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Les Magiftrats des Villes floriffantes par leur com merce, qui font en même-tems Membres Intégrans de la Souveraineté, s'acquitteroient fort mal de leur devoir, tant envers les Habitans, qu'à l'égard de la canfe Publique, s'ils négligeoient de faifir toutes les occafions qui fe préfentent d'elles-mêmes, de maintenir & de contribuer à l'avancement des intérêts effectifs du commerce National en général, & de celui de leurs Villes refpectives en particulier. C'est donc N. & P. S. en conféquence de ces confidérations, que les Bourgmestres, après avoir eu connoiffance, qu'un Commiffaire du Congrès avoit fait quelques ouvertures à un Négociant Hollandois d'Amfterdam, touchant des liaifons de commerce avec cette République, jugèrent que dans une circonftance où les Etats-Unis, malgré les Négociations fufmentionnées pour un accommodement, n'avoient pas encore été réconnus par l'Angleterre, pour un Erat Indépendant, il étoit impoffible de préfenter à l'Affemblée de V. N. & G. P. des propofitions, tendantes à entamer une Négociation formelle; mais ils furent perfuadés en même tems qu'attendu la jaloufie déjà alléguée & toujours croiffante des Puiffances voisines, au fujet du commerce & de la navigation de ces Pays, & toutes les entreprifes tentées; ainfi qu'il n'eft que trop notoire, pour porter un préjudice continuel, fur cet objet, au bien-être de cet Etat, & fe faire accorder des avantages qui ne font pas ftipulés dans les traités de Paix & de Commerce; leur devoir indifpenfable exigeoit, qu'ils fillent des ouvertures préfentées par le fufdit Commifaire Américain, l'ufage que pourroit permettre la fituration des affaires, & qui fe trouvoit en leur difpofition. Dans les circonstances atuelles, on ne pouvoit guères faire a trement, que de donner autant d'efpérance que les Bourgmeftres pourroient réellement remplir dans le tems, & d'exiger tout ce que pouvoit promettre le fufdit Commiffaire Américain, ainfi que ceux qu'il repré

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fentoit. Ce dernier point devoit principalement confifter dans l'affurance, qu'à l'occafion des Négociations actuelles d'accommodement avec l'Angleterre (fous la ftipulation de l'Indépendance,) on ne promit, relativement au commerce, aucuns avantages exclufifs au détriment de la République des Provinces Unies; les Bourgmestres de leur côté, ne pouvant promettre autre chofe, finon que dans les délibérations de l'Etat qui pourroient être entamées pour un traité de commerce (non pas uniquement entre la Ville d'Amfterdam, & les Etats-Unis de l'Amérique - Septentrionale; mais entre ceux-ci & L. H. P.) N. B. cafu quo, dans ces délibérations d'Etat, & non dans aucunes autres,, ils feroient tout ce qui feroit en leur pouvoir, pour établir de la manière la plus avantageufe, auffi-tôt que l'indépendance de l'Amérique-Septentrionale auroit été reconnue par l'Angleterre, la navigation & le com merce entre les Etats réciproques; d'où il devoit naturellement réfulter qu'on projettât de part & d'autre le plan d'un traité, auquel, ainfi qu'on pouvoit le prévoir avec vraisemblance, les Souve rains refpectifs donneroient leur agrément.

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Bourgmestres dans ces idées n'ont pas en vûe feulement l'intérêt particulier des Négocians d'Amfterdam, mais celui du commerce de toute la République en général; elles ne peuvent guères d'ailleurs être foupçonnées d'avoir pour but le préjudice ou le mépris des autres Membres du Gouvernement fuprême, puifque fans leur concours & confentes ment unanime, aucun traité ne pourroit être conclu entre L. H P. & les Etats-Unis de l'Amérique; en forte que tout ce qui pouvoit être négocié avant cette époque, ne devoit être confidéré que comme un fimple projet; ce deffein put incontestablement être conçu par les Membres du Haut - Gouvernement, mis fous les yeux de L. N. & G P., & leur être propofé comme un fujet de délibération, fans pouvoir être defapprouvé de la part d'aucun

Membre, ni même être trouvé mauvais ; il n'á jamais été mis en queftion, fi un Membre du Gouvernement fuprême avoit befoin d'être autorilé à former de pareils projets, & à les préfenter pour être mis en délibération.

La fuite à l'ordinaire procha in

PRÉCIS des nouvelles de Londres, du 7 Novembre. On difoit, le 30 Octobre, que l'Amiral Hood avoit reçu ordre de partir de Portsmouth avec fes fix vaifleaux pour les Ifles; mais ce bruit étoit prématurés quoiqu'il n'ait pas encore celui d'appareil, ler, fon fignal eft arboré depuis plufieurs jours fur le Barfleur, pour aflembler les navires marchands qui doivent profiter de fon 'convoi..

Le premier Novembre, on affuroit que le principal objet de la grande efcadre étoit de protéger la rentrée des flottes attendues, & qu'à fon retour, qui pourroit n'avoir lieu que dans fix femaines, fi les mauvais tems ne l'accélèrent, elle rentrera dans le port pour le refte de l'hiver. Les gazettes de l'Oppofition du 3 affuroient que depuis le 27 elle n'avoit fait que croi. fer entre Falmouth & le Land's End, espérant sans doute que la flotte de Saint-Domingue prendroit l'entrée de la Manche pour fe rendre à Breft. Il est certain qu'elle a été rencontrée le 31 aux Sorlingues; mais il y a encore loin de là au Cap SaintVincent, où l'on dit qu'elle a ordre d'établir fa croifière.

Le nombre des vaiffeaux de l'Inde, actuellement au Cap de Bonne Efpérance, eft de 18. Ils y atten dent un convoi; les vaiffeaux de ligne qui les ont ac compagnés jufques-là, & le Prothée, rentré à Sainte Helène, n'étant pas jugés affez forts pour leur escorte. Ce fervice fera l'objet d'une forte divifion, qu'on prendra fur la grande efcadre; elle doit en fournir cinq. 1". La grande efcadre d'obfervation; 2°. celle de Hood pour les Ifles; 3°. celle qui doit faire entrer des fecours dans Gibraltar ; 4. celle qui ira au-devant de la flotte de l'Inde;

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5o. celle des vaiffeaux de ligne aux ordres de Jonh ftone. Pour tous ces objets, on ne voit d'augmenta tion prochaine que le Saint-Alban, de 64. vient de donner l'ordre de charger promptement les vaiffeaux qui porteront des vivres à Gibraltar. →→ Une lettre du 26 Octobre, à bord de l'Edgard de 74, donne à entendre que ce vaiffeau & le Cumberland, de même force, forti le même jour, font partie de l'efcadre chargée d'aller à Gibraltar. Le 20, on écrivoit de Corke que les navires qui avoient pris leurs charges étoient prêts, qu'on en préparoit pour 40 autres attendus inceffamment; que les trou. pes (apparemment les 700 hommes pour Gibral tar), n'attendent que l'ordre de s'embarquer. - II doit s'embarquer dans le même port 2000 hommes pris de divers régimens, pour la Caroline, où ils feront conduits par le Capitaine Curling.

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On affure que le plan actuel du Cabinet pour la prochaine campagne, eft d'attaquer les François à1 Rhode-Ifland, & Washington dans les lignes. Mais l'objet preffant paroit être de fauver Gibraltar.On croit que ce ne fera qu'au printems prochain' que partiront les 10,000 hommes que le Général› Clinton avoit demandés. Les malles pour les Ifles, Charles-Town & New-Yorck, qui avoient été fermées, ont été arrêtées jufqu'à nouvel ordre. ·Leg, le Chatham, de 50, le Briffae, & le Cast risfort, de 32, avoient leurs ordres & alloient par tir pour la Caroline, avec une flotte de 12 à 15 voiles.

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Le 6 au foir, l'Amirauté reçut les lettres appor tées de la Jamaïque par le paquebot le Cumberland; il en eft parti le 27 Septembre. La flotte avoit ap: pareillé le 4, efcortée par l'Amiral Rowley, avec dix vaiffeaux de ligne, qui devoient la conduire jufqu'à une certaine latitude. Le Ramillie, de 74,& let Southampton, de 32,-étoient arrivés avant le départ du paquebot. On dit dans quelques lettres que le refte des troupes qui ont pris le Fort SaintJean, cft arrivé à la Jamaïque, & que de toure,

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cette armée, partie au nombre de 5oo hommes, il n'en eft revenu que 80.

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Le 30 Octobre, Lord North donna à dîner aux principaux Membres du parti de la Cour, & dormit pendant près des deux tiers de ce dîner. Le 2, quatre heures du matin ce Miniftre fe trouva trèsmal, il fallut le faigner, il le fut trois fois. Dans la foirée, on parloit déja de fon fucceffeur, qui devoit être M. Jenkinton, & on affuroit, ce qui étoit aifé à croire, d'après ce choix, qu'il n'y auroit rien de changé au plan, au systême & aux mefures de la Cour. Il étoit mieux le 6; cependant il n'a pu paroître à la féance de ce jour,

L'Evêque d'Ofnabrug va être élevé par le Roi au grade de Major-Général, avant de partir pour Ha novre, où il commandera les troupes de cet Electorat; & le Général Burgoyne, qui commandoit l'armée Britannique dans le département du Nord de l'Amérique, le prépare à entrer dans les ordres facrés, avec l'espoir d'être pourvu de plufieurs riches bénéfices à la nomination de Milord Derby, fon coufin. On dit que ce Général travaille déja à fes fermons. S'il eft rappellé par le Congrès, dont il est encore prifonnier fur parole, les Américains auront lieu d'être furpris de cette métamorphofe, & d'entendre prêcher l'Evangile de paix au même homme qui avoit publié des proclamations fanguinaires, & de le voir conjurer le diable, au lieu d'exciter contr'eux la barbarie des Sauvages. Pour le coup voilà Mattrow pétrifié.

Il vient d'être présenté au banc du Roi une Re quête du Lord George Gordon, aux fins de Jugement; elle a été admife; comme il n'y a point d'oppofition de la part de l'Avocat - Général, ce Lord, au dernier jour de la feflion actuelle du Tribunal fera admis à donner caution, ou même élargi ; & s'il eft préfenté un indictment capital contre lui, par l'Avocat - Général, il sera jugé au mois de Février prochain, ou peu après.

Banque 111 un quart; Actions confolidées à 3 pour 100, 61 un huitième.

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