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I I I.

Le même Saint Thomas étoit un jour chez le Pape Alexandre IV, ou Urbain IV: (il a vécu fous le Pontificat de l'un & de l'autre, & même fous celui de Clément IV, & de Grégoire X) le Pape contemploit avec plaifir une groffe fomme d'argent qu'il venoit de recevoir, & lui dit d'un air de triomphe : « Vous voyez, » Frère Thomas, ce n'eft plus le temps » où Saint Pierre dit je n'ai ni or ni argent! Il eft vrai, Saint Père, répondit le pieux Docteur; mais ce n'eft » plus le temps auffi où Saint Pierre » dit au paralitique: prenez votre lit & » marcheź! »

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I V.

Henri V, Roi d'Angleterre, qui avoit conquis une partie de la France, avoit époufé Catherine, fille de notre malheureux Roi Charles VI, & devoit fuccéder à ce Prince, fuivant le Traité de Troie, étoit naturellement fier & commençoit à voir de mauvais œil le Maréchal de Villiers-l'Isle-Adam, à qui ce*pendant

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pendant il avoit des obligations, & qui n'avoit que trop bien fervi le Duc de Bourgogne & lui; Un jour que l'IsleAdam étoit devant lui : « Pourquoi, lui » dit-il, me regardez-vous en face? Sire, répondit l'Isle-Adam, c'est la coutume » de nous autres François; nous portons » la tête haute devant nos Rois; ils le » voyent avec complaifance, & impare»roient à manque de courage fi nous baiffions les yeux devant eux. Ce n'eft pas »notre ufage à nous, répartit froide. »ment le Monarque en lui tournant le dos"; & de ce moment l'Isle-Adam

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fut difgracié.

V.

ד י ן

Dans le temps que les Anglois poffédoient une partie de la France, on ne les diftinguoit plus des Habitans même; de forte que lorfqu'ils étoient prifonniers, on les renvoyoit, les prenant pour des Naturels du Pays. Pour remédier à cet inconvénient, on imagina de leur faire prononcer le nom de Piquigny, qui est un Bourg de Picardie. Les Anglois ne pouvoient prononcer que Pigny au lieu de Piquigny.

I. Vol.

I

AVIS.

Penfionnat dour l'éducation de la jeune Nobleffe, fous la direction de MM. Moret, dont l'aîné, Prêtre, à Paris, Fauxbourg S. Germain, rue & barrièrė de Sève, prefque en face de l'avenue de Breteuil.

CIT

IT établiffement, annoncé dans un des Mercures de l'année dernière, a tout le fuccès qu'on pouvoit attendre du zèle & de l'expérience des Inftituteurs nommés : les élèves qui les ont fuivis, & ceux qui leur ont été envoyés de cette extrémité du Royaume où cet Académie étoit cidevant, prouvent beaucoup en faveur de MM. Moret; mais les lettres ci-après, dont on n'a pu fe refufer d'inférer ici copie, font pour eux un témoignage digne de foi; la voix publique s'y fait entendre par l'organe d'un corps refpectable, fous les aufpices & l'autorité duquel MM. Moret ent travaillé pendant un grand nombre d'années à l'éducation,

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Copie conforme à l'original, « Nous Vicomte Mayeur, Lieutenant-Général de Police, Éche vins, Confeillers Affeffeurs de la cité royale so de Befançon, où le papier timbré n'eft pas en ufage, certifions à tous à qui il appartien❤ dra, que les feurs Moret, dont l'aîné Prêtre,

» ont travaillé, pendant l'espace de près de vingt années dans cette Province, à l'éducation de la jeune Nobleffe, & qu'ils y ont mérité l'eftime Do & la confiance publique, y ayant enfeigné avec fuccès les langues étrangères, les fciences & les arts propres à former de bons élèves, les mœurs, la Religion, la difcipline, l'ordre & l'exactitude ayant toujours fait la bafe & le principal objet de leurs établiffemens. En témoi gnage de quoi nous avons fait expédier les préfentes par le fieur Nicolas Belamy, Avocat au Parlement, Secrétaire de ladire cité, & y appofer le feel d'icelle. Fait au Confeil, le 17 ∞ Mai 1775, par ordonnance. Belamy

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Toutes les parties généralement, qui entrege dans le plan d'une éducation noble & diftinguée, font montrées dans cette Académie par des Maitres recommandables par leur zèle & par leurs talens. La langue Allemande, qui eft li néceffaire aux enfans qu'on deftine au fervice, s'y apprend à fond par ufage & par principes. Il y aura chaque année des exercices littéraires, où les élèves fubiront publiquement un examen général fur toutes les parties qui auront fait l'objet de leur application: Meffieurs les parens feront priés d'y affifter pour être témoins des progrès de leurs enfans. Les enfans font maifon dès l'âge de trois à quatre ans. Une fœur reçus dans cette à MM. Moret eft uniquement occupée à foignez les plus jeunes dans un quartier détaché. Le prix de la penfion eft proportionné au genre d'éducamon qu'on demande, & à l'âge des enfans.

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NOUVELLES POLITIQUES.

De Salé, le 17 Décembre 1776.

LE Roi de Maroc a donné ordre au Gouver

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neur de cette Province, & à celui d'une Province voifine, de fe rendre à Mogador, avec quelques. détachemens de troupes. Ce Souverain doit s'y tranfporter inceffamment lui-même ; & on affure qu'il viendra, avec cette efcorte, parcourir tous les ports de fon Empire.

De Pétersbourg, le 10 Janvier.

Le 29 Octobre dernier (V. St.), l'Académie Impériale des Sciences de cette Ville, célébra fa première cinquantaine depuis fon iaftitutión, avec un appareil & une pompe ou éclatèrent partout fa vénération pour fon immortel Inftituteur, & fa vive reconnoiffance pour la bienfaitrice actuelle Catherine II. L'Impératrice, qu'une incommodité empêcha d'être préfente a fête, y fut repréfentée fous la figure de Minerve, accordant la protection aux Sciences diverfes que cultive l'Académie.

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De Varfovie, le 8 Février.

On a eu ávis ici que l'on travaille à un'accuitimodement au fujet des difficultés furvenues en

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