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relevant assez rapidement dans le prolongement de la plaine, à l'E. du Mega-Potamos, il serait possible que le terrain qui nous occupe ne s'y retrouvât pas.

Ces divers gîtes de lignite ont été l'objet d'explorations faites à partir de 1837, par les ordres de Mehemet-Ali; R. C. Taylor a résumé, dans sa Statistique des combustibles, ce qu'on savait d'après les journaux français et anglais de 1839 (1), le Dr Bowring n'en ayant pas eu connaissance lorsqu'il fit son rapport au commencement de cette même année. En mai 1839, 50 quintaux de charbon furent extraits de Palæoloutra, et envoyés à titre d'essai en Égypte; un peu plus tard, en dix jours, on tira 1,363 quintaux, ou 135 tonnes, qui furent transportés à dos d'âne ȧ Rhethymnon, et expédiés pour un nouvel essai. En février 1840 aussi, une certaine quantité provenant de cette mine et de celle de Preveli fut essayée sur un des bâtiments à vapeur de l'escadre française du Levant; le charbon de Palæoloutra était très-pyriteux, et celui de Preveli était plutôt un bois fossile d'une densité au-dessous de la moyenne habituelle. Je crois que ces gîtes doivent avoir peu d'étendue et ne valent certainement pas la peine d'être exploités.

Dans ces dernières années enfin, M. Chatry de la Fosse, consul de France, signalait la découverte de nouveaux gisements à Rhethymnon, près de Megalo-Kastron et à la Kalamitza (2). Le combustible de cette dernière localité, à moi inconnue, serait impropre au service des bateaux à vapeur, et donnerait un gaz inférieur à celui de la houille.

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Bassin intérieur de Spele et de Melabès. Il est allongé à peu près du N.-O. au S.-E., entre le Kedros, au N.-E., et le chaînon côtier. Il commence à Spele par une bande étroite qui borde le Kedros, et qui est formée par des marnes et des molasses gris-jaunâtre. Un col, à l'altitude de 492m, est ouvert dans des marnes et des molasses bleu-verdâtre qui s'élèvent à 30m plus haut, et qui renferment un lit calcaire. Un peu plus loin, devant Kissos, les marnes sont vertes, alternent avec des molasses jaune-grisâtre (733), et renferment un lit de marne grisâtre à Unio (732); on y trouve aussi un lit de 0m 15 de calcaire marneux compacte jaunâtre, avec Unio, Lymnées et Mélanies grande et petite (734), ou Paludines et Néritines (735), qui plonge sur un point de 30° au N.-E. Le bassin s'élargit de suite en une plaine d'abord unie, puis

(1) Mining Journal, vol. X, p. 347, 1859. Statistics of Coal, p. 567, 1848. (2) Annales des Mines, tre série, t. VI, p. 588, 1854. — Id., t. X, p. 615, 1856.

découpée par des vallons; plus loin, elle est resserrée fortement par le Sidherota, et le dépôt diminue dépaisseur et ne remplit plus que de petites dépressions devant Akoumia, où une marne vert-bleuâtre alterne avec une molasse gris-verdâtre. Devant Kria-Vrysis, le bassin s'élargit de nouveau et le dépôt reprend de l'importance; au col bas qui est à l'E., on voit des argiles calcaires vertes (727) surmontées de marnes bleuâtres ou jaunâtres (728), renfermant une couche de 0m 30 de molasse à grain fin jaune-grisâtre, avec Mélanies et Unio; elles alternent avec des molasses tendres jaune-verdâtre qui contiennent quelquefois les mêmes coquilles (730). Les molasses sont quelquefois dures à grain fin, vertbrunâtre, en bancs de 0m 20 ou schistoïdes (731), et d'autant plus difficiles à distinguer du macigno crétacé, qu'elles sont plus ou moins diversement inclinées. Par-dessus viennent des molasses tendres vertes, passant au poudingue talqueux (736), et, enfin, des poudingues calcaires qui atteignent 429m d'altitude. A l'extrémité opposée, au bas du monastère de Vourgari, il y a inférieurement des argiles verdâtres, et supérieurement quelques bancs de poudingue quartzo-calcaire jauneverdâtre (737), qui s'élèvent à 50m au-dessus du ruisseau, c'est-à-dire à 156m.

Bassins intérieurs d'Amari. — Au N. du Kedros se trouve la plaine de Vrysæs, dont le fond est occupé par un dépôt s'élevant à 30m environ au-dessus du lit du ruisseau qui est à 502m d'altitude; ce sont des molasses grossières grisâtres passant à des poudingues (743), renfermant sur quelques points un lit irrégulier de 0m 10 de lignite dur (744), et alternant en bancs épais et peu distincts avec d'autres molasses à grain moyen gris-jaunâtre (745).

Le principal bassin est celui qui renferme le monastère d'Asomatos et Visari; en descendant du col de Thronos, on arrive à 416m d'altitude sur les petites collines élevées de 50m, qui la bordent et qui sont formées par des molasses friables jaunâtres, au milieu desquelles sont des grès calcaires à gros grain jaunâtres (741), ou des molasses à gros grain verdåtres (740), et aussi des grès calcaires jaunes (742) en gros et petits rognons. D'Asomatos à Visari, la plaine, assez unie, est bordée au N.-E. par des collines, sur le pied desquelles on passe, et qui sont formées par des molasses gris-jaunâtre alternativement à gros et petits grains. De ce village, on monte à Phourphouras sur les molasses recouvertes de débris de calcaire gris et de macigno; au-dessus du village, les bancs sont inclinés de 45° vers l'O., et un peu plus haut, il y en a

un, de 3 à 4m d'épaisseur, d'un poudingue calcaire à gros galets, qui atteint l'altitude de 577m. Peu au-dessous de Visari, les collines se rapprochent du Platy qui passe dans un défilé formé par des molasses gris-verdâtre à gros grain (739), contenant souvent de gros blocs de roches plus anciennes, et alternant avec d'autres à grain très-fin (738); les bancs sont horizontaux ou diversement inclinés; mais en se terminant sur le macigno et le calcaire gris, ils plongent de 80° au N. 35° 0.

Plateau accidenté de Megalo-Kastron.

Environs de Megalo-Kastron. Le terrain, à un myriamètre à la ronde, est formé par des marnes blanches en grandes assises, et dans les champs, au S. de la ville, on rencontre l'Ostrea navicularis; cependant, par-dessus, dans le voisinage de la côte, à l'E., il y a une petite colline formée par des calcaires jaunâtres en bancs irréguliers horizontaux, offrant de nombreuses excavations. Dans le hameau habité par les lépreux, au S.-E., il y a des bancs puissants de calcaire compacte coquillier jaunâtre (759). Vers l'O., près de la porte de la ville, le plateau est aussi couronné par des calcaires marneux grossiers jaunes (757), en bancs irréguliers, avec Pecten Pleuronectes (758), Ostrea Boblayei, etc.; mais en descendant au Gheophiro, on retrouve les grandes assises de marnes jaunâtres, dont quelques-unes renferment les coquilles suivantes, assez bien conservées (749 et 750):

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Les collines que traverse le chemin de Rhethymnon sont formées par les mêmes marnes, au milieu desquelles il y a des bancs moins épais et des lits de marnes schistoïdes jaunâtres (747), à petits nodules de calcaire marneux compacte blanchâtre (748) ; à l'0. du Ghazano, on monte sur des calcaires grossiers avec parties concrétionnées jaunâtres (762), dans lesquels je recueillis un énorme individu de l'Ostrea Boblayei (763); au pied de la montée du Strombolo, après Selvili, le sol, à l'altitude de 70m, est formé par de grands bancs de grès calcaire blanchâtre (764). A l'O. du courant de l'Almyros, il y a sur le chemin de Rhogdhia des pentes calcaires blanches, et de l'île Dhia, j'ai aperçu les pointes basses

et blanches du cap Akhino (la Fraschia), de formation sans doute identique.

Vers l'E., après le vallon de Cazaban, on se trouve sur un plateau élevé de 51 au-dessus de la mer, formé par un calcaire très-dur donnant de nombreuses roches qui sortent de la terre rouge superficielle, et rendent le chemin de Spina-Longa affreux. Deux mamelons de calcaire gris y sont enchâssés, et au S. s'élève une colline formée supérieurement par des bancs de calcaire grossier jaunâtre, avec empreintes de coquilles et de végétaux (761), qui plonge légèrement au S.; le versant méridional laisse voir des calcaires grossiers blanchâtres, avec Arca diluvii, Ostrea navicularis et O. Boblayei. Dans le vallon du Kartero, les calcaires ne se voient qu'à la partie inférieure, car ils sont recouverts par des marnes jaunâtres qui renferment l'Ostrea Boblayei (754); cependant, le pied des collines de calcaire gris qui sont à l'E., supporte de grands bancs calcaires inclinés de 10 à 15° vers l'O. Le chemin de Pedhiadha passe devant Elaïa, sur un grand système de marnes semblables, avec quelques bancs calcaires à la partie supérieure et renfermant une grande quantité d'Ostrea navicularis (753), ainsi que des lits de 0m 10 de calcaire grossier jaune à Eschares (756), avec agglomérations d'Huitres (755) et nombreux fossiles, parmi lesquels se trouvent les suivants (751, 752):

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Le même système, très-feuilleté sur quelques points, et avec des fossiles çà et là, se poursuit à Vathia et à Episkopi, où, à l'altitude de 383, les marnes à Ostrea navicularis sont recouvertes par des bancs de calcaire marneux grossier, que l'on voit bien en descendant pour atteindre les calcaires gris qui forment les collines d'Apostolous.

Alentours du Karadagh. Le chemin de Gortyne remonte le vallon du Xeropotamos dont les flancs sont formés par des alternances de marnes massives jaunâtres et feuilletées blanches inférieurement, mais exclusivement blanches à la partie supérieure. Après le col de Dhaphnès on arrive sur le plateau de Venerato qui présente de grands Ostrea Boblayei

(803); le vallon qui remonte à Haghia-Varvara est ouvert dans le macigno de la base du massif du Psiloriti; mais sur plusieurs points, il y a des marnes vertes, et à l'O., il y a des sommités couronnées par de gros bancs calcaires. Au village, la ligne de partage des eaux est au milieu d'alternances de marnes blanches et de calcaires. A partir de celle-ci, le sol va en s'abaissant vers le N., de telle sorte que les vallons conservent à peu près la même profondeur dans tout leur parcours, et que celle-ci devient même moindre au voisinage de la côte.

Au N. du Karadagh, le sol est formé par des alternances de marnes blanchâtres et de calcaire marneux, surmontées par des bancs durs de calcaire grenu jaunâtre (769), et de calcaire grossier jaunåtre, haché par de nombreuses empreintes de coquilles (768) et d'Operculina complanata. Au pied du Karadagh, à 432m d'altitude, ce sont des alternances de sable calcaire et de calcaire grossier jaune, qui plongent, au N. et à l'O., à partir des escarpements verticaux du calcaire gris. A peu de distance à l'O., une colline un peu large enchâsse aussi quatre monticules de calcaire gris. Vers le S., le chemin d'Haghios-Gheorghiou-Epanosiphes, traverse plusieurs basses collines, et en laisse à l'E. d'autres plus élevées qui relient le Karadagh au massif calcaire qui est au S.-E., et sur les flancs desquelles on aperçoit, malgré la distance, de grandes assises de marnes vertes couronnées par des bancs calcaires. Dans le vallon, au bas du large col, à 447m d'altitude, qui précède la plaine du monastère, on voit bien la partie inférieure du terrain formée par de nombreuses alternances de marne grise un peu solide (766), et de molasse à grain fin grise (767), quelquefois un peu schistoïde, en bancs de Om 3 à 1m 50, qui offrent, dans diverses directions, des inclinaisons qui vont jusqu'à 30°.

Au N.-E. du Karadagh, les vallons laissent voir des marnes dans leur partie inférieure, au pied de la haute colline qui domine Arkhanès au N.; je m'élevai sur celle-ci par un vallon dans lequel on voit bien les assises calcaires fort épaisses, qui plongent de 15 à 20m au N.; le sommet qui atteint 474m est occupé par des calcaires grossiers blanchâtres avec nombreuses empreintes de coquilles, notamment le Tellina elliptica, un Monodonte, etc. (771). En descendant vis-à-vis du Karadagh, dans la gorge étroite et profonde qui donne passage aux eaux de la plaine d'Arkhanès, les bancs calcaires sont en général grossiers, plus ou moins tendres blanchâtres; l'un d'eux est comme haché par une immense quantité de moules de petites coquilles (770); les mêmes bancs forment une petite

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