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Emmanuel de Watteville, des Comtes d'Altorf, Marquis de Conflans, Comte de Baffolin Baron de Château- Villain, de Foffeine & de Sirod, Seigneur de Chargey, de Dampierre, Dénézieu, &c. est morte ici le 8 de ce mois.

La Dame de Pontevès, Abbeffe de Maubuiffon-lès-Pontoife eft morte dans fon Abbaye le 28 du mois dernier, âgée de 62

ans.

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Pierre-René de Bremond d'Ars, ancien Lieutenant-Colonel de Cavalerie, est mort à Saintes dans la 72e année de fon âge.

Les Numéros fortis au Tirage de la Loterie Royale de France, font: 68, 31,

42, 74, 21.

Ordonnance de Police du 8 Novembre, concer nant le balayage & nettoiement devant les maifons, cours, jardins & autres emplacemens de la Ville & Fauxbourgs de Paris. Autre de la même date, portant défense aux Marchands de louer à prix d'argent, ou à la journée, ou autrement des hardes & vêtemens dont fe parent les femmes & les filles proftituées, à peine, contre les contrede 300 liv. d'amende, & de confifcation au profit de l'Hopital Général, des robes, peliffes, mantelers & autres ajustemens dont le trouveront faifies les filles & femmes prostituécs; même, en cas de récidive, de punition corporelle.

venans

Arrêt du Confeil d'Etat du Roi, qui nomme les Commiffaires du Confeil pour procéder à la liquidation des dettes des Communautés d'Arts & Métiers des Villes du reffort du Parlement de Metz fupprimées par l'Edit du mois de Juillet dernier. Autre qui ordonne que, fans s'arrêter à la Sen

tence du Prévôt de Montrouge, dù 29 Mai 1779, l'Ordonnance du Bureau des Finances du 30 Avril précédent, fera exécutée felon fa forme & te

neur.

De BRUXELLES, le 21 Novembre.

LES lettres de Lisbonne portent que le Marquis d'Alorna s'étant préfenté comme défenfeur de la mémoire de fon beau-père & de fon beau frère le Duc d'Aveiro, & le Marquis de Tavora, condamnés par la Junte de l'Inconfidence le 12 Janvier 1759, au fujet du crime de lèze-Majefté cominis le 8 Septembre 1758, & ayant déclaré qu'il y avoit des nullités & une injustice notoire dans l'inftruction de ce procès, S. M. par un décret du 9 du mois dernier, a permis la révifion de l'affaire & a nommé la Junte de Miniftres qui doivent y procéder.

Les mêmes lettres ajoutent que S. M. T. F. eft déterminée à faire obferver rigoureufement fon décret du 31 Août dernier au fujet des corfaires & des prifes faites par les nations belligérantes quelconques. Elle ne l'eft pas moins à maintenir l'exécution du traité de Westminster du 10 Juillet 1654.

Les Cours de Londres & de Lisbonne stipulèrent dans l'Article 18 de ce Traité, qu'il feroit permis aux fujets des deux Nations de fréquenter leurs ports refpectifs avec des vailleaux de commerce & de guerre, mais feulement dans les cas qu'ils feroient pourfuivis par des ennemis, ou affaillis par

des tempêtes, ou enfin quand ils auront befoin de réparations & de vivres. On ajouta que fi des vaiffeaux de guerre étoient forcés d'entrer dans des ports refpeclifs, ils ne pourroient y être admist qu'au nombre de 6, & qu'ils n'y refteroient, non plus que fur les côtes, que le tems indifpenfable à leurs befoins; & que s'ils étoient dans le cas d'y entrer en plus grand nombre, ils ne pourroient le faire fans la permiffion des Commandans refpectifs. On voit par cet article combien l'Angleterre avoit jetté déja les fondemens d'un grand commerce en Portugal. Depuis cette époque, le fameux acte de navigation avoit interdit aux Portugais d'importer dans la Grande-Bretagne des denrées étrangères; aucune Loi en Portugal n'avoit prononcé une pareille défenfe contre les vaiffeaux Anglois; il n'eft donc pas étonnant que ceux-ci foient devenus fucceffivement les principaux agens de fon commerce, & qu'ils n'aient fini par le maîtrifer.

Toutes les nouvelles de Hollande ne font plus mention que des plaintes de la Cour de Londres au fujet des papiers trouvés fur M. Laurens. On a vu une partie de la réponse du Magiftrat d'Amfterdam fur ce qui regardoit la négociation entamée par un particulier avec un Commiffaire Américain, nous en tranfcrirons ici la fuite.

Ces confidérations ont déterminé les Bourgmestres à charger leur plus ancien Penfionnaire de déclarer en leur nom au Commiffaire Américain,qu'au cas que les Négociations entamées entre la G. B. & le Congrès des Etats-Unis, ne continffent point de conditions contraires à l'avantage de cette République, les Bourgmestres, alors de leur côté, auffi-tôt que l'indépendance des fufdits Etats-Unis auroit été reconnue par l'Angleterre, employeroient tout ce

qui feroit en leur pouvoir, pour que le Traité de Commerce, tel qu'il feroit alors projetté & approuvé, fur auffi agréé & ratifié par les autres co alliés. Le fuldit Penfionnaire a employé de plus, avec leur confentement, le Négociant d'Amfterdam en question, pour continuer les conférences avec le Commissaire Américain, & former avec lui un projet de Traité de Commerce, qui, auffi tôt que l'indépendance en question auroit été reconnue, pourroit étre proposé comme un objet de délibération de L. N. & G. P., par la Magiftrature de la Ville d'Amsterdam. Telle a été la conduite des Bourgmestres & de leur Miniftre; ils ne le font évidemment propofé d'autre but, que de veiller aux intérêts du commerce de la République, entant que, dans la citconstance actuelle, il étoit au pouvoir d'un Membre particulier du Gouvernement de cette Province, de le faire d'une manière convenable, & fans qu'il en réfultât le moindre préjudice pour les autres Membres, Cette démarche, il est vrai, doit, felon toutes les apparences, déplaire à ces Puiflances, qui ne voient pas de bon œil la profpérité du Commerce de ces Pays; mais nous ne pouvons imaginer que les Membres, qui compofent l'affemblée de L. N. & G. P., puiffent appercevoir dans notre conduite, une Correfpondance particulière & une Négociation fecrette, incompatible avec les intérêts de l'Etat. Et nous penfons pouvoir conclure qu'en agiffant ainfi, les Bourgmestres n'ont contracté aucuns engagemens quelconques; mais ont uniquement pallé un déclaratoire, de ce qu'en fon tems, & en cas d'une Négociation formelle, touchant un Traité de Commerce, ils fe propoferoient de faire de la meilleure foi. Quant à ce qui concerne les autres pièces annexées, comme elles confiftent en Correfpondances de Lettres, où nous n'avons aucune part, ainfi qu'il confte manifeftement par · les fignatures de ces Lettres, & auxquelles le fufdit

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déclaratoire, envoyé par notre plus ancien Penfion naire, autorifé à cet effet, au fufmentionné 'Commiflaire Américain, n'a pas le moindre rapport, attendu qu'il n'avoit pour objet que la formation du projet en queftion; nous ne pouvons donner aucun avis à cet égard. Maintenant, que nous croyons avoir fatisfait aux ordres refpectables de V. N. & G. P., nous croyons pouvoir en conféquence, nous attendre que V. N. & G. P. ne faffent aucune difficulté de déclarer, le plutôt poffible, qu'elles font entièrement fatisfaites de notre avis. Sur quoi nous devons d'autant plus infifter, que divers bruits relatifs à l'Affaire actuelle, font parvenus à notre connoiffance, & comme aucun Membre de l'Etat ne doit pas s'y trouver expofé, nous ne pourrions nous empêcher de chercher à en détruire les mauvaises impreffions, par toutes les voies & tous les moyens convenables

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En

priant fur ce, N. & P. S., le Tout-Puiffant de vouloir accorder à V. N. & G. P. les bénédictions d'un heureux Gouvernement. Nous fommes, &c. «.

On attend avec impatience quelle fera la décifion des Etats-Généraux; les Anglois peuvent la preffentir; ils ne négligent rien pour en obtenir une favorable à leurs vues; & le 10 de ce mois le Chevalier Yorke préfenta le mémoire fuivant aux Etats-Gé néraux.

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» H. & P. S., le Roi mon Maître a marqué, pendant tout le cours de fon Règne, le defir le plus fincère de maintenir l'union qui fubfifte depuis plus d'un fiècle entre la Couronne & la République. Cette union porte fur la base immuable d'un intérêt réciproque, & comme elle a beaucoup contribué au bonheur des deux Nations, l'ennemi naturel de l'une & de l'autre emploie tous les refforts de fa

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