Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub
[merged small][merged small][merged small][graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small]

une espèce d'isthme qui rattache le promontoire au massif dont il dépend. Telle est la configuration générale du Catelet.

Avant d'envisager ce site au point de vue qui m'amène, je ne puis m'empêcher d'en apprécier le côté pittoresque. Ces pentes rapides tapissées de bruyères, ces ravins assombris par des arbres de haute futaie, ce vieux chemin (l'ancienne route de La Capelle à Hirson) qui se glisse entre le Catelet et la rivière dont il est séparé par un mince rideau d'arbres, cette rivière qui entoure de ses eaux calmes et limpides les pentes adoucies des Usages de Neuvemaison, tout ce coin perdu de la vallée de l'Oise est fait pour captiver même des yeux qui ont vu des paysages plus grandioses.

C'est par l'escarpement qui domine l'Oise que j'atteins le plateau du Catelet. Au bout de quelques pas j'arrive au milieu d'un défrichement récent et, vers l'est, j'aperçois un long retranchement qui ferme le seul point du plateau accessible de plain-pied, c'est-à-dire l'espèce d'isthme dont j'ai parlé tout à l'heure. Ce retranchement consiste en un fossé dont la terre rejetée en dedans du plateau forme un talus large à sa base de 14 à 15 mètres, haut, du côté du plateau, de 3 mètres et de 5 mètres du côté du fossé. Il va du ravin des Chiens à celui de la Maladrerie, achevant ainsi la défense du plateau du côté de l'est; vers son extrémité nord, il est coupé par la route actuelle de La Capelle à Hirson, mais au-delà de la route on en retrouve un tronçon qui ne tarde pas à se confondre avec les escarpements du ravin de la Maladrerie. On remarque trois ou quatre coupures pratiquées à distance égale dans le parapet; je pense qu'il faut leur attribuer la destination toute moderne de faciliter l'exploitation du bois. Autres remarques. Un peu avant d'aboutir à la route de La Capelle, le fossé s'élargit en cuvette, et le talus, sans se rompre, mais en s'affaissant sensiblement, décrit un coude prononcé en dedans du plateau pour contourner la cuvette, détail que je relève sans pouvoir m'en rendre compte. Contre la route un ouvrier attaque en ce moment le parapet; il a déjà enlevé quelques mètres et n'a trouvé jusqu'à présent qu'une terre meuble mélangée de pierres du pays sans caractère particulier. Enfin en suivant la crête du plateau qui longe le ravin de la Marnoise, j'ai cru reconnaître l'existence de terrassements destinés à fortifier les points où la déclivité du ravin est moins accentuée. Bien que le temps ait amorti les profils du long retranchement que je viens de décrire, l'esprit ne conserve pas le moindre doute en présence de 26

Ann. 80

ce témoignage saisissant. Le Catelet est bien un camp retranché d'une étendue et d'une force peu communes en s'aidant de la carte de l'état major, où l'emplacement est clairement figuré, on peut évaluer la surface du plateau à une trentaine d'hectares et altitude à 60 mètres au-dessus de l'Oise.

A quelle époque remonte l'existence de ce camp?

Naguère on a trouvé sur le plateau quelques substructions que personne n'a décrites, une petite fontaine qui a été disloquée probablement par le défrichement, car je ne l'ai pas vue, des urnes, des monnaies de Domitien qui ont disparu. Or Domitien vivait au premier siècle de notre ère, alors que les convulsions de la conquête avaient cessé depuis longtemps et que celles de l'invasion des barbares n'avaient pas encore commencé. Si nous remontons à César, à qui on attribue volontiers les camps de date incertaine, les Commentaires nous répondent que le Catelet ne se trouve sur aucune ligne des opérations de César. Faut-il le classer, comme ceux de Pommiers, Montigny-Lengrain, etc., avec lesquels il a une si frappante ressemblance, dans la période préhistorique ? Peut-être, mais jusqu'ici notre camp n'a pas fourni le moindre de ces silex taillés qui ont aidé à dater les camps de Pommiers et autres.

Contentons-nous aujourd'hui de constater l'authenticité du Catelet et attendons que la charrue qui va effacer l'antique retranchement arrache la vérité à ce sol si avare de documents positifs.

La prochaine séance est fixée au 15 janvier 1881.

[blocks in formation]

DUPONT, architecte.

DUSSOLON, Secrétaire de la mairie.

FLAMANT, notaire.

FLEM, ancien imprimeur.

GODELLE (Camille), ancien député.

HAUTEFEUILLE (D'), ancien magistrat.

HERBERT, notaire.

HESSE, ancien magistrat.

LARMUZEAUX, ancien notaire.

LARUE (Edouard), ancien maire.

LEFEVRE, géomètre.

MENNESSON (Eugène), propriétaire.

MATTON-GAILLARD, propriétaire.

OUDIN-LECLERE, ancien avoué.

OUDIN, conseiller à la cour d'appel d'Amiens.

PALANT (l'abbé), curé de Cilly-sous-Marle.

PAPILLON (Léandre), ancien imprimeur.

PARMENTIER (Emile), juge-suppléant à Saint-Quentin.

PARMENTIER (Jules), substitut du procureur de la République, à Clermont.

« VorigeDoorgaan »