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Galium Monachinii (X, 67). —PI. XIV.
G. divaricatum. var. Mungierii (X, 68).
G. Creticum (X, 66)
Valerianella Soyeri (X, 74).
Bellis longifolia (X1, 4).

Phagnalon Græcum (XI, 6).

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5o DICOTYLEDONEÆ MONOCHLAMYDE.

Rumex Raulini (XII, 400).
R. Creticus (XII, 402).

7° MONOCOTYLEDONEÆ APERISPERME.

Cephalanthera cucullata (XIII, 42).
8° MONOCOTYLEDONEÆ PERISPERME.
Iris stylosa, var. angustifolia (XIII, 45).
Tulipa Crelica (XIII, 49 ). — PI. XVIII
Chionodoxa Cretica (XIII, 24).
C. nana (XIII, 24).

Ammanthus (Genus novum (XI, 48). Allium rubrovillatum (XIII, 29).

A. filicaulis (XI, 49).

A. maritimus (XI, 19).

Echinops Crelicus (X, 87).

Centaurea Idea (X, 419).

Egialophila Crelica (X, 406). Kentrophyllum Crelicum (X, 99).

Arum Creticum (XIII, 9). — Pl. XVII·
Melica Cretica (XIII, 54).

M. recliflora (XIII, 56).
Dactylis rigida (XIII, 60).

Agropyrum junceum, var. Sartorii (IV, 442).

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La Crète, qui forme une sorte de trait-d'union entre le Péloponnèse et l'Asie-Mineure, est allongée de l'E. 7° S. à l'O. 7° N. Sous le rapport orographique, cette grande ile peut être divisée, selon sa longueur, en sept massifs, dont les points culminants sont les suivants, de l'E. à l'O. :

1,472m

2,155

- Kophinos..

1,250

2,498

1,027

2,375

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1o Le pays montagneux de Sitia. - Aphendi-Kavousi.. 2o Les montagnes de Lassiti. Aphendi-Khristo. . . 3o Le plateau accidenté de Meghalo-Kastron. · 4o Les montagnes du Psiloriti (Ida). — Psiloriti. . . 5o Le plateau accidenté de Rhethymnon. — Krioneriti. . 6o Les Asprovou na ou montagnes de Sphakia. Theodhori. . 7° Le pays montagneux de Kisamos et Selino. - Apopighari.. 4,388 La flore de la Crète est pauvre, comme celle du Péloponnèse, par suite du peu de variété et de la grande sécheresse du sol. En effet, les herborisations que j'ai faites en 1845, et celles beaucoup plus complètes de M. de Heldreich en 1846, ne nous ont amené à découvrir que 1,200 espèces de plantes vasculaires qui, réunies à celles que nous n'avons pas rencontrées et qui avaient été signalées par les botanistes antérieurs, font un total de 1417 espèces sur une surface de 7,800 kilomètres carrés, inférieure seulement de un neuvième à celle de la Corse. Nos espèces ont été déterminées avec soin par M. E. Boissier qui s'adonne particulièrement à l'étude de la flore de l'Orient, dont il a publié le premier volume en 1867.

La végétation herbacée de la Crète, ou mieux, celle qui s'élève au plus à 1 au-dessus du sol et qui forme ce qu'on peut appeler le tapis végétal, possède un cachet particulier, sans doute celui de la région méditerranéenne. Elle est épineuse par la présence d'une foule de plantes appartenant à beaucoup de familles, et odoriférante par l'abondance. surtout des Labiées.

(1) Les généralités et la partie relative à la zone subalpine ont paru en mai 1864, sous le titre d'Aperçu de la distribution des végétaux vasculaires en Crète, dans la Revue des Sociétés savantes (Sciences), t. V, p. 377-84

Comme il a déjà été dit ailleurs, dans les plaines, sur les bas plateaux et dans la plupart des vallons, jusqu'à 600m d'altitude, l'olivier (Olea Europea) est l'arbre le plus abondant; il fait cependant défaut dans la plus grande plaine de l'île, celle de Messara, qui est dépourvue d'arbres. Le caroubier (Ceratonia siliqua) s'y mêle surtout dans le Rhethymniotika et les éparkhies de Mylopotamos. Pedhiadha, Mirabello et Sitia. Le Platanus orientalis abonde dans les endroits humides, sur le bord des ruisseaux. Autour et surtout au sud-ouest de Rhethymnon, on cultive le Quercus macrolepis, qui donne la valonée pour le tannage. Sur les pentes voisines de la côte méridionale, on rencontre sur plusieurs points le Pinus Halepensis. Le châtaignier (Castanea vulgaris) est commun sur les talschistes de Selino, et quelques-uns se retrouvent jusqu'à Sevronas, Roumata et Voukoliès, dans le Khaniotika. Le figuier, l'oranger et le grenadier sont cultivés partout.

Parmi les arbustes, on trouve communément les Pistacia Lentiscus et mulica, Quercus coccifera, Tamarix Pallasii, Vitex Agnus-castus, Arbutus Unedo, Clematis cirrhosa. Les bruyères (Erica arborea et verticillata) abondent sur le terrain talqueux, partout où il existe, et le font reconnaître de très-loin. L'Arbutus Uredo les accompagne souvent, surtout dans l'éparkhie de Selino. Le Nerium Oleander et le Myrtus communis existent sur les bords de tous les ruisseaux.

Les broussailles qui couvrent partout le sol sont surtout formées par les Cistus Salviafolius, villosus et parviflorus, Salvia triloba et pomifera, Lavandula Stachas, Inula viscosa, Galium fruticosum, Hypericum crispum et empetrifolium, Genista acanthoclada, Poterium spinosum, Phlomis ferruginea, Psoralea bituminosa. Les ruines de Palæokastron, l'antique Polyrrhenia, empruntent un faciès étranger, africain, à la grande abondance de l'Euphorbia dendroides, qui atteint 1 50 de hauteur, et que je n'ai rencontré que sur un petit nombre d'autres points, près du monastère de Gonia, à Malaxa. audessus du lac de Kourna, et sur le plateau du Romanati. Il y a encore les Acanthus spinosus, Euphorbia Characias, Sambucus Ebulus. On rencontre, dans les salines, les Salsola Kali, Suæda fruticosa, Salicornia macrostachya; dans les lieux maritimes, les Eryngium maritimum, Cichorium spinosum, etc. Comme dans le Roussillon, aux alentours de Perpignan et d'Elne, un cachet tropical est donné à la végétation des plaines au voisinage des grandes villes, par la présence dans les haies et sur le bord des chemins des Opuntia vulgaris, Agave Americana,

dont la girandole atteint 4 à 5m de hauteur, et aussi, sur quelques points isolés, par l'Aloe Barbadensis.

D'une côte à l'autre de l'île, on observe des différences assez grandes dans l'état de la végétation. Au 15 mai 1846, les bas plateaux qui sont entre Haghios-Pavlos et Loutro, sur la côte méridionale, étaient en avance d'une quinzaine de jours sur les alentours de Khania, sur la côte septentrionale. Sur le plateau d'Aradhena, il y avait même une avance assez sensible, malgré son altitude de 450m. Le 6 mai, le plateau de Malaxa à 500m, et le 13, la plaine d'Askyphos à 950m, étaient en retard d'environ quinze à vingt jours sur la plaine de Khania. A Omalos, situé à 1,100m sur la ligne de partage des deux versants, les céréales, qui y sont cultivées très-abondamment, étaient encore vertes le 20 juin, alors que la récolte était en grande partie faite à Haghia-Irini et à Epanokhorio de 500 à 600m.

De 600 à 1,200m et davantage, les pentes des montagnes présentent des bois clair-semés de Quercus Ilex, calliprinos, et Acer Creticum, avec le Cupressus horizontalis, qui s'élève encore un peu plus haut; on y trouve en outre les Berberis Cretica, Euphorbia acanthothamnus, et plusieurs des espèces précédemment énumérées.

Au-dessus, les rochers sont nus ou présentent de simples broussailles, principalement composées des Astragalus Creticus et angustifolius, Stachys spinosa, Acantholimon androsaceum, Daphne oleoides, Juniperus Oxycedrus. Aucun lichen ne vient modifier les teintes grises et parfois blanches des sommets calcaires des montagnes de Sphakia et des autres massifs ou sommités isolées. Là on se trouve presque seul au milieu d'une nature minérale très-uniforme, rien n'y manifestant la vie, à l'exception de quelques touffes d'herbe et de quelques rares petits oiseaux ou insectes.

La Crète est entourée d'une vingtaine d'îlots ou de petites îles, dont deux au moins, Dhia et Ghaudos, dépassent la zone littorale. Mais tous. n'ont pas été visités par des botanistes.

Sieber qui est descendu, en 1817 ou 1818, à Aughon (l'Ovo), y cite le Medicago arborea.

Dhia, qui atteint 239m, ne m'a présenté, les 2 et 3 octobre 1845, aucune source, aucun arbre ou arbuste; la végétation est la même que celle des basses collines. Sieber, du 7 au 9 janvier 1817, y a recueilli les 39 espèces suivantes :

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M. de Heldreich, qui a visité en août 1846 l'ilot de Ghrabousa, dont la forteresse est à 137m, en a trouvé la végétation formée presque entièrement par les Glaucium luteum et Capparis spinosa var. rupestris ; il cite encore le Crithmum maritimum.

Gaudhos, qui atteint 384" et où je suis resté les 20 et 21 octobre 1845, ne paraît pas renfermer un seul arbre, à l'exception de quelques caroubiers et figuiers rabougris; ce qui paraît tenir tout autant à l'agitation continuelle de l'atmosphère qu'à l'incurie des habitants, car il pourrait en être autrement dans les parties basses abritées. La végétation est la même que celle de la Crète; cependant les sables sont occupés par de véritables taillis de Juniperus macrocarpa, dont le fruit a un goût résineux qui n'est pas désagréable.

Ghaïdhouronisi, assez bas, a été visité le 5 mai 1846 par M. de Heldreich, qui y a recueilli les 41 espèces suivantes :

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