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VU ET EXAMINÉ,

Nous disons qu'il a été mal jugé par le juge dont est appel, attendu l'excès de l'amende vingt-cinq livres décernée contre l'appelant dans la sentence dont est appel, pour avoir par luy, contre les deffences portées aux ordonnances, fait conduire son troupeau de bêtes à laine dans les grasses pâtures dudit triège du Condouzy.

Et réformant et corrigeant, nous avons réduit et modéré laditte amende à six livres, dépens compensés; et à l'égard de l'intervention dudit sieur marquis de Treslon, nous l'en avons débouté.

Ce faisant, avons maintenu et gardé ledit sieur de Résigny en la propriétez et jouissance de la seigneurie de tout le canton et triège du Condouzy jusques au chemin de Minberson tenant au prez Mariette. Ledit sieur de Trélon condamné aux dépens de laditte intervention, enquette et descente, visitte, du procès, et levé de la sentence (1).

Et faisant droit sur la requette desdits maire, manans et habitans de Grandrieux (2), ayant égard aux enquettes desdits sieurs de Trélon et de Résigny, nous les avons maintenus et gardés en la possession et jouissance de faire champier leurs troupeaux dans ledit triège du Condouzy jusques à (1) Grandrieux dépendait alors de la justice seigneuriale de Bancigny, ainsi que Dohis (1686).

(2) Extrait d'un « Rolle de réparation fait et arrêté à Rozoy le 12 mars 1772, par >> Thomas-Abel Mennesson, avocat en parlement, subdélégué au département de Rozoy >> de monseigneur Le Peletier, intendant de la Généralité de Soissons, de la somme de » 1524 livres, pour le prix des ouvrages faits à l'église de Grandrieux, sur tous les >> propriétaires d'héritages, rentes, etc...... »

«... Monsieur le comte d'Apremont, seigneur de Grandrieux, pour ses biens >> affermés à Charles Froment, 270 livres de revenue, payeras 56 1. 5 s.

« Observés que les lots et ventes et les droits de quint et requint p. le moullin de » Baudry ne sont pas comptés.

<< Monsieur d'Aguizy, Jean-Antoine, seigneur de Mainbresson, possède sur le terroir » de Grandrieux 40 arpens tant bois que prez et 24 arpens de terre, estimés 538 livres » de revenue, payeras 110 livres 4 sols.

<< Monsieur d'Y, Jean-Charles-Louis, seigneur de Résigny, à cause de deux arpens >> et deux-tiers de bois estimés 32 livres de revenue, payeras 6 livres 13 sols 4 deniers. «Messieurs du Chapitre de Rozoy possèdent sur le terroir de Grandrieux quarante>> sept arpens de prez et soixante-et-dix-huit arpens de terre, estimés 667 livres de » revenue, payeronts 138 livres 19 sols 2 deniers....

..»

(Suivent les cent vingt-deux autres propriétaires, non nobles, avec l'indication de leurs taxes.)

la fontaine aux Tréteaux et au prez du sieur d'Aguizy (1) exclusivement, avec deffences auxdits habitans de Résigny de les y troubler.

Sy mandons au premier huissier ou sergent royal de ce siége ou autres sur ce requis, faire, pour la pleine et entière exécution des présentes, tous actes à ce requis et nécessaires, de ce faire, donnons pouvoir.

Fait et rendu en la chambre du conseil du présidial, et donné à Laon, sous le scel dudit bailliage, le samedy septième jour de may mil six cent quatre-vingt-six, est le dictum.

Signé MARQUETTE, conseiller du Roy audit baillage de Laon, rapporteur de l'instance d'entre les parties, LE CLERC, lieutenant général, MARTIN, DE Blois, Branche, BUGNIATRE, et BUGNIATRE, tous conseillers auxdits siéges.

Pour expédition délivrée sur la demande de la communauté de Grandrieux.

Signé ROUSSEAU.

Contrôlé et scellé à Laon, le 12 juin 1771; Reçu quarante sols six deniers.

Signé: ALEXANDRE.

IVIERS

PROCÈS-VERBAL DE PRISE DE POSSESSION DE LA TERRE ET SEIGNEURIE

D'IVIERS (1742)

Aujourd'huy, dimanche, deuxième septembre mil sept cent quarante» deux, au matin, s'est présenté à nous, notaire royal au bailliage de » Vermandois à Laon, à la résidence du bourg de Montcornet, y demeu» rant, soussigné, et présents les témoins ci-après nommés et soussignés, » Messire Pierre LE PROUX, écuyer, seigneur de Hennepieux (2), con» seiller du Roy, président-trésorier de France en la Généralité de Sois» sons, demeurant au Nouvion-en-Thiérache, lequel nous a exposé que >> par adjudication par décret faite au greffe de la Cour de nosseigneurs » de Parlement à Paris le 20 juillet dernier 1742, il a acquis la propriété » de la terre et seigneurie d'Iviers-en-Thiérache, circonstances et dépen

(1) Antoine d'Aguisy, marié à Henriette de Saint-Quentin, dont il eut sept enfants. (2) Hennepieux est une dépendance de Leschelles.

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» dances, à lui vendue et adjugée sur dame Charlotte de La Fontaine, >> veuve de messire Nicolas Morel, vivant chevalier, seigneur de Crémery, » héritière de feu messire Louis Le Picart, chevalier, seigneur de Mon>> treuil et d'Iviers, de laquelle dite terre d'Iviers, consistante icelle terre >> ainsi que ses circonstances et dépendances en franc-alleu, ledit sieur Le Proux désirait se mettre en possession publique, pourquoi il nous a >> requis et requerrait vouloir l'assister en ladite prise de possession, et >> en dresser acte en la manière accoutumée et ordinaire; à laquelle prise » de possession, à la réquisition dudit sieur Le Proux, de lui accompagné, » et assisté des personnes ci-après nommées prises pour témoins et à >>ce requises et soussignées, nous, notaire, nous sommes transporté au » château et maison seigneuriale d'Iviers, diocèse de Laon et généralité » de Soissons, où étant avec lesdits témoins, nous avons, de fait, mis >> ledit sieur Le Proux en possession réelle et actuelle de ladite terre et seigneurie d'Iviers, par l'ingression en la maison seigneuriale faite en » notre présence par ledit sieur Le Proux, l'ouverture des portes et >> fenêtres des appartements, séance au foyer principal de ladite maison » seigneuriale, et transport dudit sieur Le Proux du château sur les >> terres arables de ladite seigneurie d'Iviers, muni d'une arme à feu laquelle ledit Le Proux a tiré sur lesdites terres ; ce fait, étant allé à » l'église d'Iviers, les habitants dudit lieu y entrant pour ouir la messe paroissiale, étant entré dans ladite église, nous avons mis et installé >> ledit sieur Le Proux en la place ordinaire aux seigneurs et dames d'Iviers, et nous avons requis maître Jean Jouin, prêtre-religieux, en » qualité de prieur et curé dudit lieu, de vouloir recommander ledit sieur >> Le Proux aux prières nominales en qualité de seigneur dudit Iviers, ce » que ledit sieur Jouin, curé, a promis de faire, comme de fait il a fait et » a signé avec ledit sieur Le Proux, audit nom, avec nous notaire, au » présent procès-verbal qui a été fait publiquement audit lieu d'Iviers, » en la présence de Pierre Canut, maire du lieu, d'Ambroise Maronnet et » Jean-François de la Grange, témoins requis, habitants dudit Iviers, et >> autres principaux habitants, auxquels, après lecture faite des présentes, »> nous dit notaire avons enjoint de reconnaître ledit sieur Le Proux pour » seigneur, sous les peines des ordonnances, lesdits jour et an. »

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Signé : « LE PROUX; J.-F. JOUIN, prieur-curé d'Iviers; PIERRE CANUT, maire; » A MARONNET; J.-F. DE LA GRANGE; LEFEVRE. »

Au bas du procès-verbal on lit :

<< Reçu de Monsieur Le Proux, seigneur d'Iviers, la somme de soixante-dix livres et » quatre sols pour les droits de l'acte et adjudication de la terre et seigneurie dudit » Iviers appartenant audit seigneur Le Proux.

« Montcornet, ce 18 janvier 1743. »

« Signé : DELVINCOURT. »

Le 14 JANVIER 1775, messire Nicolas de Facq, seigneur de Lislet, constitue la rente de 150 livres au principal de 3,000 livres, au profit de messire François Le Proux, seigneur d'Iviers, Hennepieux et autres lieux. Cette rente échut par succession à messire Jean-Baptiste-Arnould Grangé de Berteville, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, 1er capitaine commandant le 1er bataillon du régiment de BourgogneInfanterie (en garnison à Toulon en 1783).

Le 4 NOVEMBRE 1783, dame Henriette-Gabrielle de La Fontaine, veuve douairière de messire Nicolas de Facq, s'engage à payer à messire Grangé de Berteville la rente constituée par son défunt mari, jusqu'à l'époque du remboursement de la somme principale de 3,000 livres. François Le Proux était le frère de Pierre Le Proux, et Jean-Baptiste-Arnould Grangé de Berteville était leur neveu (voir LA THIÉRACHE de 1877, page 20).

SAINT-PIERRE

Quittance du 3 novembre 1764. Messire Nicolas de Facq, seigneur de Lislet, Livergny et autres lieux, et dame Henriette-Gabrielle de La Fontaine, (1) son épouse, reconnaissent avoir reçu de messire Louis Richon, sieur de Richefort, bourgeois de Paris, au nom et comme tuteur de messire François-Marie-Casimir de Franquetot, marquis de Coigny, et de messire Pierre-Auguste de Franquetot, marquis du Bordage, enfants mineurs de très-haut et très-puissant seigneur Marie-François-Henry de

(1) La mère de dame Henriette-Gabrielle de La Fontaine de Lislet, était dame MarieAnne-Françoise-Charlotte de La Simonne, première épouse de messire Jean-Gabriel de La Fontaine, seigneur de Lislet, et fille du seigneur de Saint-Pierre.

Franquetot, duc de Coigny, mestre-de-camp général des dragons de France, maréchal des camps et armées du Roi, gouverneur du château et maison royale de Choisy et des ville et château de Caen, et de feue trèshaute et très-puissante dame madame Marie-Jeanne-Olympe de Bonnevie de Vervins, duchesse de Coigny, son épouse, la somme de 1,844 livres 11 sols 9 deniers à eux restant due par lesdits seigneurs de Coigny, mineurs, du prix de la partie échue aux seigneur et dame de Lislet dans la terre et seigneurie de Saint-Pierre.

Le... MAI 1763, la terre et seigneurie de Saint-Pierre avaient été vendue par «<les dames de la Fontaine » à messires de Franquetot de Coigny, frères, moyennant le prix principal de 10,000 livres.

TAVAUX

L'église de Tavaux est une des plus anciennes de la Thiérache. M. Melleville dit que «< les habitants de plusieurs villages éloignés, et même ceux « de la ville de Vervins, étaient tenus autrefois d'y rendre le pain bénit et << de venir chaque année y faire leur devoir pascal. » Cette église ne fut pas démolie à la fin du XVIIe siècle, ainsi que le prétend l'auteur qui vient d'être cité; mais les vastes dimensions du monument furent réduites d'un tiers comme le prouve la pièce suivante datée du 25 octobre 1702:

« Cejourd'huy, vingt-cinquième jour du mois d'octobre mil sept cens et » deux, en la présence de moy, Antoine Durin, notaire royal au bailliage » de Vermandois, résidant à Pont-Serre-y-Court (Pontséricourt), et de » Nicolas Aubry, receveur de monsieur de Bosmont, y demeurant, et de » Jean Richard dit Latour, demeurant à Laon, thémoins à ce appelés » par Monsieur Bugniâtre, très-digne prestre, chanoine et prévost député » de messieurs du chapitre Notre-Dame de Laon, y demeurant, nous nous » sommes exprès transportés au village de Tavaux, au lieu accoutumé de >> tenir les assemblées, proche l'église dudit Tavaux, où étant, après avoir » tinté la cloche à la manière accoutumée, plusieurs des habitants s'y sont >> trouvés. Ledit sieur Bugniàtre leur a dit qu'encore que dans la réso»lution que le chapitre, seigneur dudit Tavaux, a prise de réduire et » réformer l'église dudit lieu, sur ce, préalablement obtenu la permission Ann. 81 9

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