec une grande justesse de mesure et d'intonation, de la partie qui leur était confiće, et nous avons été surtout frappés du caractère qu'ils savaient donner à ces chants, en observant exactement les nuance's indiquées par le compositeur.

Les morceaux qui nous ont fait le plus de plaisir sont : le Cantique contre le respect humain, sous le N° 7; un chant sur l'amour de la patrie. N° 15, et un TANTUM ERGO que nous connaissions déjà, et que nous avions invité l'auteur à reproduire.

Nous n'oublierons pas non plus un chant très-court sur les actes avant la communion, dont le caractère, plus doux et moins élevé que celui des autres morceaux, semble convenir en effet davantage à la circonstance à laquelle il est destiné. B. J.

249. Le Pèlerinage, romance, par Mme Desbordes-Valmore, musique de Mme Duchambge. - 1 fr. 50 c.-Paris, PLEYEL et FILS ainé, boulev.

Montmartre.

250. OLIVIER A UBER. Flambeau des nuits, romance à deux voix, avec accompagnement de guitare. — 75 c.

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DITO. Ce qui captive les hommes, air aver accompagnement de guitare. 75 c.

DITO. Le Chien de l'aveugle, romance, avec accompagnement de guitare. — 75 c.

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DITO. Le Convoi du pauvre, romance, avec accompagnement de guitare. 75 c.

- Drro. Le jeune Aveugle au tombeau de sa mère, romance, avec accomp. de guitare.— 75 c. Paris, S. RICHAULT, boulev. Poissonnière, 16. MUSIQUE INSTRUMENTALE.

- 6 fr.

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251. SIMONIN. Rondino pour le piano. Euv. 3. CONCONNE. Op. 15. Mélodies italiennes pour la harpe. 1re et ao livr. Chaque 4 fr. 50 c.

Paris, S. RICHAULT, boulev. Poissonnière, 16.

252. Troisième Concerto pour le piano, par F. Ries. LEDUC.

VARIÉTÉS.

NOTICE SUR PICCINNI.

Paris, veuve

PICCINNI (Nicolas), célèbre compositeur italien, naquit, en 1728, à Bari dans le royaume de Naples. Destiné à l'état ecclésiastique, le jeune Piccinni assistait aux cérémonies religieuses, et s'amusait de ce conflit de son et de voix, qui lui servirent néanmoins pour s'exercer, à la dérobée, sur

un vieux clavecin, qu'il trouva chez son père. Un jour, se croyant seul, il s'était livré aux mêmes exercices dans l'antichambre de son évêque; ce prélat, qui l'avait entendu de la pièce voisine, vint à lui en applaudissant, et lui fit répéter toutes les sonates. Etonné de la précision du jeu de cet enfant, il engagea son père à le mettre au Conservatoire de Sant' Onofrio, dirigé alors par le célèbre Leo. Le jeune élève fut confié d'abord à un maitre inhabile qui, embarrassé souvent par les questions de son élève, lui faisait expier par de mauvais traitemens les élans précoces de son génie. Choqué de l'ignorance et de la brutalité de son précepteur, Piccioni prit le parti de travailler seul, et d'après ses propres inspirations, il composa des psaumes, des oratorios, des airs d'operas, qui firent naître la jalousie de ses camarades, après en avoir excité l'admiration. Leo, instruit des progrès de Piccinni, voulut en juger lui-même. Il le manda auprès de lui et l'obligea à livrer la partition d'une messe qu'il venait d'achever. Après l'avoir parcourue, il le conduit dans la salle des répétitions et l'oblige, malgré sa résistance, à en marquer la mesure. Ce jeune compositeur frappe, en tremblant, les premiers coups; mais, entrainé par l'effet des instrumens, il les dirigea bientôt avec l'assurance d'un maître. Leo se jette à son cou, l'accable de caresses et lui permet de venir tous les jours prendre de ses leçons. Il ne put en profiter long-temps, car la mort ne tarda pas à frapper Leo, qui fut remplacé par Durante, dans la direction de ce Conservatoire qui a été la pépinière des plus célebres compositeurs Italiens Le nouveau directeur ne tarda pas à reconnaitre le talent de Piccinni, le prit en affection, et en lui prodiguant ses soins il disait souvent : les autres sont mes écoliers, mais celui-ci est mon fils. Initié dans tous les secrets de son art, Piccinni quitta le Conservatoire de Sant' Onofrio. Il composa pour le théâtre des Florentins, l'opéra intitulé: Le Done dispettose, qui obtint un succès très-flatteur. En 1756, on admira dans Zenobia les principes qui l'ont toujours guidé dans ses nombreuses compositions. Sa musique séduisait par une élégance de style qui répandait un charme jusqu'alors inconnu. Appelé à Rome, en 156, il y composa l'Alessandro nell' Indie, et la Cecchina, qui obtinrent le plus grand succès. Un triomphe bien plus remarquable et tout aussi mérité, couronna l'année suivante son Olympiade, qui le mit en présence de trois rivaux redoutables dont il eut le bonheur de triompher. Ce fut dans un duo de cette pièce Ne' giorni tuoi felici, regardé comme l'écueil de tous les compositeurs, que Piccinni fit l'essai d'une nouvelle forme musicale, qui consistait à soutenir jusqu'au but, en croissant, le mouvement accéléré une fois imprimé à l'orchestre, au lieu de le faire revenir à la lenteur de l'adagio, qui sert ordinairement d'introduction à un air, et qui, avant Piccinni, lui servait aussi de fin. Il n'y avait plus de réputation que Piccinni n'effaçat. Tout paraissait lui assurer la faveur du public, lorsque Anfossi se présenta pour la lui disputer. Il fit représenter son Inconnue persécutée, qui produisit le plus grand effet. Un chant pur, une coupe d'airs régulière, des accompagnemens de bon goût et surtout deux longs finales, rendaient cette production digne des éloges qu'on lui prodiguait. Piccinni n'en fut point jaloux, mais ce qui le blessa, ce fut de voir retirer du théâtre une de ses pièces jusqu'alors applaudie; pour laisser la place et la salle à la disposition d'Anfossi. Il se retira précipitamment à Naples, où il fit une maladie dangereuse. Dès qu'il fut rétabli, il s'adonna de nouveau à la com~ position. Il se consacra tout entier aux théâtres de Naples, qu'il enrichit de plusieurs chefs-d'œuvre.

Piccinni devint l'idole de ses compatriotes, et fut reçu par tout ce que Naples renfermait de plus distingué. La cour de France lui fit faire des offres avantageuses, qu'il accepta. Il se rendit, en 1776, à Paris, où il fut

abreuvé de dégoûts et d'amertunie. Marmonte! se chargea du soin de lui apprendre les finesses de notre langue, et prit la peine de se rendre chez lui tous les jours pour lui donner des leçons de français. Le premier fruit de ce pénible apprentissage fut Roland, qui marque une époque dans l'histoire de la musique en France. Il eut à lutter contre les admirateurs de Gluck, qui était à juste titre digne d'en avoir. Après avoir, par son Iphigénie en Aulide, naturalisé en France les formes de récitatifs et de chant de l'Ecole italienne, et la force d'harmonie de l'Ecole allemande; il terrassa, par l'Orphée et l'Alceste, les ignorans partisans de notre vieux système mélodramatique, en rendant impossible le retour des opéras de Rameau et de Lulli; mais, depuis que ses ennemis avaient disparu, il s'était formé un parti de fanatiques, dont les exagérations arrêtèrent les progrès de cette révolution musicale commencée par Gluck, en se déclarant aveuglément contre tous ceux qui venaient en partager les travaux et la gloire. Piccinni, tout entier à son art et aussi étranger aux intrigues qu'aux mœurs, aux goûts, aux usages, à la langue du pays qu'il venait habiter, passait les journées au milieu de sa famille et dans un petit cercle d'amateurs et de gens de lettres, étudiant assiduement notre langue, et partageant son temps entre la composition de ses ouvrages et la lecture de nos écrivains les plus renommés. Mais ses ennemis ne se tenaient pas à l'écart, ils avaient déjà fait courír des bruits sinistres sur le mérite de Roland et déchiraient l'auteur. Au moment de la représentation, leurs attaques redoublèrent et Piccinni ne conserva aucune espérance du succès. Sa famille était au désespoir lorsqu'il se rendit au théâtre, et avant de la quitter, ému lui-même, il leur dit : « mes enfans, pensez que nous sommes chez » le peuple le plus poli et le plus généreux de l'Europe. S'ils ne veulent » pas de moi comme musicien, ils me respecteront comme homme et » comme étranger. Adieu, rassurez-vous; je pars_tranquillement et je » reviendrai de même, quelque soit le succès. » Ce succès fut des plus heureux, et l'artiste fut ramené chez lui en triomphe. Le soir de la premiere représentation, Mlle Guymard se plaignit de n'avoir point, dans la fête villageoise du troisième acte, un air où elle pût développer son talent et la souplesse de son corps. Vestris se rendit chez Piccinni, lui exposa les motifs de sa visite et le pria de ne pas se refuser aux instances de Mile Guymard: Mon cher ami, lui dit Piccinni, vous voulez donc me tuer? » allons, il faut bien m'y résoudre, et vous faire encore de la bergerie, » puisque c'est pour une si aimable bergère; mais que fera-t-elle ? voyons, » montrez-le moi, pour que j'écrive vos pas avec des notes. » Vestris se mit à figurer une entrée. Il va, vient, retourne, regarde, guette, suspend ses pas, les précipite. Pendant que le danseur se débat dans la chambre, Piccinai, debout et immobile près de la cheminée, suit des yeux tous ses mouvemens. Après un certain temps, il fait signe, d'une main, à Vestris de s'arrêter et de s'asseoir. Il prend du papier de musique, et sur le bord de sa cheminée même, il écrit de suite et toute entière, la longue et charmante gavotte du troisième acte, le plus joli air de tout l'ouvrage. Piccini se délassait des soins qu'il donnait à son Roland, par la composi tion d'une petite pièce intitulée: Phaon, qui, jouée à la Cour, le mit en faveur auprès de la reine, qui le prit pour son professeur de chant. La guerre lyrique devint plus acharnée, et malgré le départ de Gluck pour rentrer dans ses foyers, elle ne dura pas moins encore long-temps. La révolution l'obligea à retourner dans sa patrie, où il composa Jonathas et la Serva onorata. Menacé d'être compris dans les mesures de rigueur que le gouvernement napolitain avait adeptées à cette époque, Piccinni vécut, pendant 4 ans, dans la retraite et dans l'oppression: En 1798, il revint en France, dans un tel état de dénuement, qu'il osait

à peine paraitre en public. Les chagrins de sa position lui causèrent une attaque de paralysie. Relevé de cet accident, il alla chez le premier consul, qui l'encouragea d'un regard et lui demanda une marche pour sa garde consulaire, pour avoir le prétexte de lui faire accepter un secours. Il créa de suite une sixième place d'inspecteur du Conservatoire pour la donner à Piccinni. Mais ce célèbre compositeur ne put jouir long-temps de cette nouvelle faveur, il succomba après une nouvelle atteinte de sa maladie habituelle, et fut enterré à Passy.

LIBRAIRIE.

THÉOLOGIE, LIVRES DE PIÉTÉ.

1167. Démonstration de l'existence de Dieu, tirée de l'art de la nature, etc.; par Fénélon. Nouv. édit., ornée du portrait de l'auteur. In-12. Imp de Perisse. Paris, PERISSE frères, place Saint-André-des

Arts, 11.

1168. Histoire de l'église gallicane. 4 édit. T. 7. In-8°. Imp. de Decourchant' Paris, au BUREAU de la Bibliothèque catholique, r. SaintGuillaume, 15. — Chaque vol. 5 fr.

1169. Histoire des variations des églises protestantes, par Bossuet. 3 vol in-12. Imp. de Perisse frère, à Lyon. · Paris, PERISSE frères, place St-André-des-Arts, 11.

MÉDECINE, CHIRURGIE, ETC.

1170. Traité théorique et pratique des maladies de la peau, fondé sur de nouvelles recherches d'anatomie et de physiologie pathologiques; par P. Rayer, médecin titulaire des dispensaires de la Société philantropique, etc. T. second. re partie. In-8°. Imp. de Gueffier. Paris, BAILLIERE, r. de l'Ecole-Je-Médecine, 11.

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- 4 fr. 50 c.

La deuxième partie de cet ouvrage est sous presse, et paraîtra le 15 juin au plus tard,

JURISPRUDENCE.

1171. Journal des avoués, etc., rédigé par M. A. Chauveau, avocat à la Cour royale de Paris. Nouvelle édit. (22 vol. in-8°.) T. 6e Imp. de Tilliard. Paris, au BUREAU du Journal des avoués, r. des Grands-Augustins, 22.

1172. Manuel du praticien, ou Traité de la science du droit, mise à la portée de tout le monde, etc., avec les formules de tous les actes, suivi d'un dictionnaire administratif abregé; par M. D., avocat à la Cour royale. 2e édit., revue, corrigée et augmentée de nouvelles dispositions essentielles. In 18. Imp. de Crapelet. - Paris, RORET. - 3 fr. 50 c.

SCIENCES ET ARTS.

1173. Le Régulateur de la direction qu'on doit donner à l'emploi de notre puissance amortissante; par A. Seguin. In-8°. Imp. de THUAU, à Paris.

1174. Aperçu historique et observations sur l'administration des sub

sistances militaires; par un ancien agent de cette administration. In-8°. Imp. de Selligue. Paris, DELAUNAY, Palais-Royal, galerie de bois,

243. -1 fr. 50 c.

1175. Physiologie des passions, ou Nouvelle Doctrine des sentimens Tuoraux: par J. L. Alibert. Seconde édit. revuc etc. a vol. in-8° avec fig. Imp. de Crapelet. Paris, BECHET jeune, place de l'Ecole-de-Médecine, 4. 16 fr. Satiné 16 fr. 50 c.- Pap. vélin 36 fr.

L'ouvrage est divisé en 4 sections, dont les deux premières forment le 1o vol. et les deux dernières le second.

Les tableaux que présentent la seconde section, sont animés par deux épisodes, l'une intitulée : la Servante romaine, l'autre, le nouveau Diogène, ou le Fou ambitieux.

Le but moral de cet ouvrage a inspiré une foule de détails précieux, peu susceptibles d'analyse, et qu'on trouvera avec plaisir dans les chapitres sur l'amour conjugal, l'amour maternel, l'amour paternel; l'amour filial, etc.

1176. Mémoire de l'Académie royale des sciences de l'Institut de France. Année 1823. T. 6o. In-4°. Imp. de F. DIDOT, à Paris, r. Jacob, 24 20 fr.

1177. Nouvel Itinéraire portatif de Suisse, d'après Ebel et les sources les plus récentes, orné d'une carte routière de Keller et de 5 jolis panoramas des villes principales, dessinés par Perrot. In-18. Imp. de Decourchant. Paris, H. LANGLOIS fils et COMP., , r. d'Anjou-Dauphine, 13.6 fr.

Cet ouvrage fait partie de la Collection européenne de nouveaux Itinéraires portatifs que publient les éditeurs. Ils out séparé, dans ce nouvel Itinéraire, par ordre alphabétique, chaque canton, décrit avec la statistique, en rattachaut après ce même canton, sous le titre de lieux remarquables, tous les endroits qui s'y trouvent.

BELLES-LETTRES.

1178. La Reliure, poème didactique en six chants; par Lesné, relieur à Paris. Seconde édit. dédiée aux amateurs de la reliure. 1 vol. grand in-8 ( tiré à cent vingt-cinq exemplaires), sur papier grand raisin vélin d'Annonay. Imp. de Renouard. - Paris, l'AUTEUR, r. de Tournon; 19. - Et 27 fr. cartonné par l'auteur, et d'après ses procédés.

25 fr.

Nous ignorons si l'exemplaire que nous avons sous les yeux fait partie des 125, mais il n'est point sur papier vé¦in.

1179. Epitre à Simier père, sur l'exposition de 1823; par Lesné. In-8°, Imp. de P. Kenouard. — Paris, J. RENOUARD, г. de Tournon, 6.

Cette Epitre fait partie de la 2e édit. du poème de la Reliure, et n'a été tirée qu'à 12 exemplaires sur papier grand raisin.

1180. Nouveaux Mélanges historiques et littéraires, par M. Villemain, de l'Académie française. 2e édit. revue, augmentée et ornée de deux portraits (L'Hopital et Shakespeare.) In-18. Imp. de F. Didot. Paris, LADVOCAT.-9 fr.

1181. OEuvres complètes de Voltaire. 31 livr. T. 38. In-8°. Imp. de J. Didot aîné. Paris, BAUDOUIN frères, r. de Vaugirard, 17. — Chaque vol. 3 fr. 5o c.

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