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Port, Ordre de Citeaux, Diocèfe d'Evreux, l'Evêque de Clermont; à celle de Laudevenek, Ordre de S. Benoît, Diocèfe de Quimper, l'Evêque de Quimper; à celle de la Cour-Dieu, Ordre de Citeaux, Diocèse d'Orléans, l'Abbé de Lugeac, Vicaire-Général de Reims; à celle de S. Crépin-leGrand, Ordre de S. Benoît, Diocèle de Soiffons, l'Abbé de Bardonnanche, VicaireGénéral d'Aix; à celle de S. Sever-Cap même Ordre, Diocèse d'Aix, l'Abbé Dulau, Vicaire-Général de Rouen; à celle de S. Malo, même Ordre, Diocèfe de S. Polde-Léon, l'Abbé de Robien, Vicaire Général d'Auxerre; à celle de Notre-Damedu-Val, Ordre de S. Auguftin, Diocèse de Bayeux, l'Abbé Bridelle, Vicaire-Général de Rouen; à celle de S. Jacques, même Ordre, Diocèfe de Beziers, l'Abbé Cartois de Preffigny, Vicaire-Général de Langres; à celle de Val- Benoît, Ordre de Citeaux, Diocèfe de Lyon, l'Abbé de Fortin, Vicaire-Général d'Aix; & à celle de Lanvaux, Ordre de S. Benoît, Diocèfe de Vannes, l'Abbé d'Alais, Vicaire-Général de Cambray.

Le 22 de ce mois, LL. MM. & la Famille Royale ont figné le contrat de mariage du Baron de Makau, Lieutenant-Colonel de Dragons, avec Demoiselle de Chazer.

De PARIS, le 31 Octobre.

ON attend à chaque inftant des nouvel

les de Cadix, qui nous apprendront Parrivée de M. de Guichen dans ce Port, avec les vaiffeaux de guerre & le convoi qu'il ramène en Europe. Il eft bien confirmé qu'avant fon départ de St-Domingue, il a envoyé des vaiffeaux & des troupes à Rhode-Mland; c'eft fur le Continent & la pointe de l'Europe que l'attention fe tourne actuellement & que fe feront les plus grands efforts. M. de Rochambeau & le Général Washington ne fe trouveront pas rapprochés à grands frais, & M. d'Estaing ne s'eft pas rendu à Cadix après avoir fait un long féjour à la Cour de Madrid, fans qu'il y ait de grands deffeins formés, dont l'exécution ne paroît pas éloignée.

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» Il est arrivé ici le 19, écrit-on de Breft, une corvette commandée par M. de Lufignan; elle étoit partie de la Martinique le 31 Août avec la frégate la Gentille, & un convoi marchand deftiné pour Saint Domingue. Rendue à la vue de cette Inle elle a quitté la Gentille & fon convoi pour venir en France. Cette corvette fe nomme la Fortune, & eft de 14 ou 16 canons; c'est une prife de la flotte de M. de Guichen. 11 paroît que le départ de l'efcadre qui eft toute en rade, à l'exception du Sceptre, qui cependant eft prêt comme les autres vaiffeaux, eft retardé jufqu'à la fin de l'année. On a embarqué fur tous les vaiffeaux armés en guerre, de forts détachemens de troupes pour y faire le fervice. Tout eft ici tranquille quant à la conftruction; on n'a mis aucun vaiffeau fur le chantier, & beaucoup d'ouvriers ont étébé P renvoyés; mais il paroit par l'activité qu'on met. dans les approvifionnemens des vivres, qu'il doit y avoir bientôt dans cette rade plus de 60 vaiffeaux

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de ligne, fans compter les tranfports & les fré gates, tout cela ne peut venir que de Cadix: voici une lifte exacte de tout ce qui eft en rade. La Ville de Paris, de 90 canons, l'Augufte, le SaintEfprit, & le Languedoc, de 80; le Sceptre, de & prêt à mettre en rade; l'Hector, de 74; le Vaillant, de 64; la Gloire, de 32 canons; la Fripponne, & quelques autres frégates; le MinoLaure, l'Atlas,l'Union, anciens vaiffeaux du Roi, armés en flûte; la Dédaigneufe, l'Indifcrète, la Senfible, anciennes frégates du Roi, armées auffi en flûtes; & le Dauphin, le Gualbert, anciens vaiffeaux de la Compagnie, également armés en fûtes. Ces vailleaux armés ainfi n'ont point leurs troupes à bord, parce que ces troupes ont eu contre ordre dans leur marche. On doit embarquer, outre les régimens deftinés pour l'armée de M. de Rochambeau, les contingens que tous les régimens doivent fournir pour compléter ceux qui font dans les Colonies «.

On a reçu ces jours derniers des nouvelles des Antilles. M. de Bouillé marque dit-on, que l'Amiral Rodney étant defcendu à la Jamaïque avec toutes fes forces & 2000 hommes de troupes, les poffeffions nouvellement conquifes ne craignent pas d'être attaquées de long tems. Cependant comme Rodney pourra revenir aux Ifles-du- Vent vers le mois de Novembre, on ajoute que M. de Bouillé demande quelques renforts pour ce tems-là.

On a fu par un autre bâtiment parti de Philadelphie le 30 Août, que l'armée du Général Washington augmentoit de jour en jour, & qu'elle fe préparoit, de concert avec M. de Rochambeau, à agir offenfivement.

Le Congrès, à cette époque, n'avoit pas encore été informé de la défaite du Général Gates, qui avoit eu lieu 15 jours aupara

vant.

Depuis le 28 du mois dernier jufqu'au 12 de celui-ci, il y a eu peu de jours qui n'aient été marqués en mer par des tour. mentes & des tempêtes affreuses. Tous les Ports de la Manche peuvent compter quelques malheurs; les Anglois en doivent avoir éprouvé un plus grand nombre. Les coups de vent du 19. firent périr à Breft la chaloupe du Gualbert, montée de 17 hommes, & le canot de la Friponne, qui en portoit 7; un factionnaire fut jetté du haut des remparts dans les follés, où ou le trouva mort le lendemain. Un corfaire fut entraîné fur les rochers du Conquêt, mais l'équipage fe fauva à la faveur des débris du bâtiment; le Capitaine a rapporté qu'il avoit vu périr 3 bâtimens marchands.

» Il est arrivé, ajoutent les lettres de ce Port, un accident affez étrange à bord du vaiffeau la Ville de Paris. Un homme occupé fur la grande vergue à arranger des cordages, eft tombé fur un artre qui étoit un peu eu au-deffous, & l'a entraîné dans fa chûte fur un troifième qui, fans recevoir aucune contufion, eft tombé fur le fecond Commis du vaiffeau, dont il a demis l'épaule. Les deux premiers ont été tellement bleflés, qu'on défespère de leur vie ".

Les lettres de Marfeille nous apprennent que le 14 de ce mois il eft arrivé dans ce Port un convoi de 38 bâtimens du Levant,

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fous l'efcorte des frégates la Mignone & la Précieufe, commandées par MM. d'Entrecafteaux & de Ginefte. Ces navires étoient partis du canal de Conftantinople, de Smyrne, de Salonique, de Syrie & d'Egypte; leur arrivée a caufé la plus grande joie dans ce Port, où depuis long-tems il n'étoit entré une flotte auffi riche.

Pour fuppléer à la difette des nouvelles, nous placerons ici une relation intéreffante du combat de M. d'Albarade de Bayonne, commandant la Comteffe d'Artois, contre 2 cutters Anglois. Nous en dîmes deux mots dans le Journal du 25 Déc. de l'ann. dernière, d'après la déclaration envoyée à l'Amirauté de Morlaix par les Officiers & l'équipage de ce corfaire les détails que l'on nous a fait paffer paroiffent être l'ouvrage d'un marin, & méritent l'attention des gens de mer. La manœuvre du brave M. d'Albarade contre des forces auffi fupérieures, eft très-hardie & du Commandant le plus expérimenté. Nous faififfons l'occafion de la préfenter aux braves corfaires qui trouveront fans doute plus d'une occafion de la mettre en ufage.

"La Ducheffe de Chartres, fenaut armé de 12 canons, 16 pierriers, & 107 hommes d'équipage appareilla de la rade de Morlaix le 8 Septembre 1779; ayant été mouiller à l'Ile de Bas, il remit fous voile le ir au foir, & fut établir la croisière fur les côtes ennemies. Le 22 au matin, il vit, approcha, & commença à tirer la bordée à une fré gate Angloife de 32 canons, dont 26 en batterie, laquelle lai ripofta: la Ducheffe de Chartres mar chant mieux, s'occupa à l'observer, & la conferva

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