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Autour de Dhia, les pentes sont rapides et la nature du fond n'est indiquée sur aucun point.

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Extrémité orientale. Dans la baie de Sitia, à pentes douces, les sables des plages descendent de 70 à 100m; plus bas, le grand plateau intérieur, jusqu'aux Dhionysiadhes, est formé par des vases de 64 à 310; autour des îlots, une zone, comprise entre 105 et 160m, présente des coraux. Des vases forment une zone extérieure, de 155 à 285, et sont remplacées plus bas, devant les îlots précédents, par des argiles, de 210 à 355m. Le cap Sidhero est entouré par des sables qui descendent à 105 et 170m, et du milieu desquels pointent des rochers qui atteignent parfois la surface de l'eau ; son prolongement présente des vases à 125TM et des sables vaseux à 155",

La côte orientale, entre les îlots Elasa et Kavalous, possède un plateau sous-marin à pente douce. La baie de Gradès, d'Elasa au cap Plako, présente une bordure sableuse qui descend de 40 à 50m, avec des fonds de sable vaseux et d'algues à Vaï et Palæokastron; puis un plateau vaseux, de 65 à 80m, et enfin une pente plus rapide sableuse, de 125 à 225". Au bas du cap Plako, il y a des coraux par 210m. Le plateau sableux de la baie de Karoubès s'abaisse à 35 et 70m; il y a des coraux à 95TM, des roches, de 120 à 145m, et enfin une pente plus rapide sableuse, entre 180 et 230m. Du cap Zakro aux îlots Kavalous, un plateau qui s'abaisse à 40 et 60m, est sableux, ainsi que la pente plus rapide qui s'étend de 135 à 265m, et qui est bordée par des vases à 210 et 225. A partir de ces îlots, où il y a des roches par 48m, commencent les pentes abruptes de la côte méridionale; jusqu'au cap Kalonoros, la pente est formée par des sables jusqu'à 145m, et des vases sont indiquées à 485 et 520TM. Au S.-E. des Kouphonisi qui sont au devant, il y a des coraux, de 210

ȧ 335m.

Sur la côte méridionale, les mouillages sont très-restreints, et la nature du fond n'est que rarement indiquée. Le mouillage, à l'E. de Hierapetra, est sur un fond de sable pur; celui de Kalo-Limniones est sur des vases sableuses ou des pierres avec des algues. La baie de Messara a un fond de sable pur; celui-ci est également indiqué, de FrancoCastello à Loutro, par 26 et 57".

Le plateau des Gaudhos, vis-à-vis, est à pentes très-douces; il présente des coraux à 100 et 145m, et à ses deux extrémités, des sables vaseux à 170m, et des vases à 210m.

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Il n'est pas sans intérêt en terminant, de dresser un tableau d'ensemble comprenant toutes les directions observées, distribuées d'abord dans chacun des 7 massifs, et ensuite par terrains.

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J'ai toujours indiqué dans les descriptions locales, les directions que j'ai eu l'occasion d'observer, et j'ai eu soin de donner, à la fin de chaque chapitre, un résumé montrant celles qui dominent dans chaque terrain; savoir: p. 494 pour les talschistes; p. 550 pour les terrains crétacé et à Nummulites, et p. 610 pour le terrain néogène.

La première colonne offre la série des degrés de la boussole, de 5o en 5o, et du N. au S., les observations ne comportant guère d'approximation plus grande, en général. Dans chacune des sept suivantes, qui forment la première partie, et correspondent aux massifs, sont inscrits les nombres de directions semblables sur trois files, une pour chaque terrain. La seconde partie, composée de trois colonnes, récapitule les directions par terrains. Une dernière colonne, donne le total des directions semblables.

Ce qui ressort de l'examen du tableau, c'est d'une part que les directions sont très-nombreuses suivant certaines lignes, qui deviennent ainsi des centres de groupement, tandis qu'elles le sont beaucoup moins dans la plupart des autres; ainsi, près des deux-cinquièmes, 69, se trouvent comprises entre l'E. 20° N. et l'E, et ont pour direction moyenne E. 701, N.; 12 courent à l'E. 20° S,, 21 au S.-E., et 12 enfin au N.-E. Les deux autres cinquièmes, 69, sont seuls répartis assez uniformément dans toutes les autres directions. D'autre part, c'est que les directions communes à beaucoup de localités ont de grands rapports de parallélisme avec les directions des chaînons montagneux, telles qu'elles seront établies dans le chapitre suivant.

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En dehors de ces directions, les autres ne se rencontrent au plus que deux fois dans les talschistes et trois fois dans les roches crétacées et à Nummulites, à l'exception toutefois de la direction S. 15° E. qui s'est présentée cinq fois dans ce dernier ensemble.

Les directions prépondérantes que je viens d'indiquer étant aussi celles qui dominent, tant dans les talschistes que dans les terrains crétacé et éocène, on peut supposer avec vraisemblance que les causes qui ont bouleversé la stratification des uns et des autres, ont agi postérieurement à la formation des derniers.

oublier que

Pour faire un judicieux usage de ce tableau, il ne faut pas si les talschistes ont été atteints par les révolutions qui ont accidenté si fortement le terrain à Nummulites, il n'en est pas de même pour le terrain néogène dont les directions ne correspondent le plus souvent qu'à des inclinaisons de dépôt, et devraient être exclues des généralités que l'on peut déduire.

CHAPITRE VIII.

PHÉNOMÈNES GÉOLOGIQUES SUCCESSIFS.

Jusqu'ici je me suis borné à décrire avec le plus d'exactitude possible le sol de la Crète, en rapportant à chaque période géologique les roches qui se sont formées pendant la durée de chacune d'elles. C'est évidemment la partie de mon travail qui possède le plus grand degré de certitude, puisqu'elle n'est qu'une exposition méthodique des faits que j'ai vus et touchés. C'est celle à laquelle on doit attacher le plus d'importance, malgré l'aridité inséparable de descriptions locales plus ou moins semblables les unes aux autres, et à laquelle on ne peut se soustraire qu'en se bornant à l'aperçu qui commence chaque chapitre et aux considérations générales qui le terminent.

J'arrive maintenant à la recherche des phénomènes qui se sont produits dans la succession des temps, sur le point de l'écorce terrestre que cette île occupe aujourd'hui. C'est une partie hypothétique bien plus séduisante que la précédente, mais qui est loin de présenter le même caractère d'incontestabilité, puisque les géologues, généralement d'accord sur les faits, leur trouvent parfois des causes plus ou moins différentes; aussi m'a-t-il semblé plus convenable de la reléguer dans un chapitre particulier et final. D'ailleurs les hypothèses qui semblent aujourd'hui les plus vraisemblables, parce qu'elles rendent le mieux raison d'un plus grand nombre de faits, peuvent être, dans un temps plus ou moins long, remplacées par d'autres présentant ce même caractère à un plus haut degré. Ce que l'on peut dire de plus probable, dans l'état actuel de la science, sur la géogénie de la Crète, aura nécessairement à subir, soit dans un sens, soit dans un autre, par suite des progrès ultérieurs de celle-ci, des modifications qu'il est à peu près impossible de prévoir aujourd'hui.

Les phénomènes géologiques peuvent être divisés en deux catégories : l'une relative à la formation des roches et des dépôts, où sont exposées les conditions dans lesquelles ont dû s'accumuler sur le sol primordial, les anagénites et les roches ignées, l'ensemble caractérisé par les Rudistes et les Nummulites, le terrain néogène, et enfin, les dépôts diluviens; l'autre comprenant les révolutions qui ont façonné le relief de l'île, probablement à diverses reprises, surtout après l'existence des Nummulites et avant la période néogène, et aussi avant et pendant la période actuelle.

4° FORMATION DES ROCHES ET DES DÉPÔTS.

Talschistes. Ainsi que je l'ai déjà dit, p. 474, avec les géologues de la vieille école, je vois dans le terrain talqueux un résultat du passage de l'état liquide à l'état solide, des parties superficielles du globe pendant la première période de son refroidissement: hypothèse dans laquelle la disposition stratiforme n'a toutefois pas encore reçu d'explication satisfaisante. Je ne puis les considérer comme des dépôts sédimentaires modifiés par l'action, tant de la chaleur centrale que des roches ignées qui se sont postérieurement épanchées au milieu d'elles, et cela avec d'autant plus de raison à mes yeux que, en Crète, ainsi que dans d'autres régions continentales de l'Europe, les roches ignées d'épanchement ont un si faible développement, qu'il me semble bien difficile de leur attribuer une influence modificatrice étendue.

Quoi qu'il puisse en être à cet égard, il me semble probable qu'après la consolidation des talschistes, leur stratification ne devait pas être trèstourmentée, et qu'une partie des accidents qu'ils présentent aujourd'hui s'est produite avant le dépôt du terrain crétacé. Je dis une partie, parce que celui-ci et le terrain à Nummulites ont été profondément remués par des révolutions postérieures, qui ont nécessairement agi sur les talschistes sous-jacents.

C'est dans le massif de Selino et Kisamos seulement, que ces roches occupent une surface considérable, et jouent un rôle véritable dans la constitution géologique du sol; mais la multiplicité des chaînons dans toutes sortes de directions ne m'engage pas à tenter de les rapporter å une ou à plusieurs des lignes de soulèvements admises dans la péninsule slavo-grecque, par Boblaye et M. Virlet en 1836, et par M. Elie de Beaumont en 1849.

Quant à la stratification des roches, j'ai déjà fait remarquer que sur 58 directions observées, plus de la moitié, 31, sont comprises entre l'E. 20° N., et l'E. 20° S.; la direction moyenne, E. 4° 40' N., est à peu près dans le sens du plus grand allongement de l'ile. Parmi les 27 autres, 7 courent au N.-E., et 9 au S.-E., en moyenne. Il est à remarquer que dans le pays de Selino, aucun chainon n'affecte la direction principale, et que quelques-uns seulement, peu importants, possèdent les secondes.

Anagénites et roches ignées. Le sol formé par les talschistes, a traversé de longues périodes géologiques avant d'être couvert par les eaux

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