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l'inertie, puisqu'elle expédioit tout au plus deux cargaisons par an du temps de M. de Grandpré.

A quelque distance au-dessus de cette colonie, on voit sur la même rive Bandel, petite ville portugaise, encore plus déchue que Chinsura, el qui n'est connue que par ses fromages très-fameux dans l'Inde.

Outre ces notions sur le Bengale, et particulièrement sur Calcuta, le cercle des observations de M. Olivier embrasse plusieurs peuples de l'Inde, dont il a tracé le caractère physique et moral, et dont il nous fait connoître aussi les divers arts industriels.

L'une des plus intéressantes parties de sa relation, est encore la description des îles Séchelles, assez peu connues jusqu'à ces derniers temps. Leur nom, dit ce voyageur, est un hommage rendu à M. de Séchelles. On ne voit pas bien clairement le motif d'un pareil hommage, et en quoi ce ministre des finances pouvoit l'avoir mérité. C'est, à plus juste titre, que, comme on l'a précédemment vu, l'on a donné le nom de Mahé à la plus grande des îles Séchelles, pour honorer le célèbre Mahé de la Bourdonnais, auquel l'île de France doit le commencement de sa prospérité. Ces îles au reste, forment un petit archipel particulier, compris dans le grand archipel du nord de l'île de France. Elles sont précieuses sous plusieurs rapports. Leur 'conservation d'abord importe singulièrement à la sureté de cette belle colonie, en ce qu'elles forment tout à sa portée un point d'où pourroient l'inquiéter, ou même couper sa communication avec l'Inde, les ennemis qui s'établiroient dans ces îles. Mahé renferme d'ailleurs un bouquet de bois qui fournit des arbres pour la construction des vaisseaux. Enfin la température des îles Séchelles, qui esi la même que celle des Moluques, et la nature de leur sol, les rendent très-propres à la culture des arbres à épices et du canelier. Ces riches productions prospéroient singulièrement, lorsqu'une fausse alarme porta l'officier chargé de ce poste à les détruire, pour ne pas les laisser tomber au pouvoir des Anglais. Mais les oiseaux, très

friands des graines de ces arbres, en avoient laissé tomber plusieurs qui ont produit dans les bois de l'ile, mais en petite quantité, de nouveaux plans que M. de Grandpré a vu prospérer, et qui, avec un peu de soin et du temps, peuvent réparer la perte de l'ancienne plantation. A ces notions sur les îles Séchelles, on peut ajouter celles que nous en a données plus récemment, mais sur le rapport d'autrui seulement, M. Borry de Saint-Vincent, en son Voyage dans les quatre principales îles de l'Afrique, et dont j'ai donné l'apperçu.

Les observations que M. de Grandpré a faites sur le fameux port de Trinquemalay (dans, l'île de Ceylan), ont pour objet d'établir qu'avec de grands avantages, ce port présente aux navigateurs des inconvéniens assez graves. La description qu'il fait de Moka, le tableau qu'il trace des moeurs et du caractère des habitans de l'Iémen, s● lira encore avec intérêt, même après celui que nous en ont tracé Larocque et Niebuhr.

PAYS DES MARATTES, etc.

ECLAIRCISSEMENS sur quelques usages du peuple appelé Marattes, par Guillaume Tonne: (en anglais) Illustration of some institutions of Marattes people, by William Tonne. Londres, 1799, in-8°.

JOURNAL d'un Voyage à Magpore, par la route de Cuttak, Barrosumber, etc.... fait dans l'année 1790, par Daniel-Robinson Leckie : (en anglais) Journal a route to Magpore, by the way of Cuttak, Barrosumber, etc.... by D. R. Leckie. Londres Stodale, 1800, in-4°.

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Au commencement de l'année 1790, M. Leckie fut envoyé par le président de Calcuta, à Nagpore, résidence du prince maraite du Berar. La commission dont il étoit chargé, avoit probablement pour objet de demander à ce

prince la permission de laisser passer un corps de troupes anglaises par son territoire, pour se porter sur les Arcars du nord. La distance de Calcula à Nagpore, est de quatrevingts milles anglais : M. Leckie fit cette route en soixante et dix jours: mais après s'être acquitté de sa commission, il choisit pour son retour, une route inconnue jusqu'alors aux Européens : il passa par la partie nord-ouest du Berar , par une partie de Bandelcund et par Benarès. Dans će voyage, à travers un pays presque désert et dévasté par ses compatriotes, il ne put pas recueillir beaucoup de renseignemens sur la condition actuelle des habitans et sur leurs moeurs, sur les productions du sol, etc....; aussi son journal est-il principalement composé de notices géographiques sur la situation et les distances des endroits les plus remarquables, sur le cours des rivières, etc....

La première ville que le voyageur visita dans le pays des Marattes, fut celle de Balasore, autrefois célèbre par son commerce en cotons, mais tellement déchue de cet état florissant, que les factoreries européennes étoient totalement abandonnées."

Dans la ville de Cuttak, il trouva une garnison maratte. Cette ville et son district, avec celui de Balasore, payent annuellement en impôts, etc........ la somme de deux millions deux cent mille roupies, dont un million doit entrer dans la caisse du rajah de Nagpore. La majeure partie de celte somme est fournie par les pélérins qui visitent annuellement la fameuse pagode de Jaggernat. Les pèlerins du Décan payent six roupies par tête; ceux du Bengale, dix roupies, et un boeuf chargé de soieries, six roupies: les pauvres ne payent rien.

Nagpore, la résidence actuelle du prince de Berar, n'étoit en 1740 qu'un misérable village: aujourd'hui encore, le palais du prince est le seul édifice qu'on puisse y remarquer.

L'ancienne résidence du prince porte le nom d'Elich

pore.

Chowpora, au nord-est de Nagpore, est une ville assez

:

considérable elle est principalement habitée par les Afghans, qui travaillent bien en fer, et qui entretiennent un assez grand commerce avec le Bengale.

Dans le pays de Bandelcund, tous les habitans, lorsque M. Leckie le traversa, étoient sous les armes ; et le chef de chaque village lui demandoit une rançon pour son passage. Le prince de ce pays réside à Reewah, et s'intitule prince de Bandelcund, Bogilcund et des Singards. Ces derniers sont un peuple de brigands qui habitent les contrées méridionales du Miszapour, et pour qui le nom de leur prince est presque un titre sans autorité (1).

S. III. Voyages au golfe de Bengale, aux royaumes de Pégu, d'Ava, de Siam, de la Cochinchine, du Tunkin, de Camboye, au détroit de Malacca, et descriptions de ces pays.

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GOLFE DE BENGALE.

TRAITÉ du golfe de Bengale, comme aussi de Golconde, Aracan, Pégu, Tancassery, par Guillaume Methold: (en anglais) Troates the golf of Bengole; as also Golconde, Aracan, Pegu, Tancassery, by Will. Methold. (Inséré dans la collection de Purchass.)

Cet ouvrage a été traduit en français sous le titre sui

vant :

RELATION des royaumes de Golconde, Tanassery, Pégu, et autres Etats situés sur les bords du golfe de Bengale, et aussi du commerce que les

(1) J'ai emprunté du Journal de la Littérature étrangère cet extrail, n'ayant pu me procurer 'le Voyage même.

Anglais font en ce quartier-là, par Guillaume Me

thold.

Cette traduction se trouve dans la Collection de Melchisedech Thevenot (partie première).

RELATION du golfe de Bengale, par William Floris, traduite de l'anglais de Purchass par Melchisedech Thevenot.

Cette relation se trouve aussi dans la Collection de ce dernier (ibid.)

ROYAUME DE PÉGU.

NOTICES sur les habitans du royaume de Pégu: (en allemand) Nachricht von den Einwohnern des Königreichs Pegu in Indien. (Insérées dans le Magasin de la Basse-Elbe, 1788, 1er cah.)

DESCRIPTION du Pégu et de l'île de Ceylan, renfermant des détails exacts et neufs sur le climat les productions, le commerce, le gouvernement, les mœurs et usages de ces contrées, par W. Hunter, Jean-Christophe Losef et Eschelskroon, traduite de l'anglais et de l'allemand par M.... Paris, Maradan, 1793, 2 part. formant 1 vol. in-8°.

Sous ce titre commun, on a réuni la description du Pégu et celle de l'île de Ceylan; comme celle-ci a son titre particulier que j'indiquerai dans la notice des relations qui concernent cette île, je ne donnerai ici perçu de la description du Pégu.

que l'ap

Ce royaume, situé dans la partie orientale de la baie de Bengale, fut long-temps indépendant, et ne nous étoit un peu connu que par les relations imparfaites de quelques missionnaires, qui se trouvent dans le Recueil des Missions. Hunter est le premier qui nous a donné des notions satisfaisantes sur celte contrée, et qui nous a instruit, dans

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