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Rempliffez votre ministère,

Qui voudroit écouter ces gens,

A peine en trouveroit un feul à mettre en terre.

AUTR E.

LA fortune en vain m'eft cruelle, Difoit, avec orgueil, un fage prétendu; Je fais, pour m'affermir contre elle, M'envelopper de ma vertu.

Voilà, dit un plaifant, voilà ce qui s'appelle Etre légèrement vêtu.

LA LINOTTE.

ALLÉGORIE.

UNE Linotte jeune & vive,

Fixoit tous les oifeaux des vergers d'alentour; Du tourtereau la voix plaintive

Ofa lui foupirer l'amour:

Il lui peignit fi tendrement fa flammie,
Que la Linotte écouta fes accens;

Elle parut attentive à fes chants,
Répondit même aux tranfports de fon ame,
Et d'un baifer paya les fentimens.

Ah! que fur un amant un baifer a d'empire!
C'est un poifon fubtil qui pénètre le cœur;
C'eft un aimant qui nous attire,
Et dont le charme eft impofteur.

Un gentil Roffignol furvint dans le boccage;
Il fait entendre fon ramage.
La Linotte l'écoute & forme des defirs,
Dans la nouvelle chaîne entrevoit des plaifirs;
Elle veut imiter un fi charmant langage,
Et laille au Tourtereau la plainte & les foupirs.

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Bien-tôt après autre avanture.

Arrive d'un bois étranger

Un Paffereau dont la riche

parure

Rendoit jaloux les oifeaux du verger. Un Paffereau n'eft point d'une humeur forte, Il connoît bien fon monde ; & près de la Linotte Il voltige à l'inftant, fans crainte du danger. Dame Linotte eft facile à féduire! Nouvel amant, c'eft triomphe nouveau; On le regarde, on daigne lui fourire, Pour la feconde fois, adieu le Tourtereau. On ne veut pas pourtant l'éloigner du boccage, En fait d'amans le nombre eft glorieux!

Auffi la Linotte volage,

En coquette prudente & fage,
Feint quelquefois d'applaudir à fes feux,

Zélis, dans cette allégorie,
Reconnoiffez votre portrait;

Ce n'eft point une rêverie,
Et je vous ai peint trait pour trait.
Voltigez d'hommage en hommagé,
Méprifez la fincérité;

Songez auffi que le bel âge

S'envole avec légèreté.

La beauté fe diffipe, & bien-tôt avec elle.
Le tems entraîne le plaifir;

Les amans n'ont que le défîr.

Tels au printems près de la fleur nouvelle Les zéphits careffans s'empreffent de jouir; L'été flétrit la rofe la plus belle,

Sans regret on la voit périr ;

Zélis, de la beauté la rofe eft le modèle,

Et les amans reffemblent au zéphir.

Pat M. du Saufoir.

ROMANCE.

Sur l'Air: Trifte raifon j'abjure ton empire.

J'AVOIS

brifé ma lyre & ma mufette,

Et mes accens n'étoient que des foupirs:
Par la douleur mon ame étoit muette,
Tu la ranime, amour! par les plaifirs.

A l'amitié tu fais prêter tes armes,
Pour me bleffer d'un trait moins dangereux ;
Puis de Jenni tu m'offris tous les charmes,
Et tu me dis, l'aimer c'eft être heureux.

Près de Jennije vois fuir la trifteffe,
Et les regrets s'éloigner de mon cœur:
Son doux regard, fa voix, tout m'intéreffe,
Et je foutis à ce nouveau bonheur.

Avec Jenni, fi je peins la tendresse,
Je fens mes yeux moins humides de pleurs;
De fa pitié j'obtiens une careffe,

Et ce baifer adouci: mes malheurs.

A l'amitié rien n'eft donc impoffible?

Comme l'amour fon áttrait nous féduit:
J'avois juré de n'être plus fenfible,
J'ai vu Jenni, mon ferment eft détruit.

Par Madame de Montanclos,

Explication des Enigmes & Logogryphes du volume de Mars.

Le mot de la première Enigme eft

l'Ombre; celui de la feconde eft l'Eau; celui de la troisième eft Boudoir. Le mot du premier Logogryphe eft Promenade,· où on trouve Rome, Parme, Modène Mende, Aden, Omon, arme, armée, le don, Arno, Pô, Oder, Marne, Drome, orne, Morée, Edom, ame, âne, la Rapée, rape, Mede, Oran, amé, Prône, Dom, Ode, pámer, pendre, mare, Paon, pré, drap, mon, père, mère, nom, mode, amen, donne, dé, rade, rame, marée, dôme, monde, Démon, rampe, rond, orme, merde, amer, Médor, More, Dame; celui du fecond eft Girouette, où le trouvent gite, goret, rouge, rouet, roue, Roi, ortie, or, ut, ré,goût, orge; celui du troifième eft Poiffon, dans lequel fe trouve poifon.

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