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formeroient de bons foldats; ce feroient les enfans de l'Etat ; joints aux enfanstrouvés, ils remplaceroient les milices des païfans; on leur apprendroit à lire, à écrire, l'arithmétique, la géométrie, les fortifications, le fervice de l'artillerie, &c. Il eft dans la nature que » l'homme qui ne tient à rien, comme le bâtard, foit plus propre qu'un autre à fervir l'Etat, qu'il foit fur tout plus » dévoué à fon maître; car il réunira » pour lui ce que les autres hommes » partagent entre leurs pères, leur fa» mille & l'Etat. Il n'y aura donc aucun pofte dont ces braves gens ne foient dignes, aucune entreprise qu'on ne puiffe leur confier; leur fidélité fera inébranlable, leur courage au deffus de

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» tout. »

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Je vous citerai, Monfieur, une partie du vingt-troifiéme article du règle ment des Parthénions.

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On choifira parmi les fujets parvenus à l'âge de » trente-fix ans & au delà un certain nombre de filles qui auront encore quelque beauté pour en former les » deux premières claffes (les claffes font au nombre de huit) qui ne feront qu'à

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» fix & à douze fols, afin que tous les » ordres de l'Etat trouvent au Parthé »nion des filles à un taux proportion» né à leurs moyens, & ne s'adreffent jamais à ces malheureufes qui n'ayant point de retraite fixe peuvent braver » les loix, & violer impunément les

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règles d'une police exacte. Mais, pour » que les filles furrannées fe portent » avec moins de répugnance à recevoir » ceux qui font affis au dernier degré, » on obferveratrois chofes ; la première » de faire prendre le bain tiède en en>>trant à ces hommes dans un endroit » où ils feront commodément; la fe» conde, qu'ils ne reftent avec la fille qu'une demi-heure, la troifieme, que » ceux qui fe préfenteront pris de vin » foient gardés dans la maifon jufqu'à » ce que leur ivreffe foit diffipée; alors on leur accordera ce qu'ils demanderont, foit une fille, foit leur fortie; » & dans ce dernier cas même on ne leur rendra point le prix du billet. » D'Alzan entre dans le détail des frais de cet établiffement; il les examine en général & pour tout le Royaume; il compte en tout 30000 filles publiques

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& entretenues dans la France, vingt mille dans la Capitale, & dix mille dans les Provinces; il les réduit à douze mille à Paris, & à cinq mille dans les Provinces. Leur entretien, leur dépenfe, celle des bâtimens, &c, fe montent, felon lui, à 14, 545, 500 livres par an; la recette des maifons felon fon calcul, à 17,388, 600 livres ; ce qui fait par jour 47640 livres.

va,

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A la fuite de ce projet fingulier pour ne rien dire de plus, l'auteur a mis des notes curieuses; il a recherché tout ce qui a rapport au fujet qu'il traite; fon érudition en matière de proftitution eft aflez étendue ; il n'oublie pas quelques lettres de nos Rois pour établir l'ordre dans différens lieux de débauche, ni les règlemens de la Reine Jeanne de Naples pour Avignon; mais, malgré fes efforts, il ne prouve pas qu'il foit néceffaire de former de pareils établissemens ; il fe fait beaucoup d'objections auxquelles il ne répond pas toujours d'une manière fatisfaifante. L'ami de d'Alzan lui en fait auffi quelques-unes. Le projer fini, le Roman fe termine, comme tous les au tres, par le mariage du héros & de l'hé

roïne.

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Lettre à l'auteur d'une Brochure intitulée Réponse à la Défenfe de mon Oncle.

Je vous ai rendu compte, Monfieur, du fçavant ouvrage qui a pour titre : Supplement à la Philofophie de l'Hiftoire de l'Abbé Bazin. Vous avez vû avec quelle fupériorité de force & dé Jumière l'auteur ( M. Larcher) confond le prétendu Philofophe Hiftorien. Je vous annonce anjourd'hui une Lettre écrite à ce judicieux Critique en faveur du taux Abbé Bazin, par laquelle nous apprenons que cet Abbé Bazin n'est autre que M. de Voltaire. » J'ignore, » dit l'auteur de la Lettre à M. Lar

cher, j'ignore quels ont été avec vous »les torts de M. de Voltaire; mais peut» il en être d'affez grands pour vous en»gager à commencer par faire, fous le » titre de Supplément à un de ses ouvrages, la fatyre la plus amère d'un Livre dont les fautes vous auroient in

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failliblement moins affecté fi vous » n'aviez eu des raifons perfonnelles » pour prendre fi chaudement le parti »de ce que vous appellez la vérité. » Je puis afsûrer le Public & l'auteur eftimable de cette Lettre, que l'ouvrage de M. Larcher n'eft point une fatyre, mais une critique très-folide & très judicieufe; qu'il n'a jamais eu aucun dé• mêlé avec M. de Voltaire; qu'il a fimplement ufé du droit accordé par tout homme qui fe fait imprimer, je veux dire du droit de réfuter les erreurs & les méprifes dans lefquels cet hom me peut être tombé.

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Si M. de Voltaire a bien ofé mettre un de fes ouvrages fous le nom de l'Ab

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bé Bazin, quel crime à M. Larcher d'intituler la réfutation de cet ouvrage. Supplément, &c! M. de Voltaire, coupable lui même de tant d'autres fupercheries, auroit il bonne grace de fe plaindre de l'innocent artifice de fon adverfaire?

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