meurt dans la douleur & le défespoir; il eft incapable de fentir des remords. Dorval & fon frère époufent les per fonnes qu'ils aiment.

vénemens

Ce Roman vous intéreffera, Monfieur. Vous y trouverez beaucoup d'émais préparés avec art, des développemens du cœur humain bien faifis & rendus avec chaleur. Parmi les fituations dont cet ouvrage eft rempli, il y en a quelques-unes qui offrent de la gaîté, une peinture vive des ridicules des perfonnes dė différens états; il réunit le double mérite d'intéreffer & d'égayer quelquefois.

Nouveaux Principes de Mufique.

Ces Nouveaux Principes de Mufique, qui feuls doivent fuffire pour l'apprendre parfaitement, auxquels on a joint l'hiftoire de la Mufique & defes progreffions, depuis fon origine jufqu'à préfent, forment un in-4° de plus de 200 pages, L'auteur eft M. Dard, Ordinaire de la

Mufique du Roi & de l'Académie Royale de Mufique. Il a dédié fon travail à un amateur éclairé, à un bienfaiteur gé. néreux, M. Duvaucel, Chevalier, Confeiller du Roi en fes Confeils, Grand Maître Enquêteur & Général Réformateur des Eaux & Forêts de France, ay Département de Paris & Ile de France.

part

Ce Livre parut il y a quelques mois & fut annoncé dans les papiers publics; mais l'auteur le retira aufli tôt, s'étant apperçu que fon objet n'étoit pas rempli par plufieurs négligences de fa & par la mauvaise exécution de la grayûre. Il a rectifié tous les défauts de la première édition, & l'a confidérablement augmentée. On y trouvera up grand nombre de leçons nouvelles à deux parties, d'airs, d'ariettes & d'accompagnemens de flûte ou de violon. Pendant le peu de temps que ce Livre, avant la correction, a été mis en vente, il y en a eu beaucoup d'exemplaires de

diftribués. M. Dard, qui met dans fes procédés autant d'honnêteté que de foin dans fes ouvrages, prie les perfonnes qui ont acquis ces exemplaires de vouloir bien les lui renvoyer; il leur en fera diftribué de nouveaux fans aucune rétribution.

Ces Nouveaux Principes de Mufique ne contiennent, en général, que ce qu'on a déja vû dans les ouvrages de ce genre qui ont paru jufqu'à ce jour; mais ils ont l'avantage d'être préfentés d'une façon plus claire, & de renfermer un grand nombre de chofes, ou négligées dans les autres, où rendues d'une manière trop confuse. C'eft par la gradation naturelle que l'auteur a obfervée dans fes différentes leçons que les perfonnes qui feront ufage de fon Livre, parviendront fans peine à vaincre les plus grandes difficultés.

L'Hiftoire de la Mufique & de fes progreffions offre un précis très-bien fait de

tout ce qui mérite d'être fçu à cet égard. Cette Hiftoire eft fuivie d'un Parallèle de Lully & de Rameau. On y rend juftice à ces deux grands hommes. M. Dard apprécie avec autant de lumières que d'équité, les talens fuprêmes de ces deux créateurs de la Mufique Françoife. Il finit au fujet de Lully, par une comparaifon très-ingénieuse. » Sully,l'ami » d'un des plus grands Princes & le mo. »dèle des Miniftres, à la mort de fon » maître, se retira dans fes terres. Rappellé à la Cour fous le regne fuivant, »il y reparut vêtu comme il l'avoit

toujours été: autrefois Miniftre révéré »& chéri, il fe vit alors le jouet des Elégans fuperficiels d'une Cour fri» vole. Sully étoit toujours le même; » mais la Cour avoit changé. De même Lully, r'habillé à la mode par un ex»cellent Artifte, feroit sûr d'enlever » encore tous les fuffrages. »

L'ouvrage de M. Dard eft terminé

par un Catalogue Chronologique de tous Les Opéra que l'Académie Royale de Mafique a repréfentés depuis l'année 1671 que parut le premier, jufqu'à préfent. L'auteur a fuivi l'ordre des dates; ce Catalogue a le mérite de la plus grande exactitude.Cet in 4° très-bien gravé, quant à la partie Muficale par Mlle Girard, coûte neuf livres, & fe vend chez l'auteur même rue Bailleul, la première porte cochère à gauche en entrant par la rue des Poulies & aux adreffes ordinaires. Les Marchands de Province peuvent écrire directement à M. Dard, & lui indiquer la voie la plus courte & la plus sûre pour leur faire tenir le nombre d'exemplaires qu'ils demanderont.

Je fuis, &c.

Paris, ce 30 Août 1769,