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limité par une arête de 20m d'élévation seulement, je descendis par un chemin affreux à Aloudha.

Le village est sur une éminence dans la plaine, et c'est sur le flanc oriental d'une colline située au S., que se trouvent les exploitations de Pierre du Levant à aiguiser, à la jonction des talus d'éboulements rapides et des escarpements verticaux qui les couronnent. La base de ceuxci est formée par des calcaires grenus, noirs à la partie inférieure (524) ou lamellaires noirâtres et à nodules de silex grisâtre (525). Le banc exploité, incliné d'environ 10° au N.-E., est un calcaire lamellaire noir (526), qui donne par le choc une odeur très-forte d'acide sulfhydrique, et qui forme aussi de petits lits dans le silex arénoïde blanchâtre (527). Celui-ci, tantôt un peu friable (528), avec grains calcaires donnant lieu à des cavités, et tantôt assez solide (529), forme des lits, de 0-15 au plus d'épaisseur, qui n'ont pas une grande continuité; il se trouve aussi en nodules plus ou moins arrondis. La pierre est tirée çà et là, fort irrégulièrement, sur une grande longueur, et à des hauteurs diverses, comme à Samaria, ce qui indique ou des failles, ou plusieurs systèmes d'assises exploitables. Les mêmes bancs se retrouvent dans le village où ils ont été exploités anciennement.

D'Aloudha au port désert d'Haghio-Nikolaos, les calcaires renferment des silex plus durs souvent noirâtres; au-dessus est une petite plaine bordée par de grands escarpements calcaires, à stratification peu inclinée.

Isthme de Hierapetra. Le noyau ancien est presque partout recouvert par les poudingues subapennins; cependant, au N. du monastère en ruines de Meseleros, il y a quelques escarpements de calcaire magnésien compacte gris (530), ainsi que d'autres assez grands sur les deux côtés du chemin de Hierapetra. La partie la plus élevée, est une crête de rochers calcaires terminée par des poudingues calcaires très-durs gris, sans stratification et fort déchiquetés, qui doivent appartenir au terrain subapennin, malgré l'altitude de 734" à laquelle ils se trouvent. Pays montagneux de Sitia.

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Aphendi-Kavousi. — D'Episkopi on monte de suite sur les calcaires compactes gris, dont les blocs éboulés atteignent le fond du vallon. Plus haut, par suite de l'inclinaison vers le S., on arrive sur les calschistes verts, avec grands bancs de phyllade, qui donnent une source, et on entre dans le vallon intérieur, dont les eaux s'écoulent vers Vasiliki, par une véritable crevasse où l'on voit les tranches horizontales des couches

qui plongent dans l'intérieur; les phyllades calcaires verts (531), qui forment aussi le versant S.-E. rapide qui descend à Kavousi, ne renferment plus que des amandes de calcaire grenu et compacte grisâtre (532), de la grosseur de la tête et davantage; les sources sont nombreuses, et, sur plusieurs points, les pentes sont formées de tufs calcaires compactes jaunes à fragments calcaires et quartzeux (937). Au-dessus du KrephtiAori, formé par les talschistes, des éboulements calcaires sont couronnés par des escarpements de calcaire magnésien grenu gris (533), dont les surfaces usées ont l'air de présenter des Orbitolites. Après une petite plaine annulaire, j'escaladai l'Aphendi qui est le bord N.-N.-O. d'un cirque rocheux ouvert au S.-S.-E., et dans lequel se trouvent un grand nombre de cavités en entonnoir; il est formé par des alternances de calcaires magnésiens grenus fétides gris (534), gris-brunâtre (535) ou quelquefois noirs (536), généralement inclinées de 35° au S.-0.

Le massif de l'Aphendi se prolonge au S. S.-O. par la haute muraille et les grands talus d'éboulement qui vont à Hierapetra, en limitant du côté de l'E. le vallon d'Episkopi; celle-ci est formée par des roches calcaires qui ont l'air d'y présenter horizontalement leurs tranches. Sur le revers opposé, dans le vallon d'Haghia-Photia, les escarpements sont flanqués de poudingues subapennins dans leurs parties inférieures. Une petite colline tertiaire y est cependant adossée au N. d'Apano-Khorio.

Environs de Sphaka. - Du port de Kavousi, on monte sur des éboulements de calcaire grenu gris (537), renfermant des nodules de silex arénoïde grisâtre, et présentant sur plusieurs points des brèches récentes. Au sommet du chemin, une source est occasionnée par des schistes et des calcaires gris inclinés au N.; un peu plus loin, des schistes verts à amandes calcaires plongent de 75° au S. 30° 0. J'arrivai bientôt à une montagne blanche que j'avais aperçue de Spina-Longa, et qui est un grand amas gypseux placé au milieu des calcaires qui apparaissent de nouveau. Au contact, ceux-ci sont grenus et compactes (538) friables gris, ou magnésiens compactes, friables gris à veines spathiques blanches (539), ou même lamellaires et cellulaires grisâtres (541). Le gypse est grenu blanc (540) à quelque distance des bords de l'amas; il y a aussi de grands cristaux laminaires blanchâtres qui renferment des fragments de calcaire magnésien gris (542). Sur la pente orientale, les calcaires grenus gris ne présentent aucune altération. Ces gypses, évidemment épigènes, ont dû être formés après-coup, au milieu et aux dépens des calcaires, par les eaux chargées probablement d'acide sulfurique.

Après la plaine de Sphaka, au N. du village, se trouve une colline calcaire élevée qui renferme également un petit amas gypseux et dont un prolongement va porter Tourloté. On quitte la bande calcaire qui continue à former la côte, et on aperçoit un grand cap calcaire allongé au N. et élevé à l'E., en allant sur les talschistes à Mouliana. De ce village, on voit encore à l'E. une autre grande montagne calcaire dirigée de l'E. à l'O. Le gypse forme encore des amas dans cette partie; car, dit Baudin, « à quelque distance dans l'O. du cap Sitia, on voit (de la mer) une tache énorme, triangulaire et blanchâtre, au-dessus de laquelle est un piton carré, sur la plus haute montagne des environs (1). »

Au S., le massif calcaire se poursuit jusqu'à la vallée du Stomio, et présente aussi sur son revers méridional, des amas gypseux que j'avais aperçus de l'Aphendi-Kavousi. Il y en a quatre principaux près de Dhaphnès, sur des contreforts assez bas qui vont vers Roukaka et Stavrodhoxari. Non loin du gypse, les calcaires sont grenus et compactes grisâtres (545), ou cellulaires gris (546); au contact même, des masses enclavées, de grandeurs différentes, sont lamellaires grisâtres (547). Les gypses, en amas très-limités, sont grenus blanchâtres avec petits fragments de cal▾ caire magnésien (548), devenant friables à l'air (549) et quelquefois blancrosé (550). Ils sont bien stratifiés, en bancs alternatifs de 0m2 à 0m3; la transformation du calcaire en gypse n'ayant pas, par des causes tout exceptionnelles, fait disparaître la stratification. A l'extrémité orientale près d'Iskhia, les calcaires compactes gris se terminent vers le N., au-dessus de Tourtoulous et d'Episkopi, sans grands escarpements; ils forment aussi, au bas, plusieurs contreforts qui descendent obliquement au Sklavotia, et au S., une crête très-découpée, et à pic du côté de l'O., qui sépare le vallon du Pilialimata, du Romanati.

Romanati. Sur le versant septentrional de ce massif talqueux, les parties supérieures portent un plateau très-rocheux, où l'on arrive difficilement de l'E., et le sommet est formé par des calcaires compactes noirâtres (543); des prolongements un peu plus bas présentent vers l'O., des calcaires magnésiens grenus gris (544). La pente méridionale offre de grands escarpements calcaires au-dessus du plateau de Pevkos et de Ghra, formé par les poudingues calcaires plus récents.

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Environs de Khandhra et de Thiro. En montant de Pilialimata à l'E., on traverse une longue colline de calcaires sableux compactes tabu

(1) Manuel du Pilote de la mer Méditerranée, 2o partie, p. 397.

laires gris-verdâtre (551) alternant avec des schistes; un vallon est ouvert dans des macignos à grain fin gris-verdâtre à débris de végétaux (553), renfermant des schistes gris et des bancs de calcaire compacte et grossier grisâtre à veines spathiques blanches (554), qui au col de KatoPervolakia sont surmontés par des marnes blanches subapennines. Ce village est sur des schistes argileux calcaires gris-verdâtre (552), inclinés de 30 à 50° au N.; le petit plateau qui est au S.-E., présente des poudingues, mais au-dessous il y a plusieurs escarpements calcaires ainsi qu'au cap Kakialitkhi et jusqu'au Pilialimata, où ils sont formés par des calcaires magnésiens compactes gris (555) ou grenus grisâtres (556). Au N. d'Apano-Pervolakia est un vallon profond, ouvert dans les calcaires gris, qui descend de la plaine de Khandhra au port d'Haghios-Joannes; une montagne qui borde celle-ci au S. de Nethia, a son sommet formé par des calcaires compactes lithographiques blancs (557), inclinés de 40° au N. 35° 0.

Les plaines sableuses de Khandhra et de Thiro sont entourées par les calcaires, qui présentent cependant quelques schistes argileux sur le bord de la seconde. Au S.-E. de Thiro, une sommité offre des calcaires magnésiens compactes gris (558). Au N.-E. de celle-ci, un second sommet, le plus élevé de toute cette partie du plateau, est formé par un calcaire grenu et compacte gris à veinules de calcaire compacte ou grenu jaune (559). Deux petites plaines que l'on traverse, en allant au bord du plateau, au-dessus de Zakro, ont leur fond occupé par des schistes argileux brunâtres. On voit bien de là que la haute plaine intérieure de Zakro, prolongement vers le S. de celle de Karoubès, est formée par les calcaires, qui sont sillonnés par des gorges profondes qui s'ouvrent à la mer, vers l'E. On aperçoit les ilots Kavallous qui sont des rochers à pic rougeâtres, sans doute calcaires.

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Les montagnes qui entourent la plaine de Lamnone, sont également calcaires; celles qui bordent au N. celle de Kataleone, forment de grandes pentes et des escarpements au-dessus de Vavelous, de Sandali et de Kalamarki.

Dhrisès, Modhi, etc. Vis-à-vis, au N., le haut plateau porte le Dhrisès et ensuite le Modhi au N.-E. De Sphakia à Arnikou, on traverse une colline de calcaire compacte gris, supporté directement par les talschistes; en montant d'Arnikou on rencontre des monticules de calcaires compactes noirs avec veinules spathiques blanches (560), et plus haut viennent les grands escarpements de calcaires compactes gris (561) du

bord du plateau, dont le Dhrisès n'est qu'une crête saillante peu consi dérable; les bancs y sont inclinés de 10° au N. 20° 0.

Le Modhi est un grand cône de calcaire magnésien grenu gris (562), que l'on aperçoit d'une grande partie des côtes, surtout de Mirabello, et où l'on allume un feu au coucher du soleil; il est situé près du bord du plateau qui est incliné au N., et escarpé vis-à-vis du monastère Toplou. Il faut traverser, sur un sol horriblement raboteux, deux profonds vallons avec plusieurs ramifications, et descendre une pente rapide, avant d'atteindre Karoubès qui est sur le terrain subapennin.

A l'E., est un plateau de calcaire compacte grisâtre (565) dominé par une colline conique dont les calcaires magnésiens grenus et compactes gris-brunâtre (566) plongent de 30° au S. Un vallon le sépare de celui du cap Plako qui est accidenté, en partie cultivé et surmonté par la crête rocheuse du Sarakenovighla, où se montrent des calcaires magnésiens grenus grisâtres (563), ou noirâtres avec veinules spathiques grisåtres (564). Le Modhi et les deux sommités suivantes, sont trois points culminants du grand escarpement sinueux calcaire, qui termine les plateaux de Sitia, à peu près de l'O. à l'E., entre les baies de Sitia et de Palæokastron, et au pied duquel se trouve le col et les deux vallons qui isolent l'Akroteri du cap Sidhero.

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Cap Sidhero. L'Akroteri, occupé d'abord par les terrains primitif et subapennin, se termine par trois crêtes allongées à l'E. un peu N., formées par les calcaires, et reliées par des isthmes subapennins. La première commence à l'O. par le plateau noirâtre de la pointe Trapezi; au N.-E. d'Is-to-Vaï, on y voit les talschistes recouverts immédiatement par les calcaires compactes ou grenus gris, inclinés de 45° au S. 20° E.

La seconde présente un calcaire grenu grisâtre à nodules de silex blanchâtre (570), dont les nombreux fragments couvrent le sol; les strates presque partout horizontaux, plongent cependant de 85 au S. 10° E., près du dernier isthme.

La dernière crête renferme dans sa partie médio-orientale le cône surbaissé que l'on aperçoit de loin en mer. La petite presqu'île, où est la chapelle d'Haghio-Sidhero, et d'autres pointes septentrionales présentent des calschistes compactes jaune-verdâtre (567), alternant avec des calcaires lamellaires gris-jaunâtre (568), qui remontent de ce côté sur la pente du cône. Le sommet de celui-ci est formé par des calcaires magnésiens compactes gris (569), ainsi que le versant S.-O. et un petit plateau

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