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» mais dans le fecond cas, où les

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maifons & autres bâtimens font déja » conftruits, & qu'il en faut rafer le » moins qu'il eft poffible pour le bien des particuliers, cela demande un » peu plus d'attention. »

M. de Fallois entre dans tous les détails de cette efpèce de Fortification il examine les différentes mé; thodes de M. l'Abbé Déidier & de M. de Médrano, Général Efpagnol & Directeur de l'Académie Militaire à Bruxelles. Cette Partie eft peu fusceptible d'extraits. Cet ouvrage donne une juke idée de la Fortification. Il peut faciliter l'intelligence des Traités de M. de Bélidor à ceux qui voudront acquérir une connoiffance plus étendue du Génie. On a mis à la tête un jugement porté fur cet ouvrage par l'Académie Royale des Sciences. L'extrait de ses registres à ce sujet est daté du 12 Décembre 1762. Les Commiffaires nommés pour examiner ce Livre étoient feu M. Clairaut & M. le Chevalier d'Arcy,qui dans leur rapport le regardent comme le fruit d'une theorie & d'une expérience confommées de la Fortification.

Le Pornographe ou Idées d'un honnête homme fur un projet de règlemen2 pour les Profituées, propre à prévenir les malheurs qu'occafionne le publicisme des femmes, avec des notes hiftoriques & juftificatives, in-8°; à Paris chez Delalain Libraire rue& à côté de la Comédie Françoife.

Le Pornographe* ou Traité de la Proftitution envifage les femmes publiques comme néceffaires, & préfente des moyens qui préviennenent la plûpart des dangers qu'elles entraînent. Ce Traité eft lié avec un Roman, dont le héros appellé d'Alzan, après avoit vêcu long-temps dans la débauche, fe dégoûte de ce genre de vie & devient amoureux d'Urfule, la foeur de Madame des Tianges; le mari de cette Da

Ce mot eft compofé de deux mots Grecs, nopy, qui veut dire fille publique, & гpάQw qu fgnifie décrire.

me eft l'ami de d'Alzan; il fe trouve abfent; d'Alzan lui fait part de fon amour, de fa réforme & des idées qu'elle lui infpire pour le bien public.

La prostitution n'a jamais été fi générale qu'à préfent; elle eft devenue extrêmement funeste depuis la découverte du Nouveau-Monde; on a beaucoup écrit fur la manière d'anéantir la maladie cruelle que les Espagnols en ont rapportée; il n'y a qu'un moyen d'y réuffir; c'est celui que propofe d'Alzan, qui confifte à mettre dans un lieu où l'on puitfe répondre d'elles toutes les filles publiques. Pour cela il imagine de bâtir une maifon vafte dans la capitale & dans les principales villes du Royaume où on les raffemblera toutes; on les forceroit de s'y rendre fous peine de punition corporelle; elles n'en fortiroient plus; elles feroient divifées en plufieurs claffes, relativement à leur âge & à leur beauté;leur prix feroit depuis fix fols jufqu'à quatre vingt seize livres ; il v auroit différens petits guichets comme aux portes des fpectacles, où l'on iroit prendre des billets aux prix indiqués; avec ces billets on en

treroit,on pafferoit dans différens corridors, d'où par un autre guichet on pourroit, fans être vu, voir dans une grande falle toutes les filles d'une claffe, & choifir de l'œil celle qui conviendroit ; on l'indiqueroit à la gouvernante qui accompagneroit toujours celui qui viendroit, le conduiroit dans une chambre féparée où la fille feroit menée après avoir à fon tour examiné le cavalier qui la demande, par un guichet particulier. Perfonne ne fe préfenteroit fans qu'il fût foumis à une vifite pour empêcher que la contagion ne fe répandît dans le Parthénion; c'est le nom que l'on donne au lieu qu'on veut établir.La même fille ne pourroit être choifie par différens hommes le même jour; celle qui plairoit à un homme qui defiveroit fe l'attacher payeroit pour elle une fomme fixée par jour, & le Parthé nion lui répondroit de fa fidélité.

Tels font en partie les règlemens propofés par d'Alzan; il en ajoûte un autre qui sûrement ne feroit pas facile à exécuter c'eft de confier la règle du Parthénion à un Confeil compofé de douze citoyens remplis de probité; on Cy

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préféreroit fur-tout pour cela àParis ceux qui auroient été honorés de l'Echevinage, & dans les autres villes du Royaume les anciens Capitouls & les anciens Maires. Mais feroit - on bien sûr qu'ils vouluffent fe mêler d'une pareille administration? Y auroit-il de la décence à la leur propofer? Seroit-il honnêre qu'ils l'acceptaffent?

L'auteur n'oublie pas les enfans qui naîtroient dans ces maifons; les pères qui voudroient s'en charger en feroient les maîtres; ceux qui ne le voudroient -pas ou ne le pourroient pas, les laifferoient dans l'endroit, où on les élèveroit avec foin; on les rendroit fans frais files pères vouloient les réclamer dans la fuite; on laifferoit aux filles le choix de leur état ; on ne gardeToit que celles qui fe dévoueroient uniquement à la profeffion de leurs mères ; les autres apprendroient un métier & feroient mariées avec une dot de mille écus; celles qui feroient contrefaites & qui ne trouveroient point d'établiffement feroient confervées dans la maifon, où elles travailleroient. Les garçons qui Meroient bien conftitués

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