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» davantage de vous. Je vous le repré» fenterai occupé des détails de cette » maifon & du bien être de chacun de » vous, aimant à fe faire rendre compté » de vos progrès, jufte appréciateur » des talens, glorieux de les mettre » en œuvre, attentif à récompenfet jufqu'aux efforts que l'on fait pour » en acquérir; & lorfque je vous parle » d'aimer, de fervir exclufivement la

Patrie & de lui facrifier tout, je " vous citerai une anecdote unique » peut être & particulière à fon illuftre » Maifon. Sous le dernier regne, Mef» fieurs, fous le regne de LOUIS LE " GRAND, trente Choiseuls moururent » dans les batailles pour le fervice du Roi » & de la Patrie. »

L'Orateur finit par féliciter Monfieur le Principal & Meffieurs les Inftituteurs de leurs fuccès; il s'applaudit d'avance du compte qu'il doit rendre au corps qui l'envoie. Nous

.

ape

joignon's très - volontiers nos plaudiffemens à ceux que Monfieur Guérin a reçus & du Collège de la Flêche & de l'Ecole Royale Militaire de Paris, dont la Maifon de la Fle che est la pépinière; nous l'invitons au nom du Public à publier de temps en temps des modèles d'éloquence & de Pocfie auffi parfaits que les deux ou, vrages dont je viens de parler. Parmi le grand nombre de fçavans Profeffeurs qui font aujourd'hui la gloire de l'Univerfité de Paris, perfonne n'est plus capable que lui de fortifier & de perpétuer le bon goût dont il a donné pendant trente ans des leçons à une foule d'Elèves qu'il a formés aux fciences & à la vertu. Puiffe cette brillante Univerfité, qui fait tant d'honneur & de bien à la France, avoir toujours des Maîtres auffi recommandables par. leurs propres talens & par leur intelligence à développer ceux de la jeunesse!

Difcours prononcé le 2 Janvier 1769 par M. Joshua Reynolds Chevalier, Préfident de la nouvelle Académie Royale de Peinture & de

Sculpture qui vient d'être établie à Londres, & traduit de l'Anglois pár ***, fur l'original imprimé à Londres en 1769, in 4°, par w. Bunce Imprimeur de l'Académie Royale, à Paris de l'Imprimerie de Michel Lambert rue des Cordeliers au Collège de Bourgogne.

Ce Difcours forme une petite Brochure in 8° de 16-pages; il a été prononcé dans la nouvelle Académie de Peinture & de Sculpture de Londres, & il eft dédié à cette même Acadé

mie. L'auteur, après avoir dit quelques mots fur la nouveauté de cet établi

fement, devenu néceffaire dans une
ville telle que Londres remplie d'Ar-
tiftes & de gens riches en état de
payer leurs talens, parle des avantages
qu'il peut produire : c'eft non feule-
»ment d'afsûrer d'habiles Maîtres
» aux Elèves mais encore de fixer
» le dépôt des grands exemples de
» l'Art: car ce font là les modèles
» d'après lefquels le génie doit travail-
" ler ; autrement les efforts du talent
» le plus décidé feroient tout à-fait
» inutiles. Mais en étudiant ces modè
les confacrés par l'approbation publi-
que, leurs beautés, qui font le pro-
duit de l'expérience des fiécles paffés,
deviennent bientôt acceffibles
; &
les progrès tardifs de ceux qui nous
» ont précédés dans la carrière fer-
» vent à nous montrer à préfent un
chemin plus court & plus aifé; auffi
» eft ce aux longues & pénibles re-

» cherches faites par ces hommes cé"lèbres qu'on doit les principes qu'ils font parvenus à découvrir; & ces

principes fixes ou plutôt immua»bles, les Elèves peuvent déformais » les faifir d'un coup d'œil. Faute de »ce fecours ineftimable, combien la "nation a-t-elle perdu d'hommes nés » avec les plus grands talens?

Cet établiffement, imaginé pour faciliter les progrès des Arts,rentre en partie dans nos Ecoles de Deffin qu'on doit aux foins patriotiques & généreux de M. de Sartine. M. Reynolds indique ce qu'il veut qu'on exige abfolument des élèves; sçavoir, qu'ils refpectent la pratique des grands maîtres qui, dit-il, a fixé les règles, & qu'en conféquence les ouvrages fcellés de l'approbation des fiécles paffés foient tenus pour des guides infaillibles, pour des modèles parfaits qu'on doit imiter & ne pas critiquer. Il faut en ce cas