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» multitude de perceptions & de com "binaifons fines que l'œil actif & péné» trant de l'intérêt a faifies, & que les fpéculations tranquilles de la théorie n'ont peut-être pas encore entièrement » apperçues. »>

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On dit que ce Mémoire eft de M. Néker; il ne peut que faire honneur à fes lumières & à fes talens; ilannonce un homme très -verfé dans la fcience du commerce & qui paroît connoître particulièrement les affaires de la Compagnie des Indes. Il cite des faits qu'il oppofe à ceux que rapporte M. l'Abbé Morellet. L'un des deux sûre

ment n'eft pas exact. De quel côté eft l'infidélité? C'est ce que le temps éclaircira. Tous ces Mémoires reflemblent à ces factums d'Avocats pour & contre, dans lesquels il eft prefqu'impoffible de démêler qui a tort ou raifon.

Difcours fur l'utilité de l'Anatomie pour toutes les perfonnes qui forment la fociété ; & la néceffité de cette fcience pour exercer la Chirurgi:, in-8°; à Paris chez Guillyn Libraire Quai des Auguftins du côté du Pont Saint Michel.

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Ce Difcours a été prononcé dans la Salle des Ecoles Royales de Chirurgie d'Orléans à l'ouverture d'un cours d'anatomie. C'eft par cette science que celle de la médecine auroit dû commencer. L'art de guérir les dérangemens qui arrivent à notre corps, fuppofe la connoiffance de fa ftructure; on l'a fenti de bonne heure. Ptolomée Philadelphe, dit l'Orateur, abandonnoit les criminels à des anatomiftes pour faire des expériences & des découvertes utiles à la confervation d'une multitude d'innocens de tout état & de tout âge; c'étoit faire fervir le crime au bien de la fociété, & le punir en même temps de la manière la plus terrible. On s'attache à prouver que tout le

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monde dans la fociété peut tirer avantage de la connoiffance de l'anatomie, & qu'il eft impoftible d'exercer la Chirurgie fans être anatomifte. Tel eft la divifion de l'Orateur. Sa feconde Partie n'a pas befoin de preuves. Je me contenterai de vous citer un morceau de la première qui vous donnera une idée du ftyle de l'auteur & de la manière dont il raifonne. La fanté eft le plus précieux de tous les biens; fans elle tous » les autres ne font rien, parce que fa »feule privation répand l'amertume >> fur toutes les douceurs de la vie. Plus » ce bien eft précieux, plus il eft inté>> reffant à l'homme de le conserver. Or »l'anatomie eft la fcience qui lui prê» tera les fecours les plus efficaces pour »s'en afsûrer la poffeflion. Oui, Mef» fieurs, cette affertion n'eft pas téméraire ; celui qui connoîtra le mieux les » parties qui forment l'affemblage de »fon corps, fera le plus en état de ju»ger & de difcerner ce qui eft propre » ou ce qui eft contraire à fa conferva» tion. La compofition, l'arrangement, » la fituation, la connexion & l'usage

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» des diverfes parties dont le corps eft compofé, lui apprendront à ne rien faite qui puifle caufer le moindre dé» rangement dans l'harmonie admirable » qui y regne. Pour entretenir cette har»monie, auffi néceffaire qu'elle eft » merveilleufe, quelles lumières ne » tirera-t-il pas du méchanifme de la » digeftion des alimens, de celui de la » féparation du chyle, de la route qu'il »tient pour aller fe mêler avec le fang, » de la fécrétion de la bile, du fuc pancréatique, de l'urine, de la lym»phe & des autres liqueurs élaborées » & préparées par les diverfes parties » du corps? A l'aide de ces connoiffan »ces, il fçaura diftinguer les alimens »propres à fa confervation de ceux qui » pourroient lui devenir contraires, l'e»xercice ou le repos qu'il doit prendre, les plaifirs dont il peut ufer, ceux » dont il doit s'abftenir, & la règle de » conduite qu'il doit garder pour conferver le bien le plus cher de la vie. Il apprendra fur-tout à connoître fon » tempéramment, à ne point en abufér, à fe défier de fes forces, à ne

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point trop compter fur une apparence » de vigueur qui femble à l'abri de tou»tes attaques, & que le plus léger » ébranlement peut détruire. »

Il y a des longueurs & beaucoup de négligence dans ce Difcours. L'auteur y montre plus de fçavoir que d'élaquence; & cela fuffit pour fes dif ciples.

Traduction Allemande d'un Livre Turc.

Vous apprendrez fans doute" avec beaucoup de plaifir, Monfieur, que les Turcs commencent à traduire les ou

vrages des Européens, à compofer eux mêmes, & à imprimer. Je vous ferai part à ce fujet d'un article tiré d'une Gazette. Littéraire de Léipfick.»On vient de faire paroître à Vienne un »Traité de la Tactique ou Méthode Artificielle pour l'Ordonnance des Trou » pes, ouvrage publié & imorimé à Conf»tantinople par Ibrahim Effendi, Of»ficier Muteferrika de la Porte Otto» mane, l'an de l'Hégire 1 1 44, qui eft la » première année de la dernière rébellion » & de la dépofition du Sultan Achmet

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