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» arrivée l'an 1730 de l'Ere Chrétienne; >> traduit du Turc, 145 pages in - 8° » avec la Préface du traducteur qui eft de 16 pages.

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Cette Tactique n'eft rien moins » qu'un Traité complet de l'état où fe » trouve l'Art Militaire dans l'Empire » Ottoman. Elle eft plutôt un raison»nement détaillé fur les armées Chré» tiennes, fur leur manière de faire la » guerre, fur leur difcipline, & fur » d'autres points relatifs à cet objet. » Elle peut fervir à nous faire connoître » comment les Turcs jugent des règles & des principes que nous fuivons » dans l'art de la guerre. »

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On trouve des exemplaires de la tra duction Françoise de cet ouvrage chez Lacombe Libraire rue Chriftine.

Monfieur de Revizki, Gentilhomme Hongrois, traducteur de l'ouvrage nous apprend qu'on travaille actuellement à une verfion Turque des écrits de Boerhaave.

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L'ANNÉE

LITTERAIRE,

LETTRE VII.

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L'Obfervateur François à Londres, ou Lettres fur l'état préfent de l'Angleterre, relativement à fes forces, à fon commerce & à fes mœurs avec des notes & des remarques hiftoriques,critiques&politiques de l'Editeur; Tomel, Première Partie; à Paris chez Merlin Libraire rue de la Harpe.

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Es Lettres Monfieur forment une petite Brochure de fix feuilles d'impreffion; il en paroîtra une de la même groffeur tous les quinze jours; on la trouvera chez le même Libraire. AN. 1769. Tome V.

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L'auteur paroît écrire de Londres à un de fes amis qu'il veut guérir de l'Anglomanie; il lui montre que, s'il faut ettimer les Anglois fur pluffeurs points, il en eft beaucoup d'autres qu'on ne peut raifonnablement approuver. Il fe propofe d'examiner tour fans prévenrion; il eft perfuadé que, fi fes Lettres deviennent publiques elles déplairont moins aux Anglois qu'aux Anglomanes François. Il traite d'abord de la conftitution du gouvernement Britannique; c'eft celui des Germains qui lui a fervi de modèle. » Chez les Anglois, Monfieur, comme chez les Bretons, (premiers habitans connus de » cette Ifle) deux Puiffances liées fans » être unies agiffent d'accord & féparé»ment, ont des droits diftincts qui ne font pas les mêmes, un pouvoir éten» du, mais qui a fes bornes, qu'aucune » des deux puiffances ne peut enfreindre » fans caufer aux refforts de la machine » du gouvernement des mouvemens ir réguliers qui entraîneroient après eux "la confufion,le trouble & le défordre. » L'une eft la légiftative & l'autre eft l'e » xécutrice. Le Roi exerce celle-ci; la » nation exerce celle-là. Le produit de

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$ cette diftinction des deux puillances » eft d'afsûrer la liberté de l'homme; " c'eft un bien précieux qu'il reçoit de » la nature & qui lui eft tellement in» hérent, qu'il n'a pas même le droit de l'aliéner. Le befoin a uni les hom» mes; la foibleffe les a forcés à fe raf» fembler; ils ont formé des fociétés, » & le bien de ces unions a voulu qu'ils fe foient foumis à l'autorité d'un » feul d'entr'eux; mais ce n'a jamais » été qu'à la condition que cette auto. »rité ne leur ôteroit pas la liberté dont nils jouiffoient auparavant. »

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L'auteur entre dans des détails fur la manière dont les deux puiffances féparées agiffent & fe réuniffent. Le Parlement rédige les loix; elles doivent être approuvées par les deux Cham bres, le Roi fe rend enfuite au Parlement avec les ornemens royaux touche la loi de fon fceptre, & lui donne ainfi la fanction néceffaire.

La manière dont le Parlement est formé offre quelques Lettres intéresfantes. C'est par la voie d'élection ; chaque ville, chaque bourg envoie fes représentans; tous ceux qui prétendent

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à cet honneur font leur cour à ceux qui doivent les élire; le bourgeois, l'attifan, le laboureur voyent ramper devant eux ceux qui auparavant ne daignoient ni leur parler, ni les regarder; ils les voient s'affeoir à leur table, les inviter à la leur, prendre leurs mains, les embraffer, leur offrir leur bourfe & leur promettre fur tout leurs fecours & leur protection. » Que de courbettes »j'ai vu faire dans Guild-Hall (Hôtel » de ville de Londres) aux partisans de » Jean wilk le jour de la dernière élec» tion! Que de flatteries baffes fes con

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currens n'ont-ils pas prodiguées à ceux » dont ils briguoient le fuffrage! L'un d'eux, le Lord Maire, ce Roi de la » Cité, careffoit l'un, embraffoit l'au»tre & fourioit à tout le monde. Ce fpectacle m'amufa beaucoup; il est ?? intéreffant pour un Obfervateur un peu philofophe; mais il n'eft pas auffi divertiffant que celui des tavernes que "les Candidats font ouvrir pour le peu»ple pendant tout le temps que dure » l'élection. Chaque Candidat a la » fienne, on y reçoit tous ceux qui veu lent y aller le vin, les liqueurs, la

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