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tres Chefs des Anges rébelles, mais » comme ils font avides de puiffance, j'augmenterai leur pouvoir de faire » le mal; ils auront la liberté d'entrer dans les huit planètes de pénitence & d'épreuve, & les Anges coupables ferent exposés aux mêmes tentations qui les ont ci devant excités à la révolte; » mais l'exercice de ce pouvoir que j'accorderai aux Chefs rébelles, ne fera » pour eux qu'un moyen d'aggraver leur faute & leur châtiment, & je regatderai la réfiftance que les Anges coupables feront à ces féductions, comme une grande preuve de la fincérité » de leurs regrets & de leur repentir ». L'Eternel ceffa de parler, & l'armée fidelle fit entendre des chants de louange & d'adoration, mêlés de gémiffements fur le deftin de leurs malheureux frères. Les Anges fidèles s'affemblèrent, & d'une voix unanime, ils fupplièrent l'Eternel, par la bouche de Biftnoo, de leur per

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en difant que chez les Indiens Moifafoor & la troupe obtinrent leur grace au bout d'un Monontour; en comparant cette traduction du Shafta avec ce que le même Auteur rapporte de la Religion des Brames, on verra qu'il n'a pas toujours été exact.

1. Vol.

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mettre de defcendre quelquefois dans les huit planètes de pénitence & d'épreuve, d'y prendre la forme humaine, & de préferver, par leur préfence, par leurs exemples & leurs confeils, les Anges malheureux & coupables, des féductions de Moifafoor & des autres Chefs rébelles. L'Eternel y confentir, & les fidelles légions firent entendre des chants d'allégreffe & d'actions de grace.

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Que tout foit en filence. L'Eternel parla encore & dit : « Toi Birmah, revêtu de ma gloire & armé de ma puiffance, defcend dans la dernière planète de pénitence & d'épreuve, » & fais connoître aux Anges rébelles » les décrets que j'ai prononcés fur eux » & qu'ils entrent en ta préfence dans » les corps que je leur ai préparés ».

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Et Birmah s'arrêta devant le trône & dit » Éternel, j'ai fait ce que tu ; » m'as ordonné, les Anges coupables fe réjouiffent dans ta miféricorde, ils » reconnoiffent la juftice de tes décrets, ils avouent leurs regrets & leur repentir, & ils font entrés dans les corps » que tu as préparé pour eux ».

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A Monfeigneur l'Archevêque de Befançon, à fon arrivée dans cette Ville, le 9 Fé

vrier 1777.

PONTIFE

ONTIFE felon Dieu, chofi felon fon cœur,
Prélat, dont les vertus égalent la naissance !
Sur le trône placé, par fa toute puiffance,
De fa tribu facrée, & la gloire & l'honneur.

Tu parois, auffi-tôt tu combles tous nos vœux.
Tendre père, fenfible à nos vives alarmes,
De tes enfans chéris, tu viens tarir les larmes.
Que ton règne s'étende à nos derniers neveux !

Jouis de ton triomphe, applaudis à ton fort;
Le Ciel veille fur toi! Cité toujours illuftre,
Il augmente en ce jour ton éclat & ton luftre ;
Il t'enlève Choifeul, tu possèdes Durfort.

Déjà tu l'as reçu triomphant dans tes murs ;
Déjà, de tout côté, la joie & l'allégreffe
Marquent, de fes agueaux, le refpect, la ten-

dreffe;

De l'amour du Pasteur, ces garans font trop sûrs.

Nom célèbre à jamais dans le rang des Héros ; Nom cher à ma Patrie, à l'État, à la France ; De l'Eglife l'appui, la force & l'espérance, Vers l'immortalité s'élancent tes travaux.

Par M. le Chevalier Humbert.

VERS à Mademoiselle VALLAYER, Peintre du Roi.

VALLAYER, Livale d'Apelle,

Etonne nos Zeuxis nouveaux;
Peintre brillant, Peintre fidèle,
Tout vit, tout plaît dans fes tableaux ;
Les fleurs que les doigts font éclore,
Par leur duvet, par leur fraîcheur,
Ont trompé l'œil même de Flore,
Qui fe pardonna fon erreur.

Mais j'admire fon caractère
Plus encore que fes talens :
A la troupe folle & légère
Des Petits-Maîtres fémillans,
On m'affure qu'elle préfère
Les bons efprits, les bonnes gens.
Ah! j'admire fon caractère

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Elle fait, avec la décence,
Allier l'aimable enjouement,
La candeur avec la prudence,
L'efprit avec le fentiment:
Dans l'art & commua de féduire,
Son cœur fut toujours étranger;
Elle plaît comme elle refpire,
Sans effort, & fans y fonger.

Par M. l'Abbé de la S....

SUR

ANECDOTE.

UR un champ de bataille, illuftre fépulture, Giffoient mille Guerriers qu'on alloit inhumer : Le gouffre étoit tout prêt; fon immense ouver

Sur eux,

ture,

dans un moment, devoit fe refermer. Une plaintive voix foudain fe fait entendre: Je refpire... Arrêtez... de grâce, fauvez-moi, Certain Helvétien préfidoit au convoi.

(Brave homme s'il en fut, mais on ne peut moins tendre).

Ah! vraiment, ce dit-il, c'eft bien prendre fon

tems.

Puis faifant un fignal, achevez mes enfans...

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