Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

mouvement, on n'avait pas besoin de tenir compte de ces observations; s'il devenait possible de ne prendre de l'air dans l'atmosphère pour le chauffer, qu'au fur et à mesure de la dépense du cylindre moteur; s'il devenait possible même de ne prendre à la fois et de n'échauffer que ce qui est strictement nécessaire à un coup de piston, sauf à recommencer pour le coup suivant la même opération : alors non seulement l'appareil de chauffe n'aurait pas une capacité plus considérable que celle des générateurs à vapeur, mais, au contraire, il aurait des dimensions beaucoup plus réduites. La puissance de la machine dépendrait alors du plus ou moins grand nombre de fois que le phénomène pourrait être reproduit dans un temps donné; de la capacité du cylindre moteur, sur laquelle serait basée celle de l'appareil de chauffe, ainsi que de la pression que l'on pourrait obtenir, laquelle dépend elle-même de la température à laquelle l'air pourrait être élevé.

Le véritable réservoir serait alors l'atmosphère elle-même, et le générateur serait à peu près supprimé, puisque le vase de chauffe qui en tiendrait lieu n'aurait qu'une capacité égale ou trèspeu supérieure à celle du cylindre moteur.

Les considérations qui précèdent m'ont amené à construire un moteur à air dilaté, dont je vais donner immédiatement la description. Je ferai suivre cette description de quelques appréciations théoriques.

§ II.

DESCRIPTION ET MARCHE DE L'APPAREIL.

Deux cylindres en fonte A et B (fig. 1) sont placés verticalement sur une table de même métal O P. Deux orifices Q et R pratiqués dans cette table établissent, au moyen de la boîte à tiroir GH, une communication permanente entre ces deux cylindres. I est un tiroir qui, au moyen de l'excentrique S, peut ouvrir et fermer l'orifice K. X Y est un foyer formé d'un cylindre évasé à sa partie supérieure et d'une grille destinée à supporter le combustible, laquelle peut se remplacer à volonté. LD est un tiroir concave à brides qui, au moyen des lumières Z et M et de sa cavité, établit une communication entre la partie supérieure du cylindre à feu A et l'atmosphère. Ce même tiroir, au moyen de la lumière L, qu'il découvre, et de l'orifice dont la section est en J, qui débouche à l'extérieur, établit par-derrière lui, au moyen du tuyau CD, une communication entre l'atmosphère et la partie basse du cylindre à feu. Ce tuyau C D, qui vient ainsi déboucher sous le foyer en C, et qui fait corps avec le cylindre A, commnnique avec l'atmosphère par l'orifice J, comme je viens de le dire; mais, si l'on suppose qu'au moyen de l'excentrique T et du levier articulé en U, le tiroir prenne la position MN, les lumières L et Z, qui formaient les communications entre l'extérieur et les parties hautes et basses du

cylindre de chauffe, seront comprises entre les extrémités des brides du tiroir, qui interceptera ainsi ces communications. L'appareil sera donc fermé de ce côté; la lumière M sera démasquée pour faire communiquer la partie haute du cylindre de chauffe avec le tuyau DC. Donc, suivant la position du tiroir LD, le tuyau CD communiquera, soit avec l'atmosphère par l'orifice L, soit avec le haut du cylindre de chauffe par la lumière M; ce tuyau contient dans toute sa longueur, horizontalement et superposées en croix, de petites grilles en fonte destinées à diviser l'air qui devra passer dans ce tuyau, soit pour y céder, soit pour y prendre du calorique. E est un piston déplaceur dont la course s'étend depuis le haut du cylindre jusqu'à une faible distance de la partie supérieure du foyer. Ce déplaceur est mis en mouvement au moyen d'une bielle articulée à l'arbre de l'appareil. F est le piston moteur qui doit faire mouvoir cet arbre.

Je suppose, pour le moment, que les deux pistons ne soient pas articulés sur le même arbre, et que leurs mouvements puissent être indépendants l'un de l'autre.

Admettons que le combustible soit bien allumé, que le déplaceur E soit au haut de sa course, que le tiroir LD soit dans la position LD, et que le tiroir I soit ouvert comme dans la figure. Toute la partie du cylindre à feu comprise entre le foyer et

[graphic][subsumed][subsumed]
« VorigeDoorgaan »