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qui de l'Oife font defcendus dans la Seine. Il y en a plufieurs de 80 pieds de long; ils entrent dans le canal de Briare pour être conduits jufqu'à Nantes.

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Nous apprenons de St-Malo qu'il vient d'entrer trois navires Suédois chargés de cuivre. D'un autre côté on voit arriver des chariots avec l'immenfe quantité de chanvre que la maifon de Romberg s'eft chargée de tranfporter. Tous ces apprêts n'anoncent pas encore le retour de la paix. On écrit de Dijon que le 31 Octobre, trois heures & demie du matin, on y a éprouvé un tremblement de terre affez fort pour que les lits aient été agités dans les chambres. Ces fecouffes très fenfibles étoient accompagnées d'un bruit fourd, reffemblant à celui d'un carroffe qui roule rapidement fur le pavé. On ne dit point que ce tremblement ait caufé quelque accident fâcheux.

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» Le Clergé, tant féculier que régulier, écrit-on d Bourges en Berry, vient de faire éclater fon zèle pour le bien public, & fon attachement pour le Prélat qui gouverne le Diocèfe. Les Chapitres, les Communautés & les Curés invités par une lettre circulaire de la part de l'Archevêque, Préfident de l'Adminiftration de la Province, à contribuer, chacun en proportion de fes facultés, aux fonds néceffaires pour les voyages difpendieux des Membres qui compofent l'affemblée, ont aufli-tôt offert une fomme payable dans fix ans. Le Chapitre de la Métropole s'eft taxé à mille écus, & s'eft engagé à payer dans le cours de fix ans 300 liv. cha

que année; il n'eft aucun Curé qui ne fe foit im pofé au-delà de ce qu'on pouvoit en attendre, & les Religieux rentrés n'ont pas été les moins empreffés à feconder les vues du Prélat citoyen & de toute l'Adminiftration.

Nous nous emprefferons toujours de recueillir les actes de bienfaifance; en voici un de bon procédé de la part d'un aîné de famille dans une Province où la coutume ne donne rien aux cadets; par-tout ailleurs où cette coutume n'eft point établie ce feroit un acte de juftice.

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» Un Gentilhomme des environs de Saint-Sever, Province de Guyenne, réformé des Moufquetaires, & aujourd'hui Capitaine à la fuite, ayant de la peine à retirer de fon pere une penfion fuffifante pour s'entretenir, fuivant fon état, dans fa Province où fon pere croyoit qu'il n'avoit plus de befoin du moment qu'il n'étoit plus obligé d'aller à Paris avoit obtenu après bien des inftances appuyées par fes parens & fes amis, le revenu d'une petite terre. A peine commençoit-il à en jouir, qu'il fe préfenta un parti très-avantageux pour une de fes fœurs. Son pere le refufa, parce qu'il ne vouloit point donner Je dot. Le fils inftruit de cette demande, prit des informations qui le convainquirent que ce mariage feroit le bonheur de fa four; il apprit auffi que la dot qu'on defiroit n'excédoit pas la valeur de la petite terre qu'on lui avoit abandonnée, il n'héfita pas à la céder à fa fœur, quoique fon pere lui eût bien déclaré que, s'il le faifoit, il le borneroit à l'entretien le plus médiocre. Le fpectacle du bonheur de fa fœur eft pour ce cœur fenfible un dédommagement de la gêne qu'il éprouve actuelle ment, & qui ne lui infpire aucun regret

M. le Duc de la Valliere eft mort le 16 de ce mois dans l'après-midi. Mademoiselle

de Châtillon, fa petite-fille, mariée à M. le Duc de Cruffol, hérite de tous fes biens. Sa charge de Grand-Fauconnier passe à M. le Marquis d'Entrague; & la Capitainerie du Louvre qu'il avoit, étoit promise depuis long-tems à M. le Duc de Coigny. On fait que fa bibliothèque eft une des plus riches en manufcrits & en livres rares & précieux, principalement dans la partie du Théâtre.

» On eft enfin parvenu, écrit-on d'Aix en Pro vence, à s'emparer d'un nommé Gaspard, chef de la nombreuse bande de voleurs qui s'étoient rendus fi redoutables dans nos environs; il a été faifi à la Valette, chez un nommé Augias, fugitif des galères, par un détachement de Pertuifannniers. Le 28, on l'a traduit ici avec un détachement de 50. hommes du régiment de Piémont, & deux brigades de Maréchauffée. Ce fcélérat, enchaîné fur une charrette, affectoit une grande fécurité ; il famoit & faluoit le peuple accouru en foule pour le voir paffer. On dit que le Parlement accorde une fomme de 600 liv. aux Pertuifanniers qui fe font faifis de cet affaffin, & on croit qu'il fera contraint de déceler fes complices, dont quelques uns font déja arrêtés. Les particularités de plufieurs vols faits par ce brigand, donnent lieu de croire qu'il étoit inftruit affez exactement de ce qui concernoit les voyageurs qu'il dévalifcit «.

M. de Fourcroy, Docteur-Régent de la Faculté de Médecine de Paris, & de la Société Royale de Médecine, a commencé le 15 de ce mois, à 11 heures précifes du matin, un Cours d'Hiftoire Naturelle & de Chymie; il le continuera les Lundi, Mercredi & Vendredi de chaque Semaine, à la même heure, dans fon Laboratoire, Parvis Notre-Dame, à côté

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de la Porte du Cloître. M. de Fourcroy s'étant apperçu dans les Cours précédens, que le grand nombre d'objets qu'il étoit obligé de traiter dans chaque Leçon, paffoient trop rapidement pour être bien faifis par les Perfonnes qui commencent l'étude de la Chymie, fe propofe cette année de raffembler une fois tous les quinze jours fes Auditeurs pour repaffer les matières dont on fe fera Occupé pendant la quinzaine ; ces Séances particu lières feront employées 1°. A la récapitulation des connoiffances acquifes dans les fix Leçons qui autront précédé. 2°. A répéter les expériences les plus décifives, & celles dont le fuccès n'aura pas été trèscomplet ce qui arrive quelquefois dans les Leçons, où le peu de tems & la multiplicité des expériences ne permettent pas de recommencer celles qui ne réuffiffent pas entièrement. 3°. A difcuter & à étendre les Théories fur lefquelles on aura été forcé de paffer légèrement. 4°. A répondre aux objections & aux difficultés qu'on voudra propofer. 5o. Enfin, à faire connoître les travaux particuliers', dont les détails trop longs ne peuvent pas faire partie d'une Leçon deftinée à l'expofition des fairs les plus connus & les plus importans, qui feuls doivent conftituer les Elémens de la Nature.

Comme Fimmenfe étendue des Sciences qu'il fe propofe d'enfeigner, néceffite M. de Fourcroy de charger un pen fes Leçons, il a pensé qu'il feroit très-avantageux d'offrir à fes Auditeurs un réfumé des objets qu'il aura traités dans chaque Séance : voici le moyen qui lui a paru le plus propre à remplir les vues. Il aura foin de faire expofer dans fon Laboratoire, 1°. Un Tableau méthodique des principaux faits qui auront été préfentés dans la Leçon précédente. 2. Les morceaux d'Hiftoire Naturelle démontrés dans la même Leçon. On pourra confulter l'un & examiner les autres

heure avant & après chaque Séance.

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L'Académie des Sciences & Belles Lettres de Befançon propofe de nouveau pour le premier prix qu'elle diftribuera l'année prochaine, de montrer que les vertus patriotiques peuvent s'exercer avec autant d'éclat dans les Monarchies que dans les Républiques. Ce prix fera double. Le fujet du fecond eft de déterminer les limites du Comté de Bourgogne, depuis l'établissement des Comtes héréditaires jufqu'à l'extinction des Comtes Palatins. Le troifième eft destiné à un Mémoire fur les Arts, où l'on indiquera les moyens de perfectionner les Manufactures de Poterie en FrancheComté, de manière à remplacer les vaiffeaux de cuivre, dont les incovéniens font connus, & les creufets que l'on tire de l'étranger. Pour faciliter les recherches & les expériences de ceux qui fe livrent à l'Histoire & aux Arts, l'Académie propose d'avance les deux fujets fuivans des prix de l'année 1782. Pour celui d'Hiftoire, on déterminera quel a été l'état des Sciences & des Lettres au Comté de Bourgogne, depuis le règne de Rodolphe le Fainéant, jufqu'à la réunion de cette Province a la Couronne fous Louis XIV. Celui des Arts confifte à indiquer les différentes espèces de marne qui fe trouvent en Franche-Comté, & la manière d'en tirer le parti le plus avantageux pour l'amélioration des champs & des prés, ainfi que pour l'utilité des Arts. L'Académie a reçu d'un Anonyme 350 liv. pour une médaille qui fera donnée au meilleur difcours für l'un de ces trois fujets. La liaifon intime de la Religion & de l'ordre focial. Le luxe détruit les mœurs & les Empires. Les funeftes effets de la fainéantife, & les moyens de la détruire.

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Dame Marie-Louife Rofalie Phelypeaux de Ponchartrain, Marquise d'Illiers, Baronne de Chefne Doré, veuve de Maximilien

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