rouge (339). La pente présente un grand nombre de blocs énormes de calcaire compacte noirâtre (340), mais ce n'est qu'à une grande hauteur qu'ils sont véritablement en place. De petits vallons sans issue, des escarpements et de nombreux rochers accidentent la surface et rendent difficile l'ascension du sommet. A l'E., se montrent, au-dessous des molasses, près de Koxaré, des calschistes gris recouverts d'une grande quantité de fragments de jaspe rouge rarement vert, et accompagnés par un macigno vert. Les hautes sommités sont formées jusqu'à leur base par les calcaires compactes gris dans lesquels, plus bas, est ouvert le Kordhaliotikon-Pharanghi, à flancs souvent verticaux; quelquefois ils sont blanchâtres (342) ou magnésiens grenus et compactes grisâtres (341); sur un point, des calcaires noirs sans silex, quoique inférieurs, occupent presque toute la gorge et plongent de 45° au N. 20 E. Le petit chaînon méridional de Preveli présente à son sommet des rochers, sans aucun doute, calcaires. Chaínon cólier du Vouvala. Toute la partie supérieure du Sidherota est formée par le macigno et les calcaires compactes gris, qui viennent former un petit défilé près d'Akoumia, en se joignant à ceux du Kedros. Le premier forme aussi les gorges étroites et profondes du vallon de Kria-Vrysis, au-dessous de Saktouria. - Au-dessous de Melabès, les macignos généralement à grains moyens, schistoïdes avec débris de végétaux (346), alternent avec d'autres à grain fin. En montant au Vouvala, les macignos au-dessus du col de Saktouria sont gris-verdâtres à gros grain (343) ou à grain moyen (344) avec des calcaires sableux, grenus et compactes gris (345) qui forment quelques lits à diverses hauteurs et au sommet. Le macigno se poursuit de Melabès sur les amphibolites de Vourgari ; au bas de ce monastère, le vallon est barré par une petite digue de calcaire compacte grisâtre à veines spathiques blanches (348) qui forme aussi sur son flanc méridional quelques grands escarpements, que j'avais pris de loin pour des gypses; des phyllades calcaires rouges à veines spathiques blanches (347), qui les enveloppent, avaient contribué à me faire croire à des actions métamorphiques sur ce point. Montagnes du Psiloriti. Kedros. Il forme un petit massif isolé, se rattachant au Psiloriti, mais séparé par le grand vallon d'Asomatos. La base occidentale à Spelé, présente de grands escarpements de calcaire gris qui paraissent reposer sans intermédiaire sur les talschistes; sur le chemin de Karé ils sont magnésiens grenus et compactes fétides très-fragiles noirâtres (357). Au S.-E., la plaine au bas de Melabès est occupée par le macigno bientôt remplacé par les calcaires gris, en montant au col élevé par lequel on passe pour aller à Khordhaki; le inacigno reparaît bientôt et il se poursuit par ce village jusqu'à Visari; il est brûnâtre à grain fin, avec veines calcaires, et alterne avec quelques calcaires gris et de rares. lits de jaspe et de calschistes rouges ou verts. Au N., Amari est sur la partie inférieure formée par des calcaires gris veinés de blanc, alternant avec des calschistes rougeâtres et renfermant des lits et rognons de jaspe rouge. Au-dessus, on monte sur des calcaires gris à une petite plaine en vignes d'où, par une crevasse étroite, on se rend dans la plaine de Vrysæs. En montant pour aller au Kedros et même jusqu'à son sommet, on ne trouve plus que le système inférieur dont les bancs plongent généralement de 45° vers le Psiloriti, c'est-àdire vers le N.-E. On voit, sans pouvoir déterminer leur succession exacte, des macignos micacés gris à grain moyen (349) et à grain fin (350), des calschistes compactes rouges avec veinules spathiques blanches ou grenus et compactes (351), contenant assez souvent des nodules de jaspe rouge (352) souvent très-fendillé; mais ce qui domine de beaucoup, comme partout, ce sont les calcaires compactes grisâtres à veines spathiques blanches (353), qui renferment assez souvent des lits de silex blanchâtre (354). Sur beaucoup de points, il y a d'énormes masses de calcaire grisâtre massif qui paraît supérieur. Le sommet est principalement formé par les calcaires compactes grisâtres à veinules spathiques grisâtres (356), renfermant sur plusieurs points des silex grisâtres et des couches de calschistes gris (355); mais il présente de nombreux fragments de macigno et de calschiste qui indiquent assez la présence du système inférieur. Bordure N. et E., d'Axos à Asomatos. - De Papa-i-Vrysis on monte à Aïmon et au petit monastère de Khalepa sur un plateau calcaire accidenté, puis sur la colline dont la pente porte Axos; le flanc du vallon, au-dessous du village, montre pendant quelque temps des calcaires grenus et compactes fétides gris (404) avec quelques calcaires magnésiens grenus très-fétides noirs veinés de blanc (405). Sur le chemin que j'ai suivi pour aller à Arkadhi, les dernières pentes du Psiloriti viennent s'enchevêtrer dans les roches subapennines. Entre le monastère d'HaghiosGheorghiou-Kamariotis et Kalidhia, on traverse une série de collines calcaires et de vallons, dans lesquels percent les macignos micacés à grain moyen gris-verdâtre (402). Ce village est sur les macignos verts avec des phyllades gris à amandes de calcaires gris (403). La haute arête qui est au S.-E. d'Haghios-Joannes et le profond vallon qui est à l'O. d'Avdhela montrent les calcaires compactes grisâtres (364). Au vallon qui sépare le Mylopotamo du Rhethymniotika, on rencontre le macigno micacé à grain fin gris-verdâtre (360) à veinules spathiques blanchâtres avant, et les calcaires compactes gris après. On descend sur ces derniers dans la plaine d'Arkadhi, qu'ils occupent également, mais qui dans sa longueur de 4 kilomètres, est grossièrement nivelée par un dépôt récent. Au S., ils sont magnésiens grenus fétides grisâtres (361) et forment une bande qui paraît étranglée à l'O. Le flanc oriental du vallon qui descend à Amnato, est aussi formé par ces calcaires dans la plus grande partie de sa hauteur. Au col de Thronos, on entre sur les calcaires grenus et compactes blanchâtres (362), ou magnésiens compactes fétides très-fendillés noirs à veines spathiques blanches (363), qui forment trois collines près du village; après quelques petits vallons, on arrive à une surface plane allongée, bordée à l'O. par leur prolongement, et à l'E. par de hautes pentes calcaires du Psiloriti. Mais, en descendant à Asomatos, on rencontre les macignos à grain moyen gris-verdåtre (358), ou noirâtre à veines spathiques blanches (359). Psiloriti. Je partis de Visari pour cette ascension; en gravissant le flanc des montagnes au-dessus de Phourphouras, on rencontre d'abord des calcaires grenus cellulaires grisâtres avec nombreux fragments d'une roche argileuse jaune (370), puis on arrive sur le système inférieur, dont les bancs, près d'une fontaine, plongent de 50° à l'O. 15' S. Le terrain est formé par des alternances de calschiste grenu schistoïde vert (365) ou, plus fréquemment grisâtre (366), quelquefois gris avec lits noduleux de silex arénoïde blanchâtre (367). Au-dessus et jusque sur le plateau, on passe dans des parties très-rocheuses et montagneuses, formant une pente rapide qui offre, sur beaucoup de points, des roches paraissant assez récentes et qui sont des calcaires blanchâtres, à fragments de calcaire noir et à grains de quartz. Les parties supérieures offrent des calcaires grenus cellulaires fétides gris en grandes masses (368), et des calcaires magnésiens compactes bréchoïdes fétides noirâtres (369), jusqu'au sommet des escarpements, qui sont un peu plus élevés que la plaine intérieure où je couchai. De celle-ci, on monte d'abord sur un contrefort à pente moyennement rapide, puis on arrive sur une grande surface droite, qui est presque un talus d'éboulement. La moitié inférieure présente en place le terrain dont les couches plongent d'environ 50° à l'E. 30° N., et dont les tranches offrent, sur la montagne, de grandes bandes horizontales blanchâtres et grises, de 1m ou plus d'épaisseur, de calcaires grenus (371) qui alternent avec des calcaires grenus schistoïdes grisâtres généralement moins épais (372). La partie supérieure est formée par des éboulements des mêmes calcaires, en général grisâtres, dont les fragments errants offrent souvent de beaux effets de dissolution par les agents atmosphériques (373). Cette pente, qui se voit bien de toute la vallée d'Asomatos, est sans doute le gros vilain dos d'âne tout pelé de Tournefort. Au N.-O., elle est terminée par un cône un peu plus élevé, près duquel se trouve un assez grand entonnoir sans issue. Au S., on monte sur le cône à pente plus douce du Psiloriti proprement dit, terminé par la chapelle de Stavro, où les couches plongent de 20° à-peu-près au N.-E. ; ce sont des calcaires grenus et compactes schistoïdes un peu talqueux gris (374), renfermant çà et là des nodules de silex arénoïde blanchâtre (375), et alternant avec des calcaires grenus un peu cellulaires grisâtres (376), qui renferment aussi de petits nodules de ce silex; il y a aussi quelques couches de calschiste gris-rougeâtre (377); le tout est traversé par des veines de calcaire spathique. Je n'ai absolument rien aperçu qui pût me rappeler le Dactylus Idæus de Pline, considéré par Belon comme une bélemnite. Abadhia. Pour aller dans la plaine de Messara, peu après Visari, on monte sur un grand contrefort du Psiloriti, qui vient barrer le vallon au-devant d'un autre qui descend du Kedros, en limitant le terrain tertiaire, et qui présente d'abord à sa base et sous les molasses, des calcaires gris, rouges et verts, puis des macignos brunâtres à grain très-fin (382). On voit ensuite des schistes noirâtres, qui alternent avec des lits très-répétés, de 6 cent. en moyenne, d'un schiste dur brunjaunâtre (384); puis viennent des schistes rouges qui plongent de 35° au N.-O. sur la colline qui est avant le vallon de Nithavri; on rencontre là aussi, des blocs d'un macigno grossier brunâtre passant à un poudingue quartzeux (379). Ce contrefort barre la vallée, et le ruisseau réuni à celui de Vrysæs, passe dans un vallon étroit et escarpé. Ce terrain de macigno se suit sans interruption jusqu'à Apodhoulo, qui est sur une langue de calcaire ancien peu large, car on retombe vite sur les macignos qui se poursuivent jusqu'à la plaine de Messara, et qui doivent former toutes les montagnes plus basses qui sont entre Klima et l'embouchure du Platy. Ces roches, entre Apodhoulo et Vathiako, sont quelquefois à grain très-fin brun-rougeâtre taché de vert (383), et on y rencontre aussi de gros blocs de poudingues quartzeux et talqueux verts à ciment de macigno (378). Sur le chemin de Salta, elles sont gris-verdâtre à grains moyens et à veines de calcaire spathique blanc (380), et dans le fond du vallon, il y a des calcaires phylladifères compactes gris-rougeâtre et verdâtres (385). On passe le col, moins élevé de 30m que la colline à l'O., puis on se trouve au-dessus de la grande plaine de Messara, qui est bordée au S. par des montagnes encore assez élevées. En y descendant par une pente assez rapide, on rencontre encore les macignos, qui sont micacés gris-verdâtre à grain moyen (381). Les macignos sont trèsdéveloppés dans cette partie de l'île, et doivent avoir au moins 200 à 300m d'épaisseur. Ils présentent souvent des veines calcaires blanches, et ont des directions et des inclinaisons très-variables; fréquemment ils donnent de petites sources d'une bonne eau. Versant E.: Haghia-Varvara. — Je n'ai vu que le bord des dernières pentes du Psiloriti, à leur disparition sous le terrain subapennin, sur le chemin d'Haghia-Varvara à Venerato. Elles montrent d'abord des macignos à grain fin gris (389), en grandes assises, puis des calcaires compactes un peu cellulaires grisâtres (391), qui transforment le vallon en une simple crevasse plus ou moins hérissée de rochers. Sur le flanc opposé du vallon, avant Venerato, il y a un petit îlot de macigno. Kouloukouna. En avant vers l'O., près de l'embouchure du Hiasmata, il y a, sur les talschistes, une colline isolée et escarpée de calcaire compacte gris (409), qui s'allonge en plateau vers Perama. C'est à mi-côte d'une colline élevée d'environ 150m au-dessus de Melidhoni, au N.-O., que se trouve la grotte dont il a été question p. 373; le calcaire qui la renferme est grenu blanchâtre (408), entièrement semblable à celui du sommet du Kouloukouna. En descendant de Melidhoni, au-dessous de Laghia, et devant la colline de Dhaphnidės, les calcaires sont grenus gris avec lits de silex, et plongent de 45° au N. 5° 0.; ils vont former quelques collines de l'autre côté du Mylopotamos. Sur le plateau entre Melidhoni et Laghia, l'inclinaison est de 45o au N. 15° 0. En montant au-dessus de ce dernier village, les calcaires grenus grisâtres, avec nodules ou lits noduleux de silex arénoïde blanc (406), plongent de 20° au N. Le Kouloukouna surmonte la partie occidentale du large chaînon sep |