Starofties ne fuffifant pas pour l'entretien des Grods, Archives, Prifons publiques, le payement de la folde & de l'uniforme des Soldats attachés aux Grods, de façon que les voleurs & autres malfaiteurs ne peuvent être gardés, ni entretenus dans les prifons, les illuftres Etats font requis de délibérer fur les moyens de prévenir ces défordes. 4°. S. M. efpère qu'ils prendront dans la plus férieufe confidération le projet fi fagement conçu par le Confeil Permanent au fujer des Enrôleurs étrangers. 5°. Que dans la matière délicate touchant le nouveau code de Loix, dont le Comte Zamoiski a préfenté le projet à la dernière dière, & pour l'examen duquel S. M. a nommé trois perfonnes hors du Sénat & du Miniftère, le Maréchal de la Diète nomme auffi trois perfonnes de l'Ordre Equeftre, afin que celles-ci puiffent, conjointement avec les trois premières, propofer enfemble leurs fentimens à la prochaine diète, afin que la préfente ne perde pas inutilement fon tems, 6°. Pour ce qui concerne les affaires & l'entretien de l'armée, S. M. s'en réfère à la propofition qui fera faite fur ce fujet par le ConfeilPermanent & eft prête à y donner fon confentement. En attendant Elle déclare qu'auffi difpofée qu'Elle l'a été à avancer de fon propre Tréfor la fomme de 713 florins de Pologne pour fournir plufieurs objets néceffaires aux troupes de la République, Elle ne l'eft pas moins à faire généreufement préfent de cette fomme à la République. 7. Comme il confte qu'il y a un déficit confidérable dans le Trésor de la Lithuanie, à cause des dépenfes fixées par les Loix. S. M. propofe d'introduire auffi en Lithuanie l'impôt fur le Tabac; par ce moyen les revenus du tréfor public accroîtront confidérablement dans le terme de 2 années, on pourroit réduire les intérêts qui fe payent des dettes de ce grand Duché. 8°. Les dépenfes que le Roi a faites pour découvrir des mines de fel dans le

pays, donnant lieu de fe flatter de fe procurer la quantité néceffaire de cette denrée; & la poffibilité de tirer avantage des mines étant aufli démontrée, le Roi propofe aux Illuftres Etats qu'ils portent au nombre des dépenfes futures de l'Etat une certaine fomme pour cet objet, dont l'emploi feroit laiffé à S. M. 9°. Les Membres de la Commiffion pour l'éducation Nationale terminent cette année leurs fonctions, conformément à l'instruction qui leur a été donnée par une Loi de 1774, & s'étant acquittés de ces fonctions d'une manière très-honorable & louable, S. M. eft perfuadée que les vues & le defir de tous les Membres de la Diète actuelle fe réuniront avec les fiens, pour prier ces mêmes perfonnes de vouloir bien continuer leurs travaux fi falutaires.

ALLEMAGNE.

De VIENNE, le 25 Octobre,

L'EMPEREUR eft arrivé dans cette Capitale le 22 de ce mois, de retour de fon voyage de Bohême. On dit que ce Prince, qui continue de jouir de la fanté la plus parfaite, partira inceffamment pour aller faire un tour dans les Pays-Bas, où il eft attendu & défiré depuis long-tems par les habitans.

Les lettres de Semlin dans la Haute-Hongrie, contiennent les détails fuivans.

» Il vient d'arriver ici de Turquie 15 familles, du nombre de celles qu'on appelle les anciens Croyans; elles viennent de Vifniza, village de Servies leurs Prêtres les avoient accompagnées. On les conduifit fur le champ au Lazaret où on leur procura tous les fecouts néceffaires. Lorfqu'on leur

a demandé pourquoi elles avoient quitté les pays de la domination Ottomane, voici quelle a été leur réponse: Tant qu'Ofman Effendi, Aga des Janillaires, eft refté dans le pays, la protection qu'il nous accordoit nous fourniffoit les moyens de vivre avec autant d'aifance & de tranquillité que nous pouvions le defirer; mais ce brave Commandant, laffé des troubles qui régnoient à Belgrade, s'étant retiré,nous avons tout perdu. Son fucceffeur le prêtant aux vues de fes ennemis, que la jaloufie avoit rendu auffi les nôtres, nous a fait éprouver les traitemens les plus cruels. Nous avons vu dévafter par fes ordres nos petites poffeffions où nous vivions heureux; nous les avons abandonnées pour venir nous établir fur le territoire Autrichien, où nous nous flattons de jouir des bienfaits de l'augufte & bienfaifante Reine de Hongrie ; la renommée nous a appris qu'elle accueilloit avec bonté les malheureux, & nous fommes venus chercher un afyle fous fa protection. Ces malheureux, après s'être exprimés ainsi, nous affurèrent qu'ils ne tarderoient pas à être fuivis de beaucoup d'autres familles de la Servie. S'il faut les en croire, cette Province, qui à préfent ne contient pas la fixième partie des habiraus qu'elle avoit lorfqu'elle appartenoit à l'Autriche, pourroit bien, dans 20 ou 30 ans, être auffi déferte que plufieurs autres endroits foumis à la do

mination Ottomane «.

ITALI E.

De FLORENCE, le 16 Octobre. MADAME la Grande-Ducheffe eft accouchée hier matin d'une Princeffe qui a été baptifée le même jour par l'Archevêque de cette ville; elle a reçu les noms de MarieJofeph-Jeanne-Catherine-Thérèse. Elle a eu

pour parrain & marraine l'Infant Duc de Parme, & l'Infante Ducheffe fon épouse, représentés par le Comte de Turn, & Madame Marie, Douairière du Comte DegliAlbigi.

On apprend de Patti, ville fituée fur la côte feptentrionale de la Sicile, que le 14. du mois dernier, on y avoit effuyé un tremblement de terre qui y a caufé beaucoup de dommages. Les villages des environs nommés Mont Albano, St-Pietro-Sopra-Patti Milazzo-Raccaja, ont été totalement ruinés. Il n'y eft resté fur pied aucun édifice public ni aucune maifon particulière, & grand nombre de perfonnes ont perdu la vie.

On mande d'Alep, en date du 14 Août qu'on y avoit reçu de Bagdad la nouvelle fuivante.

>> Le Bacha Soliman s'étant mis en marche contre les Rebelles au commencement de Juillet, les a attaqués & totalement défaits. Leurs principaux Chefs font tombés entre les mains, & ont été condamnés à perdre la tête, ce qui a été exécuté fur le champ. Cette victoire a rendu à la ville de Bagdad fa première tranquillité, & à fon négoce avec la Perfe, l'activité qu'il avoit perdu depuis long-tems. Les têtes des rebelles ont été apportées dans la ville, où l'on a fait de grandes réjouiffances «.

ESPAGNE.

De LA COROGNE, le 24 Octobre.

LES Papiers Anglois ont parlé il y a quelque tems de grands foulèvemens dans l'A

mérique Efpagnole. La Gazette de Madrid vient de publier à ce fujet le paragraphe fuivant.

Il y a eu plus d'une fois de légères commotions dans les parties intérieures de ces immenfes pays; mais jamais elles n'ont eu des fuites férieufes; & quoiqu'il y règne actuellement une tranquillité parfaite, il est évident que les relations exagé rées des papiers Anglois, n'ont point eu d'autre fource, puifqu'elles fourmillent d'abfurdités & d'incohérences. Non-feulement on n'a établi, dans ces pays ni nouvelles douanes, ni le moindre nouvel impôt; il a été au contraire expédié depuis longtems des ordres, & pris des arrangemens, pour corriger les abus qui peuvent naître de la cupidité de ceux qui étoient foupçonnés de s'enrichir au préju dice de ces peuplades. Tous les Indiens font trèsaffectionnés & très foumis au Gouvernement Eipagnol; & dans le Royaume du Chili, les Araucacanos qui étoient moins bien difpofés, ont envoyé en dernier lieu leurs enfans de diftinction aux Colléges & aux Ecoles des Espagnols; & de plus, ils ont offert de garnir & de défendre eux feuls les côtes de la domination du Roi dans ces parties, & contre toute invafion ennemie quelconque «.

Une lettre d'Oran contient les détails fui

vans.

» Le Maréchal de Camp D. Pedro Guelli • Commandant Général d'Oran, informé que le Bey de la Campagne s'était joint aux lignes voifines, ainfi que ces Maures le font fouvent, pouffés par un vertige religieux, fit les difpofitions convenables pour les repouffer & pour empêcher qu'on n'infultât les fortifications, les redoutes & autres poftes de notre ligne dans l'après-midi du 13, on découvrit en effet le camp du Bey à une lieue & demie de la place, & le lendemain à la pointe

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