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le fiècle dernier, les Penfées & Maximes de M. de la Rochefoucaud, elles produi firent la plus grande fenfation. On les mettra toujours au nombre des produc tions les plus diftinguées de ce fiècle célèbre. La nobleffe du ftyle y eft réunie à la folidité des penfées, on y admire fur tout la pénétration avec laquelle l'Auteur fait démêler les replis les plus fecrets de l'efprit & du cœur, la force & la vérité avec lefquelles il peint les hommes.

Il avoit toujours exifté jufqu'ici, en même tems, deux éditions de ces Penfées; l'une, avec des notes d'Amelot de la Houffaye; l'autre, avec celles de l'Abbé de la Roche. Quoique les mêmes Penfée's fiffent la bafe de ces deux éditions on en trouvoit cependant dans l'une qui n'étoient pas dans l'autres de forte que pour avoir l'Ouvrage parfaitement com plet, il falloit les acheter toutes les deux. En les réuniffant dans celle que nous annonçons, on a épargné au public cette double dépenfe. Cette nouvelle édition réunit d'ailleurs d'autres avantages. Toutes des pensées, rangées dans l'ordre alphabétique, y préfentent fous un feul & même point de vue, tout ce que l'illuf tre Auteur dit fur chaque vertu & fur

chaque vice, & ce que chaque Éditeur y a ajouté. On a défigné par la lettre A, les réflexions d'Amelot de la Houffaye & par la lettre L, celles de l'Abbé de la Roche. Toutes les penfées auxquelles la Roche a fait des réflexions qui fe trouvent cependant dans l'édition d'Amelot, font marquées d'une L. Toutes les Penfées & Maximes Chrétiennes qui ne fe trouvent pas dans l'édition de la Roche & qui font dans celle d'Amelot, font défignées au contraire par un As de forte qu'on peut aifément diftinguer par ce moyen, les Penfées originales du Duc de la Rochefoucaud, de celles qui lui font feulement attribuées.

Afin de conferver l'ordre des numéros qui a toujours régné dans les précédentes éditions de ces Penfées, on a mis à la tête du volume, une table des numéros, avec des renvois aux articles auxquels chacun d'eux a rapport. On en a ajouté une feconde pour les Penfées de Madame de la Sablière; &, à la fin du volume, une table alphabétique des différens noms fous lefquels la même penfée peut être rangée, ce qui fert à la trouver plus facilement.

Un exemple pris au hafard, rendra

plus fenfible la manière dont les réflexions des deux anciens Éditeurs, ont été rangées à la fuite des Penfées.

Penfée de M. le Duc de la Rochefoucaud. Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, & nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons.

A. Nous aimons les uns, parce que » nous y gagnons; & nous n'aimons pas les autres, parce que nous y perdons. Auprès des uns, nous paroiffons plus grands; auprès des autres, nous paroiffons plus petits ».

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L. C'est que ceux qui nous admi» rent, nous flattent le cœur ; & ceux que nous admirons, ou ne font pas » aimables d'ailleurs, ou excitent notre jaloufie».

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On retrouve dans cette nouvelle édition, à la tête du Recueil, un Difcours fur les Réflexions, Sentences & Maximes morales, qui fe trouvoit dans l'édition imprimée en 1754, avec les notes d'Amelot de la Houffaye; & la Préface de l'édition imprimée en 1765, avec les notes de l'Abbé de la Roche.

Les Costumes françois, repréfentans les différens états du Royaume, avec les

habillemens propres à chaque état, & accompagnés de réflexions critiques & morales. A Paris, chez le Père & Avaulez, Marchands d'Eftampes, Affociés, rue S. Jacques, avec approbation, 1776.

Ces Coftumes font compofés de dix Planches, dont la première repréfente le Seigneur & la Dame de Cour; la feconde, l'Évêque & l'Abbeffe; la troisième, le Magiftrat & le Militaire; la quatrième, les Religieux & Religieufes ; la cinquième, le Financier & l'Abbé; la fixième, le Bourgeois & la Bourgeoife conduifant leur enfant; la feptième, le Médecin, le Chirurgien & le Pharmacien en fonction de leur état auprès de la malade; la huitième, le Maçon & la Blanchiffeufe; la neuvième, le Jardinier & la Payfanne; la dixième enfin, le Pauvre de l'un & de l'autre fexe. Les delfins & l'eau-forte font. du Sieur Quéverdo; & les gravures ont été exécurées par les Sieurs Dupin & de Moncy. Un homme de Lettres, bien. connu par plufieurs Ouvrages, s'eft chargé de la rédaction du Difcours; & M. Buc'hoz, qui avoit annoncé les Coftumes à la tête de fon Hiftoire Naturelle de

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la France, repréfentés dans la gravure, s'en eft départi pour s'en tenir uniquement aux Animaux, aux Végétaux & aux Minéraux, & n'a d'autre part à cet Ouvrage, que d'en avoir conçu l'idée.

-Differtation fur l'huile de Palma Chrifti, ou d'huile de Ricin, que l'on appelle communément huile de Caftor, dans laquelle on donne l'hiftoire de cette huile; on expofe fes propriétés, & on en recommande l'ufage dans les maladies bilieufes; calculeufes & autres; par le Docteur Pierre Canvane, Médecin à Bafle, & Membre du Collége Royal des Médecins de Londres, & de la Société Royale Ouvrage traduit 7 de l'Anglois, par M. Hamart de la 555 Chapelle, Docteur en Médecine de la

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Faculté de Caen, Bachelier de la Faculté de Médecine de Paris, &c. 1 vol. in-8°. A Londres; & fe trouve à Paris, chez P. Fr. Didot le jeune, Libraire, Quail des Auguftins

Si l'on confidère combien les remèdes nouveaux fe font multipliés de nos jours, on èn conclura néceffairement que notre matière médicale eft fort riche, & qu'il

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