Lecteur, es-tu fans me connoître ? Par M. l'Abbé P. I AUTRE. L prend, dit-on fouvent, cela fous fon bonnet; Moi je l'ai pris, d'acco d; tout ce qui fuit en naît, Et de ce tout, Lecteur, une grande partie, Et certes, très-utile aux befoin de la vie. D'abord c'eft ce qu'on veut quand le Dieu du reposs En nous fermant les yeux, y verfe fes pavots ; Quand,dans les premiers ans de notre foible en fance, Des mères, par état, nous vendent leur fubftance. lots, Quand fur la vafte mer le vaiseau fend les flots. Les Aéaux de l'Egypte ou l'épreuve de Job; leau ; La volonté du Prince, un animal immonde. Adieu, mon dernier mot fera le bout du monde. Par M. des Landes. D AUTRE. EUX membres, cher Lecteur, me forment en) entier ; De ces deux membres le premier Met, contre un air trop froid, ton chef en ga-. rantie: Tu peux voir le dernier Dans la Géométrie ;. Si tu veux le tout rassembler, Tu me trouveras à l'Egl.se : C'en eft affez, je crains que trop long je n'en dife. Par M. I Abbé Raux, Chanoine à Châteaudun. NOUVELLES LITTÉRAIRES. Lettres de Clément XIV, (Garganelli) tome III, chez Lottin le jeune, rue Saint-Jacques. CE troisième volume, promis & at tendu depuis fi long-temps, répondau jufte empreflement du Public, par tout ce qu'il contient outre quelques Lettres intéreffantes, écrites à différentes perfonnes, dont plufieurs font encore vi vantes, il renferme des Panégyriques & des Difcours où règne une éloquence mâle, accompagnée d'une véritable onction. L'Éditeur, dans un Avertiffement de 35 pages, cite des témoignages authentiques en faveur des Lettres, & il invite tous ceux qui doutent encore, à venir chez lui pour s'en affarer; les Critiques devroient profiter de cette invitation, & demander à M. Carraccioli tous les éclairciffements qui pourroient fervir à diffiper tous les nuages que l'on cherche à entaffer fur l'authenticité de ces Lettres. Nous avons mieux aimé profiter des maximes excellentes de ce faint Pontife, que de nous livrer à des difputes interminables. Une doctrine n'eft pas vraie, parce qu'un Docteur illuftre l'a enfeignée. Mais ce qu'il a enfeigné mérite attention, felon ce qui eft conforine au vrai. La vérité tire fon prix d'ellemême. L'homme n'a de prix que par la vérité la vérité fe retire, l'homme refte & ne montre que fon néant. Ce qu'il y a d'avantageux pour ce livre, c'eft qu'il fe foutient par lui-même, ne renfermant que des maximes aufli fages qu'utiles. La religion y paroît en grand, telle qu'on la voit dans d'Evangile, dans les Apôtres, dans les Conciles, & dans les Pères. Ce qu'on y lit fur la double fubftance dont nous fommes compofés, eft digned'admiration. « L'homme, dit Ganga» nelli, dans le tableau qu'il en trace, » eft vraiment une créature toute cé» lefte, & un être tout animal, qui, par fon ame tient à Dieu de la maniè»re la plus glorieufe; & qui, par » fon corps, touche au néant de la façon » la plus fenfible & la plus humiliante. » Ici il eft un jour qui réjouit par fa pureté, là, une nuit qui effraye par fes » ténèbres. , |