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présentant le Colisée, et qui est estimé 2,000 piastres. Après sa mort arrivée à Clisson le 10 octobre 1805, la ville de Nantes a acheté sa galerie.

CACCIA (Jean-Augustin), militaire et littérateur, naquit à Novarre vers 1540, suivit la carrière des armes et se distingua, dans les guerres d'Italie, au service de l'empereur Charles-Quint. Il cultivait en même temps la poésie, pour laquelle il avait un talent particulier, et on remarque dans ses compositions une grandecorrection de style, de l'élégance et de la sublimité. Il avait voyagé en France, où il avait été fort bien accueilli à la cour de Henri IV; et dans ses dernières années il dédia un volume de ses poésies à la reine Marie de Médicis, et un autre au cardinal de Granvelle. Ses Capitoli piacevoli (Chapitres plaisans) sont des satires burlesques pleines de sel, où cependant on ne trouve aucune expression indécente, ni d'odieuses personnalités. Il a aussi écrit plusieurs poésies sur des sujets sacrés, comme sur la mort du Christ, la Rédemption, etc. Quoiqu'on ignore l'époque précise de sa mort, on conjecture néanmoins qu'elle doit être arrivée en 1602 ou en 1608. A l'âge de cinquante-cinq ans il s'était retiré du service, avec le grade de chef de lanciers.

vail avait dérangée, il fit un voyage Cacault avait fait une collection d'obà pied en Italie. De retour en Fran-jets précieux pour les arts. Pie VI, à ce, il obtint, en 1775, la place de la conclusion d'un traité, lui avait secrétaire de M. Daubeterre, com-j fait présent d'une belle mosaïque, remandant des états de Bretagne, et suivit ce seigneur dans ses missions en Italie. En 1785 il fut nommé secrétaire d'ambassade à Naples sous M. de Talleyrand; et à la retraite de ce dernier, en 1791, il resta dans cette résidence en qualité de chargé d'affaires. Il allait remplir une mission auprès du saint-siége, lorsqu'il apprit la mort de Basseville. Il se rendit alors à Florence et rallia autour de lui tous les Français qui s'y étaient réfugiés. Cacault avait embrassé les principes de la révolution; mais il n'y figura que parmi les hommes les plus modérés. En habile politique il sut détacher le grand duc de Toscane, actuellement régnant, de la coalition contre la France, dont le gouvernement le nomma, en récompense, agent général d'Italie, ministre à Gènes, et le désigna pour signer le traité de Tolentino,de concert avec Napoléon Buonaparte. Il fut, en 1797, envoyé ministre à Rome, et de là à Florence. Accusé d'être l'ami des Bourbons, il fut rappelé à Paris, où il vécut dans l'oubli pendant un an. Alors le département de la LoireInférieure le nomma député au conseil des cinq-cents. Après le 18 brumaire, il entra dans le nouveau corps législatif, et en 1801, il alla à Rome en qualité de ministre plénipotentiaire pour y négocier le concordat. Le cardinal Fesch le remplaça en juillet 1803. A son retour à Paris, il fut envoyé par le premier consul présider le collége électoral de Nantes, qui le proclama candidat au sénat conservateur, où il fut admis en 1804. Dans ses différens voyages en Italie et particulièrement à Rome,

CACCIA (Ferdinand) naquit le 31 décembre 1689 à Bergame où il fit ses études avec succès. s'appliqua surtout à la langue latine et en corrigea la méthode d'enseignement, de sorte qu'en trois années on pouvait apprendre cette langue, au lieu de quatre qu'on employait auparavant, Caccia eut une forte dis

peu

cussion de biographie avec le célèbre notamment le roi de Sardaigne, qui Muratori. Ce savant avait rapporté, lui commanda plusieurs ouvrages, dans l'un de ses nombreux ouvrages, et deux sujets, entre autres, que que le juif Moïse del Brolo, de Caccianiga grava à l'eau-forte, art Bergame, florissait de 1125 à 1137, pour lequel il avait beaucoup d'hasous le règne de Lothaire II, et il bileté. On voit dans une église d'Anfixe à cette même époque son voya-cône quatre tableaux de cet artiste, ge à Constantinople. Caccia fit pa- dont deux surtout méritent l'atraître un opuscule, où il chercha à tention des connaisseurs : ce sont prouver que Muratori s'était trompé ceux qui représentent l'Institution sur tout ce qui concernait Moïse; de l'Eucharistie et le Mariage de mais une savante réplique de Mura-la Vierge. Il peignit à Rome, dans tori tira Caccia de l'erreur où lui-le palais Gavotti, une fresque trèsmême était tombé; il eut la bonne belle; on en trouve aussi dans le foi d'en convenir dans un autre palais de la Villa - Borghèse, où il opuscule qu'il publia en 1764. Cac-travailla plusieurs années. Le prince cia n'était pas seulement un bon lit- de ce nom, père de celui qui existe térateur, mais aussi un excellent ar- maintenant, lui assigna une forte chitecte, et on voit encore dans sa pension au moment où, vieux et inpatrie plusieurs édifices élevés sous firme, il allait tomber dans la plus sa direction. Il a laissé: I De Cogni affreuse misère. Les ouvrages de tionibus, Bergame, 1719, in-4. II Caccianiga se font remarquer par un Methodo di grammatica assai bre-beau coloris; mais on y aperçoit ve e facile per imparare con pres- souvent un pinceau un tant soit tezza e fondamento la lingua la- timide. Il est mort en 1781. tina, ibid., 1726. III Totius regu- CACHET (Christophe ), mé læ latina sciendi summa, ibid., decin, naquit à Neufchâteau eit 1728, IV. Lo Stato presente della Lorraine le 26 novembre 1572. lingua latina, ibid., 1762. V Or-fit ses études à Pont-à-Mousson, tografia et prosodia, ibid., 1764. voyagea ensuite en Italie, et s'arrêta VI Antica regola delle sillabe lun-à Padoue, où il demeura plusieurs ghe e brevi, ibid., 1764. VII Vo- années, afin de profiter des leçons cabolario senza sinonimi, ibid., des habiles professeurs de cette uni1776. VIII Elementi e regole fon-versité. De là il passa en Suisse, étudamentali della lingua latina, ibid., dia le droit à Fribourg; mais ayant 1777. IX Cittadinanza di Ber-plus d'inclination pour la médecine, gamo, ibid., 1766. X Vita ou Vie il s'y livra entièrement. Après l'ade saint Jérôme Miani, Rome, voir exercée à Toul, il se fixa a 1768. XI Trattato legale, Ber-Nancy, et le duc le nomma game, 1772; et plusieurs ouvrages premier médecin, avec le titre de inédits. Caccia mourut le 8 janvier conseiller. On se rappellera toujours 1778. avec reconnaissance que Cachet fat CACCIANIGA (François),pein le premier qui fit tous ses efforts tre, né à Milan en 1700, étudia son art pour ramener les écoles à l'étude sous Franciosini, élève de Cignani, et d'Hippocrate et de Galien. Il comalla se perfectionner à Rome. Ayant menta Hippocrate, et se déclara conacquis de la réputation, plusieurs sou-tre les charlatans et contre ceux qui verains employèrent ses talens, et prétendaient guérir toutes sortes de

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maux par le moyen de l'alchimie et que de puissans motifs appuyassent à l'aide de recettes qu'ils appelaient la régularité et la canonicité de l'éuniverselles. On a de lui: I Contro-lection de dom Cachet. Il mourut à versiæ theoricæ pratica in pri- Saint-Mansui-lès-Toul, le 17 sepmam Aphorismorum Hippocratis tembre 1652. CACHET (Jeansectionem, Toul, 1612, in- 12. II Nicolas ), jésuite, originaire de Pandora bacchica furens medicis Neufchâteau et vraisemblablement armis oppugnata, ibid., 1614, in-12, parent du précédent, était entré traduit du français de Jean Mousin, dans la Société en 1613, âgé de dont l'ouvrage a pour titre, Discours seize ans. Il est auteur des ouvrages contre l'ivresse et l'ivrognerie suivans: I Histoire de la vie de Toul, 1612, in-8. III Apologia in saint Isidore, Pont-à-Mousson, hermetici cujusdam anonymi scrip-in-12. II Vie de Jean Bercham tum de curatione calculi, ibid., 1617, de la compagnie de Jésus, traduite in-12. IV Vrai et assuré préser- de l'italien du R. P. Virgilio vatif de petite-vérole et rougeole, divisé en 3 liv., Nancy, 1623, in-8. ▼ Exercitationes equestres epigrammatum libros sex districtæ, Nancy, 1622, in 8. Cachet composa la plupart de ces épigrammes à cheval et tandis qu'il voyageait, c'est pourquoi il leur donne le nom d'équestres. On lui a reproché, en général, d'avoir mis dans ses ouvrages plus d'érudition que d'observations utiles. Il mourut à Nancy le 30 septembre 1624.

Capari, Paris, 1630, in-8. III Conférences spirituelles, traduites de l'espagnol du R. P. Nicolas Arnaya, Paris, 1630, in-4. IV Abrégé de la vie de saint François Borgia, Pont-à-Mousson, in-12. V Vie de saint Joseph, chanoine régulier de l'ordre de Prémontré, ibid., 1632, in-12. V1 L'Horreur du péché, ibid., 1634, in-4, et Rouen, 1681, in- 12. Le P. Cachet mourut le 22 ou le 29 décembre 1634, n'ayant que 37 ans. Le CACHET(dom Paul),bénédictin P. Abram, son confrère, en fait un de la congrégation de Saint-Vannes, grand éloge dans son Histoire de et frère du précédent, était né à Neuf-l'université de Pont-à-Mousson. château en Lorraine; il embrassa la vie CADAHALSO (don Joseph), monastique à l'abbaye Moyen- Mou-colonel espagnol, naquit à Ségovie tier, où il fit profession le 10 juillet en 1742; il entra jeune dans le ser1605.Aussi recommandable par sa pié-vice, et cultiva les lettres avec sucté et par ses vertus que par son savoir, cès. Il débuta, en 1771, par une il fut appelé à remplir les premières tragédie, Irène, qui fut assez bien places de sa congrégation, et exerça reçue; mais le premier ouvrage qui avec applaudissement les fonctions établit sa réputation fut celui inde visiteur et de définiteur. L'abbaye titulé los Eruditos a la violeta, de Saint-Mihel, dont il était prieur, c'est-à-dire, les Erudits superficiels; ayant vaqué en 1634 par la mort du ouvrage en prose, où il tourne en prince Nicolas-François de Lorraine, ridicule cette espèce de faux littéraévêque de Toul, les religieux élurent teurs, en même temps qu'il combat dom Cachet pour leur abbé; mais les inculpations dont quelques étranle cardinal de Bichi s'étant fait don-gers ont chargé les écrivains espaner cette abbaye en cour de Rome,gnols. Ses Cartas marruecas, ou sa nomination fut maintenue, quoi-Lettres d'un Maure de Maroc,

correspondances avec les troubadours les plus célèbres.

CADET-DE-GASSICOURT (Louis-Claude), célèbre pharmacien, naquit à Paris le 24 juillet 1731. Il était fils d'un habile chirurgien (mort en 1745), auteur de deux écrits sur le scorbut, et neveu de Villot, un des médecins de Louis XIV. Cadet apprit la pharmacie chez Geoffroi, dirigea ensuite le laboratoire de Chamousset, qui le fit nommer apothicaire major des Invalides. Quelques années après il suivit, en cette même qualité, les armées d'Allemagne et de Portugal. A la paix il revint à Paris, où il fut charge, par Louis XV, d'enseigner la chimie à

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sont une critique ingénieuse des abus et des préjugés qu'il voyait régner en Espagne. Cadahalso prit une vive passion pour une comédienne dont les mœurs semblaient être en contradiction avec l'état qu'elle exerçait. Certain de sa bonne conduite, il l'épousa secrètement. Il célébra depuis ses vertus, et déplora sa mort dans l'ouvrage qu'il publia en 1780, intitulé Noches tristes, ou Nuits de douleur; elles sont à l'imitation de celles d'Young, mais écrites en prose. Il les composa en grande partie sur le tombeau de son épouse, où il allait pleurer sa perte toutes les nuits, à l'aide d'une clef qu'il avait pu obtenir de celui qui avait en garde l'église où elle avait été inhu-deux jeunes Chinois, fiis de mandamée. Cadahalso mourut au siége de rins, qui étaient venus en France Gibraltar, de l'éclat d'une bombe, en pour donner des éclaircissemens 1782. Il était un excellent critique, sur les malheureux événemens de et écrivait avec pureté et élégance. l'Inde. Il s'occupa ensuite de vériCADENET, troubadour du 13 | fier les falsifications faites sur les vins siècle, naquit dans le château de et les tabacs; et son zèle fut récomCadenet sur la Durance, qu'on dé- pensé par la place de commissaire truisit pendant les guerres civiles. du roi pour la chimie dans la manuResté sans asile, Cadenet erra long- facture de Sèvres. Il céda les appointemps, jusqu'à ce qu'arrivé à Aix, il temens de son emploi à un métallureut le mauvais dessein de séduire une giste pauvre et instruit, auquel il fit religieuse; mais celle-ci lui représen-accorder en même temps une troisiè ta si vivement sa coupable intention, me place de chimiste. L'académie le que le remords ayant pénétré dans son chargea d'examiner le métal des clocœur, il entra dans l'ordre des Tem- ches, afin de viser au moyen d'en sépapliers de Saint-Gilles. Il passa, avec rer l'étain du cuivre. Tous ces travaux plusieurs de ses confrères, à la Terre ne l'empêchaient pas de surveiller sainte, où il mourut vers 1280, dans sa pharmacie, qui était considérée un combat livré aux Sarrasins. Il a comme la première de la France. laissé un traité contre les Galia- Cadet était membre de l'académie dours, ou Médisans, et vingt-quatre des sciences, de celles de Lyon, de chansons bachiques, où il reproche Toulouse, de Bruxelles, etc., et aux barons leurs brigandages et mourut le 17 octobre 1799. Outre leur orgueil. On trouve dans la Bi- deux articles, Bile et Borax, rédibliothèque royale neuf compositions gés pour l'Encyclopédie, il a laissé, de Cadenet. Une dame de Lam-I Analyse des eaux minérales de besc, Antoinette Cadenet, obtint Passy, 1755, in-8. IL Réponse beaucoup de réputation dans ce même à plusieurs observations de M. siècle, et par ses poésies, et par ses Beaume, sur l'éther vitriolique,

1775, in-4. III Mémoire sur la terre foliée de tartre, 1764, in-12. IV Expériences sur le diamant.

rences d'Anvers. Il présenta, en 1715, un mémoire aux états généraux, afin de les porter à s'oppoCADHOGAN (le comte Guil-ser au passage de Jacques III, qui laume), général anglais, naquit vers menaçait de faire une descente en 1680, et fit avec honneur ses pre-Ecosse. L'année suivante il passa mières armes en Flandre. Cons- en Angleterre, ayant sous ses ordres tamment attaché à la fortune du duc six mille Hollandais, que les Etats de Marlborough son protecteur, il avaient accordés en secours au roi lui donna dans toutes les occasions George. Le parlement avait une si des preuves d'attachement et de re- bonne idée de la probité de Cadhoconnaissance. Au siége de Meningan, qu'il rejeta une accusation poren 1706, le duc, attaqué par la cava- tée contre lui, et qui l'inculpait lerie française, et ayant son cheval d'avoir soustrait 10,000 liv. sterl. blessé, allait tomber au pouvoir de De retour en Hollande, en 1717, il l'ennemi, lorsque Cadhogan mit négocia une alliance entre cet état, pied à terre, donna son cheval à l'Angleterre et la France. Après Marlborough, et fut fait prisonnier à avoir été créé pair, il revint aula place du duc. Celui-ci le demanda près de la première de ces puissances le lendemain au duc de Vendôme, en qualité d'ambassadeur extraordien échange avec tout autre prison-naire. Le duc de Marlborough étant nier que le général français choisi-mort en 1722, il lui succéda dans rait; et, au moment même, Cadho-la charge de grand maître de l'artilgan fut renvoyé sur parole. Il était lerie et dans celle de colonel du en commission auprès des états géné-premier régiment des gardes. Cadhoraux de Hollande, quand Marlbo-gan mourut à Londres le 26 juillet rough commença à perdre son crédit 1726. à la cour. Cadhogan se ressentit de CADONICI (Jean), théologien cette disgrâce : sa commission fut italien, chanoine de Crémone, né à révoquée en 1711, et on lui ôta Venise en 1705, s'est fait connaîbientôt après sa place de sous-ins-tre en 1747 par divers écrits qui ne pecteur de la Tour et de la ville de sont pas de la plus pure orthodoxie. Londres. Il accompagna le duc dans Dans l'un des principaux, intitulé les Pays-Bas; et ayant été nommé Défense de saint Augustin sur l'im, député par le bourg de Woodstock, putation de millénarisme, il souil vint pour être installé au parle-tient que les saints de l'ancien Tesment, afin de favoriser le parti des tament, morts avant Jésus-Christ, whigs; mais sa nomination fut an- ont, aussitôt leur trépas, joui de la nulée, sous prétexte d'un défaut de vision intuitive, opinion contraire formes. La mort de la reine Anne, à la tradition et à la croyance comen 1714, mit un terme à la disgrâce mune de l'église. Cadonici paraît de Marlborough; et le nouveau sou-faire peu de cas de l'autorité des verain, George 1r de Brunswick, Pères, à l'exception de celle de saint lui rendit toutes ses places et ses Augustin, et il en fait moins encore honneurs. Cadhogan fut alors nom-de celle des docteurs. Il ne montre mé colonel d'un des régimens des pas non plus beaucoup de respect gardes, et envoyé comme plénipo-pour les décisions du saint-siége, tențiaire en Hollande et aux confé-avec lesquelles il affecte d'être tou

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