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Vervolière, à messire Jean Claveau, prêtre, pour dimes, lods et ventes, au sujet d'une acquisition faite par ce dernier de terres sises dans les dépendances de la Vervolière.

Ce François du Plessis, étant venu à décès, fut remplacé par son fils aîné, autre François du Plessis. En effet, le 5 juin 1492, dans un inventaire de la terre de la Patrière, sise commune de Lésigny, il est fait mention du dénombrement du fief de la Chappelière, fait au chapitre de Poitiers par un sieur Pierre Ancillon, seigneur de Fontbaudry.

Dans ce dénombrement, on trouve cette mention :

« Et premièrement tient de moi sous la foi et hommage de susdit, François du Plessis, à un gant blanc, à muance d'homme et de seigneur, et à deux septiers de froment et six septiers de moulture, le tout de rente à moi payable par chacun an, au terme de la SaintMichel, les choses qui s'en suyvent:

• A savoir est le lieu de la Chappelière (1) avec le colombier et appartenances d'iceluy, etc. »

Quatre ans après, et le 16 mai 1496, ce même François du Plessis fait un échange avec MM. de Saint-Pierre du quart indivis du fief du Joulain, alias de Pingray, et de la Chappelière, moyennant douze boisseaux de froment et un chapon.

Dans cet échange, François du Plessis est dit seigneur de la Baulière.

On le trouve encore figurant dans un aveu fait à lui noble homme François du Plessis, écuyer, seigneur de la Vervolière, par Madeleine Dupuis, dame de la Roche-Posay, des maison et village de Champaigne, sis paroisse de Coussay-les-Bois, le 16 mars 1511.

Il est fait mention de lui également dans le procès-verbal de la publication des coutumes et pays de Loudunais, procès-verbal en date du 4 juin 1518, que l'on trouve dans Bourdot de Richebourg (Coutumier général, t. 4, p. 739); là il est dit seigneur de Beçay.

Il vivait encore en 1529, puisqu'à cette époque, et le 19 octobre, nous le voyons signant une quittance en faveur d'un sieur Jean

(1) La Chappelière était située paroisse de Coussay-les-Bois.

Moreau, laboureur, et autres, au sujet de ventes et honneurs que

lui devaient ceux-ci.

Dans cette quittance, il se dit seigneur de Richelieu, la Vervolière, Coussay-les-Rois, le Petit-Puy et Beçay.

François du Plessis est devenu le père d'une nombreuse lignée, dans laquelle on rencontre, entre autres :

1o René du Plessis, licencié en décrets, aumônier et conseiller du roi, abbé de Nieuil-sur-l'Autise, de la Chaise-Dieu, seigneur de Coussay, près Mirebeau;

2o Jacques du Plessis, qui n'eut définitivement, lui aussi, le titre d'abbé de Nieuil qu'après 1575, mais qui en perçut les revenus dès le mois de juin 1563, c'est-à-dire antérieurement à la nomination de René, auquel il transmit momentanément ses droits, pour les ressaisir ensuite.

Jacques n'était qu'un simple tonsuré en 1563, et pourtant il prenait dès lors le titre d'aumônier du roi. Il eut l'évêché de Luçon en 1584, et mourut en 1592.

Il fut, en outre, doyen de l'église de Poitiers et aumônier de Henri III. Il avait également été abbé de la Chapelle-aux-Planches.

30 François du Plessis, seigneur de Beaulieu, en Anjou, dont la fille, Jacquette du Plessis, fut mariée, vers 1570, avec François d'Aloigny, chevalier, seigneur de la Groie;

4o Antoine du Plessis, dit le Moine, qui est mentionné dans l'Histoire de France du président de Thou, t. 2, p. 7, édition Bukley, et dans Guy Patin, t. 5, p. 316;

5° Enfin Louis du Plessis, l'aîné et le chef de la famille après le décès de François du Plessis, le père commun, et dont l'existence est constatée par une quittance à la date du 19 septembre 1543.

Cette quittance est ainsi conçue.

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Nous, Loys du Plessis, escuyer, seigneur de Richelieu, Beçay, Ja Vervolière et Coussay, (4) confessons avoir heu et receu les

(1) Le Cou say dont il s'agit ici était Coussay, [près Mirebeau; c'était un prieuré sous le vocable de saint Paul, dépendant de l'abbaye de Cormery, en Touraine. Dans les Antiquités de Loudun et pays de Loudinois, par Louis Trincant, procureur du roi audit lieu (dom Fonteneau, t. 64, p. 197), on lit, à propos de Coussay, ces mots :

gans, vantes et honneur du contenu en l'autre part, et dont nous en tenons quitte l'acquéreur par ceste présente signée de nostre main, sauf nos aultres droictz de fief et jurisdicion et amende s'y amende y a. En tesmoing de ce nous avons signé ceste présente de nostre mein le dix-neuvième de septembre, l'an mil cinq cens quarante troys.

» Signé: LoyS DUPLESSIS. »

C'est la première fois que nous voyons les seigneurs de la Vervolière se dire seigneurs de Richelieu.

Jusque-là, en effet, ils n'ont jamais pris le titre de seigneurs de cette terre; comment Louis du Plessis a-t-il été revêtu de ce titre?

Voici comment:

Avant l'année 1457, la seigneurie ou terre de Richelieu appartenait à la famille Clérambault, originaire du pays de Mauge, dans l'Anjou (1).

Coussay est un beau prieuré, dépendant de l'abbaye de Cormery, de très-ancienne fondation; le cardinal Brissonnet, ou son frère, évesque de Saint-Malo, le fit rebâtir comme il est, et l'érigea en droit de châtellenie.

Le chastel est bien bâti, et le lieu plaisant pour les belles fontaines qui y sont et tombent dans les fossés faits à fonds de mur; mais il a esté beaucoup embelli et enrichi par M. le cardinal de Richelieu, qui y a fait longtemps sa demeure et la meilleure partie de ses études.

En 1573, le 4 juin, René dù Plessis, frère de Louis du Plessis, qui a signé cette quittance, était seigneur de Coussay. En voici la preuve :

Déclaration du 4 juin 1574, faite par Guestuys Michel, Ragot et autres, à révérend père en Dieu, messire René du Plessis, licencié en décrets, conseiller et aumônier du roi notre sire, abbé de Nieuil et soigneur de Coussay à cause de sa seigneurie de Coussay.

Pièces données à la Société des antiquaires de l'Ouest par M. Barbier Montault.

(1) Les Clérambault étaient seigneurs du Plessis-Clérambault, situé paroisse de Saint-Remi en Mauge, pays d'Anjou, de la Plesse, de Gordouer, de Chantebuzain, etc. Ils possédaient dans la plaine de Fontenay-le-Comte quelques fiefs, notamment celui de Puybernier, commune de Longève.

En 1561, un Jacques de Clérambault, seigneur du Plessis-Clérambault, était marié à une dame d'Avaugour (Claude).

Cette famille Clérambault était alliée aux Laval, barons de Lezay.

Il existe sous l'église de Braye, près Richelieu, une crypte souterraine qui était destinée à recevoir, dit-on, les dépouiiles mortelles de la famille Clérambault.

Elle était possédée alors par Jean Clérambault, qui maria sa fille Perrine avec Geoffroy du Plessis, bisaïeul de Louis du Plessis. En 1457, elle était devenue la propriété de Louis Clérambault. Ceci résulte de ce qui va suivre :

7 mai 1457, acte par lequel Jean et Jean les Savatiers, frères, de la paroisse de Nieuil-sous-Faye, reconnaissent avoir pris à rente de noble demoiselle Marie Sanglier, femme de noble homme Louis Clérambault, escuyer, seigneur de Richelieu, trois pièces de terre, dont deux sises en Terrefort, tenant au chemin de Neufville à la Girardière, à la charge d'en payer une rente de deux setiers et deux boisseaux de froment, mesure de Faye, et deux chapons auxdits seigneur et dame de Richelieu et de Neufville (archives de la Vienne).

Il la possédait encore en l'année 1477.

En effet, au trente-neuvième volume de dom Fonteneau, à la page 494, on trouve cette mention :

En 1477, deux octobre.

« Dans un registre de la deuxième boîte de l'armoire de M. le prévôt de l'église de Poitiers, est un hommage du 2 octobre 1477, rendu à M. Jean Avril, prévôt de l'église de Poitiers, par noble homme Louis Clérambault, écuyer, seigneur de Richelieu et de Bizay, à lui échu à cause de Marie Sanglier, sa femme, par le décès de feu messire Guillaume Sanglier, chevalier, vivant seigneur dudit grand hôtel de Bizay. »

A cette date, Louis Clérambault était, comme on le voit, seigneur de Richelieu, soit à titre d'héritier de Jean, plus haut dénommé, soit à tout autre; il était aussi seigneur de Neufville; ceci est dit dans l'acte de 1457, sus-relaté.

Il l'était encore en 1488; mais, à ce moment, il était aussi propriétaire de la seigneurie ou de la terre de Beçay, puisqu'il fait donation de cette terre et de celle de Richelieu à la famille du Plessis, suivant acte en date du 13 décembre 1488.

Cette donation à la famille du Plessis est constatée par ce que nous avons déjà rapporté au sujet de François du Plessis, se disant seigneur de Beçay, le 4 juin 1518, dans le procès-verbal de la publication de la coutume du Loudunais; par ce que l'on trouve au volume 40 de dom Fonteneau, page 555, 1er juillet 4539:

<Item, le dit Baigneux porte auxdites dames de Sainte-Croix ce que Pierre du Plessis (4), écuyer, son homme de foi, héritier de feu Louis Clérambault, tient de lui. »

Et ensuite par ceci : c'est que depuis 1488 les du Plessis, dans tous les titres que nous avons examinés et où leur nom figure, se sont toujours parés du titre de seigneurs de Richelieu et de Beçay.

Au surplus, depuis la date que nous venons de donner (13 décembre 1488), ils n'ont, jusqu'au cardinal, cessé de posséder ces deux terres.

En continuant nos recherches sur la filiation des du Plessis, seigneurs de la Vervolière, de Richelieu et de Beçay, nous allons rencontrer, à la date du 13 septembre 1548, un dénombrement fait par le même seigneur de Fonbaudry, plus haut dénommé, Antoine Ancillon, écuyer, au chapitre de Saint-Pierre.

Dans ce dénombrement, on y voit cette déclaration : « Et premièrement, tient de moi, sous la foi et hommage de susdit Geoffroy du Plessis, escuyer, à un gant blanc, etc. »

Ce Geoffroy du Plessis, que ce document fait vivre en 1543, ne se retrouve nulle part ailleurs.

Dans aucune des généalogies de la famille des du Plessis-Richelieu on ne voit figurer de Geoffroy à cette date; un seul des du Plessis est indiqué avec ce prénom ; c'est celui dont nous avons déjà parlé, et qui vivait vers l'année 1475.

Cependant la pièce où se trouve mentionné le nom de Geoffroy du Plessis est une pièce sérieuse, inattaquable; elle est insérée tout au long dans un volume manuscrit désigné sous le nom d'inventaire de la Patrière; il faut, dès lors, l'admettre telle quelle, et expliquer l'existence du nom de Geoffroy à cette date par ce fait que Louis du Plessis, qui seul, à cette époque, était seigneur de la Vervolière, en dehors de son prénom de Louis, portait aussi celui de Geoffroy.

Autrement on ne s'expliquerait pas la présence de ce prénom à cette date et dans cette pièce.

A la suite de Louis du Plessis se présente, dans l'ordre des dates, le père du cardinal, François du Plessis, troisième du nom.

(1) Ce Pierre du Plessis était le fils de Geoffroy du Plessis; c'était celui qui était seigneur de Haulmont et de la Gastelinière.

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