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Dans le Chapitre II, il démontre qu'elle eft néceffaire au bonheur de l'homme confidéré feul; qu'elle ne l'eft pas moins pour fonder la fociété naturelle entre les particuliers, & pour établir la fociété civile & politique; il attaque l'erreur de ceux qui ont voulu donner pour base à l'uné & à l'autre un prétendu contrat focial.

Le Chapitre III renferme l'examen des différentes religions anciennes. Après avoir montré comment le Polythéifme & l'Idolâtrie fe font introduits, l'Auteur fait voir que les religions des Égyptiens, des Chinois, des Indiens, des Parfis, Sectateurs de Zoroaftre, des Grecs & des Romains, font fauffes, marquées au coin de l'ignorance & des paffions humaines; que les anciens Philofophes n'ont pas été plus éclairés que le peuple, en fait de religion & de morale. Nous connoiffons, par le récit des voyageurs, la barbarie & la ftupidité des nations qui n'ont point d'idée de la révélation, & nos Philofophes modernes, dès qu'ils ferment les yeux à ce flambeau, retombent aussi bas que

les anciens.

L'existence, la néceffité, la fageffe de la révélation primitive, une fois prouvées, l'Auteur en examine les dogmes, la morale, le culte extérieur, les conféquences. Dans le Chapitre IV, il apporte douze preuves de l'existence de Dieu, qui fe foutiennent par leur liaison, & qui font indiquées par Moyfe. Il réfute les conjectures de M. de Buffon fur

la formation du fyftême planétaire, fur la naiffance des montagnes dans le fein de la mer, & les objections de ce favant Naturalifte contre les caufes finales. Il fait voir que tous les argumens des Athées contre l'existence de Dieu, ne font que négatifs uniquement fondés fur notre ignorance.

Le Chapitre V traite de l'unité de Dieu, de fes attributs, de fa providence. La grande queftion de l'origine du mal, à laquelle les Incrédules reviennent fans ceffe, eft difcutée & réfolue par les principes dont S. Auguftin s'eft fervi contre les Manichéens. Bayle, comme de raifon, n'a fait, contre ces vérités, que des fophifmes: l'Auteur y répond; il compare les divers fyftêmes d'Athéifme, & réfute celui de Spinofa.

Dans le Chapitre VI, il examme la nature de l'homme, prouve la fpiritualité, la liberté & l'immortalité de l'ame. Comme la liberté de l'homme fappe le Matérialisme par les fondemens, elle a été attaquée de toutes les manières poffibles; mais toutes les ob ections font réfolues, & les conféquences développées.

Selon tous les Incrédules, Dieu ne peut nous révéler des myftères incompréhenfibles; l'Auteur prouve le contraire dans le Chapitre VII. Il fait voir qu'il n'eft aucune fecte d'Incrédules qui ne foit forcée d'admettre des mystères plus inconcevables que ceux du Chriftianifine; que le dogme du péché originel, enseigné par la révélation

primitive, n'eft contraire ni à la raison, ni à la justice.

L'effentiel de la religion eft la morale, & aucune morale ne peut fubfifter avec les principes de l'incrédulité. Après avoir démontré qu'il y a une loi naturelle, fondée fur la volonté de Dieu, fouverain Légiflateur, l'Auteur réfute les fyftêmes de morale des Pyrrhoniens, des Matérialiftes, Stoïciens, renouvelés de nos jours; il venge la morale religieufe des accusations formées contre elle par les Incrédules; ce qui fait le fujet du Chapitre VIII.

des

Dans les fuivans, il expofe les devoirs que la loi naturelle prefcrit à l'homme envers Dieu, envers fes femblables, envers lui-même. Il prouve (Chapitre IX) que le culte religieux, foit intérieur, foit extérieur, eft une obligation naturelle & un des principaux liens de la fociété; que le doute volontaire ou l'indifférence, en fait de religion, eft une irreligion formelle; que la religion doit être enfeignée à l'homme dès l'enfance'; que la tolérance, dans le fens que l'exigent les Incrédules, eft un abus & une prévari

cation..

Par la loi naturelle, l'homme eft obligé de fe conferver: le fuicide eft donc un crime. Il doit combattre & vaincre fes paffions: l'apologie que les Incrédules font des paffions, eft donc une abfurdité. Tel eft le fujet du Chapitre X..

Avant de parler des devoirs de l'homme

envers fes femblables, il convenoit d'examiner fi l'homme eft né pour la fociété; fi l'inégalité qui en eft une confequence, eft conforme au droit naturel. L'Auteur le prouve au Chapitre XI; il fait voir que dans la fociété conjugale, la loi naturelle condamne le divorce & la polygamie, du moins chez les peuples polices; que dans la fociété domeftique, cette loi établit la puiffance paternelle, & ne réprouve point toute efpèce d'esclavage; que dans la fociété civile, le pouvoir politique n'eft point fondé fur un contrat, mais fur la loi naturelle.

En parlant toujours de religion naturelle, le Déifme a féduit un grand nombre de perfonnes; cette hypothèse eft examinée dans le Chapitre XII. L'Auteur fait voir que les Déiftes n'ont jamais pu donner 'une notion claire de ce qu'ils appellent religion naturelle, ni convenir entre eux d'un même fymbole; que cette religion n'a exifté nulle part, qu'elle eft impoffible, & n'eft autre chofe qu'un fyftême d'irreligion mal raifonné: il répond aux objections des Déiftes contre la révélation en général.

Cette première Partie eft terminée par une récapitulation. Pour réfuter les Pyrrhoniens, & préparer le Lecteur à la féconde époque de la révélation, il a fallu donner ane differtation fur les différentes espèces de certitude, établir les principes de la certitude métaphyfique, de la certitude physique & de la certitude morale; répondre aux fo

phifmes de Bayle, montrer que ces principes font applicables aux faits miraculeux comme aux autres; réfuter les objections de M. Hume, faire voir l'avantage &, la prépondérance des preuves de fait, par rapport à la religion.. Tout cela étoit aflurément une entreprise très-confidérable; aufli l'Auteur y a-t-il confacré les quatre premiers volumes de fon Ouvrage.

La feconde Partie a pour objet la révélation donnée aux Hébreux, la religion Juive. Après avoir répété en peu de mots le plan des deffeins de la Providence, l'Auteur fait en abrégé l'hiftoire de cette feconde révélation, qui commence à la vocation d'Abraham. Dans le Chapitre I, il examine les fignes par lefquels Dieu peut rendre la révélation certaine; ce font les miracles & les prophéties: il donne la notion des miracles, prouve qu'ils ne font ni impoflibles, ni inutiles, ni une fource d'erreurs, refute enfuite les objections des incrédules, & en fair `de même à l'égard des prophéties.

-. Comme les Livres de Moyfe font les monumens qui nous inftruifent de la révélation faite aux Juifs, l'Auteur prouve, dans le Chapitre II, que Moyfe n'eft point un per-fonnage fabuleux, qu'il eft l'Auteur du Pentateuque, ou des cinq Livres qui lui fon attribués; qu'il n'y a aucun lieu de douter de l'authenticité des autres Livres de l'Ancien Teftament. Il démontre que le Texte de ces Livres a été confervé fans aucune al

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