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gnent, peut fervir d'introduction & gui der les pas de ceux qui fe livrent à cette étude, fi néceffaire & fi agréable. Ignorer ce qui s'est fait avant nous, dit Cicéron, c'eft être toujours enfant. Qu'eft-ce,' en effet, la durée de l'homme, fi le' fouvenir des chofes paffées n'unit point fa vie avec les temps qui l'ont précédée?

, que

Au rette, l'Auteur du Précis n'a nullement prétendu, en indiquant les faits de la manière la plus fuccinte, difpenfer le Lecteur du foin d'aller puifer dans les fources, ou du moins de confulter les grands Ouvrages hiftoriques que nous pollédons. Il a plutôt cherché à fournir à ceux qui s'étoient livrés à une longue étude, une efquiffe propre à leur rappeler en un inftant tout ce qu'ils ont appris. C'eft ainfi que fon Ouvrage eft également utile à ceux qui commencent cette étude, & à ceux qui y ont déjà fait des progrès.

Cathéchifme Philofophique, ou Recueil d'Obfervations propres à défendre la Religion Chrétienne contre fes ennemis, par M. l'Abbé Flexier de Reval. A Paris, chez Berton, Libraire, rue Saint-Victor.

:

Les grands Catéchifmes que nous poffédons, ont été publiés dans des époques où l'efprit d'indépendance & de contention n'avoient point encore cherché à ébranler les principes lumineux qui ont conduit nos pères à la Religion Chrétienne. Les attaques étoient alors trop obfcures & trop ifolées, pour ofer leur donner de la célébrité par des réfutations volumineufes mais le fiècle où nous vivons, exige qu'on infifte fur les preuves victorieufes de la vérité de notre Religion, & qu'on les rende familières & afforties à tous les efprits. Tel eft le but que s'eft propofé & qu'a fi bien rempli l'Auteur du Catéchifme, fi juftement appelé Philofophique. En effet, la vraie philofophie mène à la Religion, parce qu'elle feule eft en état de bien apprécier l'affemblage de toutes les preuves qui établiffent la néceffité de la révélation, la vérité des Livres faints, la fainteté des dogmes, & la pureté de la morale Chrétienne. Notre Catéchifte a fu réunir avec un choix judicieux, toutes ces différentes preuves, & en a formé comme un corps de lumière capable de diffiper tous les nuages. Abfurdités inconcevables de l'Athéifme, détruites de

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&

fond en comble par l'admirable concert des preuves de l'existence d'un Être Suprême; fpiritualité, immortalité, liberté de l'ame, démontrées avec l'éloquence d'un Orateur Philofophe; les rapports de nos efprits avec Dieu, rendus auffi fenfibles que ceux des corps entr'eux; bornes & infuffifance de la raifon humaine, qui fervent à nous montrer la certitude de la révélation divine; caractères éclatans qui diftinguent cette révélation, & qui la mettent fi fort audeffus des doctrines des meilleurs Philofophes de l'antiquité; multitude de Prophéties qui ont annoncé, dans le plus grand détail, les différens caractères du Meffie, & qui ont été vérifiées & accom plies fenfiblement dans la perfonne de Jefus-Chrift: Prophéties fi bien circonftanciées, qu'elles femblent plutôt des hiftoires que des prédictions; vérité des miracles rapportés dans les livres de l'ancien & du nouveau Teftament avoués par les Juifs & par les Payens, & d'un caractère au-deffus de tout foupçon d'impostures témoignage unanine, conftant & invariable, que les Apôtres. ont rendu à la Religion de Jefus Chrift lequel témoignage eft revêtu de toutes

les preuves que l'on peut exiger des témoins également inftruits & irréprochables; miracles nombreux opérés par les Apôtres même, qu'on ne peut comparer aux faux prodiges des impofteurs, qu'en renonçant à la bonne foi & à une faine logique; courage & patience forhumaine des Difciples de Jefus-Chrift au miheu, des tourmens les plus affreux ; progrès. étonnant & rapide de l'Evangile dans tous les pays du monde, fans le fecours d'aucun appui humain, au milieu des plus fanglantes perfécutions, & d'une confpiration générale pour l'étouffer dès fa naiffance. La vengeance terrible que la Juftice divine a fait éclater fur le peu ple Juif en punition de fon incrédulité & de fon attentat contre la perfonne du fils de Dieu, par l'affreufe deftruction & la défolation de la ville & du temple de Jérufalem, & le prodige toujours fubfif tant de fa confervation parmi les différentes Nations où il est répandu, sans jamais s'être confondu, durant une longue fuite de fiècles, avec aucun peuple, & fans s'être départi de fon attachement inviolable à la Loi de Moyfe, à fes Prophêtes, à fes Livres facrés, à l'efpérance d'un Meflie qu'il attend encore vaine

ment, quoique les termes fixés pour le temps de fa venue foient tous écoulés depuis long-temps. Dans un fpectacle fi fingulier, expofé aux yeux de toute la terre, peut-on ne pas reconnoître un effet admirable de la divine Providence qui, en faisant éclater fa jufte colère fur ce peuple incrédule, veut néanmoins qu'il fubfifte perfévéramment, non-feulement pour qu'il foit un témoin perpétuel & non fufpect des anciennes Prophéties qui ont précédé de plufieurs fiècles la venue du Libérateur, mais encore, comme la Religion nous l'apprend, afin de lignaler un jour envers lui fa grande miféricorde, en lai ôtant le voile épais, qu'il a fur les yeux, & en lui faifant reconnoître & adorer, avec les fentimens d'une foi vive & du repentir le plus amer, de même Jefus de Nazareth que fes pères ont crucifié, & qu'il blafpheme encore lui-même : l'accompliffement palpable des deux grands événemens clairement prédits par les Prophetes, qui ont annoncé, en premier lieu, comme une des fuites les plus remarquables de la venue du Mffie, que les Nacions, jusqu'alors plong es dans l'idolâtrie, crai roient en lui, adoreroient le feul vrai

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