Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

de la Conception, de 80 canons; la N. D. du Pilier, de 74; la N. D. du bon Succès, le St-Jofeph, le St-Antoine, de 66; le StSébastien, la N. D. du Secours, la N. D. de la Mere de Dieu, la N. D. des Plaifirs, de 64; la N. D. de Belen, de 54; la N. D. de Grace, de 42 ; la N. D. de Nazareth, de 40; le St-Jean-Baptifte, de 38; la Princeffe du Bréfil & le Phénix, de 34; en tout io vaiffeaux de ligne & 5 frégates. On compte que 5 ou 6 vaiffeaux de ligne & 2 frégates auront pu être prêts à la fin du mois. dernier.

S

» Un corfaire'de Guernesey, nommé le Mars, lit on dans une lettre de Lisbonne, s'empara, il y a quelques jours, d'un yacht Portugais, fur la côte d'Algarve. Ayant fait paffer à fon bord s matelots, du nombre de 8 qui en formoient l'équipage, il fie couler le bâtiment à fond. Les 3 autres matelots s'étant fauvés dans la chaloupe, font venus dans cette Capitale, & y ont fait rapport de l'acte de piraterie qu'ils venoient d'éprouver. L'un d'eux ayant ajouté qu'il reconnoîtroit les coupables s'il les voyoir, le Lieutenant-Général de Police, fit reconnoître à ce matelot tous les navires qui fe trouvèrent dans le port & effectivement il y découvrit celui qui avoit commis cette violence odieufe. L'équipage a été arrêté fur le champ & conduit en prifon fous une escorte de foldars; il y reftera jufqu'à ce qu'on ait inftruit fon procès.

PRÉCIS des nouvelles de Londres, du 31 Octobre.

Le paquebot le Lord Clyde eft arrivé le 26 de la Jamaïque en quarante-fept jours. La flotte d'environ 100 voiles devoit appareiller trois jours après fon départ, fous le convoi de huit vaiffeaux de ligne, dont quatre avoient ordre de l'accompagner

[ocr errors]

jufqu'en Angleterre. La flotte à laquelle plufieurs vaiffeaux de la Barbade étoient venus fe joindre, devoit partir de Port Royal en trois divifions, le 4, le 5 & le 6; il n'étoit pas queftion que l'Amiral Rodney fût à la Jamaïque fous cette date. On favoit par un vailleau qui venoit d'arriver de Saint-Chriftophe, qu'on l'avoit laiffé croifant au nord de cette Ifle, où étoient entrés 4 de fes vaiffeaux.

[ocr errors]

Le même paquebot a apporté les nouvelles en date du 25 Juillet & du 4 Août, qui y étoient arrivées de Saint Jean de Nicaraga, où le Colonel Pollon a tenté une expédition dont l'objet eft de couper la communication entre le Pérou & le Mexique. Par les premières, on a appris que les pluies avoient caufé une affreufe mortalité parmi les troupes, & qu'il ne reftoit plus dans le Château que 150 hommes aux ordres du Chevalier Alex. Leith, dont très peu étoient en état de faire le fervice. Le nombre des Officiers morts étoit de 21, & celui des foldats de 500. Sur le vaiffeau la Reffource, qui a apporté ces nouvelles il ne reftoit que 75 hommes, dont la plupart malades, fur le nombre de 220 qui formoient fon équipage. Des nouvelles ultérieures font arrivées à la Jamaïque par les frégates l'Hichimbroke & le Pélican. Suivant ces dernières, les pluies avoient ceffé, les troupes le rétablissoient & reprenoient courage; & les Brigadiers Généraux, Kemble & Polfon prenoient leurs mefures, pour rem. plir l'objet de leur expédition, en s'avançant jufqu'aux Villes de Grenade & de Léon. L'armée étoit à Portrivers, dans une pofition devenue plus falubre depuis la retraite des eaux. Elle eft compofée de détachemens du foixantième & du foixante dix-neuvième régiments d'un corps Loyaux - Irlandois, & d'un autre de Volontaires-Royaux de la Jamaïque.

Le 2 Septembre, au départ du paquebot, les compagnies légères du foixante- fixième régiment fe préparoient à s'embarquer, & il y avoit déjà des

corps des autres régiments qui étoient fur deux. bâtimens de tranfport, ainfi que les gardes du Général Dalling, qui depuis le 30 Août étoient à bord des bâtimens. On croyoit que l'objet de cette expédition étoit de renforcer l'armée de Nicaragua.

Le 24 Août, un furieux coup de vent a jetté fur la côte à baffe-terre Ifle de St-Chriftophe 22 navites. Ce malheur eft imputé en grande partie à la ri goureufe preffe qu'un vaiffeau de guerre avoit faite quelques jours avant; tous les matelots ayant abandonné leurs navires pour s'y fouftraire.

Il eft arrivé un paquebot de Gorée, avec des dépêches du 20 Août. La faifon des pluies approchant, on y craignoit les maladies du tropique. Le Com. modore Cathcart faifoit des difpofitions pour attaquer le Sénégal.

L'Amiral Hood a arboré fon pavillon fur le Barfleur, & partira inceffamment avec une efcadre de dix vaiffeaux de ligne destinés à relever ceux de l'Amiral Rodney qui ont un befoin preffant de revenir en Angleterre. Il prendra quatre régimens qui vont renforcer, aux Ifles du Vent, l'Armée du Général Vaughan.

On allure qu'avant le 20 Décembre, ce qui reftera de la grande efcadre, après le départ de l'Amiral Hood, doit aller porter des provifions & des recrues à Gibraltar; on croit qu'elle ne rentrera pas toute entière dans les ports, plufieurs des vaiffeaux ayant pu fe réparer à Torbay du dommage que leur avoit caufé le coup de vent du 15. Ce fera l'Amiral Digby qui fera chargé d'aller avitailler Gibraltar.

Ce n'eft que demain, premier Novembre, que le Roi prononcera au Parlement le difcours de l'ouverture de la feffion. Ce matin il s'eft rendu à la Chambre-Haute, où il a mandé les Communes pour leur ordonner de faire le choix de leur Orateur. On dit que telle eft la fubftance du difcours de demain.—J'éprouve une fatisfaction peu commune en assemblant le nouveau Parlement; le choix des Membres eft pour

moi le garant des fentimens de mes peuples. Quoique la France & l'Efpagne fe foient réunies pour fecourir mes fujets rebelles en Amérique, & que leurs préparatifs aient menacé la G. B. d'un coup fatal ; cependant au moyen de l'affiftance que mon Parlement in'a donnée, j'ai été en état de réfifter à leurs forces formidables, & de remporter dans la Caroline des victoires fignalées. ( Ici des complimens au Général Cornwallis & à ses Officiers. ) On doit faire les vœux les plus ardens pour la paix à des conditions honorables; mais à tout évènement, il faut se tenir préparé, & ne point fouffrir que la France & l'Espagne impofent des loix à l'Angleterre. J'ordonnerai que l'on mette fous vos yeux les eftimations nécessaires. On aura besoin de nouveaux fubfides; mais foyez fürs que tout ce que vous donnerez sera exactement employé pour le fervice de la nation. La guerre continuera encore l'année prochaine. Le bonheur de mes peuples eft l'objet conftant de mes foins; en confequence les fubfides feront levés de manière qu'ils ne chargeront point les peuples.

La grande efcadre ayant quitté Torbay, a passé le 17 devant Plimouth d'où font fortis pour la joindre les vaiffeaux le Cumberland & l'Edgard, & les frégates la Prudente & la Proferpine.

[ocr errors]

La

Les nouvelles fuivantes fe débitoient le 28, & ne font encore confirmées aujourd'hui 31. pas goelette le Swallow, Capitaine Cook, arrivée à Marstrand de Providence d'où elle a appareillé le 2, rapporte que l'armée Françoife après avoir laiffé à Rhode-Inland, un petit détachement de troupes réglées & quelque milice Américaine, s'étoit réunie à celle de Washington, & coopéroit avec elle dans l'attaque de New-Yorc; qu'un corps de troupes continentales s'affembloit à Cohaff près de la fource de la rivière Connecticut, à environ 70 milles de StJohn; que M. de la Fayette devoit, à la tête de ce corps, entrer dans le Canada; què la flotte Françoife renforcée de 6 vaiffeaux de ligne, détachés par le

[ocr errors]

Comte de Guichen, avoit appareillé de Rhode Inland le 25 Septembre, dans la vue de coopérer, à ce qu'on fuppofoit, avec les troupes de terre des deux nations, dans l'attaque de New-Yorck, où l'Amiral Graves mouilloit au départ du Swallow; que tandis que les François étoient fur la côte, ils avoient fait plufieurs prifes, entr'autres de 2 grands vaiffeaux & d'un brigantin, favoir; le London, le Brighton & l'Elifabeth; que toutes ces prifes faifant partie de la flotte marchande d'Angleterre pour New-Yorck, & féparée à la hauteur de Terre-Neuve le 8 ou le 10 Septembre, avoient été envoyées à Rhode-Island ; que vers la mi-Septembre on avoit fu à Providence la défaite de Gates; que cette nouvelle avoit fort dés couragé les Américains; que la frégate Françoise l'Hermione en s'approchant trop de la baie de Gardners-Ifland qu'elle vouloit reconnoître, avoit été prife par un des vaiffeaux de Graves; qu'il y avoit eu déja des efcarmouches entre les partis avancés des armées refpectives dans les environs de WhitePlains & de Kingsbridge, & que dans quelques-unes les Anglois foutenus par des corps d'Américains loyaux, avoient remporté des avantages confidérables fur les rebelles.

Il fe débite encore que l'on fait par les dernières lettres de New-Yorck que Clinton eft entré dans les Jerfeys avec une partie de fon armée, probablement pour empêcher la jonction de l'armée Françoife avec celle de Washington, pour les forcer féparément à une action, ou pour les attaquer ensemble en rase campagne, & que fur-tout il eft réfolu à ne point les laiffer tranquilles, d'autant que les Américains étant les meilleurs travailleurs que l'on connoiffe, & les François excellens ingénieurs, il auroit à craindre des approches qui pourroient l'empêcher de tenter déformais aucune fortie, & lui rendre le féjour de New-Yorck très-défagréable pendant l'hiver.

Les fonds hauflent un peu.

La banque de 11

« VorigeDoorgaan »