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y en avoir des exemples antérieurs. flouse, d'Edimbourg, etc.; et il fut Il admet l'indissolubilité du mariage membre de celles de Berlin, de Pédes catholiques avec les hérétiques, tersbourg, etc.; des sociétés royales et croit qu'il ne faut point abolir la de Gottingue et de Londres, et de loi qui oblige au célibat ceux qui l'académie des sciences de Paris. sont dans les ordres sacrés. Il mou-Plusieurs de ses ouvrages ont été rut à Rome, le 11 janvier 1564, átraduits en français, comme celui soixante-quatre ans. mtitulé: 1 Dissertation sur les vaCAMPEN ou KAMPEN (Jacob), riétés qui caractérisent la physiofut l'un des disciples que Jean de nomie des hommes de divers cliLeyden, leur chef, envoya pour mats et de divers áges, etc. II prêcher son Evangile. ( Voy. JEAN Dissertation physique sur les difDE LEYDEN, Dictionn.) Jean de férences réelles que présentent les Leyden, en 1534, le créa évêque traits du visage chez les hommes, d'Amsterdam, et le fit partir avec etc., sur le beau qui caractérise les Jean de Geléen, un autre de ses dis-statues antiques, etc. III OEuvres ciples, leur ordonnant de soumettre de P. Camper, qui ont pour objet cette ville et la Hollande au royau-l'histoire naturelle, la physiologie me de Sion. Le zèle de ces nouveaux et l'anatomie comparée, traduites apôtres ne fut point heureux. Ils par Jansen, 1803, 3 vol. in-4. Ce trouvèrent dans ceux qu'ils voulu- médecin est mort le 7 avril 1789. rent évangéliser, plus de résistance qu'ils ne s'y attendaient, Geléen fut tué d'un coup de pistolet, et le prétendu évêque se vit obligé de se cacher. Ayant été découvert dans un monceau de tourbe, on lui fit son procès. L'arrêt le condamnait à avoir la langue et la main droite coupées; l'une pour avoir proféré des blas-1614-1717, in-4; Ausbourg, 1616, phèmes, l'autre pour avoir rebaptisé; à être ensuite décapité, après quoi son corps serait livré aux flammes. Tout cela fut exécuté en 1536.

CAMPIGLIA (Alexandre), historien italien, né en Toscane vers l'an 1560, a laissé un ouvrage intitulé: Delle trubolenze della Francia, etc., ou Histoire des troubles de la France, pendant la vie de Henri le Grand, qui comprend depuis 1553 jusqu'en 1594, Venise,

in-4. Cette histoire, dédiée à Louis XIII, est bien incomplète, et trèsinférieure à celle du célèbre Davila, sur le même sujet. Campiglia mourut vers l'an 1642.

CAMPER (Pierre), médecin et naturaliste, naquit à Leyde le 1I CAMPOMANÈS (don Pedro mai 1722; il fut contemporain du Rodriguez, comte de), ministre célèbre Boerhaave, et étudia la méde- espagnol, directeur de l'académie cine sous Gaubius, van Roonhuysen royale, fondée en 1728 par Phiet Albinus. Il parcourut la Flandre, lippe V, et grand-croix de l'ordre l'Allemagne et la Prusse, où il fut de Charles III, naquit à Oviedo fort bien accueilli par Frédéric II; en janvier 1722. Après avoir fait visita la France, et se lia avec les ses études dans l'université de sa hommes les plus savans de l'Europe. patrie et à Salamanque, il suivit Il a écrit un grand nombre de mé- la carrière du barreau; et à l'âge moires très-intéressans, dont la plu- de 26 ans, il s'était déjà acquis part obtinrent des prix dans les aca- la réputation d'un des plus habiles démies de Dijon, de Lyon, de Tou- jurisconsultes de l'Espagne, Jeune

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encore, il vint dans la capitale et vidu nommé Navarro, d'être d'inse distingua dans plusieurs causes telligence avec eux. Dans le rapport importantes. Il remplit ensuite plu-que Campomanès fit au conseil de sieurs emplois honorables dans les Castille, sur le procès de ce Navarro, chancelleries de Valladolid, de Gre-il y parle avec peu de ménagement nade et de Séville. De retour à Ma- des Pères de la compagnie', et arrive drid, il publia différens ouvrages, in- jusqu'à les peindre comme dangereux téressans comme, I Dissertation his-à l'état et à la société. Aussi Campotorique sur l'ordre et la chevalerie manès, d'après les ordres du mides Templiers, 1747. Après avoir nistre, et en sa qualité de fiscal du parlé de l'origine, des règles, des conseil, seconda de tout son pouprogrès et de l'extinction de cet or-voir les mesures prises par le comte dre, l'auteur donne des détails très-d'Aranda pour l'expulsion des jéintéressans sur ceux de Saint-Jean-suites (voyez ARANDA, tome I du de-Jérusalem, de Calatrava, d'Al-Supplément), et il était un des cantara, de Saint-Jacques, de Mon-membres du conseil secret qui s'octesa, de Christ (excepté le premier, cupait de cette affaire. L'archevêque les autres appartiennent à l'Espagne, de Cuenca écrivit, en 1768, à l'aret le dernier au Portugal). II Mé-chevêque de Thébés plusieurs letmoire sur les abus existans dans tres, où il se plaignait que l'église la répartition des impôts, 1757, d'Espagne était attaquée dans ses in-4.III Mémoire sur la police biens, dans ses immunités et dans ses relative aux Bohémiens, 1763, ministres. Campomanès publia alors, in-4. IV Mémoire sur les moyens par ordre du conseil, VII un Méd'employer les vagabonds et les moire aux lettres écrites par Isidore pauvres en état de travailler, 1764, de Carvajal, évêque de Cuenca, inin-4. V Mémoire sur la liberté du fol. Le duc de Parme avait publié en commerce des grains, 1764, in-4, 1764-1765-1767 des lois qui asqui servit en effet à établir la li- sujettissaient les biens ecclésiastiques berté de ce commerce, et lui mé- aux mêmes contributions que les aurita d'être nommé l'année suivante, tres, et qui refusaient de reconnaître par le roi Charles III, fiscal du les rescrits de Rome non munis de conseil suprême de Castille. Il fit l'approbation du souverain. Pour paraître alors son VITraité sur l'a- s'opposer à ces innovations, Clémortissement ecclésiastique, 1765, ment XIII expédia un bref le 30 1 vol. in-fol., qui l'indisposa avec janvier 1768, dans lequel il annuplusieurs membres illustres du cler-lait les édits du duc de Parme. Ce gé. Campomanès, par un sentiment bref parut choquer tous les princes peu digne d'un homme éclairé, té-de la maison de Bourbon; le parlemoigna, en différentes occasions, une ment de Paris supprima le bref le injuste prévention contre les jésuites. 26 janvier; les cours de Parme, de Après l'émeute de 1766, dirigée Lisbonne et de Naples le firent traicontre le ministre Esquilache, on ter de même par leurs tribunaux, vit paraître des pamphlets qui atta- tandis que celle de Madrid lançait quaient directement la cour. Les un édit, le 16 mars 1768, contre malveillans les attribuèrent aux jé- ce même bref. Campomanès, pour suites, qui jouissaient encore d'un I C'est Cuenca et non Cuença, comme on grand crédit; et on accusa un indi-l'écrit dans toutes les Biographies.

32 justifier l'édit, fit paraître la même | gracia y justicia (ministre de la. année son Jugement impartial, justice) '; mais ses principes ne dans lequel il relève les droits de la pouvant s'accorder avec ceux du puissance civile contre ceux de la nouveau ministre Godoy, depuis puissance ecclésiastique. Cinq évê-prince de la Paix, il résigna sa place, ques, assemblés alors à Madrid pour et se retira dans un village près de des affaires ecclésiastiques, s'en plai-Madrid. Dans les dernières années gnirent dans un mémoire, adressé de sa vie, il était devenu aveugle; au roi le 4 novembre, d'après le-le roi ayant voulu l'employer en quel on fit quelques changemens au 1798, il s'excusa sur son grand âge jugement. Le conseil de Castille et ses infirmités. Il assistait cepenn'oubliait jamais d'exercer la plume dant au conseil de Castille, et de son fiscal dans les affaires les plus quand l'état de sa santé ne lui perles importantes; aussi il publia par son mettait pas de quitter sa maison, ordre plusieurs écrits très-estimés, conseillers et les ministres se renparmi lesquels nous citerons les sui- daient chez lui pour le consulter dans les affaires les plus épineuses. vans VIII Mémoire sur les approvisionnemens de Madrid, 1768, 2 Les autres ouvrages de Campovol. in-8. IX Mémoire relatif aux manès sont : X Antiquité maritime abus de la mesta, 1791, in-8. de la république de Carthage, avec Campomanès, quoique générale-le Périple d' Hannon,traduit du grec ment aimé, ne manqua pas d'enne- avec des notes, 1756. Campomanès mis ni de critiques. Sa conduite fut a traduit le Périple d'Hannon sur soumise à une censure sévère dans l'édition de Hudson, 1698, et il réun écrit intitulé la Vérité dévoilée, fute, dans ses notes, Henri Dod1772; mais cet écrit fut condamné well, qui a nié l'authenticité de cet au feu, et l'évêque de Terruel, qui y ouvrage du capitaine carthaginois, avait, dit-on, eu part, fut mis en et donne une notice de plusieurs jugement, et il ne fut acquitté que éditions qui ont été faites en Espapar la médiation de Floridablanca. gne et ailleurs. XI Notice géograA la mort de Charles III, arrivée phique du royaume et des routes en 1788, Campomanès était préside poste tant d'Espagne que des dent du conseil de Castille. Il con-pays étrangers, 1762, in-8. XII Itiserva cet emploi sous Charles IV, néraire de toutes les postes, tant et en 1791, il fut fait ministre de d'Espagne que des pays étrangers, 1762, in 8, composé par ordre de 1 Mesta est le nom qu'on donne en Espagne à une réunion d'environ 40,000 bêtes à laine Charles III. XIII Discours sur l'enmises sous la conduite d'un mayoral (chef).couragement de l'industrie popuqui a sous lui 50 bergers et 50 chiens. Chaque mesta se divise en 10 compagnies, et les méri-laire, 1774. XIV Discours sur l'édu nos qui les composent appartiennent à différens cation des artisans,et sur les moyens propriétaires. Par un usage établi depuis 1,200 de l'établir, 1775, in-8. Robertson ans, on fait voyager les mérinos deux fois par an, d'après la persuasion où sont les bergers 1 Campomanes ne perdit pas sa place par que cet exercice sert à améliorer leur laine et l'influence de Floridablanca, comme on le dit à l'épaissir; ils font de 130 à 160 lieues, causent dans une Biographie moderne, mais par les des dévastations sur les propriétés par où ils intrigues de Godoy. Nous répéterons encore ce passent, et enlèvent 60,000 hommes à l'agri-que nous avons avancé dans l'article CA BARRUS: culture; car, d'après le calcul le plus exact, on évalue à 5,000,000 le nombre des moutons voyageurs. Les cortès, et ensuite des députations des provinces, ont en vain demandé la ruineux. suppression de ces voyages

Floridablanca n'avait plus d'influence à la mort de Charles III; et à l'avénement au trône du successeur de ce roi, il fut bientôt obligé de céder le ministère au comte d'Aranda, qui le résigna ensuite à Godoy.

dit, en parlant de ces deux ouvrages: cherches, avec une connaissance « Presque tous les points de quel-»aussi approfondie de ces différens »que importance touchant la police» objets, ou qui aient uni plus heu »>intérieure, les impôts, l'agricul»reusement le calme de recherches, »ture, les manufactures, le com- »avec le zèle ardent d'un homme >>merce, tant domestique qu'étran- » animé par l'amour du bien public. »ger, s'y trouvent discutés.» (His- On a accusé Campomanès d'être toire de l'Amérique.) XV Appen- infecté du philosophisme. Nous ne dice à l'éducation des artisans, prononcerons pas sur cette opinion 1775-77, 4 vol. in-8. Campomanès qui était devenue assez générale ; et démontre dans cet ouvrage les motifs il a eu certes un grand tort en se qui ont causé la décadence des arts déclarant contre les jésuites, de se et des métiers en Espagne. Le gou- montrer l'ennemi d'un ordre utile vernement envoya un grand nombre et respectable; cependant, dans les d'exemplaires de ces écrits sur l'in- circonstances qui l'entouraient, et dustrie et l'éducation des artisans, dans l'emploi qu'il occupait an conaux évêques et aux gouvernemens seil, peut-être il ne suivit que l'imdes provinces, en leur enjoignant de pulsion du moment. Il aurait été, il les propager. XVI Avis sur la for- est vrai, plus juste et plus généreux mation des lettres, 1778. L'auteur pour lui de se déclarer le défenseur réduit toutes les lettres à quatre si- des innocens qu'on opprimait : son gnes, savoir, I, C, J, S. Il a influence et ses talens auraient été publié encore d'autres ouvrages, d'un grand poids dans une mesure comme une Dissertation ( en latin) aussi rigoureuse. Nous l'avons connu sur l'établissement des lois et sur personnellement; et quant à son cal'obligation de s'y conformer; ractère et à ses principes, nous les deux chapitres d'Ebn-el-croyons pouvoir assurer qu'il était Anam sur l'art de cultiver la humain, bienfaisant, d'une probité terre, 1775, traduits de l'arabe de rare; que, pendant plus de trente ans, concert avec D. Michel Casiri; un il fut lié avec les personnes les plus Traité des dieux et des hommes, estimables du clergé de Madrid, et attribué à Salluste, préfet des Gau- qu'il mourut avec les sentimens d'un les dans le 4° siècle; et il donna une vrai chrétien le 14 décembre 1802. édition des ouvrages du célèbre bénédictin Feijoo, et une autre, avec des notes, des Projets économiques de Warel. Il a laissé manuscrite une Histoire générale de la marine espagnole. Nous ne rapporterons pas les éloges que font de Campomanès Cabarrus et le naturaliste Cavanillas, et nous nous bornerons à transcrire il embrassa avec enthousiasme les ce qu'en dit Robertson, déjà cité, principes de la révolution. La ville le considérant sous le rapport d'é- de Paris le choisit pour son repréconomiste politique. «Il y a peu sentant aux états généraux, où on »d'auteurs, même parmi les nations le nomma un des secrétaires du bu » les plus versées dans le commerce, reau chargé de la vérification des » qui aient poussé si loin leurs re- pouvoirs des députés. Lorsqu'on II. SUPPL.

CAMUS (Armand-Gaston ), né à Paris le 2 avril 1740. Après avoir étudié les lois ecclésiastiques, il devint avocat du clergé de France, et conseiller de l'électeur de Trèves et du prince de Salm - Salm. Né avec une imagination ardente, cachée sous les dehors d'un caractère froid,

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CAM ferma la salle d'assemblée de ce bu- chesse d'Angoulême ), et entra dans reau, Camus en enleva les papiers, le conseil des cinq-cents, dont il se joignit à ses collègues réu-obtint la présidence. Le directoire nis au jeu de paume, et fut un des le nomma ministre des finances; mais premiers à prêter le serment de ne Camus préféra de rester au conseil, point se séparer avant d'avoir donné d'où il sortit en 1797. Républicain à la France une constitution. Il dé-ardent et opiniâtre, il montra la plus nonça dans cette session le livre grande opposition à l'établissement rouge, où étaient inscrites les pen-du gouvernement consulaire. Il fut sions payées par le trésor royal. Il confirmé néanmoins dans sa place eut aussi une grande part à la cons-d'archiviste, dans laquelle il mou-titution civile du clergé. Nommé rut le a novembre 1804. Camus a archiviste peu avant la clôture de laissé un grand nombre d'ouvrages l'assemblée constituante, il reparut dont les principaux sont : I Code ensuite à la convention comme dé-matrimonial, Paris, 1770, in - 4. puté du département de la Haute-Leridant en avait donné une preLoire. Il s'annonça alors par les me-mière édition en 1766, in - 12. Les sures les plus rigoureuses, et pro-additions qui se trouvent dans la posa d'abord un décret contre les seconde sont presque entièrement ministres, en leur attribuant le dé- de Camus. Dans cet ouvrage, les sordre des finances. Très-attaché aux deux avocats n'y sont pas favorables principes du jansénisme, il se mon- aux pouvoirs de l'église sur le matra toujours le plus implacable en-riage. II Lettres sur la profession nemi de la cour de Rome, et fut un d'avocat, et Bibliothèque choisie de ceux qui contribuèrent le plus à des livres de droit, Paris, 1772la réunion du Comtat-Venaissin, et | 1777-1805, 2 vol. in-12. III Hisqui firent ôter au pape les annates et toire des animaux d'Aristote, tratous les autres avantages pécuniaires duite en français avec le texte en requ'il avait en France. Il n'était pas gard. IV Manuel d'Epictète et Tamoins acharné contre le malheureux bleau de Cébès, Paris, 1796-1803, Louis XVI, et il osa demander qu'on 2 vol. in-18. V Mémoires sur la le déclarât coupable et ennemi de la collection des grands et des petits nation. Lors du procès de ce mo-voyages, et sur la Collection des narque, il se trouvait dans la Bel-voyages de Melchisedec Thévegique, d'où il écrivit, en janvier, not, Paris, 1802, in-4. VI Histoire qu il votait la mort du tyran. Le et procédés du polytypage et du 30 mars 1793 il proposa de mander stéréotypage, Paris, 1802, in – 8. Dumouriez à la barre, pour qu'il y VII Voyage dans les départemens rendit compte de sa conduite, et fit nouvellement réunis, Paris, 1803, décréter que 5 commissaires seraient 2 vol. in-18, ou 1 vol. in-4. C'est la envoyés à l'armée pour faire arrê-relation d'un voyage qu'il entreprit ter les généraux suspects. Il fut lui- par mission particulière de l'Institut, même un de ces commissaires; mais dont il était membre. Elle est intéDumouriez le prévint, le fit arrêter ressante sous le rapport de l'histoire avec ses collègues, et les livra aux littéraire. Camus a eu part à la NouAutrichiens. Le 25 décembre 1795 velle édition de Denisart, 1783il fut échangé avec la fille de Louis 1790, 9 vol. in-4, et à celle de la XVI (actuellement MADAME, du- | Bibliothèque historique de France

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