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temps la Carte générale, celle du Marquifat de Brandebourg, le Plan de la bataille de Chotemits, & le Cartouche de l'Atlas, de la compofition de M. Eifen, orné du portrait de Sa Majesté l'Impératrice Reine, & des Emblêmes qui caractèrifent fon alliance avec la France, &c. Le fieur Julien se propose d'augmenter cet Atlas, en y comprenant la Haute-Saxe depuis les frontières du Haut Rhin & de la Franconie jufqu'à Stettin, le Cercle de Baffe-Saxe, le Plan de la bataille d'Haftenbeck, & la Table Alphabétique de tous les noms Allemans, Bohémiens & Polonois. Mais ce nouveau Volume ne pouvant être gravé qu'en trois ou quatre mois, il a jugé à propos, vû l'état préfent de la guerre d'Allemagne, d'en différer l'exécution jufqu'au premier de Décembre, pour s'affûrer du fuccès de cette entreprife par celui du premier Volume. Le prix de cet Atlas, avec le Supplément, eft de 48 livres. Pour en faciliter l'acquifition à un plus grand nombre d'amateurs, ceux qui fe procureront la premiere Partie avant la fin de Novembre, la payeront le prix ordinaire de 18 livres; mais ils ne payeront la fe

conde Partie que 12 livres, & le Supplément 6 livres. On trouve chez le même la Carte d'Allemagne en 4 feuilles, l'Electorat d'Hanovre, l'Atlas de Saxe en 47 feuilles, celui de Siléfie en 20 feuilles, la Carte générale de ce Duché en 2. feuilles, la Bohème originale de Muller en 25 petites feuilles, & différentes autres Cartes, ainfi que les Plans de Berlin, Léipzick, Erfurth, &c. L'auteur diftribue, gratis, chez lui, la petite Carte qui fait voir la diftribution des feuilles de fon Atlas,

Je fuis, &c.

A Paris, ce 3 Novembre 1757.

LETTRE VI.

Suite de l'Hiftoire du Diocèfe de Paris *,

J'AI

'Ai lû, Monfieur, avec attention les Tomes X, XI & XII de l'Hiftoire du Diocèfe de Paris, par M. l'Abbé le Beuf, de l'Académie des Infcriptions & Belles

*Voyez l'Année Littéraire 1754, Tome II page 15; l'Année 1756, Tome II page 249, & l'Année 1757a Tome I page 46.

Lettres, dans l'efpérance d'y trouver des traits capables de piquer votre curiofité. Pour un champ auffi vafte la moiffon vous paroîtra peu abondante; voici à quoi le réduit ce qu'il y a de plus remarquable dans ces trois volumes.

Etienne Jodelle étoit allé vers l'an 1560 paffer le Carnaval à Arcueil, avec les autres Poëtes de la Pleiade Françoife, dont étoit Ronfard. Ils s'amufèrent à faire des vers à l'imitation des Bacchanales des Anciens. Un jour, en paffant dans le village, ils rencontrèrent un Bouc. Cet animal leur donna occafion de badiner, tant parce qu'il étoit celui qu'on offroit à Bacchus, que parce qu'il leur vint en penfée de le préfenter à Jodelle, comme une récompenfe qui lui étoit dûte fuivant l'ufage des Anciens. L'animal orné de fleurs fut effectivement amené à Jodelle pendant qu'ils étoient à table. Cette bouffonnerie les amufa quelque temps; après quoi on le renvoya. Quelques ennemis de Ronfard firent courir le bruit qu'on avoit facrifié ce Bouc à Bacchus ; que c'étoit ce Poëte qui avoit été le facrificateur; & l'on traita d'impies tous ceux qui avoient affifté à la cérémonie. Ronfard n'eut

pas de peine à réfuter cette calomnie par une pièce de vers qu'il fit à ce fujet. L'extrême dévotion du peuple de Villejui envers S. Cyr, dont ce Village poffède les Reliques, y avoit fait introduire un ufage qui étoit autrefois fort commun; c'étoit d'y lire publiquement dans l'Eglife la vie du Saint en vieilles rimes Françoifes. Le Curé du lieu trouvant que ces rimes étoient ridicules, les dénonça à M. de Gondi, Archevêque de Paris, en 163 2. Ce Prélat défendit fous peine d'excommunication de continuer cet ufage, & ordonna de lire à la place de ces mauvaifes rimailles la vie de S. Cyr en bonne prose.

L'hiftorien Sauval rapporte qu'en 1492, le 4 Mai, on vit, entre Villejui & Paris, plus de quatre cens corbeaux s'entrebattre avec tant de furie que le lieu rougit de leur fang. A ajoûte qu'après ce combat mêlé de croaffemens effroyables, il commença à pleuvoir fi fort & fi long-temps que l'eau entroit dans les maifons & dans les Eglifes.

Sous le regne de Charles le Gros, les Normans fe difpofant à remonter la Seine au-dessus de Paris, on éleva quel

y

ques défenfes fur cette rivière. On bâtit un Château dans le lieu où la rivière de Juine fe jette dans la Seine. Le Roi commit un Comte pour y veiller avec des troupes à la sûreté des rivages & des Villages adjacens. Telle eft, felon M. l'Abbé le Beuf, l'origine du Comté de Corbeil. Un de ces Comtes nommé Bouchard, fecond du nom, étoit fi fuperbe & fi ambitieux, qu'il fe mit dans la tête de devenir Roi de France. Un jour il refufa de prendre fon épée de la main de fon Ecuyer; il voulut la recevoir de celle de fa femme, en lui difant: Noble Comteffe, donnez joyeu» fement cette épée à votre noble Ba» ron. Il la recevra de votre main en qualité de Comte, pour vous la rap"porter aujourd'hui comme Roi de » France. Mais il lui arriva tout le contraire de ce qu'il efpéroit; car le même jour il fut tué d'un coup de

lance.

Quoique le territoire de Brétigny auprès de Monthléri foit reconnu pour être peu propre à la vigne, il n'eft cependant pas certain, dit l'Auteur, que ce foit le vin de ce lieu qui a donné pccafion de parler d'un Brétigny com

me

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