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LA RELIGION prouvée aux Incrédules avec une Lettre à l'Auteur du Syflême de la Nature, par un Homme du Monde. A Paris, chez Debure l'aîné, Libraire Quai des Auguftins.

Cet Ouvrage eft de l'Auteur de l'Analyfe de l'Hiftoire Sacrée, dont nous avons rendu compte. Dans l'efpace de 96 pages il a eu l'art de raffembler les preuves les plus frappantes de la Religion. Prenons au hafard un paffage de cette Brochure, pour faire juger la manière de l'Auteur. « Bientôt, fans per» dre entièrement fa liberté, elle (Jérufa» lem) perd une partie de fa puiffance; les Romains la rendent tributaire & dépendante dans l'exercice même de fes propres loix. Bientôt tous les fignes qui de» voient précéder la venue du grand Prophère, du Législateur nouveau, du Sau» veur d'Ifraël, du Meffie en un mot, promis & figuré depuis l'origine du monde, commencent à paroître. Déjà le fceptre eft forti de Juda; une paix générale fuc»cède aux troubles qui agitoient la terre;

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la profanation s'introduit dans le Sanc» tuaire; les mœurs d'Ifraël fe corrompent; » un bruit fourd fe répand que le Meffic doit bientôt paroître ; des impofteurs s'en arrogent le titre, on les refpecte; ils fe démentent, on les abandonne; toute la Judée eft en attente; Jesus

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Chrift paroît avec ce titre confolant; il vérifie les oracles, il réalife les figures » dans fon berceau même. Après trente ans d'une vie obfcure & paifible, il cominen» ce fon miniftère; il se forme un petit » nombre de Difciples ; il parcourt la Judée, & laiffe partout des traces de fes bienfaits, de fa fageffe & de fa puiffance; il » étonne les peuples autant par la fublimité de fa morale, la pureté de fa doctrine la noble fimplicité de fes difcours, la profondeur de fes maximes & de fes paraboles, que par l'éclat & le nombre de fes prodiges; il communique fa vertu à fes Difciples, & la nature foumife obéit à leur voix, Le Juif frappé lui prodigue » les titres les plus pompeux; il eft reçu en » triomphe dans Jerufalem: mais bientôt après on le faifit, on le juge, on le con» damne, & il termine une vie pleine d'in»nocence & de gloire, par le fupplice des » fcélérats & des efclaves. Il avoit prédit qu'il reffufciteroit, & fes Difciples an"noncent qu'il eft réellement reffufcité; ils prêchent fa morale, fa doctrine & fa di» vinité à toutes les nations, & ils justifient » leur miffion par les plus éclatantes & les plus étonnantes merveilles. On les menace, & ils ne font point intimidés; on » les flatre par des promeffes, & ils ne font » point féduits; on les tourmente par les plus cruels fupplices, & ils ne font point » découragés. Le nombre des Chrétiens

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augmente par la perfécution; le fang & » les prodiges font les femences de la foi; » & tandis que la Synagogue fubit par gra»dation toutes les parties de l'anathème

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auquel elle a été vouée par les Prophêtes » & par le Chrift, l'univers fe foumet, » l'univers eft Chrétien.

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Nous regrettons de ne pouvoir citer le Paragraphe 31. Nous invitons nos Lecteurs à le lire dans l'Ouvrage même, auffi bien que la Lettre adreffée à l'Auteur du Systême de la Nature..

ABRÉGÉ de l'Hiftoire du Théâtre François depuis fon origine jufqu'au premier Juin de l'année 1780, dédié au Roi, par M. le Chevalier,de Mouhy, Ancien Officier de Cavalerie, de l'Académie des Sciences & Belles Lettres de Dijon. A Paris, chez l'Auteur, rue de l'Arbre-Sec; Jorry Imprimeur-Libraire, rue de la Huchette, & Mérigot le jeune, Quai des Auguftins. 3 Vol. in-8°.

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DEPUIS une vingtaine d'années les Écrits fur le Théâtre, les Dramaturgies, les Dictionnaires de Littérature le font tellement multipliés, qu'il n'eft point de travail plus facile qu'une compilation drámatique, furtout quand elle fe borne à de fimples nomenclatures & à quelques notices raffemblées au hafard, que l'on arrange par paragraphes, fans liaison, fans ordre & fans

méthode. Tel eft l'Ouvrage que M. le Che-valier de Mouhy vient de donner au Public.. Le premier Volume contient 19. un état des myftères, moralités, farces & foties.. représentés par les Confrères de la Paffion. Cet état est tiré de la Bibliothèque du Théâtre François, par M. L. D. D. L. V, comme en convient M. de Mouhy; mais dans l'Ouvrage de ce dernier, on ne trouve que les titres de ces finguliers Drames; & dans celui du premier, l'analyse de chacun d'eux eft faite d'une manière courte, rapide & fuffifante pour en donner une idée. 2°. Une notice des Pièces anonymes, anciennes ou rares. 3. Un Dictionnaire de toutes les Pièces du Théâtre François, données ou imprimées depuis Jodelle, en 1552, jus qu'en l'année 1780, avec la date de leurs représentations, les noms de leurs Auteurs, & de courtes obfervations fur quelquesunes d'entre elles.

Le fecond eft compofé de deux Dictionnaires. Le premier comprend les Auteurs dramatiques depuis l'origine du Théâtre François jufqu'à la clôture de 1780; les Acteurs & Actrices qui ont paru fur le même Théâtre depuis fon origine jufqu'au premier Juin de la même année, font l'objet du fecond.

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Enfin, on trouve dans le troifième Vo-lume 1o. un Abrégé de l'Hiftoire du Théâtre François jufqu'à la représentation de Thamas-Kouli-Kan; 2°. quelques régle

mens relatifs aux affaires intérieures ou ex-t térieures de la Comédie; 3°. un Mémoire fur la Comédie Françoife, par feu le Kain; 4. des Obfervations de M. de Mouhy fur ce Mémoire; s. un Coup-d'œil fur les anciens Théâtres; des Anecdotes, un Extrait de l'Hiftoire des Dames Lettrées qui ont travaillé pour le Théâtre; 6°. un Coup d'œil fur les Obfervations de M. R. de Ch. fur la néceffité d'un second Théâtre,François; enfin, des Réflexions fur la différence des recettes produites par les Tragédies & par les Comédies, & d'autres fur les qualités conftitutives qui peuvent faire un Comédien. On trouve encore dans ce Volume, les caufes de la décadence du Théâtre, & les moyens. de le faire refleurir, par M. de Cailhava. Ce petit Ouvrage eft précédé d'un avis que M. de Mouhy termine par cette phrase, que F'on appellera modefte, fi l'on veut: je conviens franchement que le ton de M. de Cailhava, pour le genre dramatique, eft lumineux & fort au-deffus du mien.

On doit juger, d'après ce fimple expofé, que le travail de l'Académicien de Dijon ne peut être recommandable que par l'exactitude des dates & des faits, par le style, par le goût, la jufteffe & l'impartialité des obfervations. Il eft des objets fur lefquels il eft impoffible de fe méprendre: tant d'Écrivains en ont parlé, qu'il ne faut que favoir lire pour ne pas fe tromper; attachons

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