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pas à doubler la matière; ceffez donc » de lui reprocher la cherté de fes pre»ductions; ce n'eft point elle qui a changé, c'est vous feuls, & elle ne » doit rien à vos caprices; ce n'eft pas » fa faute fi vous êtes plus délicats, plus » frilleux & plus magnifiques que vos. "prédéceffeurs. "

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Les mêmes réfléxions s'étendent aux loyers des maifons; il en faut une à un feul ménage, tandis qu'autrefois une feule fuffifoit à quatre ménages hon nêtes. Il en eft de même de la bougie; dans les palais elle étoit réfervée pour les appartemens de maîtres ; on la don-noit en compte à fes gens; on l'éteignoit fouvent lorfqu'on fe trouvoit feul. A préfent les domeftiques la prodiguent. On ufoit auffi avec la plus grande modération du fucre; l'on penfoit même que c'étoit un fel dont l'excès. étoit échauffant & malfaifant; la profu fion qu'on en fait aujourd'hui eft devenue immenfe & fonde les richeffes des: Colons du Nouveau Monde..

L'aureur, dans les confômmations du luxe, n'oublie pas la perte des chevaux,

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qu'on employe fi jeunes&que l'on épuife de fi bonne heure, que les hartas n'en peuvent plus fournir. Vous ressemblez tous à ces politiques hétéroclites dont » la fociété fourmille; on les entend gémir, déclamer avec emportement » & anathématifer une impofition qui » leur coûte dix piftoles par an; mais » dans l'inftant même vous les voyez » courir à une table de jeu, où ils per

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dent leftement cent louis. Ils fe di» fent patriotes; oui, mais pourvu qu'il » ne leur en coûte rien. Ils veulent avoir » abondamment le néceffaire, le superflu & toutes leurs commodités; mais ils voudroient encore qu'on le leur » fournit fanspeine & gratuitement, ces "grands déclamateurs s'affichent pour des 20 gens d'efprit. Mais eft-ce là avoir » de l'efprit? S'il s'en trouve dans ces procédés, il faut convenir que l'ef "prit dont vous vous piquez eft d'une » étrange nature, & qu'il produit bien » des effets funeftes pour vous & pour » votre poftérité..

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Le goût des connoiffances générales a féduit toute la nation; les parti

fans de la nouveauté ont voulu s'ériger en précepteurs du genre humain. Le royaume entier pendant un temps a été financier; chaque jour voyoit éclore des volumes où chacun donnoit fes rêveries pour des principes d'adminiftration. Cette fureur a paffé de mode, & la finance eft restée fur le même pied où elle étoit. Maintenant le commerce a fon tour; on prétend que Colbert n'étoit qu'un radoteur dont les vues étoient bornées. L'agriculture n'a jamais vu tant de gens occupés à en traiter.»Grands au>>teurs, vous êtes bien intentionnés ; » démontrez-nous que vos nouvelles cultures produifent un boiffeau de »bled, un muid de vin, un cent » de pommes de plus qu'au tems du grand Sully? Le cultivateur atten »tif à fes intérêts, n'eft pas abfolu ment fans efprit fur ce qui le concer. »ne; il obferve; il éprouve; l'espoir » du gain le rend induftrieux; il n'étu» die que fon fol; c'eft l'effaroucher que » de l'envoyer à l'école. Sa pratique »journalière lui paroîtra toujours plus fûre que votre fcientifique théorie.

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Vous faites vos expériences fur un » bureau, & fon père lui a appris à faire » les fiennes fur des champs destinés à "être enfemencés. »

Il y a beaucoup d'efprit & de Philofophie dans cette Lettre; l'auteur en badinant dit de grandes vérités. Cette manière de les préfenter les fait lire avec plaifir, & peut auffi les faire goû ter; on regrette feulement qu'il ne fe foit pas étendu davantage; il y a lieu d'efpérer qu'il le fera; c'eft un Médecin habile qui commence par préfenter de petites potions à fes malades qui finira par attaquer ouvertement

& d'une maniere sûre la maladie.

,

L'Oiseau Privé & la Colombe Chérie.

&

Deux Eftampes charmantes de même grandeur, lefquelles fe trouvent chez Flipart Montagne Ste Geneviève, qui les a très bien gravés, l'une d'après M. Boucher Premier Peintre du Roi, l'autre d'après M. Carême de l'Académie Roya de Peinture..

Je fuis, &c..

A Paris, ce 10 Septembre 17691

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TABLE

DES MATIÈRES

CONTENUES

DANS CE CINQUIÈME VOLUME DE L'ANNÉE LITTERAIRE 1769.

DESCRIPTION du Mausolée érigé

dans l'Eglife de Notre Dame de Paris, pour la pompe funèbre de la REINE.

page 3 ORAISON FUNEBRE DE LA REINE, prononcée dans l'Eglife de Notre-Dame de Paris, le 6 Septembre 1768, par Meffire Mathias Poncet de la Rivière, ancien Evêque de Troyes.

DE LA RÉFORMATION DU THÉATRE, par Louis Riccoboni, nouvelle édition augmentée des moyens de rendre la

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