A MULE M avec confufion. Seigneur ... en vérité. fois pas.... je fuis confus SÉP HI. .je ne pen Sortez & ne paroiffez jamais devant moi (à Alibée, qui dépouille fes habits de courtisans & reprend ceux qu'il a tiré du coffre.) Que faites vous Alibée ? vous reftez auprès de moi, vous y reprendrez la place que vous occupiez auprès de mon père. A LIBÉ E. Pardonnez, Seigneur; quarante années d'expérience m'ont appris à préférer une vie douce & obfcure , au tu multe & au dangereux éclat des cours. Y penfez-vous Alibée? fongez que vous êtes utile à votre roi, & qu'il exige vos fervices. Pouvez-vous balancer un inftant entre votre bonheur & votre devoir. ALIB E. J'obéis Seigneur. Puiffent mes fervi ces ces & ma fidélité me mettre déformais à l'abri des entreprises de mes ennemis. Par Mile Raignier de Malfontaine. Difcours de Porcia à fes Parens & à fes Amis, qui vouloient l'empêcher de fe donner la mort. AMIS MIS trop aveuglés, dont la bonté funefte Youdroit me conferver des jours que je déteste', Sufpendez la rigueur de vos foins fuperflus, Et connoiffez enfin la femme de Brutus. Envain de vos complots la cruelle induftrie Vetit refferrer le nœud qui m'enchaîne à la vie;" Envain, pour m'affranchir d'un deftin plein d'hor reur, Vous défendez au fer de servir ma fureur ; Et fi de la vertu la fentence fatale Précipite leurs pas dans la nuit infernale, On oppofe à leurs vœux un inutile effort. 1. Vol. B L'arrêt du défelpoir eft un arrêt du fort. Quand l'ame de Caton, pour fuir la tyrannie, Oui, c'est un don du ciel qu'il accorde aux grands cœurs, De pouvoir, en tout temps, terminer leurs mafheurs, Ne ferois-je donc pas ce qu'un grand cœur peur faire, Moi, femme de Brurus, moi dont Caton fut père? Si je vivois encor quand ils font morts tous deux? Ah! que votre amitié feroit digne de haine, Mourroit à chaque inftant de ne pouvoir mouris Et de vos foins affreux l'activité cruelle, Me feroit de la vie une mortéternelle. Qui? moi! je pourrois vivre & voir ces fiers Tyrans 1 Bannissons loin de moi cette effroyable idée, Ø Brutus! tendre objet de la plus noble flamme, Ton corps eft au tombeau, ton ame eft dans mon ame. C'est toi qui, chez les morts, précipite-mes pas, Et tu vis dans mon cœur pour hâter mon trépas, Cher Epour, tu le vois, digne de notre chaîne, Lorque Rome n'eft plus, je meurs encor Romaine, Et malgrez les Tyrans, mon cœur, jufqu'à ce jour, N'a connu de liens que ceux de notre amour. Par M. A. Julien. VERS à un Ami à l'occafion du retour de Sa fête. RENDRE les mêmes fentimens D'une façon toujours nouvelle, Je ne fis jamais mon métier, Me dégoûta de l'honneur d'être habile. Certain Prédicateur, dit-on, Qui devoit à fon auditoire Faire l'éloge d'un Patron Dont il avoit déjà chanté la gloire, Dit: Meffieurs vous avez mémoire Que l'an paffé je traitai ce sujet ; Depuis ce tems le Patron n'a rien fait Qui puiffe enrichir fon hiftoire. |