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Faulche et de Thiers, seigneur de la châtellenie de Montcornet, SaintGobert et autres lieux, loue pour neuf ans, à Pierre Carlier, le moulin à eau banal de Saint-Gobert, avec les bâtiments en dépendant et quatre jallois de prés, moyennant la redevance annuelle de 475 livres.

Le 15 novembre 1771, très-haute et très-puissante dame, madame Judith-Henriette de Guiche, veuve de très-haut et très-puissant seigneur Louis-Arthaud de Sainte-Colombe, chevalier, marquis de Sainte-Colombe, Amiens, seigneur de Crépy, Vouziers, ladite dame, dame de la châtellenie de Montcornet, Saint-Gobert et autres lieux en dépendant, demeurant ordinairement à Paris, rue du Vieux-Colombier, loue pour neuf années, à Pierre Carlier, le moulin à eau banal de Saint-Gobert, avec maison, bâtiments, écuries, ventillerie, jardins potagers et pourperies, deux jallois de terres et quatre jallois de prés (le tout appartenant à ladite dame marquise de Sainte-Colombe depuis le 11 mai 1770). La redevance annuelle à payer par Pierre Carlier fut fixée à 500 livres. Par le bail du 17 septembre, François Noiret, nouveau meunier, s'engagea à payer une redevance de 600 livres à la marquise de Sainte-Colombe qui, la même année, loua ses prés de Saint-Gobert à Nicolas-Joseph Noulet, moyennant un fermage annuel de 1400 livres.

AUTREPPES, ERLOY ET SORBAIS

L'abbaye de Saint-Denis, à qui appartenait la châtellenie de Chaourse, avait à percevoir les droits suivants en 1732 (et sans doute auparavant) : 1o A Autreppes et à Erloy, la moitié des grosses, menues et vertes dîmes, et des droits de lods et ventes;

2o A Sorbais, la moitié des grosses et menues dimes, les droits de rouage, lods et ventes, et la rente de deux muids de blé froment, en outre de celles de quatorze jallois de blé, deux jallois d'avoine et 60 sols d'argent à prendre chaque année sur les biens que possédait à Sorbais l'abbaye de Clairfontaine, surtout à cause de la cense de Saint-Pierre-Pré appartenant à cette abbaye.

OLYMPE DE BONNEVIE DE VERVINS

(1757)

On sait que dame Marie-Jeanne-Olympe de Bonnevie de Vervins était

Ann. 83

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fille de Jean-Charles de Bonnevie, conseiller-commissaire en la première chambre des requêtes du Parlement de Paris, seigneur du marquisat de Vervins par acquisition en 1734, et qu'elle épousa en premières noces messire Louis-Auguste vicomte de Chabot, et en secondes noces messire Marie-François-Henry de Franquetot, duc de Coigny, mestre de camp général des dragons de France, maréchal des camps et armées du roi, gouverneur des château et maison royale de Choisy et des ville et château de Caen (1). Parmi ses titres, elle prenait celui de dame de Certeaux, terre où elle possédait 324 jallois de terres labourables et 36 jallois de bois. C'est à cause de ces propriétés foncières qu'elle fut taxée à 686 livres 6 sols au rôle qui fut dressé pour le paiement des travaux de reconstruction de l'église de Richemont. Ce rôle montait à la somme de 2126 livres 10 sols imposée sur les biens des territoires de Richemont (600 jallois) et de Certeaux (400 jallois). L'église « de la paroisse de Richemont et Certeaux », sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, fut terminée en 1757.

ABBAYE DE THENAILLES

DROITS DE GROSSES DIMES APPARTENANT A L'ABBAYE ET AU CHAPITRE DE ROZOY

Le chœur de l'église de la Neuville-Bosmont fut reconstruit en 1782. Le chapitre de Saint-Laurent de Rozoy-sur-Serre et l'abbaye de Thenailles, gros décimateurs, contribuèrent pour chacun 450 livres dans la dépense. Le reste fut payé par maître Nicolas Chemin, curé du lieu, de ses propres deniers, comme il avait déjà fait pour la décoration de l'église et la reconstruction des murs du cimetière.

En 1732, avec la permission de M. l'abbé des Fages, abbé de l'abbaye de Thenailles, et celle du chapitre de Saint-Laurent de Rozoy-sur-Serre, gros décimateurs de la paroisse de la Neuville-Bosmont, messire André II de Fay-d'Athies, comte de Cilly, chevalier, seigneur de la Neuville-Bosmont (depuis le 4 juillet 1703), et seigneur en partie des domaines de Rary, Maucreux, Lonny, Cliron, Les Mazures, La Ville, Enchamps, Charoïn, Lyfour et Fray, chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis, colonel de dragons, gouverneur pour le roi des ville et château de (1) V. Thiérache de 1872.

Marle, fit construire, vis-à-vis de la sacristie de l'église de la Neuville, une chapelle « pour son usage » et celui de son épouse Claude de Boham, et de sa fille Madeleine de Fay-d'Athies, qui se maria à Joseph-Maximilien Quilain de Béthune-Hesdigneul, comte de Noyelles, vicomte d'Erville, etc., gouverneur de Marle (en 1754).

Eu 1749, André II de Fay-d'Athies, comte de Cilly, prenait les titres de maréchal des camps et armées du roi et de commandeur de Saint-Louis. Il était le frère de Claude de Fay-d'Athies, marquis de Cilly, militaire distingué, dont la fille, Marie-Elisabeth de Fay-d'Athies, épousa messire Amet-Bonaventure de Brachet de Floressac la Gorce.

SÉCHELLES

Séchelles, autrefois Seschelles, est fort ancien et fut longtemps une paroisse séparée appartenant au chapitre de la cathédrale de Laon.

Son territoire était traversé par la voie romaine de Reims à Bavai. Par une sentence datée de l'année 1159, Gautier, évêque de Laon, avait imposé aux habitants de Séchelles l'obligation de faire moudre leurs grains au moulin banal que possédait à Agnicourt l'abbaye de SaintMartin.

Au commencement du XVIe siècle, l'abbaye de Saint-Vincent de Laon avait des propriétés foncières à Séchelles au lieudit la Borne des trois Abbés (1).

Seigneurs - 16.. « Noble homme » Jean de Broyart, «< capitaine >> d'une compagnie d'infanterie pour le service du roy en la place de La » Cappelle ». Il mourut avant 1665. Il était marié à Antoinette de Charmolue, dont le frère, Pierre de Charmolue, écuyer, demeurait à Séchelles en 1644 (2).

Jean de Broyart eut pour enfants: Louis, chevau-léger en 1664; Marguerite, décédée en 1643; Charlotte, mariée en 1665 avec François de Caillart de la Fontaine, alors cavalier en quartier à Montcornet (plus tard capitaine), qui, par son mariage, devint seigneur de Séchelles.

(1) Un lieudit de la commune de Thenailles porte également le nom de Borne des trois Abbés, à la jonction de trois territoires.

(2) Je pense que Madeleine de Charmolue, femme de Pierre, vicomte de Marles, seigneur de Coucy-les-Eppes et de Sainte-Preuve, est la fille de Pierre de Charmolue, de Séchelles.

François de Caillart était décédé depuis plusieurs années, lorsque son fils, Jean-Baptiste-Joseph de Caillart de la Fontaine, capitaine de cavalerie et seigneur de Montloué, épousa le 16 juillet 1700, Louise d'Allenoncourt, de Magny-sur-Serre. Sa fille, Marie de Caillart de la Fontaine, avait épousé, le 27 mai 1698, Robert de Mussan, capitaine d'infanterie, fils de François de Mussan et de Marie de Castre, seigneurs en partie de Lislet, qui devint la tige des de Mussan de Séchelles. Robert de Mussan mourut le 28 janvier 1733. Charlotte de Broyart est décédée à Séchelles le 21 mars 1697. Vers 1675, elle avait épousé en secondes noces CharlesLouis de Sanguin, qui mourut le 3 mai 1682, à l'âge de quarante-six ans.

Le 4 pluviose an vi, le dernier seigneur de Séchelles, François-Louis de Mussan, demeurant à Rethel-Mazarin depuis quatre ans, séparé de sa femme Marie-Madeleine de Villelongue, qui avait près de vingt ans plus que lui, vendit le château de Séchelles avec ses dépendances, moyennant le prix principal de mille francs, à François-Louis de Villelongue de Vigneux.

Après cette lecture, M. Mennesson fait remarquer que, dans sa note sur Sains et Richaumont, M. Leduc constate l'existence en 1753 d'un seigneur des dits lieux » du nom de Vauléger. Or ce nom est précisément celui qui se trouve gravé sur les deux petits canons de bronze dont M. Mennesson a donné la description dans la séance du 2 mars 1877 (V. le Bulletin de 1877, p. 51). Ces canons qui appartiennent aujourd'hui à la ville de Vervins et dont on ne connaissait pas jusqu'ici l'origine viendraient donc des seigneurs de Sains et Richaumont dont ils portent le nom.

On se rappelle que les écussons en relief ayant été effacés à la lime, au moment de la Révolution, il était impossible d'en tirer le moindre éclaircissement.

SÉANCE DU 13 AVRIL 1883

PRÉSIDENCE DE M. E. PIETTE

M. le président dépose sur le bureau:

Travaux de l'Académie nationale de Reims, année 1881-1882, nos 1e et 2;

er

Société des antiquaires de la Morinie, Bulletin historique, 32° année, nouvelle série, 125o livraison, janvier, février, mars 1883; ;

L'Investigateur, 48 année, livraison complémentaire 1882;

Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, fin du tome xvie, 1880-1881-1882;

Une circulaire de M. le ministre de l'instruction publique concernant le programme du Congrès des sociétés savantes en 1884.

M. Mennesson fait la communication suivante :

ANALYSE DES ARCHIVES

DE L'HOPITAL DE VERVINS

En compulsant les archives de l'hôpital de Vervins, j'ai rencontré des documents qui m'ont paru mériter d'être remis au jour pour fournir quelques données inédites à la reconstitution du passé de notre ville.

Au cours de son intéressante analyse des minutes d'un notaire de Vervins, M. Ed. Piette, en citant le texte entier d'un contrat notarié du 12 février 1672 (Bulletin de 1879, p. 181), nous avait signalé l'existence à Vervins d'offices de contrôleur, prud'homme et vendeur de cuirs. Il m'est donné aujourd'hui de pouvoir compléter l'historique de cette création qui, sous sa dénomination collective, comprenait trois charges distinctes tant par la date de leur origine que par les droits y attachés.

Ainsi l'office de contrôleur fut créé par édit du mois de janvier 1596, et il lui fut attribué trois sols par gros cuir (bœuf, vache, cheval, etc.),

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