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en teftoit quelques-unes, dans les B bliotheques; mais perfonne n'avoit pris le foin de les raffembler en un feul Corps Mr. Muratori, en ayant trouvé quelques unes, a jugé à propos de les publier,

Il avoit trouvé, dans la Bibliothe que de SA. S. le Duc de Modene, un Volume intitulé Gefta Paparum omiffa in Chronicis, ou plus au long: Sequuntur aliqua gefta Romanorum Pontificum, aliquorum, que in Chroaicis communibus non habentur, quæ quia digna funt memoria, & ad pofterorum eruditionem recollecta funt, modo infra fcripto, & primò de Leone Papa IX.qui coepit anno Domini ML. Ce MS. paroît avoir été écrit vers l'an MCCCLX, ou peu de tems après; car on y trouve un livre de Médecine d'un Médecin Milanois, nommé Magnus de Magneris, écrit la même année. Il y a, dans ce Vo Jume les Vies de Léon IX, d'Etienne IX. d'Alexandre II. de Grégoire VII de Pafchal II. de Gelufe II. de Callifte II.. d'Honorius II. d'Innocent II de Celeftin II. de Lucius III. d'Eugene III d'Anaftafe IV. d'Adrien III. d'Alexandre III. & de Gregoire IX. On les a mifes, en ce Volume: Le

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Cardinal Baronins a eu un femblable, MS. comme il le témoigne lui mêtild me, dans fes Annales, fur l'an MLXXIII. Il avoir auffi parlé, fur l'an MLV. de Vies des Papes, re cueuillies par Nicolas Roffel, Cardiod nal d'Arragon, cab you ove II Les Auteurs de ces Vies ont été,ua pour la plupart contemporains, ou n'ont vecu que peu de tems après. Baronius & Rainaldus s'en font beau- ? coup fervis; mais comme ils n'ont débité ce qu'ils en ont tiré, que par lambeaux; il vaut mieux voir de fuite ce qu'ils racontent, outre que Baro nius n'a pas publié tout ce qu'il y trouvoit. Pour ce qui regarde le prix, que l'on peut donner à des Hiftoires; il ne peut être fondé que für l'importance des chofes qu'elles contiennent, fur la fincerité & fur l'habileté de l'Hiftorien; qui font plus rares qu'on ne croit & dont la Cour de Rome ne s'accommode pas tant, que de leur foupleffe à dire ce qui lui eft avantageux, & à fupprimer ce qui lui peut être contraire. Il n'a pas néanmoins été, en fon pouvoir, qu'on ne dît. fouvent bien des chofes, qu'elle auroit mieux aimé que l'on laiffât dans L'oubli; même en Italie, comme on

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le peut voir, dans l'Hiftoire de Platine. Au refte on a mis ici la varieté des leçons de trois MSS.

On a ajouté à cela les Vies des Papes écrites par Pandulphe de Pife,qui commencent par Gregoire VII. & finiffent à Alexandre III. Dans un Avertiffement, qui eft à la tête de ces Vies, il eft dit qui étoit ce Pandulfe de Pife, qui devint enfuite Cardinal & quels furent fes Ouvrages.

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Enfin il y a ici un Bernard, fils de Gui, dont les Ouvrages ont été tirez du MS. de la Bibliotheque Ambrofienne.

On voit encore une autre vie de Grégoire VII, compofée par Paul de Benried, qui étoit Chanoine de Ra tisbone, & qui prit le parti d'Hilde brand, contre Henri IV. Il ne faut pas s'étonner s'il dit du bien du plus ambitieux & du plus infolent de tous les Papes; comme on le prouve, non par des conjectures, mais par fes ac-" tions, & par fes Ecrits. Voyez cequ'on en a dit au Tome VIII. de cette Bibliotheque pagg. 149. & fuiv. &• pag. 237. & faiv

Après cela, fuivent les Vies des Papes, depuis Célestin IV. de Bermard fils de Gui, & d'autres qui vont

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jufqu'à la fin du Volumé. Ceux qui veulent s'inftruire à fonds de la Vie des Papes, feront bien de lire ces Vies, & de les comparer avec d'autres; qui les ont écrites, a deffein de les reprendre, & de pefer les unes par les autres. Il ne faut pas prendre les cenfures, qu'on en a faites, ni les loüanges qu'on leur a données, pour le fondement du jugement, qu'on en peut faire. Il y a fouvent de la paffion des deux côtez, qui empêche qu'on ne puiffe fe fier tout-à-fait à aucun des deux partis. 11 faut juger par les Règles de l'Equité naturelle, & de celle, que l'Ecriture Sainte nous prefcrit; & condamner ce qui y eft contraire, ou approuver ce qui y eft conforme.

IV. RERUM ITALICARUM Scrip tores, &c. Tomus IV. in fol. à Milan 1723 pagg. 664. fans comp ter les Tailles douces.

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E Volume commence par l'Hiftoire d'Arnulfe, Historien Milanois, où il a raconté ce qui y arriva de fon tems, & qu'il partagea en cinq Livres. Feu Mr. de Leib

nitz, qui s'étoit fort appliqué à l'HIC toire du Moyen Age, avoit déja publié cet Ouvrage, fur un MS. quiétoit tombé entre fes mains. Mais les Savans Milanois, Compilateurs de ce grand Recueuil, le publient de nouvean, collationné avec trois autres MSS. & avec quelques notes Hiftoriques.

Outre le Landulfe, dont on a déja parlé, au Tome XXI. de cette Bi bliotheque Ancienne & Moderne, en donnant le contenu du Tome I. de ceRecueuil, & qui étoit deMilan; voici un autre Hiftorien, de cette même ville, nommé Arnulfe. L'un & l'autre a vêcu, du tems de Grégoire VII. & a commencé fon Hiftoire l'anMXXXLV. Ils eurent des opinions fort éloignées de celles de ce Pape, auffi bien que plufieurs autres Mila nois, qui croyoient qu'il dévoit être permis aux Prêtres de fe marier. On a néanmoins fujet de préferer leurs Ouvrages à celui de Landulfe, qui est plein de fables, d'Anachronismes & de Harangues feiates; au lieu qu'Arnulfe fait affez bien, felon les lumiéres de fon fiecle, & qu'on en peut tirer du fecours, pour écrire l'Hiltoire de ce tems-là. D'ailleurs ceux qui

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