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Après le présent lu par moy notaire soussigné, en présence dudit sieur Renauld. Et les maire (5), échevins et habitants dudit Taveaux sont contents et acceptent les services dudit Jean-Baptiste Loncol, autant qu'il exercera et remplira ses devoirs comme il a fait du passé jusqu'à ce jour. 30 juin 1753.... » (Suivent les signatures).

Dans le traité passé en 1816 entre l'instituteur et les habitants de Pontséricourt, on lit : « L'instituteur portera ou fera porter, les jours de » dimanches, dans chaque maison, l'eau bénite, pour laquelle il recevra » un morceau de pain, suivant la coutume du lieu. » Il devait recevoir en outre des habitants huit sacs de blé, et des parents de ses élèves une petite rétribution scolaire. Il devait être tout entier au service du curé du lieu, et faire classe de six heures du matin à six heures du soir. Il lui était défendu de chasser.

L'obligation pour les instituteurs de distribuer l'eau bénite dans les maisons était contenue dans l'article 9 du synode tenu le 14 avril 1742 par monseigneur le duc de Fitz-James : « Messieurs les curés avertiront les » clercs et maîtres d'école qu'ils doivent porter eux-mêmes l'eau bénite » dans les maisons, et en cas de maladie ou autre empêchement légitime, » la faire porter à leur place par des hommes ou garçons qui soient sages » ou modestes, pour faire cette fonction avec bienséance convenable. >>

Au mois d'avril 1814, la municipalité d'Agnicourt imposait à son nouveau maître d'école l'obligation « d'enseigner le catéchisme, les devoirs » de la religion chrétienne, et toutes les sciences qui s'enseignent ordinai>>rement dans les écoles, ainsi que l'honnêteté et le respect que les en>> fants doivent envers toutes les personnes; de chanter à l'église, remonter » l'horloge et remplir les fonctions de sacristain. »><

Son traitement annuel se composait de cent doubles-décalitres de blé que les habitants devaient lui livrer le 11 novembre, d'après un rôle

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1773. Pierre Prévôt, « maire de la justice temporelle de messieurs les doyen,

<< chanoines et chapitre de la cathédrale de Laon, seigneurs de Taveaux. ›

1776. Michel-Joseph Bonneterre, maire (Antoine Nice, syndic).

établi chaque année, et de la rétribution scolaire à payer par les parents de ses élèves.

Il était logé gratuitement.

La loi du 28 juin 1833 est le point de départ des changements successifs qui furent apportés dans les programmes de l'enseignement primaire et dans les éléments composant le traitement des instituteurs communaux, dont la situation s'est considérablement améliorée, surtout depuis 1875.

MALAISE

La ferme de Malaise (commune de Tavaux) fut donnée en 1189 par le chapitre de la cathédrale de Laon aux dames religieuses de l'abbaye de Montreuil-en-Thiérache, à la charge de payer une redevance annuelle de 4 muids de froment, 3 de seigle et 3 d'avoine.

Au XIe siècle, l'abbaye de Saint-Denis, à qui appartenait la seigneurie de Chaourse, avait à Malaise le droit de champart à raison de la troisième gerbe et la moitié des grains provenant des terres dépendant de cette ferme.

Le 3 mai 1710, l'abbesse des dames de Montreuil loue le tiers de la terre de Malaise à Nicolas Carlin.

Le 8 septembre 1799, une grèle épouvantable détruisit toutes les récoltes qui se trouvaient sur les territoires de Malaise et de Saint-Antoine (1), et sur les 300 jallois de terre que les religieux du Val-Saint-Pierre possédaient à Tavaux.

En 1730, Nicolas David, fermier de la terre de Combersicourt, appartenant à « madame l'abbesse de l'abbaye royale de Saint-Pierre de Reims, » était receveur du terroir de Malaise. En 1780, la ferme de Malaise n'appartenait plus à l'abbaye de Montreuil. Dans un acte de procuration du premier mai de cette année, on lit : « Messire François-Bernard Mortier

(1) A cette époque (1729), Jean Sohier était fermier de la ferme de Saint-Antoine, qui appartenait, à la Révolution, aux chevaliers de l'ordre de Malte. En 1664, c'était honnête homme Hubert Dupeuty qui était « censier de la terre de la Paix-Saint-Antoine. > Ensuite, maître François Dupeuty, né à Vervins, fut receveur général de la Paix-SaintAntoine, paroisse de Saint-Pierremont. Il mourut le 15 août 1693 et fut inhumé dans l'église de Saint-Pierremont. Sa pierre tombale fut retrouvée il y a quelques années au moment où l'on a fait dans cette église d'importants travaux de restauration.

des Noyers, propriétaire de la ferme de Malaize et dépendances, paroisse de Tavaux, demeurant audit Malaize. >>

Dans son testament qu'il fit le 17 janvier 1789, étant dangereusement malade, M. Mortier des Noyers prenait les titres d'écuyer et de greffier en chef du bureau des finances de la généralité de Soissons. Il était marié à dame Reine-Magdeleine-Sophie Boulanger dont il eut sept enfants, tous encore mineurs en 1786 (1).

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Vers 1790, la ferme de Malaize fut achetée par M. Jean-Baptiste-DanielThéodore Debrotonne (de Marle), dont l'un des fils, M. Albert Debrotonne, agriculteur distingué à Clermont-les-Fermes, fut membre du conseil général de l'Aisne, député du même département, chevalier de la Légion-d'Honneur, maire de Marle où il s'était retiré et où il mourut le 19 septembre 1858, à l'âge de soixante et un ans.

MONTIGNY-SOUS-MARLE

Un acte d'assemblée de la communauté, du 14 septembre 1760, fait connaitre que d'après d'anciens dénombrements, notamment celui reçu au bureau des finances de Soissons le 16 juin 1721 et présenté par « mes» sire Marc-Antoine de Préseau (3), chevalier, seigneur de Montigny>> sous-Marle, et en partie du faubourg de la ville de Marle, » les habitants. de cette seigneurie étaient tenus de payer les droits suivants à leur seigneur :

(1) Madame Mortier des Noyers était la cousine-germaine de M. Armand Demoutier, receveur du château de Brunehamel, marié à Tavaux, le 7 février 1778, avec damoiselle Anne-Elisabeth Launois, de Vervins, fille des défunts Claude-François Launois, écuyer, garde-du-corps du roi, ancien capitaine de cavalerie, et dame Thomasse Fonville de La Haye, en présence de Me Jean-Charles Solon, avocat en parlement, bailli du marquisat de Vervins, cousin, et de Me Jean-Barthélemy Launois, avocat et procureur fiscal dudit Vervins, frère de l'épouse.

(2) Marc-Antoine de Préseau était aussi seigneur de Thiernu.

Dans un acte de vente de 3 jallois 57 verges de prés situé à Montigny-sous-Marle, faite, moyennant 2200 livres, à M Jacques-Mathieu Meunier, propriétaire de la terre de Dormicourt, on voit figurer comme vendeurs de ces biens dame Reine-Cécile de Colnet, veuve de messire Marc-Antoine-Guillaume-Alexandre de Préseau, propriétaire de la terre de Thiernu, et demoiselle Marie-Louise-Marc-Antoinette de Préseau, âgée de vingt-deux ans, fille et héritière dudit messire de Préseau (acte de vente du 17 mai 1792). On voit aussi figurer dans le même acte maître Jean-Jacques Faroux, prêtre-curé de l'église Saint-Nicolas de Marle.

10 Six muids d'avoine, mesure de Marle, à livrer chaque année à la Saint-Remy ou à la Saint-Martin. Le maire devait en faire faire la perception sur tous les propriétaires ou fermiers des terres et prés situés dans l'étendue de la seigneurie, à raison d'un jalloi

14 jallois de terres ou de prés;

d'avoine pour

2o« Soixante et un sols obol » que le maire devait aussi percevoir sur les mêmes propriétaires ou fermiers;

30 « Dix-huit sols six deniers, à cause de la redevance à percevoir pour <«< raison du jardin Prud'homme....>>

Les habitants « de la partie du faubourg de Marle » refusèrent de fournir à messire de Préseau leur contingent dans les droits ci-dessus énoncés. Ils s'appuyaient sur la charte de Raoul, de 1174,et sur celle d'Enguerrand, de l'année 1200, qui, suivant eux, avaient affranchi leurs terres de tous droits. Ils prétendaient même que ces terres n'étaient point du terroir de Montigny, et qu'ils ne pouvaient reconnaître d'autres seigneurs que M. le duc et Mme la duchesse de Mazarin.

Mais un arrêt du Parlement de Paris, du 7 septembre 1759, maintint le seigneur de Montigny dans la partie de sa seigneurie qui s'étendait jusque « dans le faubourg de Marle. » D'un autre côté, le duc et la duchesse de Mazarin, dans un conseil tenu à Paris le 3 septembre 1760, arrêtèrent « qu'ils n'interviendraient ni ne prendraient en aucune façon >> le fait et cause des maire, échevins, habitants et communauté de la ville » de Marle dans les instances qu'ils ont actuellement pendantes tant au » bailliage de Laon qu'ailleurs, entre eux, le sieur Fouant (Laurent» Antoine), écuyer, seigneur de La Tombelle, et les sieur et damoiselle » de Préseau, pour raison de divers droits concernant leurs seigneuries, » qui s'étendent sur les commune et faubourg de ladite ville de Marle, les » contestations dont il s'agit ne les intéressant ni directement ni indirec>> tement. >>

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Dans une délibération, en date du 18 septembre 1763, « des maire, échevins, sindicq et habitans des communautés de Sains et Richaumont, » on lit: Qu'en 1753, monsieur de Vauléger, seigneur desdits lieux, voulut exiger la perception du droit de terrage sur toutes les coupes des terres

de leurs terroirs empouillées en trèfle, sainfoin « et autres herbes de même nature », tandis que ce droit n'avait jamais été payé que pour la première

coupe.

Les habitants refusèrent ce que demandait leur seigneur. Celui-ci leur intenta un procès qu'ils soutinrent, avec l'autorisation de l'intendant du 25 janvier 1754, d'abord devant la justice de Sains, puis au bailliage de Ribemont, et enfin à Paris. Ce n'est qu'en 1761 qu'ils obtinrent gain de cause, et les frais du procès qui restèrent à leur charge s'élevèrent à 1250 livres.

En 1747, ils avaient eu à supporter une autre dépense de 2980 livres, montant des travaux de reconstruction du clocher de l'église de Sains. L'évêque de Laon dut contribuer dans cette dépense, à cause de sa ferme de Clagneux; mais le cardinal de Rohan s'y refusa, parce que l'abbaye de Foigny dont il était abbé entretenait « la chapelle de la ferme d'Elmé. »

MARFONTAINE

Par acte du 22 février 1724, messire Louis-Nicolas de Castre, écuyer, seigneur de Vaux-lès-Rubigny, y demeurant, et dame Bénigne d'Artaise, son épouse, messire Jean de Crenier, demeurant « à la Vauxgrard, >>> paroisse de Rubigny, et damoiselle Jeanne-Marguerite de Castre, son épouse, vendent à M. François Henry, notaire à Vervins, cinquante arpents de bois, « à partager à l'encontre de M. le marquis de Romesnil, seigneur de Marfontaine et baron de Conflans. » Ce bois était près de la maison seigneuriale du marquis de Romesnil (sans doute Louis-François de Hallencourt).

La vente fut faite moyennant le prix principal de 4000 livres, en présence de messire Charles d'Artaize (ou d'Artaise), écuyer, demeurant à la Maison-Rouge, paroisse de Rubigny, et de Me Henry Lefebvre, chanoine de Rozoy.

SAINT-GOBERT

Le 15 juin 1742, madame Marie-Marguerite Legendre, dame usufruitière de Montcornet, veuve de messire Antoine Crozat, chevalier, marquis de Moy, commandeur-grand-trésorier des ordres du roi, baron de la

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