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& le Directeur du Séminaire, une boîte d'or contenant so ducats. Les Seigneurs qui, le 22, étoient à la fuite du nouveau Grand-Maître, étoient l'Electeur de Mayence, qui, fous un nom étranger, logea à la Cour, les Princes de Naffau Ufinguen, de Hohenlohe-Barteinftein, de Hohenlohe Schillings-Furth, de Lowenftein, & le Prince de Hohenlohé. Il y avoit aufli le Comte de Hartig, Miniftre Impérial, toute la Nobleffe des environs, & les Commandeurs des Bailliages de l'Ordre «...

Les lettres d'Augsbourg, de Wurtenberg, de Wurtzbourg, d'Elwangen, & de plufieurs autres endroits d'Allemagne portent que l'on a publié dans ces Villes une Ordonnance par laquelle il eft défendu à leurs fujets de prendre fervice chez les Anglois, les Espagnols & les Hollandois.

ITALIE.

De LIVOURNE, le 28 Octobre.

LE Grand-Duc vient de rendre une nouvelle Ordonnance qu'on peut joindre au grand nombre de celles que fon humanité & fa bienfaifance lui ont dictées; il abolit par celle-ci la confiscation d'effets dans plufieurs cas où cette peine paroît trop grave, tels, par exemple, que le tranfport du fel étranger, &c.

On mande de Roine que dans le Confiftoire indiqué au 18 du mois de Décembre prochain, le Pape fe propofe de créer Cardinaux les Prélats Manciforte & Altieri, l'un Majordome & l'autre Maître de Chambre

on ajoute qu'ils en ont été prévenus par S. S. qui dans ce cas conférera vraisemblablement la charge de Majordome au Prélat Onesti, fon neveu.

ESPAGNE.

De MADRID, le 31 Octobre.

ON lit dans la Gazette de ce jour l'article fuivant, fous la date de Lisbonne, le 19 Octobre.

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Il vient d'arriver de Janeiro un bâtiment qui a apporté différentes lettres écrites à des particuliers de cette Capitainerie, par quelques particuliers de Buenos Ayres. Entr'autres, il circule la copie d'une lettre d'Arequipa, qui met dans un jour plein & clair les diverfes nouvelles qui ont été publiées res lativement aux émeutes de cette ville,& il nous a paru convenable d'en tranfcire ici fidèlement tout ce qui peut intéreffer & fatisfaire la curiofité da Public.

D'Arequipa, le 26 Janvier 1789.» Les menaces » annoncées dans les placards qui ont déja eu lieu,

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comme on le fait, & dans d'autres plus infolens » encore, qui ont été affichés, fel font vérifiées la » nuit du 13,"par un attroupement aux environs » de l'Hôtel de la Douane. Dans la nuit du 14 ;(les » féditieux l'attaquèrent, brûlèrent les papiers, & enlevèrent prefque quatre mille écus qui s'y trous voient en efpèces. L'Administrateur & fes Offis »ciers leur échappèrent, à l'exception de l'Officier » Major, qui auroit eu le vifage percé d'une bayonnettél, s'il n'avoit évité le coup! La nuit du 15, da populace de la ville s'ameuba fans garder aus acun ordre; lelle pilla entièrement la maifon dua Corregidor, fans laisser un feul clou dans la mus

raille, ainfi que la boutique d'un habitant de pays appellé D. Jofeph Campdros, à qui elle enleva plus de 30 mille écus. Elle enfonça auffi les portes de la prifon, & en tira tous les prifonniers. Le 16 la Ville, c'est-à-dire, la Noblesse, → fe mit dans le meilleur état de défense; elle for»ma une compagnie de Nobles aux ordres d'Ar

I

rambide & une compagnie de Grenadiers, à la » tête defquelles fe mit Solares. J'envoyai ordre à mon régiment de fe rendre fur la place à quatre heures du foir; il en vint neuf Compagnies, qui affurèrent les entrées de la Ville, & firent des » patrouilles en dedans - Il y a eu ici deux ligues, as l'une contre la Douane, & l'autre de particuliers & du peuple contre le Corregidor & autres indivi» dus. Malgré la défense où nous nous mîmes le 2016, nous fumes attaqués à 10 heures du foir par les Indiens de la Pampa, au nombre de plus de 800. La Compagnie de D. Raymond Telon, qui gardoit la route par où ils entrèrent, fit bonne réfiftance, mais elle fut repouffée à coups de ofronde jufqu'à la place de Sta-Marta. La Compagnie des Nobles, celle des Grenadiers & trois autres compagnies de Cavalerie étant accourues à so fon fecours les Indiens fe retirèrent laiffant beaucoup de tués & de bleffés dans la rue de la » Pampa. A un heure du matin, il ne reftoit pas un Indien dans la Pampa, & le 17 au point du jour, je parcourus, avec quatre Compagnies, tous les 22 quartiers & la Pampa jufqu'aux hauteurs, & l'on fe faifit de beaucoup de bleffés & de valides, qui tous prenoient la fuite. Le même jour, à quatre » heures du foir, deux compagnies de Cavalerie & la compagnie des Nobles mirent le feu à tout le » diftrict de la Pampa, qui fur prefqu'entièrement » détruit. Le lendemain, fix Indiens fe pendirent; beaucoup d'autres font à l'Hopital bleffés & en22 fermés dans les prifons. Ceux qui furent tués ke

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916 au foir, furent trouvés pendus par les bat»teurs d'eftrade «.

De CADIX, le 25 Octobre.

M. le Comte de Guichen mouilla avanthier dans la baie avec fon grand convoi ; il étoit nuit avant que tous les bâtimens fuffent entrés. Le vaiffeau de M. de la MothePiquet qui faifoit l'arrière-garde, toucha fur les fables près des roches appellées les cochons. Les prompts fecours que M. d'Eftaing fit apporter, dégagèrent ce vaiffeau, qui n'a aucunement fouffert de cet accident. M. de Guichen fut fur le champ à bord de M. d'Estaing.

La flotte a perdu, dans la traversée, deux Officiers eftimés, M. de Sade, Chef-d'efcadre, & M. de Brach, Capitaine de vaiffeau. Le premier eft mort, pour ainfi dire, à la vue de Cadix, & fi la flotte n'avoit pas été retenue par les vents contraires, on auroit pu l'inhumer à terre comme on fe l'étoit propofé. La flotte étoit compofée des vaiffeaux fuivans.

La Couronne, le Triomphant, de So canons M. de Guichen & M. de Sade, mort en route. L'Annibal, le Robufte, le Fendant, l'Hèrcule, le Dauphin Royal, le Diadême, le Souverain, & le Deftin, de 74, MM. de la Motte-Piquet, de Graffe, de Vaudreuil, d'Emblimont, de Mithon, de Dampierre, de Glandèves; le Citoyen, le Sphynx, le Pluton, de 70, MM. de Nieuil, de Soulanges; le Saint-Michel, l'Indien, l'Artéfien, le Vengeur, de 64, MM. d'Aymar, de Baleroy, g S

de Peynier de Retz; l'Amphion, de so. Total, 18 vaiffeaux de ligne, 6 frégates; la Courageuse, la Médée, l'Amphitrite, la Gentille, la Gracieufe, de 36 canons; la Cérès, de 20; la flûte la Ménagere, de 24; un chaffe-marée de 12; les navires marchands font au nombre de 100, dont 41 pour Bordeaux, 25 pour Nantes, 4 pour la Rochelle & 30 pour Marseille.

Dès que cette flotte fera ravitaillée M. d'Estaing mettra à la voile avec toutes fes forces, ce qui aura lieu avant 8 ou 10 jours. Les navires de Marseille partiront auparavant fous l'efcorre des frégates la Courageufe & la Boudeufe.

M. d'Estaing doit, dit-on, a transporter fon Pavillon fur le Royal-Louis, parce que le Terrible ne marche pas auffi bien qu'il l'auroit defiré; il fortira avec 40 vaiffeaux de ligne ; & fi M. de Marin ne rentre pas d'ici à ce tems-là avec les cinq qui font fous fes ordres, il pourroit bien en prendre quelques uns des nôtres.

Le vaiffeau de guerre Napolitain le Saint-Joachim, aux ordres de M. Arnero, qui, après avoir efcorté plufieurs bâtimens de fa Nation, chargés pour la côte d'Espagne, avoit mouillé à Malaga le 7 de ce mois, en a appareillé le 17, pour croifer dans la Méditerranée.

La frégate Françoife l'Aurore, commandée par le Chevalier de Cypierre, qui avoit convoyé jufqu'au Détroit 9 bâtimens chargés à Marseille pour l'Amérique, eft entrée, le 19 de ce mois, à Malaga.

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