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aussi des veines, au-dessus de la plage, dans le flanc oriental qui termine les dernières pentes des montagnes de Sphakia.

Pour aller à Epanokhorio, on monte assez rapidement devant Moni, près d'escarpements calcaires verticaux, et on s'élève doucement ensuite sur la ligne de jonction des talschistes et des calcaires grenus schistoïdes noirâtres (273) inférieurs. Un peu avant le village, on passe au milieu de mamelons de calcaires compactes cellulaires gris (274), qui font place à des schistes noirs à efflorescences jaunes dues à la pyrite; ces derniers plongent de 45° au S., puis au N., et occasionnent des

sources.

Aspro-Vouna ou montagnes de Sphakia.

Massif du Volakia. - Cette partie la plus occidentale des montagnes, est séparée du reste par les cols d'Omalos et le profond vallon de Samaria; elle offre au N. la plaine et au S. le pâté montagneux. D'Haghia-Irini, pour aller à Omalos, on monte sur les calcaires grenus et compactes gris, plus rarement grisâtres, présentant sur plusieurs points des brèches récentes. Après plusieurs vallons, on arrive, au-dessus de l'entrée du ruisseau dans la grande crevasse, dans le haut vallon assez rapide, de 4 kilomètres environ de longueur, qui est ouvert à-peu-près à l'E. 20° N. dans des calcaires avec quelques nodules siliceux en couches peu distinctes. Omalos est une grande plaine bordée au N. par une crête calcaire isolée, élevée d'environ 200m; et à l'E., par les grandes pentes rapides, également calcaires, des prolongements inférieurs du Triamati; les côtés S. et O. sont formés par les pentes inférieures du massif du Volakia.

De la plaine, je m'élevai d'abord sur la crête d'un des contreforts de l'Aghatopi, formée par des calcaires grenus gris avec lits ou nodules de silex arénoïde blanc (280), dont les bancs plongent de 35o au N. 20° 0.; puis par un long talus d'éboulement, sur lequel je ramassai un fragment d'un calcaire magnésien gris à surfaces et à cassure polies, analogues à celles de la serpentine (281); ce talus conduit au col de Trypété, entre l'Aghatopi, peu rocheux et formé surtout par des calcaires gris sans silex, et le Volakia, dont la masse énorme présente d'immenses escarpements calcaires gris, irrégulièremeut verticaux, sans stratification ni végétation, tant au-dessus d'Omalos, que dans le profond vallon de Samaria. En y montant du col, on passe sur des parties très-dégradées et déchiquetées; assez haut, ce sont des calcaires compactes et grenus blanchâtres (282), au milieu desquels se trouvent de gros rochers de

calcaire magnésien compacte bréchoïde nofrâtre (283); près du sommet, il y a des calcaires grenus gris, ou bien des calschistes compactes rosatres (285), tous deux avec petits lits de silex arénoïde (284); leurs strates sont très-contournés et diversement inclinés, et ils sont placés confusément au milieu des calcaires blanchâtres. La partie la plus élevée où je suis allé, située à 100m environ au-dessous du point culminant, est formée par des calcaires magnésiens compactes noirâtres avec veinules de dolomie laminaire blanche (286).

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Traversée de Lakous à Omalos et Haghia-Roumeli. Après le vallon qui descend à Meskla, on remonte plusieurs vallons ondulés et on arrive dans un plus large ouvert dans les calcaires et bordé, principalement au S.-E., par des montagnes plus élevées. Après une série de petites plaines circulaires échelonnées, allongées au S.-S.-O., et par un sentier praticable seulement pour les bœufs, on arrive à l'angle N.-E. de la plaine. Je passai devant le flanc oriental, et par une pente douce, dans un vallon un peu large, j'arrivai an col méridional. On descend par une pente d'abord très-rapide, dite Xyloskalo, dans le vallon de Samaria, en laissant au-dessus de soi les immenses escarpements verticaux calcaires du Volakia. Plus bas, on passe sur une pente rapide montrant, au milieu des calcaires grenus grisâtres, quelques strates de calschistes noirs et même de phyllades. Après le grand vallon qui sépare le Triamati du Stravopodia, on arrive dans un petit élargissement où se trouve la chapelle d'Haghios-Nikolaos avec ses énormes cyprès. De là à Samaria, la pente est plus douce et le vallon toujours étroit; en une heure, le sentier traverse une dizaine de fois le ruisseau, au pied de rochers verticaux de calcaire grenu gris et grisâtre, qui forment aussi de grands escarpements dans les parties supérieures. Le village est dans une plaine inclinée, dont les profonds ravins laissent apercevoir les brèches et poudingues calcaires récents, souvent fort durs, qui recouvrent les calcaires en place, et quelquefois les talschistes.

C'est sur le flanc occidental, dans un des vallons qui sillonnent la base méridionale du Volakia, que se trouvent les extractions, actuellement abandonnées, de pierre à aiguiser dite Akoniès, de l'antique Akoni. Pour y aller, on monte par un sentier très-escarpé, en voyant d'abord des talschistes verdâtres entremêlés de calcaire, inclinés d'environ 40° au S. un peu O., et surmontés par des calcaires grenus gris. On tourne au S. et l'on se trouve, après une heure d'ascension, au S.-O. de Samaria, puis on arrive à l'angle d'un vallon dans lequel on redescend pour aller aux

carrières, où j'arrivai deux heures après le départ de Samaria. Au milieu de calcaires grenus gris (287), il y a de petits bancs réguliers d'un silex arénoïde à grain très-fin blanchâtre (288), renfermant aussi de petits grains de quartz jaunâtre (289) qui lui donnent une texture porphyroïde. L'un d'eux, épais de 10 à 15 centimètres, a été exploité sur plusieurs points qui ne sont pas dans le prolongement les uns des autres, ce qui est dû à des failles ou à des alternances. L'inclinaison est de 80° au S. 15° E.; sur plusieurs points, il y a des lits de silex ordinaire gris.

Au-dessous de Samaria, le bas de la pente orientale présente des calschistes et même quelques talschistes. La plaine se rétrécit beaucoup et se transforme en un Pharanghi formé de cirques à parois de 400 à 500m de hauteur, alternativement verticales d'un côté, séparés par autant d'étranglements dont les parois sont espacées seulement de 3 à 4m dans le fond. Les strates calcaires sont d'abord redressés jusqu'à dépasser la verticale, tantôt vers le N. et tantôt vers le S.; ils deviennent assez souvent peu inclinés ou même horizontaux avant de plonger vers le S.; au débouché de la plaine d'Haghia-Roumeli à la mer, les calcaires plongent d'environ 40° vers le S. 20° 0. à l'angle oriental. Vers l'O., on aperçoit les hautes pentes rapides du Volakia, entrecoupées de profonds vallons et venant se terminer à la mer par de grands escarpements, qui ne permettent aucune communication de ce côté entre les éparkhies de Sphakia et de Selino.

Entre Haghia-Roumeli et Askypho. Jusqu'à la chapelle d'HaghiosPaulos, on passe au pied d'escarpements de calcaire gris, divisés par un vallon qui ne descend pas au niveau de la mer, et qui vient sans doute d'Haghios-Joannes. De la chapelle, on s'élève sur un grand talus d'éboulement dit Slouda, occupé par des pins et formé par des calcaires grenus et compactes grisâtres, dont les bancs supérieurement plongent de 45° vers le S -0. Des escarpements de 4 à 5m de hauteur de calcaire noirâtre, avec quelques lits contournés de silex noirâtre, forment là le plateau qui s'étend d'Haghia-Roumeli jusqu'au-dessus de Sphakia, et qui est divisé par les Pharangha en plusieurs segments portant successivement HaghiosJoannes, Aradhena, Anopolis et Mouri. Le sol n'est pas très-accidenté jusqu'à Aradhena; mais, au-delà, se trouve le grand Pharanghi, d'une profondeur de 100m, et à parois presque verticales, surtout au-dessous de l'endroit où on le traverse; il est entièrement ouvert dans des calcaires grenus et compactes grisâtres dont la stratification, fort difficile à apercevoir, a l'air d'être verticale et dirigée du N.-O. au S.-E. Ses flancs

présentent des brèches récentes et même de vrais poudingues. -D'HaghiosPaulos à Loutro, on monte à mi-côte sur des talus d'éboulement cultivés, en laissant de grands escarpements verticaux calcaires au-dessus et audessous de soi; puis on redescend pour traverser au milieu des blocs le débouché du Pharanghi d'Aradhena. La presqu'île de Loutro est un petit plateau uni, situé à la base du talus d'éboulement; elle renferme, diton, au bord de la mer, une carrière de gypse. La grande montée si rapide de Loutro à Anopolis, présente surtout des calcaires grenus bleuâtres, ayant l'aspect du marbre bleu turquin.

Anopolis est dans une plaine assez grande, très-pierreuse, avec des brèches récentes sur beaucoup de points. En allant à Askypho, les bancs calcaires plongent de 40° au S. 25° E, un peu après le point culminant: c'est seulement de 20° au S. 10° E., sur la pente du vallon où se trouve une grande source avant d'être au-devant de Mouri. A environ 3 kilomètres au delà, dans une montée, des calcaires blanchâtres avec lits de silex, plongent de 30° au S. 25° 0., et il y a exceptionnellement quelques couches de calschiste grenu rougeâtre (290) ou rougeviolacé (291) entremêlé de silex. Plus loin, on traverse deux petites plaines dont la seconde renferme une citerne, et, peu après, on voit, plongeant de 60° à l'O. 15 S., des calcaires magnésiens arénoïdes fétides grisâtres avec fragments anguleux de silex noir (292), que l'on suit pendant une heure encore jusqu'à la plaine d'Askypho. — De Loutro à Sphakia, le plateau se termine par de grandes pentes calcaires qui tombent verticalement dans la mer.

Theodhori et Soro.-D'Askypho, je montai à une première plaine, et, par un contrefort, j'atteignis le sommet du Kastro formé, comme toutes les montagnes avoisinantes, par des calcaires grenus blanchâtres. Par le flanc N., je redescendis dans une sorte de grand vallon ouvert dans les mêmes roches, mais dont le fond large renferme de nombreuses fosses circulaires sans issue, creusées dans des calcaires magnésiens grenus, fétides, noirâtres (295), avec nombreuses petites parties blanches et petites coquilles univalves; il y a aussi une caverne, à fond très-incliné, par laquelle s'écoulent les eaux qui résultent de la fonte des neiges. Une crête sépare le vallon d'un autre, qui descend près de Mouri; par une seconde, assez étroite et élevée, je passai dans un autre grand vallon, dont les ramifications naissent entre les grands cônes montagneux, et dont le fond descend à Anopolis. En montant sur des pentes rapides de calcaires noirs, puis bientôt blanchâtres, j'arrivai au pied du

grand cône du Theodhori, et enfin à son sommet formé par une très-petite plate-forme. Je repris le vallon précédent dont le fond de calcaire noir présente des fosses irrégulières et des escarpements; il est bordé çà et là par de grands monts, plus ou moins coniques, qui justifient bien cette opinion de Sieber, que les Aspro-Vouna sont une haute plateforme supportant de grands cônes; les monts s'abaissant graduellement, et le fond du vallon restant à-peu-près horizontal, j'arrivai au bord d'une sorte de terrasse de laquelle je descendis à Anopolis par un vallon boisé, étroit, à pente assez rapide, parallèle à la pente extérieure des montagnes, et ouvert dans des calcaires magnésiens grenus et compactes fétides gris (293) ou grenus blanchâtres (294).

J'ai déjà dit que j'avais tout lieu de croire qu'au lieu de faire l'ascension de deux sommités différentes, j'étais arrivé par les deux flancs opposés au sommet d'une seule, le Theodhori, du côté de Sphakia, par le brouillard et la neige, et le Soro, du côté de Khania, par un temps clair. Ce dernier est le grand cône régulier blanchâtre qu'on aperçoit si bien de l'Apokorona, du plateau de Rhethymnon et du Psiloriti; il est formé par des calcaires arénoïdes blanchâtres (296), en petits fragments occasionnant des talus d'éboulement, sans traces d'escarpements. Au pied N. je suivis le bord d'un plateau, et par le flanc occidental d'un vallon je descendis à la source de Lakkos-tou-Nerou, qui paraît occasionnée par un pointement de talschiste vert; elle est un peu au-dessus du fond d'un vallon longitudinal sans issue, qui présente sur beaucoup de points des calcaires grenus noirâtres avec nodules et lits discontinus de silex arénoïde grisâtre à petites cavités cuboïdes (298), inclinés de 30o à l'E., 30o N. On remonte sur une montagne encore élevée, formée par les calcaires grenus grisâtres, montrant à l'O. des calcaires rouge-violacé (297), et sur deux ou trois points des talschistes verts. Une crête peu large et assez longue, conduit au Mavri, qui est un cône allongé du N. au S. aussi élevé, formé par des calcaires magnésiens compactes noirâtres (299), qui se réduisent facilement en petits fragments et même en vraie poussière. Je traversai un plateau accidenté par de nombreuses dépressions et un dernier col, et je descendis par le milieu de la pente d'un vallon ouvert dans des calcaires blanchâtres, recouverts sur plusieurs points de calcaires bréchoïdes blanchâtres, sans doute récents. Plus bas, les calcaires sont grenus blancs (310), et grenus et compactes cellulaires grisâtres (309), un peu avant une petite plaine cultivée qui est au haut d'un vallon, au-dessus de Dhrakona. En descendant au village, qui est

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